Journal d’Etienne Toysonnier, Angers 1683-1714 (1683 début)

1683 : janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet

  • Avec ce billet, j’ouvre une nouvelle catégorie qui donnera la frappe, que j’ai faite, du manuscrit d’Etienne Toysonnier, avocat à Angers, pour les années 1683-1714, durant lesquelles il tient un journal à la fois mondain et évennementiel ; ses remarques ne figurent pas dans les registres paroissiaux : maladies, fortunes, mésalliances…, parfois cruement dites. Je m’efforcerai de mettre en caractères gras ces remarques… et de votre côté vous pouvez contribuer à compléter ces notes. Merci de songer pour cela à la rubrique COMMENTAIRES ci-dessous.
  • Voici ce qu’en dit Célestin Port (Dictionnaire Historique du Maine et Loire, 1878) : Etienne Toisonnier, fils d’Etienne T., maitre apothicaire, était avocat au Présidial, comme son oncle, en 1686. Devenu veuf de Marguerite Guillot, il épousa le 22 août 1712 Marie Dugué et mourut àgé de 65 ans, le 6 juin 1719. Il a laissé un Journal de ce qui s’est passé de plus remarquable à Angers depuis 1683 jusqu’en 1714 (Mss. 883, autog., in-fol. de 124 ff.), recueil de notes au jour le jour sans grand intérêt, que possède la Bibliothèque municipale.
  • Cette dernière remarque n’engage que Célestin Port, car ce n’est pas mon avis, vous allez pouvoir en juger avec cette frappe du manuscrit, que j’ai réalisée :
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 2 du mois de janvier (1683) mourut Mr de la Bouchetière Aubin, avocat au siège présidial d’Angers, âgé de 66 ans, et fut enterré le lendemain en l’église de Saint-Maurille. Il a laissé neuf enfants. Une de ses filles a espousé Mr Valleau, aussy avocat
  • Le 3e dudit mois (janvier 1683) mourut madame du Ruau veuve de Mr Tréton du Ruau, vivant conseiller au siège présidial. Elle s’appelait Marie Gohin fille de Mr Gohin, aussy conseiller au siège présidial. Elle a laissé deux filles dont la première a espousé Mr Cupif seigneur de Teildras, aussy conseiller audit siège, laquelle est décédée depuis quelques années. De ce mariage est issüe une fille unique qui a épousé Mr Boylesve, conseiller au parlement de Bretagne, fils de Mr des Aulnais Boyslesve et de dame Gandon. La seconde a espousé Mr Leclerc des Aunais seigneur de Sautray. Elle fut enterrée le lendemain en l’église de Saint-Michel du Tertre ; son corps fut le matin exposé à la porte dans un lit d’honneur. Elle était âgée de 84 ans.
  • Le 4e dudit mois (janvier 1683) mourut mademoiselle Bourmault veuve de Mr de la Haye Le Roy, avocat au siège présidial, et fut enterrée le lendemain en l’église de St Maurille. Elle a laissé un fils aussy avocat qui s’est signalé dans le barreau ; ses trop grandes études lui ont causé une maladie d’esprit et il est actuellement travaillé. Elle était âgée de 79 ans.
  • Le 6e (janvier 1683) mourut Mr Hubon marchand droguiste, veuf de la fille de Mr Deschamps, revendeur. Il a laissé six petits enfants. Il fut enterré le lendemain en l’église de la Trinité, âgé de 38 ans.
  • Le 10e (janvier 1683) mourut Mr Eturmie demeurant à Saumur, épousa mademoiselle Coustard, fille de Mr Coustard Me apothicaire et de …
  • Le 17e (janvier 1683) dudit mois mourut madame Toysonnier ma mère, âgée de 64 ans, veuve de Estienne Toysonnier vivant marchand Me apothicaire, fils d’Estienne Toysonnier, vivant greffier au siège de la prévosté et de Marguerite Guillot, lequel décéda le 21 novembre 1680 et fut enterré le lendemain dans le cimetière de l’église de St Michel du Tertre, proche la croix. Elle s’appellait Catherine Guitton, fille de Jean Guitton bourgeois, et de Marie Riobé. Elle fut enterrée le lendemain près de mon père, lequel mourut d’une maladie de langueur, âgé de 66 ans, et ma mère d’un abcès qui lui survint au bras gauche et lui fit souffrit avec le dernier courage et une grande résignation les douleurs les plus aigües pendant neuf semaines.
  • Le même jour (17 janvier 1683) mourut mademoiselle de la Naüe Le Rat, femme de Mr de la Naüe Le Rat, avocat au siège présidial, âgée de 42 ans. Il n’y avait qu’un an qu’elle était mariée ; elle se trouva grosse de deux garçons morts sont elle ne put accoucher ; on l’ouvrit après sa mort ; ses enfants ne donnèrent aucuns signes de vie. Elle s’apellait Marie Reimbault, fille de feu Mr Reimbault Sr de la Foucherie, bourgeois, et de Jacqueline Chauvin. Elle fut enterrée le lendemain dans l’église de St Michel du Tertre.
  • Le 25 (janvier 1683) dudit mois Mlle Boulin du Chastelier, fille de feu Mr Blouin du Chastelier et de feue madame Lagou espousé Mr Doyen, avocat à Saumur.
  • Le mesme jour (25 janvier 1683), Monsieur de Chérité seigneur de Voysin ; elle était de Bretagne.
  • Le mesme jour mourut monsieur Constantin seigneur de la Lorie, grand prévost d’Anjou. Il fut enterré le lendemain dans l’église des dames religieuses de Sainte Catherine. Toute la maréchaussée marcha à son enterrement. Il fut enterré dans un cercueil de plomb.
  • Le 7e février (1683) mourut mademoiselle du Planty veuve de monsieur Duplanty eleu ; elle fut enterrée le lendemain en l’église de St Maurille. Elle s’appellait mademoiselle de la Bute Sara ; elle était âgée de 72 ans
  • .

  • Le mesme jour (7 février 1683), un nommé Chesneau, fils du fermier du Bois l’Abbé, fut tué d’un coup de fusil par des chasseurs dans ledit bois.
  • Le 14e (février 1683) monsieur du Temple Herreau, fils de Mr du Temple Herreau, avocat au siège présidial de cette ville épouse mademoiselle Cherbonneau, fille de monsieur Cherbonneau avocat et de mademoiselle Bouchard.
  • Le 18e (février 1683) monsieur Peneau sieur des Noües, cy-devant capitaine au régiement des vaisseaux, épousa mademoiselle Desplaces Gaultier.
  • Le 19e (février 1683) mourut monsieur Froger, chanoine de St Maurice, docteur en Sorbonne. Il mourut sans résigner. Monsieur d’Angers présenta sa prébende à Monsieur Boylesve prieur de Pruniers et de St Melenne, fils de Mr Boylesve, lieutenant général.
  • Le 20e (février 1683) monsieur Aufré épousa mademoiselle de la Houssaye Binet, fille de Mr de la Houssaye Binet et de mademoiselle Hubert
  • Le 22e (février 1683) messieurs Cesbron et Doublard plaidèrent leurs premières causes.
  • Le 25 février 1683, à Ste Croix, mariage de messire Jacques de la Bouère de Cordon, chevalier, seigneur du Fresne, avec Marie Gouin.
  • Le 7e mars (1683) monsieur Lancrau sieur de Piart, épousa mademoiselle Séguin.
  • L’hyver (1682-1683) n’a pas été rude ; on n’a ressenty le froid que pendant trois semaines. Le reste s’est passé en pluies assez fâcheuses et incommodes qui engendrèrent plusieurs loches et vers qui mangèrent les bleds assez avancés et obligèrent de semer deux fois en différents lieux.
  • Le 22 (mars 1683) mourut monsieur Durant marchand de dentelle. Il ne fut malade que deux jours ; il était fort puissant de taille.
  • Le pemier avril (1683) mourut monsieur Bauvais, capitaine du château du Verger. Il a laissé trois petits enfants, sa femme s’appelle mademoiselle Lechamp.
  • Le 4e (avril 1683) mourut monsieur Toublanc, prestre chapelain de St Maurice, cy-devant curé prieur de St Augustin, âgé de 72 ans. Il était fils de monsieur Toublanc, docteur en médecine qui laissa plusieurs filles dont l’une espousé monsieur Artaux du pays de Forest ; l’autre feu monsieur de Boisbernier gentilhomme ; la troisième feu monsieur Ganches Sr du Brossé et la quatrième feu monsieur Bodin sieur de Logerie. De ces mariages sont venus plusieurs enfants, comme du premier monsieur Arthaud qui a épousé mademoiselle Des Landes de la ville de La Flèche, monsieur du Fougeré Artaud qui a espousé mademoiselle Lefebvre de Chamboureau ; du second monsieur de Boisbernier qui a épousé mademoiselle Chauvin fille de monsieur Chauvin advocat ; du 3e une fille qui a espousé un nomme monsieur Gaultier et du 4e deux filles dont la cadette a espousé monsieur de Chevreux gentilhomme cy-devant capitaine.
  • Le 6e (avril 1683) mourut madame Le Cornu du Plessis Caume, femme de monsieur Le Cornu du Plessis Caume gentilhomme. Elle s’apellait mademoiselle Galisson de Courchant, fille de monsieur Galisson de Courchamp et de mademoiselle de St Aubin ; son frère est lieutenant général du présidial de Château-Gontier.
  • Le 9e (avril 1683) mourut monsieur Drouin notaire âgé de 57 ans. Il avait épousé en premières nôces madame Moreau et en secondes mademoiselle Marguerite Tessé fille de monsieur Tessé Me chirurgien et de Mme d’Eggremont. Du 1er mariage il a eu deux filles dont la première a épousé monsieur de la Blanchardière Audouin, conseiller au siège présidial et la 2e a espousé monsieur Gohin Sr de la Fautraye. Il était dans son commencement peu avancé en biens ; il a fait depuis une fortune assez considérable. Il fut le lendemain enterré à la porte de St Maurille près de sa première femme ; il était âgé de 57 ans. Il a laissé sa seconde femme grosse.
  • Le 26e (avril 1683) Me Jacques Goureau, fils de monsieur Goureau conseiller honoraire au présidial et de mademoiselle Eveillard, et Me Lemasson plaidèrent leur première cause, le premier avec grand applaudissement.
  • Le 28e (avril 1683) mourut madame Jallet, âgée de 64 ans, veuve de monsieur Jallet. Elle fut enterrée le lendemain en l’église de St Michel du Tertre devant l’image de Notre Dame de Piété ; elle est morte d’un cancer du téton. Elle s’appellait Symphorienne Bourdonnière ; elle a laissé deux garçons dont le premier est actuellement travaillé d’une paralysie et l’autre est religieux au couvent du Verger.
  • Le 1er jour de may (1683) messieurs Pocquet de la Livonière conseiller au présidial et Me Charles Jauneaux docteur aggrégé et avocat furent nommés eschevins en la place de Mr de Pantigné Rousseau aussy conseiller et Me Pierre Thibaudeau notaire.
  • Le 2e (mai 1683) monsieur … épousa mademoiselle Gouin fille de monsieur Jean Gouin notaire et de la dame Martineau.
  • Le 4e (mai 1683) monsieur du Martré épousa mademoiselle Camus fille de monsieur Camus et de …
  • Le 6e (mai 1683) monsieur Chauveau apothicaire fils de monsieur Chauveau apothicaire et de Delle de La Roche, épousa la fille de Mr Deschamps teinturier de chapeaux (Il lui est écheu depuis 10 ans une succession fort considérable) et de Marie Mauriceau.
  • Le 12e (mai 1683) mourut monsieur Allard droguiste âgé de 70 ans, mary de Marie Phelipeau.
  • Le 18e (mai 1683) mourut monsieur Le Rat, âgé de 33 ans, fils de monsieur Le Rat avocat et de Delle Faligan.
  • Le 20e (mai 1683) mourut monsieur Le Jeune, marchand de bled,
  • Histoire du temps (1683) – Un jeune frère des Minimes, appellé frère Jean, d’une humeur gaye enjouée et libre, et un peu effronté dans son air, fort adroit en peinture et mignature, se fit de grandes habitudes en cette ville et s’attaché particulièrement à mademoiselle de Grandbois, femme de monsieur le lieutenant de la prévosté. Cet homme a quelques duretés pour cette femme et ne l’aime pas aussy tendrement qu’elle le souhaiterait, quoiqu’elle soit bien faite, d’une taille fine et aisée, de l’esprit et des charmes assez pour engager tout autre. Cette femme ennuyée de la conduite et des froideurs de son mary, s’en explique au moine, qui d’abord entre en toutes ses peines d’une manière fort obligeante, lui ouvre les moyens de s’en séparer et lui promet de mettre tout en usage pour la secourir ; ses fréquentes visites et ses entreveües particulières devinrent suspectes au malheureux époux ; on s’en plaint hautement et rompt par son bruit et ses menaces toutes leurs mesures. Il exila sa femme à sa campagne pour leur oster l’occasion de se voir. Ce moine, désolé, s’adresse à un étranger, l’engage à lui prester une perruque, une espée, et un habit de cavalier, et dans cet équipage va voir incognito cette pauvre exilée. Il ne put si bien faire qu’il ne fut descouvert. Le lieutenant en est aussy tost averti. Il l’arreste luy mesme en ville quoique dans son habit religieux et la besace sur l’espaule et le fait conduire dans les prisons de l’évesché. Le procès s’instruit et enfin monsieur l’official rend sa sentence et le condamne à quinze jours de prison, au pain et à l’eau, et à dire pendant ce temps deux fois le jour, les sept psaumes pénitentiaux, et à sortit la province. Il est conduit ensuite dans les prisons royayx. Le justice séculière par sentence confirme la première dont il interjette appel au parlement, lequel par son arrest confirme les deux sentences et le renvoye entre les mains du supérieur de Tours. Cet arrest est du 15 de ce mois (mai 1683) fort en faveur devant les évesques contre les moines qui prétendaient qu’ils ne devaient point connoistre des crimes commis au dehors par leurs religieux. C’est une tache d’huile qui ne fera que s’étendre.
  • Le 30e (mai 1683) mourut madame la marquise de la Porte femme de monsieur le marquis de la Porte ; elle fut enterrée le lendemain en l’église des Cordeliers ; elle était fille de monsieur Boylesve de la Mauricière et de la fille de monsieur Papin, vivant avocat. Il n’y avait que dix mois qu’elle était mariée. (Le 31 mai 1683 aux Cordeliers, sépulture de Catherine Boylesve, femme de haut et puissant messire Bernard François de la Porte de Vezins)
  • Le mardy 25 (mai 1683), jour de St Urbain, il y eut un orage de grêle qui brisa les vignes et les bleds en plus de vingt paroisses, entr’autres du costé de la Pommeraye et de la Flèche.
  • L’année 1682 avait été fort stérile du costé de Château-Gontier et de Craon ; les paysans ne pouvant plus supporter leurs misères et après avoir vendu leurs vaisselles, meubles et habits, la pluspart ont restés nuds sur les lieux, et les autres fondirent dans notre ville en très grand nombre à la charge du public ; ces pauvres languissans touchèrent tout le monde. Il y eut une assemblée de police ; on nomma deux personnes pour chaque paroisse pour y quester. Il s’y fit des aumones considérables. Les messieurs du présidial donnèrent cent louis d’or et ainsy des autres compagnies et communautés à proportion de leurs forces. Toutes ces sommes ont été mises entre les mains des Mrs missionnaires pour en soulager les pauvres sur les lieux.
  • Le 31 (mai 1683), messieurs de la Bouchetière Aubin, Burolleau, Lefort et Blanchard plaidèrent leur première cause.
  • Le 4e juin (1683) mourut madame Quin, femme du sieur Quin, teinturier ; elle était fille du feu Sr de la Marche, vitrier.
  • Le même jour (4 juin 1683) monsieur Chotard de la Sablonnière fut installé en la charge de feu monsieur Pecherat, conseiller au présidial.
  • Le mesme jour (4 juin 1683), les lettres de monsieur de Baumont de Miribel d’Autichamps, de réception de survivance de monsieur son père de la charge de lieutenant du Roy en la ville et château d’Angers, furent lues en l’audiance du présidial et enregistrées. Monsieur Martineau avocat du Roy parla en la louange du père et du fils d’un discouts juste et élevé.
  • Le synode de messieurs de la religion prétendue réformée fut indiqué à Sorges et ouvrit le 2e juin. Monsieur d’Autichamp en fut nommé commissaire par le Roy. Il dura pendant quinze jours. Sa majesté lui donnait 50 livres par jour pour tenir table ouverte de douze couverts.
  • Le 6e (juin 1683) jour de la Pentecoste, le ministre de Montrichard et celuy de Baugé firent abjuration de leur hérésie entre les mains de monseigneur d’Angers en l’église de St Maurice. Le Te Deum fut ensuite chanté en musique. Cinq autres particuliers la firent en même temps.
  • Le 7e (juin 1683) mademoiselle Briand, veuve de monsieur Marais, du pays de Laval, épousa monsieur Milon, fils de monsieur Milon, assesseur au présidial de Tours, aussi veuf de mademoiselle Gillot, dont il y a un garçon et une fille.
  • Le 11e (juin 1683) jour St Bernabé, il y eut un orage de gresle qui désola les paroisses de Marcé, Duretal, Bauné, Corné et plusieurs autres.
  • Le 14e (juin 1683) monsieur Guynoiseau, avocat fils de Mr Guynoiseau, avocat et de Anne Rossignol, épousa la fille de Mr Brondeau de la Gaulerie et de Mme Minée du Brossé.
  • Le 18e (juin 1683) il y eut un tremblement de terre sur les onze heures du soir.
  • Le 21e (juin 1683) monsieur de Rouillon épousa la fille de Mr Pinard, bourgeois, et de M. Couesté.
  • Le 3 juillet (1683) mourut monsieur Guillaume Louët fils de monsieur Loüet lieutenant particulier et de Delle Joubert. Il fut enterré le lendemain dans l’église de St Michel du Tertre en la chapelle de Mrs Loüet ; sa femme s’apelle Anne Grimaudet. Il avait été quelques années conseiller au présidial. (Le 4 juillet 1683, à St Michel du Tertre, sépulture de Guillaume Louet, écuyer, sieur de la Motte d’Orvaux, âgé de 67 ans)
  • Le 5e (juillet 1683) monsieur Romain, avocat, fils de monsieur Romain, aussi avocat et de Delle Joubert de la Vacherie, veuf de mademoiselle Destriché, épousa mademoiselle Duport.
  • Le 13e (juillet 1683) mourut madame Nau femme de Mr Nau Me plombeur.
    Le mesme jour (13 juillet 1683) mourut monsieur …
  • Le 19e (juillet 1683) Mr Legout plaida sa première cause.
  • Le 26e (juillet 1683) mourut mademoiselle Elye, femme de Mr Elye, avocat, et fut enterrée le lendemain en l’église de St Maurille. Elle s’apellait Françoise Millecent de la Dodaye ; elle n’a point laissé d’enfants.
  • Le mesme jour (26 juillet 1683) monsieur Delaunay plaida sa première cause.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    6 réponses sur “Journal d’Etienne Toysonnier, Angers 1683-1714 (1683 début)

    1. Report des commentaires de mon ancien blog :
      Du Périgord, le 18 mars : encore une découverte … Pour ma part, dans les registres paroissiaux, j’ai souvent trouvé des notations à propos de décès …. Existe-t-il dans cette province de l’Anjou des abjurations à l’hérésie calviniste que j’ai beaucoup noté en Eure-et-Loir à cette période ?
      Note d’Odile : oui, mais j’en ai rencontré peu

      Marie-Laure, le 19 mars : (J’ai lu 1 ou 2 abjurations à Cuillé je crois) Il me semble avoir lu une sorte de description de césarienne à Cossé ou Méral fin 17 ème siècle ,écriture difficile à déchiffrer,et je n’ai pas gardé ces notes.)

      Du Périgord, le 19 mars : Dans cette région aussi règne l’hérésie calviniste ! Question : Savez-vous si cette abjuration donnait lieu à un acte devant notaire ?
      Note d’Odile : elle ne regarde que Dieu, pas les hommes…

      Marie, le 19 mars : L’abbé Antoine Arnault raconte comment son oncle Henri Arnault, évêque d’Angers, convertit Madame de Soucelles le 22 Mars 1685 ; M. de Soucelles, qui depuis quelques années s’était fort bien converti, n’avait pas de plus forte passion que de voir Madame sa femme suivre son exemple, ne manquant rien d’ailleurs à cette dame pour une parfaite vertu. Il pria Monseigneur d’Angers de vouloir y travailler avec lui ; il eut diverses conférences avec elle, trouvant toujours dans une fort grande sagesse un attachement encore plus grand à sa première religion. Elle l’écoutait pourtant avec respect et lisait les livres qu’il lui fournissait, sans pouvoir se déterminer,quoiqu’elle fût extrêmement combattue. Enfin Monsieur son mari, la voyant dans une disposition plus favorable, le manda aussitôt à M. d’Angers, le conjurant de venir chez lui et croyant qu’il viendrait à bout de sa résistance. Sa lettre trouva M. d’Angers au lit avec une assez forte goutte.Il y avait deux lieues à faire jusqu’à Soucelles, des chemins mauvais, un bac assez fâcheux à passer, et il faisait froid. ç’aurait été assez de raisons pour un autre de s’excuser de ce voyage ou de céder aux oppositions qu’on y aurait pu faire; mais la charité le pressant,il ne balança pas un moment à s’y résoudre et ordonna l’ordre dès le soir si secrètement que le lendemain on le mit en carosse de si bon matin qu’à peine le reste de sa maison s’aperçut qu’il était parti. Il arriva à Soucelles avec beaucoup de peine, mais sa plus grande fut quand il vit M. de Soucelles venir au-devant de lui et lui dire avec beaucoup de douleur que l’esprit de sa femme était tout changé. Il n’hésita pourtant point dans sa foi, et il parla avec tant de force et d’assurance à cette dame, lui faisant voir que ses doutes et ses irrésolutions étaient les derniers efforts du démon pour ne point sortir de son âme, et l’assurant en même temps que dès qu’elle aurait fait son abjuration, elle verrait tous ses troubles dissipés, qu’enfin ne pouvant plus lui résister, elle lui dit qu’elle remettait son âme entre ses mains et qu’elle l’en chargeait. Il reçut ensuite son abjuration, et Dieu le rendit fidèle en ses promesses, car cette cérémonie ne fut pas plutôt finie que cette dame se trouva tout d’un coup dans une tranquillité et une paix admirable,qui ne pouvait être l’effet que d’une foi puissante et agissante par la charité. Madame sa mère, qui était une femme de 80 ans, n’eut point de honte de suivre l’exemple de sa fille, et ainsi M. d’Angers s’en revint chez lui avec un double triomphe, que la grâce de Jésus- Christ venait de remporter par son ministère ; Extrait de « L’Anjou historique »1930-1931.
      David Gilly, ancien protestant, qui accompagnait Henri Arnauld, composa un livre pour Madame de Soucelles sur < la distinction de ce qui est véritablement de foi et de ce qu’on peut rejeter comme de pure dévotion ; (Dictionnaire de C. Port) Extrait: « Soucelles baronnie d’Anjou » de Louis Maucourt

    2. Le 17.1.1700 , La Rouaudière , mention du Décret du Concile de Trente :  » touchant les mariages clandestins « … Vue 85/146 . Archives 53.

    3. Pour mon commentaire du 19.3.2008 sur une césarienne : j’avais envoyé sa « solution  » : le 4. 4. 2008 : Chirurgien , Guy Monnier , sieur des Plasses dt à Cossé le Vivien, , avait fait une sorte de césarienne le 3.5.1675 , à Méral , mais une fois la mère morte…(Archives 53.).

    4. Abjuration. Commune de Trélazé AM (1606-1668- vue 193)
      Le jour de la fête de Ste Catherine, vingcinquième jour de novembre 1658 avant midy. Jehan Aubry , Me cordonnier de la province de Champagne,du lieu et bourg de Triancourt Evesché et Diocèse de Chaulons a abjuré son hérésie et fait profession publique en l’église de céans de la foi catholique et apostolique romaine, entre les mains et présence de nous, prieur curé deTrélazé etc..

    5. Je peux vous donner quelques informations complémentaires de 1595 à1670
      concernant ma famille et autres branches de ma famille qui vous aiderait à aller encore plus loin, région concernée Nantes, et Vallet à 6kms d’Ancenis (Angers).

        Note d’Odile ; Bonjour.
        Pour la Loire-Atlantique, vous avez les familles que j’ai sur cette page en lien
        Voyez d’abord si vous avez des compléments sur mes familles et si oui, je veux bien des compléments, avec preuves pour chaque complément.
        Cordialement

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