Guillaume Nicollon sieur des Trois Métairies à Vertou engage en famille, ici les Garnier, la métairie de l’Edelinaie, Bécon les Granits 1572

ce qui semble attester un lien de parenté assez proche avec les Gernier d’Angers.
Vertou touche Saint-Sébastien-sur-Loire, où je demeure, et d’ailleurs du haut de ma tour, je vois 25 clochers dont celui de Vertou.
Ceci pour vous préciser que les liens de mon petit coin de Loire-Atlantique avec l’Anjou ne datent pas d’aujourd’hui, car ici nous sommes en 1572.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 juin 1572 en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy, endroit par devant nous (Mathurin Lepelletier Angers, personnellement establys honnestes personnes Guillaume Nicollon marchand, sieur des Trois Mestairyes, et y demeurant paroisse de Vertou en Bretagne duché de Nantes
et sire Guillaume Garnier marchand demeurant en la paroisse de la la Trinité de ceste ville d’Angers
soubzmettant eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens eux leurs hoirs etc confessent avoir ce jourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encores par devant nous et par la teneur de ces présentes vendent quictent cèddent délaissent et transportent du tout dès maintenant à toujours mais perpétuellement par héritaige
à honorable homme Me Georges Garnier licencié ès droits advocat à Angers et y demeurant en la dite paroisse de la Trinité, lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs
scavoir est le lieu domaine et métairie et appartenances de l’Edelinaye sise et située en la paroisse de Bescon composée de maisons manables, granges, taits à bêtes, jardins, vergers, ayreaux, rues et issues, de 25 journeaux de terre labourable, bois taillables et de haute futaie avecques toutes et chacunes les autres choses appartenances et dépendances dudit lieu et mestairie ainsi qu’il se poursuit et comporte sans rien en retenir ne réserver
ou fief et seigneurie de Bescon à 5 sols tz si tant en est deu de cens ou debvoir par chacun an aux termes accoustumés pour toutes charges et debvoirs franches et quites du passé jusques à ce jour
transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de
1 500 livres quelle somme ledit achapteur a manuellement baillée solvée payée contant nombrée auxdits vendeurs et à chacun d’eulx qui ladite somme ont eue prinse et receue en présence et à vue de nous en escuz d’or sol pistolels doubles ducatz et plusieurs autres cesterces d’or et monnaye blanche le tout bon et de pix au cours de l’ordonnance royale et dont et de laquelle somme de 1 500 livres lesdits vendeurs et chacun d’eux se sont tenus et tiennent à contant et en ont quité et quittent ledit achapteur ses hoirs etc
o grâce et faculté donnée par ledit achapteur auxdits vendeurs ce requérant et par eux retenue de ravoir recourcer et rémérer lesdites choses vendues dedans d’huy en ung an prochain en rendant payant et reffondant au dedand susit temps lesdites choses vendues et chacun d’eulx seul et pour le tout leurs hoirs etc audit achapteur ses hoirs etc pareille somme de 1 500 livres par un ung seul et entier payement avecques les loyaux coustz et mises
à laquelle vendition et tout à ce tenir etc garantir etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division renonçant et par ces présentes ont renoncé au bénéfice de division d’ordre et de discussion de priorité et postériotité et à tous autres droits qui sont que plusieurs ne obligés ensemblement à quelque chose que ce soit chacun desdits obligés n’est tenu que pour sa portion sinon qu’ils ayent renoncé auxdits droits foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers par davant nous Mathurin Lepelletier notaire royal Angers en présence de honneste homme René Lailler marchand demeurant au bourg et paroisse dudit lieu, Pierre Royer demeurant en la paroisse de Vertou et Me René Levesque praticien en cour laye demeurant audit Angers paroisse de la Trinité tesmoings

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Les paroissiens de Chazé-sur-Argos empruntent 1 200 livres pour payer l’impôt, 1637

sans doute un impôt spécial, l’un de ceux qui finançaient les guerres et sont les ancêtres du déficit de la France, comme le raconte si bien Jacques Attali dans son ouvrage Tous ruinés dans 10 ans, à lire absoluement..

Mais surtout, absoluement à aller voir, le compteur permanent de la dette de la France, très impressionnant, sachant que nous en sommes à 82 % du PIB et que nous allons droit comme les USA vers le 100 % du PIB et des mesures draconiennes d’économie si rien n’est fait.
Alors cliquez absoluement vers ce compteur, c’est tellement impressionnant.

    Voir aussi ma page sur Chazé-sur-Argos

Soyez attentif à la lecture de cet acte, car vous allez découvrir un détail très important, sur le mode de versement de l’impôt.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E4 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 décembre 1669, après midy, devant nous Jacques Lory notaire royal à Angers fut présent estably et duement soubzmis Jullien Garnier métayer demeurant en la paroisse de Chazé sur Argos l’un des collecteurs de la paroisse de Chazé pour les emprunctz de ladite paroisse et encores procureur de Pierre Garnier filottier, Charles Joubert forgeur, Mathurin Guoures grelleur, Pierre Joubert Vilbreneu, Gabriel Drouault, Jean Peltier Groslardaye laboureur, Mathurin Rouesnard forgeur, Michel Bradasne et Jean Turpin meusniers, Jacques Leroyer filottier, Nicollas Beauchesne tanneur, Pierre Gaigneux et Michel Gaultier boulanger, tous demeurant audit Chazé, ainsi qu’il nous a fait assavoir par procuration passée par Coiscault notaire de Vern le 21 des présents mois et an,
lequel Jullian Garnier audit nom a confessé que combien qu’il soit porté par contrat de constitution de ce jour fait passé par Léon Cahy que honorable homme René Le Venier sieur de la Mélinière demeurant audit Chazé aussy procureur desdits dessusdits se soit audit nom avec ledit Garnier audit nom constitué vendeurs vers messire Michel Lory demeurant audit Chazé, comme bienveillant et gérant les affaires de Charlotte Lory, en la somme de 63 livres 13 sols 4 deniers tz de rente hypothécaire pour la somme de 1 200 livres tz prix principal dudit contrat, bien qu’il soit porté par iceluy que le sieur de la Melanière aict eu et receu avec ledit Garnier ladite somme de 1 200 livres néanlmoins lé vérité est et a confessé ledit Garnier avoir pour le tout eu pris receu et emporté ladite somme de 1 200 livres sans qu’il en soit demeuré aulcune chose entre ses mains ni rien tourné à son profit
laquelle il nous a dit avoir portée incontinant après iceluy contrat au messager de Tours avec autres sommes le tout pour payer entre les mains du recepveur des dits emprunts

    ainsi, l’impôt devait être payé à Tours, et non à Angers, et il est ici une somme importante pour une seule paroisse. Si on veut bien songer que les autres paroisses étaient aussi assujeties, la somme devait être très élevée pour l’Anjou.
    Et c’est le messager de Tours qui acheminait les sommes d’Angers à Tours !!! J’espère pour lui qu’il était accompagné d’une troupe de cavaliers armés !!!
    Je savais que les messagers portaient des sommes jusqu’à Angers ou inversement vers les paroisses, mais je ne m’imaginais pas qu’ils pouvaient aussi passer de telles sommes !!! et que leur métier était donc très dangereux.
    Je m’imagine de nos jours, un camion de billets de banque partant d’Angers à Tours et je frémis de peur pour les convoyeurs !!!

et à ce moyen demeure iceluy sieur de la Melanière déchargé de ladite somme de 1 200 livres sans néanmoins estre hors de la sollidité de ladite rente et admortissement d’icelle
lequel Garnier audit nom a promis et demeure tenu et obligé tirer et mettre hors ledit sieur de la Mélanière de la création dudit contrat et payer le prix principal audit Lory aussi audit nom avec les arrérages d’iceluy d’huy en un an prochainement venant à peine etc néanlmoins etc
car ainsy les parties ont le tout voulu stipulé et accepté à ce tenir se oblige ledit Julien Garnier audit nom et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division etc renonçant pas especial au bénéfice de diivsion etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers

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Achat de bois de chauffage à Champteussé pour Angers en 1552

et d’est du chêne s’il vous plaît !
je croyais naïvement, en totale incompétente, que le chêne était si noble qu’il ne finissait pas dans les cheminées, et à y réfléchier en tappant cette retranscription, je m’aperçois qu’il faisait des branches et qu’elles devaient finir dans les cheminée.

L’acte ci dessous ne m’a pas permis de vous évaluer la quantité en unité actuelle de vente du bois. J’ai eu beau retourner le Dictionnaire de Lachiver dans tous les sens, je ne suis pas parvenue à définir la quantité ici vendue, sauf à penser, que millier signifierait « millier de fagots » ???

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 avril 1551 avant Pasques (donc le 8 avril 1552 n.s.) en la cour du roy nostre sire à Angers (Quetin notaire Angers) personnellement establyz bonneste homme Pierre Garnier marchand demeurant à Champteussé d’une part,
et Me Jehan Lefebvre bedeau de l’église d’Angers d’autre part
soubzmectant d’une part et d’autre etc ou pouvoir etc confessent etc avoir fait et font entre eulx les marchés et accords tels et en la manière qui s’ensuyt,
c’est à savoir que ledit Garnier a vendu et vend promet et demeure tenu bailler et livrer au port Lignier de ceste ville d’Angers deschargé franc et quite le nombre de 2 milliers de gros boys de chesne de chauffage rond pour les deux part pour le moins, fourny de 82 sommes pour chacun millier bon loyal et marchand et non pourry, audit Lefebvre ce acceptant ou à son commis et ayant cause dedans le 15 may et la feste st Jehan Baptiste prochainement venant par moitié,
et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 44 livres tz par millier sur quoy ledit Lefebvre a payé et baillé et avancé manuellement et compté en présence et à vue de nous audit Garnier la somme de 22 livres faisant moitié dudit prix
je n’ai pas compris, car il a 2 milliers à 44 livres le millier, donc la moitié fait 44 et non 22. Alors, j’ai tout relu, et ma retranscription est bien exacte, et je ne comprends toujours pas.
en 3 escuz sol du poids de 46 sols pièce et deux escuz à 45 sols pièce 2 escuz pistollets à 44 sols pièce un double ducat à 18 sols pièce le tout d’or et de poids et 26 sols tz en douzains dont etc il en acquité etc et le reste montant pareille somme de 22 livres ledit Lefebvre a promis et demeure tenu poyer et bailler audit Garnier à la parfaite livraison de ladite marchandise

    je suis affolée par la grande, voire très grande variété des pièces en circulation, et je me demande bien comment un marchand de Champteussé, et même d’Angers, pouvait s’y reconnaître dans tout cela. Nous allons d’ailleurs découvir à la fin de l’acte que Garnier est venu à Angers avec le bûcheron lui-même lequel demeure à Thorigné près de Champteussé. J’en conclue bien volontiers que le bûcheron était bien aise d’avoir l’appui de Garnier pour aller vendre son bois à Angers, surtout face à une circulation aussi affolante de pièces de monnaie.
    Quand je pense qu’il y a quelques années, il y en a eu pour nous croire incapables de passer du franc à l’euro sous prétexte que c’était trop compliqué pour nos cerveaux du 21ème siècle. Il faut croire que nos ancêtres étaient plus fûtés que nous !

et à ce tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdits establis d’une part et d’autre eulx leurs hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et conné en la cité dudit lieu d’Angers en la maison dudit Lefebvre estably par davant nous Estienne Quetin notaire de ladite cour présentes Me Guillaume Genest curé de Saint Pierre de Précigné Jehan Guihery prêtre et Bertran Aubert buscheron demeurant en la paroisse de Thorigné tesmoins

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Longue et difficile succession de Sébastien Cohon, Nantes 1634

Cette succession a laissé de nombreux actes, au fil desquels les nombreux neveux et petits neveux, ont du se déplacer du Haut-Anjou à Nantes, et ce, de nombreuses fois.
Or, le voyage est long, puisqu’il y a 82 km de Bouillé-Ménard à Nantes, en passant par Candé et Ancenis. Sans parler de Craon, un peu plus éloigné, où demeure Houdemon.
Et, comme j’ai l’habitude de vous le rappeler ici, un cheval fait 40 km par jour. Puis il faut songer au retour. Il y a donc des frais d’hôtel, au moins à Nantes, si ce n’est ailleurs, et plusieurs journées au total, et ce avec plusieurs voitures à cheval, compte-tenu de leur nombre.
Or, à chaque déplacement pour régler cette succession, ils ne rapportent pas toujours grand chose, et même ici, tout juste de quoi payer les frais de déplacement, et encore, leur débiteur ne paie pas comptant, mais promet les payer, autrement dit, ils sont venus à Nantes, en aussi grand nombre, pour régler le problème par transaction. La transaction est toujours plus difficile lorsqu’on est nombreux car avant que tout le monde se mette d’accord sur tous les points, il faut de nombreuses discussions.

Bref, en fait de 75 livres obtenues lors de cette transaction, et encore non payées comptant, ils ont probablement dépensé quasiement plus de la moitié ! S’ils ont touché au final sur ce point de la succession 2 ou 3 livres ce sera bien le maximum.
Certes, la succession comportait beaucoup d’autres points, mais précisément, il a fallu faire de nombreux voyages, et il faudrait que je les compte un de ces jours pour tenter d’approcher au final le peu que chacun en a retiré.

    Voir ma page sur Bouillé-Ménard
    Voir mes travaux sur les Cohon, pages 6 et suivantes
    Voir toutes les familles que j’ai étudiées, dont les Houdemon, Boulay, Belier etc…
    Voir Nantes en Flanant
    Voir Nantes la Brume (sur ce blog, en plusieurs billets)
    Voir mes cartes postales de Nantes
collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 mars 1634, pour mettre fin en instance formée en la cour et siège présidial de Nantes par vénérable et discret Me Pierre Ledin prêtre recteur de St Saturnin, Me François Garnier sieur de la Repenelaie honorables personnes René Hamon sieur de la Raudière mari de Jeanne Cohon et encore curateur universel de Françoise et Charlotte Garnier, Me Jacques Cohon sieur du Parc procédant avecq l’autorité de Me Jan Guiho conseiller au siège présidial dudit Nantes et son curateur aux causes, Me Lucas Vinot sieur de la Chavinière curateur aux causes de Me François Louison et Anne Genet sa femme, Jean Boullé (pour Boulay) en son nom et curateur des enfants de feu Pierre Houenart et Catherine Genet, François Bellier et Guillaume Cordion et Mathurin Houdemon les tous héritiers et représentants défunt noble et discret Me Sébastien Cohon vivant scolastique et chanoine de Nantes et lesdits Bellier faisant le fait valable pour Jan Boulledé et ledit Houdemon pour Louise Genet veuve feu René Beauxamys aussi héritiers dudit feu sieur Cohon,
lesdits tous héritiers à l’encontre de vénérable et discret Me Pierre Vinez chanoine audit Nantes afin de paiement de la somme de 94 livres par une part 75 livres et 8 livres contenus par des cédules consentyes par ledit Vinez audit feu sieur Cohon, encore leur payer ses pentions et nourritures qu’il debvoir audit feu Cohon du temps de 2 années 9 mois ou envirion à raison de 300 livres par en, outre qu’ils fassent luy déduire les sommes de 11 livres 8 sols mentionnées par l’écrit privé fait entre ledit feu Cohon et ledit Vinetz le 13 septembre 1631 par une part, 253 livres 2 sols 6 deniers et par autre part 215 livres 10 sols que ledit feu Cohon auroit receu pour ledit Vinetz du chapitre dudit Nantes suivant la distribution qui en auroit esté faite et en l’année 1632 et encore que ledit Vinets feroit aparoir avoir sur ce payé avec les intérests et despens
de la part dudit Vinetz estoit dit luy compéter devant ses juges où il entendoit demander son renvoi où là il vouloit déduire plusieurs autres peiements qu’il auroit fait audit feu Cohon, et qu’il n’auroit esté chez luy en pention qu’environ le temps de 9 mois comme estant payés il luy seroit deu beaucoup de reste
ne désirant entrer en plus grande longueur de procès ont ensemblement fait le présent accord et pour ce en notre cour de Nantes avec soubmission et prorogation de juridiction ont esté présents lesdits Ledin et Garnier en ceste ville dudit Nantes paroisse de St Laurent, ledit Hamon en la paroisse de Miré, ledit Vinot en la ville d’Angers paroisse St Michel du Tertre ledit Boullé et Belier en la paroisse de Bouillé, ledit Cordion en la paroisse de Chazé et ledit Houdemon à Craon, le tout en pays d’Anjou et ledit Cohon audit Nantes paroisse St Saturnin d’une part et ledit Vinetz demeurant audit Nantes dite paroisse de St Laurent d’autre et par ces présentes après que les parties aient ensemblement précompté de toutes leurs prétentions qu’ils avoient les ungs vers les autres s’est ledit Vinetz trouvé reliquataire et redevable en la somme de 75 livres que ledit Vinets a promis de payer auxdits Cohon et Hamon ou à l’un d’eux quite de frais dans (blanc) prochain venant et à ce faire a ledit Vinetz obligé et hypothéqué tous et chacuns ses biens meubles et héritaux présents et futurs pour estre ses biens meubles exécutés et vendus comme gaige saisie et vente de ses héritages …et au moyen de ce demeurent les dites parties respectivement qites les unes vers les autres de tout ce qu’elles eussent peu ou pourroient s’entre demander tant en qualité d’héritiers dudit Cohon que autrement généralement et entièrement de toutes affaires que ledit feu Cohon et ledit Vinets ont eu ensemble de tout le passé sans en faire réservation aucune, et sera rendu audit Vinetz les cédules cy dessus, jugez condemnés etc
fait et consenty audit Nantes en notre tabler (Garnier notaire Nantes)
et ont lesdits Bellier et Houdemon dit ne savoir signer on fait signer à leur requête savoir ledit Bellier à Pierre Picaud et ledit Houdemon à Jacques Despinoze sur ce présents les jour et an que dessus

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Contrat de mariage d’Etienne de Carré et Jeanne de Montmeige, Angers 1654

Je vous ai mis toutes les signatures, car il y a du monde, et beaucoup de signatures nobles, c’est à dire des signatures sans les floritures.
Ce contrat ne précise aucune somme.
Je vous laisse identifier les lieux cités ici.

J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 6 août 1654 après midy, devant nous Jacques Lecourt notaire royal à Angers, furent présents establiz et soubmis Estienne de Caré écuyer sieur de la Godinière fils esné (aîné) et principal héritier de défunts Julien de Caré vivant écuyer sieur de Maubuisson et de damoiselle Valentine de Brossard demeurant audit Angers paroisse de la Trinité d’une part
et damoiselle Jeanne de Montmeige veufve de défunt Charles Garnier vivant écuyer sieur du Verger demeurante en sa maison de la Roussière paroisse de Saint Germain évesché de Nantes d’autre
et auparavant que auscunes promesses ne bénédictions nuptialles aient esté faites entre eux ont esté faits les accords pactions et conventions matrimoniales cy après
c’est à savoir qu’en présence dudit sieur de Montmeige père de ladite damoiselle future espouze et autres parents et amis cy après ont promis se prendre en mariage et iceluy solempmniser en face de nostre mère sainte église catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera requis par l’autre tout légitime empeschement cessant se prendre avecq tous et chascuns leurs droits noms raisons et actions présents et advenir
et pour ce qui est de ce qui appartient audit sieur de la Godinière et qui luy est deub tant par cédules obligations jugements que autrements, en sera fait estat et mémoire que ledit sieur de la Godinière représentera dans le mois après la bénédiction nuptiale lui tiendra et demeurera lieu de propre immeuble et des siens en ses estocs et lignées, et à ceste effet en sera fait inventaire dans ledit temps d’un mois après les espouzailles
s’acquerera communaulté de biens entre eux dudit jour de la bénédiction nonobstant la coustume de ce pays et duché d’Anjou à laquelle ils desrogent et renoncent en ce regard, en laquelle communauté n’entreront les debtes créées par ledits futurs conjoints et qui seront créées jusques au jour de la bénédiction nuptiale ains seront acquitées sur les biens de ceux qui les auront créées
pouront ladite future espouse et ses enfants renoncer à ladite communaulté et ce faisant reprendront franchement et quitement tout ce qu’elle y aura apporté avecq ses abitz bagues et joyaux et sera par ledit futur espoux acquitée de toutes debtes d’icelle combien qu’elle y fust obligée
et en cas de vendition et aliénation de leurs propres ils en seront respectivement récompensés sur les biens de ladite communauté et en premier ladite future espouse, et où ils ne suffiront, icelle future espouse en sera raplacée sur les biens dudit futur erspoux qui y demeurent dès à présent affectés hypothéqués et obligés par hypothèque de ce jour combien qu’elle fust intervenue auxdites aliénations
et outre ledit futur espoux a constitué et assigné à ladite future espouse douaire suivant la coustume cas advenant
ce qu’ils ont accepté et à ce tenir etc obligent etc renonçant etc dont etc
fait et passé audit Angers maison et demeure dudit sieur de la Godinière en présence de messire René de Champaigné chevalier seigneur de la Lisière, Geoffray de Ville prouvé écuyer sieur de la Harderie,messire René Legué (Legay) chevalier seigneur du Verger, Magdelon Lenfant écuyer sieur des Essartz, noble homme Me Urbain Racault entien (ancien) advocat au siège présidial de ceste ville et Me Pierre Gonot praticien demeurant audit Angers

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Michel Gardais vend une petite maison à Jean Garnier, Champigné 1623

Pas si petite que cela en fait, car elle est décrite avec une chambre haute et un grenier, c’est donc une maison d’artisan, un tout petit peu mieux que la maison du closier qui n’a que rarement chambre haute. Lors de mes recherches, je tiens à vous restituer ces ventes, qui vous indiquent l’ordre de grandeur des transactions immobilières autrefois. Ici 165 livres, mais avec un petit jardin inclus.

Il semble que le vendeur ait un prêt qu’il n’a pa pu rembourser, pourtant très minime, car se montant à 30 livres. Pourant il est qualifié « sieur de la Fontaine » et sait signer, mais on ignore son métier, tandis que l’acquéreur est bien un artisan puisque menuisier.

Le prêt en question avait été passé devant le notaire résidant à Champigné, qui n’est autre que Jacques Buscher, mon ancêtre, que je partage avec un très grand nombre de descendants actuels. Je le souligne, car son métier était clairement écrit dans son acte de sépulture, comme notaire royal, mais ces notaires royaux de campagne ont rarement laissés des actes, et si cet acte existe c’est en annexe attachée à la vente ci-dessous, qui elle existe chez les notaires de la ville d’Angers. Ce qui fait que j’ai donc un acte de Jacques Buscher en 1619, écrit et signé de lui.

    Voir mes travaux sur la famille BUSCHER
    Voir ma page sur Champigné

J’ai trouvé, grâce à mes longues recherches, cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le vendredi 29 décembre 1623 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably Michel Gardays sieur de la Fontaine demeurant au bourg de Champigné,
lequel a recogneu et confesse avoir ce jourd’huy vendu quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde délaisse et transporte perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles hypothèques et empeschements
à Jehan Garnyer menuisier demeurant en ladite paroisse de Champigné à ce présent et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc
la maison où ledit vendeur est à présent demeurant composée d’une chambre bassé à cheminée, chambre haulte dessus grenier et superficie joignant d’un costé le chemin tendant du hault du bourg au chemin de Châteauneuf d’autre costé et d’un bout la maison et appartenances des héritiers de défunte Ester Marchais vivante femme dudit vendeur d’autre bout la grand rue dudit bourg de Champigné,
plus un cartelle de jardin proche ladite maison joignant ledit chemin de Châteauneuf et d’autre costé et des deux bouts aux héritiers Marchais et vers autre cartelle de jardin situé aux Noyers joignant d’un costé lesdits héritiers Marchais d’autre costé la pièce de terre des Fournaux d’un bout le pré de Maurille Despron d’autre bout le jardin de le veufve Hullot
ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent rues et yssues qui en dépendent sans réservation aucune
des fiefs et seigneuries aux cens rentes et debvoirs anciens et acoustumés que lesdites parties adverties de l’ordonnance ont vériffié ne pouvoir déclarer
transportant etc la présente vendition faite pour le prix et somme de huit vingt cinq livres

    soit (8×20) + 5 = 165

sur laquelle somme ledit acquéreur a présentement payé comptant audit vendeur la somme de 90 livres savoir 60 livres en espèces de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance et 30 livres en une obligation à cause de prest que ledit vendeur debvoit audit acquéreur passé par Jacques Buscher notaire de St Laurent des Mortiers le 31 août dernier laquelle demeure nulle et de nul effet fors pour le droit d’hypothèque que ledit acquéreur peut réserver pour plus grande sureté et garantie des présentes auxquelles ladite obligation est demeurée cy attachée
et le surplus montant 75 livres ledit acquéreur a promis et s’est obligé payer et bailler audit vendeur savoir la moitié dedans 6 mois et l’autre moitié dedans ung an le tout prochainement venant et à ce faire demeurent lesdites choses vendues spéialement affectées et par ces mesmes présentes ledit acquéreur a payé audit vendeur la somme de 8 livres 10 sols qu’il luy debvoit de reste des fermes desdites choses vendues jusques à la Toussaint dernière passée sauf audit acquéreur à s’en faire payer de Mathurin Tifoil qui a joui desdites choses l’année échue audit jour de Toussaint dernière ainsi qu’il verra estre à faire
à laquelle vendition tenir et entretenir despens dommages et intérests en cas de défaut obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement condamnation etc
fait et passé audit Angers à notre tablier présents Me Nicolas Jacob et Jehan Granger demeurant Angers et Louys Courballais demeurant audit Champigné
adverties lesdites parties de faire sceller ces présentes suivant l’édit
et en vin de marché a esté payé comptant par ledit acquéreur audit vendeur la somme de 60 sols

    soit 3 livres pour 165 livres soit du 1,8 %


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PJ (le prêt devant Jacques Buscher) : Le 31 août 1619 après midy, devant nous Jacques Buscher notaire soubz la cour du roy notre sire à Saint Laurent des Mortiers personnellement estably honneste homme Michel Gardais sieur de la Fontaine demeurant au bourg de Champigné à ce présent
lequel deument soubmis ses hoirs etc confesse debvoir et promet rendre et restituer dedans le jour de Toussaint prochainement venant en 7 ans aussi prochainement venant que l’on comptera 1623
à honneste homme Jehan Garnier menuisier demeurant audit Champigné
la somme de 30 livres tz
quelle somme est à cause de loyal prest ce jourd’huy fait en présence et à vue de nous par ledit Garnier audit Gardais en espèces de 16 sols et autre bonne monnaie du poids et prix de l’ordonnance de laquelle somme ledit Gardais s’est contenté
et à laquelle obligation payer et restituer de ladite somme et à ce tout ce que dit est tenir etc en cas de défaut dommages etc oblige ledit Gardais ses hoirs etc mesmes ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Champigné en notre maison en présence de vénérable et discret Me Julien Lemestayer prêtre curé dudit Champigné et Claude Buscher marchand demeurant audit Champigné tesmoings

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