Déclaration du nombre d’enfants laissés par feu Achille Rolland Barrin de la Galissonnière, Monnières 1743

cet acte est assez curieux, mais en fait les notaires ont toujours beaucoup de mal à dénombrer et rechercher le nombre exaxte des héritiers. Même si avec tous nos moyens modernes, cela est encore assez peu facile parfois, j’ai toujours pensé qu’autrefois c’était plus dificile.
Ici, il s’agit donc de la déclaration de témoins.

collection particulière, reproduction interdite
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J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E18 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 novembre 1743 après midy, devant nous notaires royaux de la cour et sénéchaussée de Nantes résidant à Clisson avec soumission et prorogation de juridiciton y jurée, ont comparus messire Rolland Michel Barrin chevalier seigneur marquis de la Galissonnière capitaine de vaisseaux de sa Majesté demeurant en son château de la Galissonnière paroisse de Monnières, messire Pierre Claude de Bruc chevalier seigneur du Cleray demeurant à son château du Cleray paroisse de Vallet et messire Charles de Coutellier de Penhoüet, chevalier seigneur de la Sebinière demeurant à son château de la Sébinière dite paroisse de Monnières, les tous de présent en cette ville de Clisson
lesquels sont certifié et certifient avoir parfaitement connu messire Achille Rolland Barrin chevalier seigneur du Pallet, Vallet, Mouzillon et autres lieux, lequel au jour de son décès arrivé le 2 décembre dernier n’a laissé qu’onze enfants de son mariage avec dame Marquise d’Anthenaise sa veuve et communière

    l’expression est remarquable, surtout de nos jours, où les fraties de 11 enfants ont tendance à disparâitre.
    Le partage noble donne deux tiers à l’aîné, dont les 10 autres se partagent le troisième tiers, et ils ont donc chacun un trentième de la succession

scavoir dame Marie Louise Barrin majeure, veuve de messire Hervé Claude Marie Du Bot
Janne Marquise épouse de messire Anthoine Paul de Tavignon chevalier seigneur de Ktanguy
Charlotte Elisabeth épouse de messire Charles Jacques Du Bot chevalier seigneur dudit lieu, officier de vaisseaux du roy
demoiselle Anne Henriette âgée de 26 ans,
messire Achille Marc Barrin, majeur, capitaine au régiment de Berry Cavalerie
demoiselles Constance Eulalie, Perrine Bernardine,
messire Charles Barrin officier dans le régiment du roy infanterie
demoiselles Marie Pulchérie, Félicité Vincente, et Agathe Lucie,
les 6 derniers mineurs et les tous actuellement vivants ses seuls et uniques héritiers purs et simples,
que ledit seigneur Achille Marc Barrin capitaine au régiment de Berry Cavalerie est son héritier principal et noble
lesquels dits seigneurs comparans ont en outre certifié qu’après le décès dudit seigneur il n’a été fait aucun inventaire des biens et effets dépendants de la succession,

    l’inventaire après décès était rarement fait, et vous voyez ici que même en cas de fortune, on ne l’a pas fait.
    J’insiste ici sur la rareté des inventaires après décès car certaines publications récentes laisseraient à penser que tout chercheur va trouver tous les inventaires après décès de ses ancêtres, ce qui est loin, très loin, encore plus loin, d’être le cas, car ils sont fort rares.

laquelle déclaration ils affirment véritable et offrent la répéter en justice toutes fois et quantes,
de tout quoy ils nous ont requis le présent acte que nous avons raporté sous leurs seings et les notres à nous dits notaires
fait et passé audit Clisson en l’étude de Duboüeix notaire royal lesdits jour et an que devant

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Procuration d’Achille Marc Barrin de la Galissonnière pour toucher ses rentes au Parlement de Rennes, 1743

en fait les rentes dont il a hérité de son père et même dont son père avait hérité.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E18 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 novembre 1743 avant midy devant nour notaires royaux de la cour et sénéchaussée de Nantes résidant à Clisson avec soumission et prorogation de juridiction y jurée, a comparu messire Achille Marc Barrin chevalier seigneur du Pallet, Vallet, Mouzillon, les Montis, Bazoges, Bas Briacé et autres lieux, capitaine au régiment de Berry Cavalerie, fils aîné principal et noble de messire Achille Rolland Barrin chevalier seigneur du Pallet, conseiller au parlement de cette province et en cette qualité fondé à toucher tout ce qui est dû et pourra estre dû dans la suite à la succession dudit feu seigneur son père, demeurant actuellement au château de Fromenteau, paroisse de Vallet et de présent en cette ville de Clisson, lequel a constitué son procureur général et spécial (blanc) auquel il donne tout pouvoir de pour luy et en son nom toucher de monsieur de la Boissière tant comme thrésorier général des états de Bretagne que comme receveur général des finances de ladite province ou autres qu’il appartiendra les arrérages échus et à échoir tant de la rente de 70 livres par an faisant partie du contrat sur lesdits états au principal de 7 000 livres constituée le 5 août 1712 au profit de messire Charles Barrin de la Galissonnière numéro 88 1er, en vertu de leur procuration du 10 janvier 1712 que feu messire Achille Rolland Barrin père du dit constituant touchoit en qualité de fils aîné principal et noble de feu messire Achille Barrin légataire pour une moitié dudit seigneur Charles Barrin son frère, que les arrérages aussi échus et à échoir de 2 autres parties de rente de 160 livres et 35 livres 6 deniers par an créées sur les tailles de ladite province, dont ordinairement est fait fond dans les états du roy desdits finances sour le nom de dame Louise de Trotereau veuve de Cornullier, que ledit seigneur père du constituant touchoit aussi comme petit fils, héritier principal et noble de ladite dame,
de donner quittance et décharge valables des attouchements qu’il fera des arrérages des dites rentes et faire généralement pour l’exécution des présentes tout ce que ledit seigneur constituant feroit luy même à ce sujet s’il estoit présent en personne
promettant s’obligeant etc renonçant etc dont jugé et condamné etc
fait et passé audit Clisson étude de Duboüeix notaire royal sous le seing dudit seigneur constituant et les notres à nous dits notaires les dits jour et an que devant

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Procuration de Marie-Marquise d’Anthenaise pour la vente de l’office de conseiller au Parlement de Bretagne de son défunt époux Achille-Rolland Barrin, Vallet 1743

Selon l’ouvrage de Frédéric Saulnier « Le Parlement de Bretagne 1554-1790 », la vente eut lieu à Rennes le 6 mai 1747 devant Berthelot notaire, pour la somme de 20 000 livres, à La Motte-d’Aubigné. On peut donc en conclure qu’elle ne fut pas immédiate et que l’office fut vacant durant 5 années.
En effet, Achille-Rolland Barrin est décédé à Vallet le 2 décembre 1742, soit 6 mois avant cette procuration de sa 3ème et dernière épouse, et 5 ans avant la vente. Il avait épousé en 3ème noces à Vallet le 8 février 1712 demoiselle Marie Marquise d’Anthenaise, fille unique et seule héritière de messire Charles, baron d’Anthenaise, seigneur de Port-Joulain, et de dame Jeanne Olivier, née à Marigné en Anjou le 30 octobre 1694.
Les Barrin ont donné plusieurs conseillers au Parlement, et curieusement pour moi, plusieurs avaient un office non originaire, c’est-à-dire non Breton. Je découvre ce point avec beaucoup de stupeur, car nombre de ceux qui avaient l’office non originaire, dont Achille-Rolland fut le dernier, possédaient des biens en Bretagne.
Je croyais, naïvement sans doute, que l’office « non originaire » était réservé à ceux qui étaient natifs et possédaient la majorité de leurs biens hors de la Bretagne !

collection particulière, reproduction interdite
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    Ce château n’est pas celui des Barrin qui étaient à Fromenteau, mais c’est la seule carte postale que je puisse vous montrer de Vallet, et il est remarquable, toujours de nos jours.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E18 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 juin 1743 après midy, devant nous notaires royaux et apostoliques de la cour de Nantes soussignés résidents à Clisson évesché dudit Nantes en Bretagne, et prorogation de juridiciton y jurée, a esté présente en sa personne dame Marie Marquise d’Anthenaise, veuve et communière de messire Achilles Rolland Barrin vivant chevalier seigneur du Pallet, Vallet, Mouzillon et autres lieux, conseiller au parlement de Bretagne, demeurante en son château de Fromenteau paroisse évesché dudit Nantes province de Bretagne,
laquelle a nommé et par ces présentes nomme au roy notre souverain seigneur la personne de Me Cristophle Pitteau avocat au parlement de Bretagne demeurant à Rennes rue Basse Baudrairie à l’effet de payer aux Revenus Casuels de sa Majesté le droit de survicance de l’office de conseiller du roy non originaire de ladite cour de Parlement de Bretagne dont étoit revestu mondit sieur Barrin son mary, suppliant sa Majesté et Monseigneur le chancelier d’agréer la nomination dudit sieur Pitteu, et luy de l’accepter, luy donnant par lesdits présentes tout pouvoir pertinent quant à ce sans révocation car elle l’a ainsy et de la manière voulu et consenty, sans y contrevenir, promis, renoncé, juré, jugé et condemné,
fait et passé au raport de Duboueix l’un des notaires royaux et apostoliques soussignés sous le seing de ladite dame veuve Barrin lesdits jour et an que dessus

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