Voiturage par eau de toiles de Laval, 1611, d’Angers à Chatellerault

Aujourd’hui nous partons dans le transport de marchandises, sur le plus beau fleuve de France, la Loire, qui fut l’autoroute commerciale avant le train et la voiture.
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  • L’acte qui suit est extrait des Archives départementales du Maine-et-Loire, série 5E notaires
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 4 mai 1611 après midy, en la cour royal d’Angers davant nous René Garnier notaire d’icelle, personnellement estably Pierre Phelipeau marchand voiturier par eau demeurant au port Sr Mor paroisse des Roziers,
    et honneste homme Jehan Lenain, marchand demeurant à Laval,
    confessent avoir fait entre eux le marché qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Phelipeau promet audit Lenain voiturer depuis ceste ville jusqu’à Chastelerault le nombre de 25 paquetz de thoille et iceux voiturer et bien conditionnez en la plus grande diligence que ledit Phelipeau pourra, lesquelles 20 balles (il n’y en plus 25 !!!) ledit Phelipeau confesse avoir ce jourd’huy receues dudit Lenain bien conditionnées et comme telles promet les rendre audit Chastelerault et les délivrer au sieur Oubert marchand demeurant audit Châtellerault, et oultre promet ledit Phelipeau voiturer audit Lenain depuis ceste ville jusqu’audit Chastelerault 18 paquets de thoille que ledit Phelipeau recepvra mardy prochain du sieur Pierre Allart hoste de la Nostre Dame paroisse St Morice, et voiturer jusqu’audit Chastellerault bien conditionnés en la plus grande diligence que faire se pourra et les délivrera audit Oubert audit Chastellerault,
    et est ce fait pour en payer et bailler par ledit Lenain audit Phelipeau tant pour la voiture desdits 25 paquets que pour lesdits 18 paquets la somme de 47 livres tournois que ledit Lenain a présentement comptant payées audit Phelipeau en présence et au veu de nous en quarts d’écus et autres monoye d’argent suivant l’ordonnance, dont ledit Phelipeau s’est contenté. Signé Lenain. Ledit Phelipeau a dit ne savoir signer.

    Lenain est manifestement descendu à l’hôtellerie Notre Dame, tenue par Pierre Allard, qu’il connaît surement, ou tout au moins il a eu des lettres de recommandation, car on comprend que Lenain repart aussitôt à Laval, et croisera sa seconde marchandise (les 18 paquets) arrivant mardi à Angers. Ainsi, il fallait à ces marchands tout un réseau d’hommes de confiance pour suivre leurs marchandises, les réceptionner…
    Enfin, le voiturage est payé comptant par avance…

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Une réponse sur “Voiturage par eau de toiles de Laval, 1611, d’Angers à Chatellerault

    1. Report des commentaires parus dans mon ancien blog !
      Sarah, le 7 mars : Merci pour vos commentaires…car j’avoue que même transcrits en écriture lisible par tout un chacun, il est souvent difficile de trouver un sens clair à ces textes anciens…
      Note d’Odile : Merci de me le faire savoir, car je ne me rends pas compte lorsque je dépouille un acte de sa difficulté. J’ai donc bien noté que vous aviez envie d’explications de textes. Je vais m’y appliquer.

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