Acquet d’office de sergent au baillage de Craon, 1571

par Gervais Moriceau, cautionné par Jean Allain Sr de la Barre, avocat à Angers

Voici aujourd’hui le prix d’un office de sergent.

La somme de 200 livres n’est pas très élevée
Le bailliage est la juridiction d’un bailli, lui même le plus souvent un officier royal. Je pense donc qu’il s’agit d’un office de sergent royal, sinon on aurait dit sergent de la baronnie de Craon.
En outre, pour l’acquet d’un office de sergent seigneurial, il n’y aurait pas eu besoin de venir à Angers et de trouver une caution, car l’acte ci-dessous est une caution. Tout se serait réglé sur place, et seuls les offices royaux étaient sous-traités à Angers. Je dis sous-traités, car en fait c’est Paris le lieu des acquets.

Le présent acte est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7
Voici la retranscription de l’acte : Le 21 février 1571, en la court du roy nostre sire et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy à Angers endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement establys

Gervais Moriceau sergent au baillage de Craon, demaurant au lieu de la Daumerie paroisse de Livré, soumis
confesse que ce jourd’huy à sa prière et requeste et pour luy faire plaisir Me Jehan Allain Sr de la Barre advocat au siège présidial l’a cautionné en la réception de son office de sergent et de la somme de 200 livres tournois
dont et de laquelle caution et de ladite somme de 200 livres tournois ledit Moriceau a promis et demeure tenu acquitter garantir et décharger et mettre hors de cause ledit Allain dedans ung an prochain venant à peine de toutes peines despends dommages et intérests,
nous notaire soubsigné stipulant et acceptant pour ledit Allain absent ses hoirs tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condamnation etc
fait et passé Angers en présence de Jehan Yvon advocat au siège présidial d’Angers demeurant audit Angers, de René Briand marchand demeurant en ladite paroisse de Livré tesmoins à ce requis et appelés

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Donation de Michel Lasnier à Marin Pinot : Craon 1539

et pas une petite donation !

des vignes
une maison
des rentes

Bref, de quoi vivre.
On peut donc supposer que Marin Pinot est un proche, mais comment.

Je sais seulement que Michel Lasnier est le frère de Jean Lasnier sieur du Ponceau, d’après l’un des actes que nous étudions ici.

Etienne LASNIER †après juin 1508 (selon partage de cette date, cf ci-dessus) x /1483 Marie POULAIN
1-Jean LASNIER °avant 1483 Remplace son père en juin 1508 au partage ci-dessus, donc majeur en juin 1508
2-Michel LASNIER prêtre cité dans l’acte du 27 mars 1522 n.s. (ci-dessous comme frère de Jean Lasnier sieur du Ponceau

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 12 décembre 1539 (Legauffre notaire royal Angers) A tous ceulx etc Jehan de Daillon etc salut savoir faisons que en la cour du roy notre sire à Angers fut présent en personne par davant François Legauffre notaire de ladite cour vénérable et discret Me Michel Lasnier prêtre demeurant en la ville de Craon soubzmectant confesse avoir donné quité cédé délaissé et transporté et encores par ces présentes donne quite cède délaisse et transporte dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritage à honneste homme Marin Pinot demeurant audit lieu de Craon à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs etc les choses héritaux qui s’ensuivent, c’est à savoir 6 quartiers de vigne ou environ en plusieurs pièces et le tout sis au cloux des Grenetières paroisse de saint Clément de Craon partie d’icelle joignant d’un cousté aux vignes de Pacyence, d’autre cousté partie aux vignes de la grand chapellenie de saint Nicolas de Craon, ou fief des chanoines et chapître de saint Nicolas de Craon, et tenues d’icelle à ung denier de debvoir pour toutes charges ; Item la somme de 74 soulz 6 deniers tournois de rente que ledit donneur a droit d’avoir et prendre par chacuns ans au jour de l’Angevine sur une maison et appartenances d’icelle qui fut feu Pierre Lemoine de La Selle Craonnaise sise au bourg d’icelle Selle Craonnaise près le cimetière dudit lieu le chemin entre deux, et laquelle maison et appartenance appartient à présent en tout ou partie à ung nommé Pierre Lenfantin, ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent et qu’elles sont écheues et advenues audit donneur par le décès de ses feuz père et mère ; Item ung septier de blé seigle à 8 boisseaux par septier mesure de Craon et 20 soulz tz le tout de rente que luy doivent et sont tenus par chacun Pierre Ernault et Galleix sa femme aux termes de Pasques de l’Angevine ou autre terme en l’an ; transportant etc et fut faite ceste présente donnation et transport par ledit donneua audit Pinot par donnation pure et simple libre et gratuire pour ce que très bien a pleu et plaist audit donneur sans ce que ledit donneur la puisse révocquer condamner débatre par une engratieux mandement ?? en quelque manière que ce soit, à laquelle donnation et choses susdites tenir etc et lesdites choses ainsi données garantir etc nonobstant que de droit donneur ne sont tenus au garantaige des choses données s’il luy plaist auquel droit il a renoncé et renonce, dommages amendes etc obligation etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers au tablier du notaire soubsigné en présence de Thomas Grafart l’un des messieurs d’Angers et Jacques Gaultier clerc demeurant audit Angers tesmoings

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Sous les halles de Craon : vente au plus offrant des meubles d’une succession Lasnier, 1508

Autrefois les meubles d’une succession n’étaient pas partagés à l’amiable entre héritiers comme de nos jours, mais ils étaient vendus au plus offrant publiquement

Et nous avons vu hier la succession d’Etienne Lanier en 1508.
Et si vous avez bien tout lu attentivement, il ne vous aura pas échappé, que le sort des meubles est clairement mentionné :

les biens meubles non partagés demeurés desdits successions qui seront vendus au plus offrant le vendredi en 8 jours, auquel jour heure de 8 heures du matin en attendant 10 lesdites parties ont pris assignation d’eux comparoir ès halles de Craon pour voir procéder à la vente d’iceux

Voici ici les halles de Craon, pour mémoire des ventes publics des meubles des successions.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

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Craon le 21 juin 1508 : Partage de la succession d’Etienne Lasnier et de Charlotte Aoul sa femme. Copie du 24 novembre 1646

ATTENTION
ce fonds est constitué de copies, et ici une copie tardive
Les copies sont souvent entachées d’erreur soit inatention soit défaut de connaissances suffisantes en paléographie, tant l’écriture a varié

Ceci dit, j’observe ici des éléments plus que curieux, dont il faut tenter de se méfier.

1/ le nom de la mère des héritiers serait AOUL !!!! Mon avis est que le copieur de 1646 avait très probablement des lacunes en paléographie. Il convient donc de noter cette méfiance et non de prendre ce nom à la lettre
2/ à la fin de l’acte, les copies ne sont pas signée, mais on reporte leur mention, et ici j’observe très curieusement la présence de 2 Jean Lasnier, dont l’un se dit « Jean Lasnier Le Jeune pour Estienne Lasnier mon père. Ceci est plus qu’intriguant, et je pense qu’il faut se poser la question des Etienne et des Jean Lasnier autrement, mais comment ?

La choisie n’est pas dans l’ordre inverse de naissance comme c’est la coutume en Anjou dont relève Craon, car les héritiers avaient été d’accord pour que les lots soient préparés par Jean qui n’est pas l’aîné, mais ensuite, et cela est normal, Jean devient le non choisissant.

Cet acte est à la AN 115AP/15 fonds privés (donc ce sont des copies et sans les signatures des particuliers – parchemin – photograpie de l’un d’entre vous que je remercie vivement – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

En la cour etc François Binel etc comme il soit ainsi que depiecza fussent transporté par devers nous ou notre lieutenant chacuns de sire Jean Lanier sieur de Monternault, Estienne Lanier, Jean Doisneau mari de Jeanne Lanier sa femme et Guillaume Aubry mari de Françoise Lanier tous enfants et héritiers de feus Estienne Lanier et Charlotte Aoul sa femme leur père et mère qui eussent et chacun d’eux respectivement consenty que ledit sire Jean Lanier fist les lots des héritages et choses immeubles desdites successions nonobstant qu’il ne fust et soit l’aisné ce qu’il eust fait en la manière qui s’ensuit, se sont les lots que bailler Jean Lanier sieur de Monternault à ses frères et sœurs touchand les successions à eux escheues et advenues à cause de leurs feux père et mère :

  • premier lot (demeuré à Jean Lasnier)
  • la petite Espinouze comme elle se poursuit et comporte, la Courtillerie des Estres comme elle se poursuit et comporte, la moitié de 2 septiers de seigle de rente deue sur les Hardis de la Fousse, un jardin qui fut messire Jean Lanier acquist autrefois de Guillaume Aubry, lequel est sis sur les fossés de Craon, avec la somme de 200 livres tz que ledit Guillaume Aubry doibt à ladite succession qu’il eut en mariage, et celui prendre ce lot aura de chacun des autres frères et sœurs par chacun an sa vie durant seulement savoir dudit feu Estienne Lanier du sieur du Boys Jouan la somme de 60 sols tz au jour et terme de la Notre Dame Angevine, par ce que ladite veufve a eu en douaire ledit lieu des Estres estant de ce dit partage, et à la charge de payer par celui qui aura cedit lot les charges anciennes deues pour raison desdites choses

  • 2ème lot (choisi par Jean Doesneau et Jeanne Lasnier)
  • les lieux et appartenances de la Davière et de la Groussinière comme ils se poursuivent et comportent avec les vignes et autres héritages estant près la Ferronnière au bourg de Denazé chargés des charges anciennes

  • 3ème lot (choisi par Guillaume Aubry
  • les lieux et appartenances de la Lucaserie, de Laillouère, la Tour Blanche avec les lieux et terres de Simplé o toutes leurs appartenances, la Petite Branchère, la maison de Craon avec le jardin de la Porte Vallaise et l’autre moitié des deux septiers de seigle de rente deubz sur les Hardis de la Fousse, à la charge de payer et continuer audit sieur Jean Lanier le nombre de 4 septiers de seigle mesure de Craon au terme de Notre Dame Angevine pour le parfait de 9 septiers de seigle de rente acquit par ledit sieur Jean Lanier dudit feu père desdites parties, et ne met ne employe ledit sieur Jean Lanier esdits lots 5 septiers de seigle de rente deubz sur Jean Guignard auxdites successions mais les retient pour luy pour pareil nombre de 5 septiers de seigle faisant le parfait desdits 9 septiers avec les autres 4 septiers de seigle de rente dessus dites, et celuy qui prendra cedit lot aura de chacun de ses autres cohéritiers par chacuns ans au terme de la Notre Dame Angevine la somme de 25 sols tz la vie durant seulement de ladite veufve dudit feu père desdites parties parce que ladite veufve tient par douaire le lieu de la Touche Blanche qui est de ce présent lot ; aux charges et debvoirs anciens et accoustumés deubz pour raison desdites choses

  • 4ème lot (choisi par Etienne Lasnier)
  • le lieu et appartenances du Bois Jouan à toutes ses appartenances et dépendances chargé des charges anciennes,
    lesquels lots chacun desdits Jean Lanier, Estienne Lanier et Doisneau à cause de sadite femme eussent eu agréable et eussent esté d’assentiment de choisir chacun en son degré scavoir est que ledit Aubry à cause de sadite femme qui est la plus jeune choisit premièrement par ordre consécutivement et un et puis l’autre, et que le dernier lot non choisi demeurat audit sieur Jean Lasnier pour son lot et partage, mais de la part dudit Aubry à cause de sadite femme eussent esté lesdits lots argués disant que attendu que lesdits lots n’estoient aucunement employées les sommes de deniers que chacun des cohéritiers avoient eues et receues desdites successions subjectes sà raport que ladite somme de 200 livres tz qu’il a eue desdites successions comprise audit premier lot n’y debvoit estre mise ne employée puis après moyennent les pactions cy après déclarées se fust ledit Aubry départy de ladite et eust consenty comme ses autres cohéritiers lesdits lots pour bons et admissibles
    et pour ce savoir faisons que aujourd’huy en jugement se sont comparu et présentés par devant nous en personne chacuns dudit sire Jean Lanier, Estienne Lanier, Jean Doesneau et Jeanne Lanier sa femme authorisée de sondit mary quant à ce qui s’ensuit, et ledit Guillaume Aubry tant en son nom privé que soy faisant fort de ladite Françoise Lanier sa femme, et promettant luy faire ratiffier et avoir agréable ce que s’ensuit dedans 3 mois prochainement venant à peine de 40 livres tz de peine commise à appliquer à ses autres cohéritiers en cas de default ces présentes néantmoings demeurant en leur vertu, lesquels et chacun d’eux respectivement ont eu agréables lesdits lots cy dessus inscripts moyennant les conditions et modifications cy après déclarées, et est d’assentement choisir chacun en son degré, et ce fait ledit Guillaume Aubry tant pour luy que pour sadite femme a choisy ledit 3ème lot auquel est ledit lieu de la Lucaserye qui luy est demeuré pour son lot et partage, aux charges qui s’ensuivent, c’est à savoir à la charge de payer servir et continuer par lesdits Aubry et sadite femme audit sieur Jean Lanier 9 livres tz de rente avec 4 septiers de seigle de rente mesure de Craon le tout au terme de Notre Dame Angevine, o grâce donnée par ledit sire Jean Lanier audits Aubry et sadite femme de recouser et rémérer lesdits 4 septiers de seignle de rente jusques à un an en payant par lesdits Aubry et sa femme leurs hoirs ou ayant cause audit sieur Jean Lanier ses hoirs ou ayant cause la somme de 60 livres tz pour toutes choses, et aussi demeure ledit tiers lot audit Aubry et sa dite femme à la charge de payer dedans demy an à celuy qui aura ledit 1er lot la somme de 200 livres tz, et à telle condition que si lesdits Aubry et sa femme font defaut que celui qui aura et auquel demeurera ledit 1er lot se pourra ensaisiner dudit tiers lot sans ce que lesdits Aubry ne sadite femme le puissent empescher en aucune manière ne que l’on puisse dire qu’il y ait aucune novation de contrat et eschange ; et ledit Estienne Lanier a choisy le 4ème et dernier desdits lots devant dits, auquel est contenu le lieu et appartenances du Bois Jouan, et lesdits Jean Doesneau et Jeanne Lanier sadite femme ils ont choisi le 2ème lot auquel es le lieu de la Groussine, et par ce moyen est demeuré et demeure audit sieur Jean Lanier ledit permier lot auquel est contenu ladite somme de 200 livres tz deue par ledit Aubry, o les conditions et aux charges dessus dites ; dont nous avons jugé chacune desdites parties respectivement ; et a esté dit et accordé entre lesdites parties que nonobstant ces présents partages les fruits desdits héritages et biens immeubles desdites successions seront pour cette présente année jusques à la Toussaint prochaine venant départis par entre deux par esgalles portions, c’est à savoir quart à quart ; aussi payeront par semblables portions pour cette dite année les debvoirs rentes et charges desdits héritages et semblablement les arrérages qui ne seront ou sont payés tant vers ledit sieur Jean Lanier que autres cohéritiers, et les rentes de tout le temps passé se payeront par les dessus dits quart à quart et prendront ceux qui auront fourni de sepmances à ensepmancer en cette présente année lesdits choses héritaux desdites successions à la mesurée leurs dites sepmances ; et pour ce que lesdits Jean Lanier et Doisneau à cause de sadite femme ont eu 100 livres tz des biens meubles de leurdite feue mère et que ledit Aubry n’a reçu que 70 livres et ledit Estienne Lanier que 80 livres tz, a été dit et accordé que lesdits Aubry et Estienne Lanier seroient payés c’est à savoir ledit Aubry de la somme de 30 livres et ledit Estienne de 20 livres tz qui leur sont deubz de reste desdits biens meubles comme s’ensuit, scavoir est ledit Aubry de la somme de 10 livres tz sur ledit Doisneau, lequel a confessé debvoir ladite somme à ladite succession par ce qu’il a eu ladite somme outre la somme de 100 livres à luy appartenant pour sa portion desdits biens meubles, lequel Doisneau aurions condempné payer icelle dite somme de 10 livres audit Aubry dedans vendredi en 8 jours, et le reste qui est à chacun desdits Aubry et Estienne Lanier 20 livres tz a esté accordé entre lesdite parties que lesdits Aubry et Lanier en seront payés sur les biens meubles non partagés demeurés desdits successions qui seront vendus au plus offrant le vendredi en 8 jours, auquel jour heure de 8 heures du matin en attendant 10 lesdites parties ont pris assignation d’eux comparoir ès halles de Craon pour voir procéder à la vente d’iceux et aussi pour avoir chacune desdites parties les lettres concernant son partage que lesquels Estienne Lanier a confessé avoir en sa possession, et partons l’avons condempné rendre et bailler à chacuns de sesdits cohéritiers en tant que touche leurs dits lots, et de mettre (blanc) audit jour de vendredi en 8 jours prochains venant les autres lettres communes touchant le fait de ladite succession qu’il a recogneu et confessé avoir en ses mains ; et a esté appointé que ladite vente desdits biens meubles sera faite audit jour o inthimation que lesdites parties y comparent ou non ; et si lesdits biens meubles ne vallent lesdites 40 livres chacune desdites parties en payera sa quarte partie de ce qui restera auxdits Aubry et Lanier respectivement ; et en tant que touche le surplus des biens meubles titres lettres et enseignements qui n’ont esté et ne seront partagés audit jour de vendredi en 8 jours, avons les parties de leur consentement condempné en faire rapport l’un à l’autre ensemble des fruits et revenue des héritages desdites successions depuis le décès du feu père desdites parties baillage de Craon, desquels lots et partages pactions et autres choses dessus dites lesdites parties ont esté et sont demeurées à un et d’accord ensemble à icelles tenir accomplir de point en point et d’article en article etc s’entregarantir en partage leurs dits lots de tous empeschements, nous les avons jugés et condempnés de leur consentement et à leur requeste en mandant au premier servent royal sur ce requis mettre chacunes desdites parties respectivement en possession de son lot par luy choisi et l’en faire jouir royaument et de fait par toutes voies et manières deues et raisonnables de ce faire etc donné le mercredi 21 juin 1508 ainsi signé Lanier, J. Lanier jeune pour Estienne Lasnier mon père, Jean Lanier, Richard et Chalopin à la requeste de Guillaume Aubry – Collationné à l’original en papier le 24 novembre 1646 – Signé Gouyn et Moreau

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    Jean Jouault sieur de La Rivière a oublié de payer des rentes dues à Etienne Lasnier sieur de L’Effretière : Craon 1504

    Ici, Etienne Lasnier est dit seigneur de la Fretière, et de nos jours, soit plus de 5 siècles plus tard on dit l’Effredière.
    J’ai donc consulté le Dictionnaire historique de la Mayenne de l’abbé Angot, et voici ce qu’il dit :

    L’Effredière, commune de Craon, à la limite sur la route de Pommerieux. – Lieu de la Fretière (Dic. du Maine-et-Loire, t2, f°454) – Les Fretières, manoir (Jaillot) – Lieu domaine de L’Effrodière, 1708 (P. de Farcy) – Fief mouvant du fief Ferré – En sont sieurs : Guy Lasnier, 1547, fils de Jean et de Marie Regnault, maire d’Angers 1557, †29 novembre 1577, il avait eu 16 enfants d’Isabeau Colin – Guy Lasnier, né le 7 février 1554, mari de Charlotte Lelièvre, seigneur de Baubigné où il meurt le 23 octobre 1608 ; sa veuve lui survit jusqu’en 1629. Il est l’auteur d’un traité sur les Libertés de l’église galicane – Guillaume Lasnier, né à Angers le 19 octobre 1580, conseiller au Parlement de Bretagne, mari de Lucrère Louet, mort à Paris le 9 mai 1646 – Guillaume Lasnier, seigneur de Monternault, conseiller au grand conseil, meurt le 17 novembre 1661 ; sa veuve Marthe Lefebvre de la Falluère le 25 juillet 1716 – …

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    Le 24 février 1503 (avant Pâques, donc le 24 février 1504 n.s.) Sachent tous présents et advenir que en notre cour de Craon en droit par davant nous personnellement estably Jehan Jouaulde seigneur de la Rivière a aujourd’huy compousé avecques Estienne Lasnier seigneur de la Fretière des arréraiges de 60 sols tz et de 2 septiers de seigle le tout de rente au terme de l’Angevine dernière passée, et des cousts et mises d’un adjournement en demande de retrait ou retraits que ledit Jouaude a fait bailler audit Lasnier aux assises de ceste ville de Craon par Guillaume Meloys sergent de la sénéchaussée dudit lieu de Craon, en l’assignation duquel adjournement ledit Jouaulde s’estoit défailly au moyen duquel deffault avoir esté dit qu’il seroit intimé o intimation qu’il aparust ou non seroit procédé à l’adjudication dudit retrait, ce qui a esté fait par ledit sergent et jour assigné à huitaine ensemble pour occasion de toutes et chacunes les rentes tant de blés que de deniers, tant au nom dudit Lasnier que par son acquest d’autres dont il a l’action, laquelle assignation faite par ledit sergent audit Jouaulde icelui Jouaulde ne se comparu en rien luy deuement attendu dès le matin jusques au soit, et partant en donna deffault ledit sergent commissaire en ceste partie audit Lasnier dudit Jouaulde et luy adjugea les choses par luy acquises avant ce jour en tant qu’il povoit et devoir, et depuis ce les despens ont esté taxés ce de présent incident à la somme de 42 sols 9 deniers, sur quoy tant par lesdits arréraiges de ladite année dernière passée desdits 2 septiers de seigle que desdits 60 sols tz, le tout de rente, que aussi des despens ledit Jouaulde doit audit Lasnier oultre la somme de 100 sols tz que ledit Jouaulde a poyez audit Lasnier content en notre présence, tout compte rabatu, la somme de 4 livres tz, laquelle somme il doit poyer dudit Lasnier dedans Kasimodo prochain venant, et en ce faisant lesdites parties demeurent quites l’une vers l’autre quant ad ce que devant est dit chargé et obligé ledit Jouaulde luy ses hoirs avecques tous et chacuns meubles et héritaiges présents et advenir quelqu’ils soient et à la continuation desdites rentes pour l’advenir, et de non venir encontre ce que dessus est dit etc renonçant par devant nous à toutes choses ad ce contraire est tenu ledit Jouaulde débiteur par la foy et serment de son corps sur ce de luy donné en notre main, et en fut jugé et condempné de nous à sa requeste par le jugement et condempnation de notre dite cour ; donné et fait ès présence de Guillaume Meloys, Jacques Juillot et autres le 24 février 1503
    3 signatures : Legendre (sans doute le notaire), P. Lemeynier, Meloys

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    Engagement de 12 boisseaux de blé seigle mesure de Craon par Léonard Gorras et Jehan Daumours à Jehan Lasnier Sgr de Sainte Gemme-sur-Loire et de Monternault lez Craon : 1511

    Ici, Jean Lasnier est à la fois possessionné à Sainte-Gemmes-sur-Loire et encore à Craon.

    Parmi les témoins, je découvre un apothicaire à Angers, qui est donc parmis les plus anciens que je connaisse à ce jour, et que je mets aussitôt dans ma table des apothicaires.

    Et bien entendu comme nous l’avons vu ici hier, nous poursuivons l’étude des Lasnier de Craon.

    Cet acte est à la AN 115AP/15 fonds privés (donc ce sont des copies et sans les signatures des particuliers – parchemin – photograpie de l’un d’entre vous que je remercie vivement – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Sachent tous présents et avenir que notre cour du palais d’Angers endroit par davant nous personnellement estably Léonnard Gorras demeurant en la paroisse de saint Clément de Craon ainsi qu’il dit tant en son propre et privé nom que comme procureur especial de Jehan Daumours et de Marie sa femme de ladite paroisse de st Clément quant à faire et passer le contenu cy après déclaré en ces présentes ainsi que ledit procureur nous a fait apparoir par ses lettres de procuration passée soubz la cour de Craon par G. Gouyn en dabte du 21 mars 1511 scellées en queue simple de cire verte parmy lesquelles les présentes sont conservées, soubzmectant ledit Léonnard soy ses hoirs biens et choses quelconques présents et avenir ensemble les biens et choses de sa procuration aussi présents et avenir quelqu’ils soient au pouvoir ressort et juridiction de notre dite cour quant ad ce qui s’ensuit, confesse de son bon gré sans aucun pourforcement avoir aujourd’huy vendu et octroyé et encores par devant nous et par la teneur de ces présentes vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement à honnorable homme sire Jehan Lasnier seigneur de Sainte Gemmes sur Loire et de Monternault lez Craon qui a achacté pour luy ses hoirs et ayans cause le nombre de 12 boisseaux de blé seigle mesure de Craon bon blé sec pur nouvel et marchand de rente annuelle et perpétuelle rendable et paiable dudit vendeur esdits noms et qualités qu’il procède de ses hoirs et ayans cause et dudit Daumours et de sa femme de leurs hoirs et ayant cause audit achacteur à ses hoirs et ayant cause par chacun an au terme de Langevine en la ville de Craon et aux cousts et mises dudit vendeur le premier paiement commençant au terme de Langevine prochainement venant, laquelle rente ainsi vendue comme dit est ledit vendeur a assise et assignée et par ces présentes assigne et assiet dès maintenant et à présent audit achacteur à ses hoirs et ayans cause especialement sur le lieu et appartenances de la Grange assis et situé en la paroisse de Saint Cléments de Craon, et généralement sur tous et chacuns ses autres biens meubles et choses héritaulx présents et avenir quelqu’ils soient et sur chacune pièce seule et pour le tout o puissance d’en faire assiette par ledit achacteur ses hoirs et ayans cause en tel lieu qu’il luy plaira et toutefois et quand bon luy semblera, ou prendre et soy faire bailler souldre et delivrer à une part et advisé par telle justice comme bon luy semlera des possessions domaines cens rentes et revenus dudit vendeur de ses hoirs et ayans cause et des biens et choses de sadite procuration ad ce obligés jusques à grand et à la valeur de ladite rente et arréraiges d’icelle qui en seront deuz et escheuz au temps de ladite assiette, et pour tous cousts mises intérests despens que ledit achacteur ses hoirs et ayans cause auroit euz et soustenue et pourroient estre encouruz en toute la prosécution et poursuite de ladite assiette des despends d’icelle, tant en salaires de sergents de jurés ventes francs frais arréraiges de devoirs cousts et mises de … comme autrement comment que ce soit on puisse estre en présence ou absence dudit vendeur es noms et qualités susdits de ses hoirs et ayans cause ad ce appelés ou nom appelés, requis ou non requis, dans ce qu’il ses hoirs ne autres pour luy ledit Daumours et sadite femme se puissent opposer contre ces présentes en aucune manière ; et est faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de 32 livres 10 sols tz paiez bailléz et nombréz content en notre présence et a veue de nos par ledit achacteur audit vendeur procureur susdit qui les a euz et receuz en monnaie de douzains et dizains dont il s’est tenu et tient par devant nous à bien paié et content et en a quité et quité ledit achacteur ses hoirs et ayans cause, o grâce et faculté donnée par ledit achacteur audit vendeur es noms et qualités qu’il procède de rescourcer rémérer et avoir lesdits 12 boisseaux de blé seigle de rente ainsi venduz comme dit est du jourd’huy dedans 3 ans prochainement venant en reffondant et paiant par ledit vendeur en la qualité qu’il procède audit achacteur ou ayant sa cause (pli du parchemin sur plusieurs mots au moint) avecques les autres loyaulx cousts et mises ; à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir sans jamais rien faire en venir encontre par applegement contrapplegement (pli) et ladite rente rendre et paier servir et continuer par chacun an par ledit vendeur es noms et qualités qu’il procède ses hoirs et ayans cause audit achacteur à ses hoirs et ayans cause aux jours termes et manière que dit est, et les choses héritaulx qui pour et assurance de ladite rente seroient baillés garantir servir délivrer défendre dudit vendeur esdits noms et qualités ses hoirs et ayans cause audit achacteur à ses hoirs et ayans cause de tout quelconques empeschements envers et contre toutes gens toutefois que mestier sera ; et aux dommages dudit achacteur de ses hoirs et ayans cause amendes rendre et restituer si aucuns avoirt ou soustenoit par defaut d’accomplissement des choses dessus dites et de chacune d’icelle ou autrment en aucune manière obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacun en tant et pour tant que luy touche eulx leurs hoirs avecques tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et avenir quelqu’ils soient et les biens et choses dudit vendeur et de ladite procuration à prendre vendre distraite et mettre à exécution par faute et deni telle feue telle vente de jour en jour de heure à heure après chacun terme passé ladite rente non paiée et du jour au lendemain sans plus attendre déclaration nulle par droit ne par coustume sans ce qu’il ses hoirs ne aucuns pour et au nom de luy et desdits Damours et sadite femme se puissent opposer contre la requeste ou exécution de ces dites présentes en tout ne en partie en aucune manière, renonçans par davant nous quant ad ce à toutes et chacunes les choses qui tant de fait de droit que de coustume pourront estre ad ce présent fait contraires ; et de tout ce que dessus est dit tenir et accomplir sans jamais venir encontre en est tenu ledit vendeur par la foy et serment de son corps sur ce prins en notre main, dont nous l’avons jugé et condamné à sa requeste par le jugement et condemnation de notre dite cour, présents ad ce honneste personne Guillaume Richard marchand apothicaire et Jacques Legrant hystorien demourans Angers et Girard Chedere de Pouencé tesmoings ad ce requis et appelés, fait et donné Angers le 24 mars 1511

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