Jacques, Jean et Antoine Lailler vendent la Cruardière et la Turbotière (Niafles, 53), 1622

L’acquéreur est François Gouyn, le marchand fermier du château de Mortiercrolles, et ces fermiers sont aisés, plus aisés que les Lailler nobles. Les 3 frères sont les puinés de Guy, l’aîné, qui est décédé sans héritiers directs. Ils sont criblés de dettes puisque François Gouyn ne leur verse pas les 5 830 livres mais règle leurs dettes, et il est donc chez le notaire encore le lendemain pour passer les actes des paiements de ces dettes.
Cet acte de vente a le mérite de réunir les 3 frères Lailler et leur signature est sans aucun conteste LAILLER.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 :

Le vendredi 25 février 1622 par devant nous Julien Deille notaire royal à Angers furent présents establys et duement soubzmis Jacques Lailler escuyer sieur de la Roche de Noyant y demeurant paroisse de Noyant la Gravoyère tant en son nom que comme procureur spécial de damoiselle Anne Pierres son espouse par luy authorisée par procuration passée par Me Hurdoys Leroyer notaire royal de la cour de saint Laurent des Mortiers le 13 de ce mois la minutte de laquelle est demeurée cy attachée pour y avoir recours, et Jehan et Anthoine Lailler aussi escuyers sieurs de la Fresnaye et de la Chesnaye frères puisnés dudit sieur de la Roche, demeurant en ladite paroisse de Noyant la Gravoyère, lesquels eulx et chacun d’eulx esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division confessent avoir vendu quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quittent ceddent délaisent et transportent dès maintenant et à présent à tousjoursmays perpétuellement par héritage et prometent esdits noms garantir de tous troubles décharges d’hipoteques … et empeschements quelconques et en faire cesser les causes à honnorable homme sire François Gouyn sieur de la Roche marchand demeurant eu lieu de Mortiers Crosle paroisse de Saint Quintin ce stipulant et acceptant qui a achapté (f°2) et achapte pour luy et pour Marie Gohier sa femme absente leurs hoirs et ayans cause savoir est la terre de la Cruardyère[1] et Turbottyère[2] paroisse de Niafles composée de maisons manables rues issues jardins mestairye et closerye de la Cruardière et mestairye de la Turbottyère boys de haulte fustaye et généralement tout ce qui déppend desdits lieux et ainsi que les mestayers et collons les exploictent à présent et appartenayent à deffunct Guy Lailler vivant escuyer sieur de la Roche de Noyant leur frère aisné par le moyen de la recousse qu’il en auroit faite sur les Boucaults et consorts et lequel vivant en jouissait, mesmes les droits de présentation de chappelle et autres honorifiques qui en dépendent, sans aulcune chose en excepter retenir ne réserver comprins en ladite vendition la moityé des bestiaulx desdits lieux excepté le chef de brebis si aulcunes sont sur le lieu de la Turbottyère que le mestayer tient et le nombre de 10 brebis et leur suite, d’a… de celles qui sont sur le lieu de la Cruardyèren 4 vaches … sur leur moitié, et encores la moitié de 2 bœufs de la valleur de 51 livres le couble (pour « couple ») pour laquelle moityé l’acquéreur leur a présentement payé et remboursé la somme de 25 livres 10 sols dont ils se contentent et partant l’acquéreur demeure subrogé en leurs droits ; (f°3) à tenir par l’acquéreur lesdites choses vendues des fiefs et seigneurie de l’Isle Tizon saint Amadour et aulx charges cens rentes et debvoirs qui sont deus tant auxdits fiefs, à la baronnie de Craon et ailleurs, seigneuriaulx féodaulx et fonciers, antiens (pour « anciens ») et accoustumés que les parties advertyes de l’ordonnance n’ont autrement peu déclarer ne exprimer, que l’acquéreur néanmoins payera et acquittera pour l’advenir quites du passé à l’égard dudit lieu de la Cruardyère depuis ladite recousse si aulcune chose en estoit deue ; transportent etc et est faicte ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 5 850 livres à savoir pour le fonds 5 700 livres et pour lesdits bestiaulx cy dessus la somme de 150 livres, laquelle somme de 5 850 livres ledit acquéreur aussi estably et soubzmis sous ladite court s’est obligé et a promis payer dans lundy prochain en l’acquit desdits vendeurs à Jehan de Souhrette escuyer sieur dudit lieu et de Poubieu ? ayant droit ayant les droits de Jehan (f°4) Doublard la somme de 2 033 livres … suit une très longue liste de dettes

[1] Cruardière(la), f., c de Niafle. — Fief vassal de la baronnie de Craon, avec chapelle et maison seigneuriale dont le premier étage a été supprimé récemment. — Cass. — Dans la chapelle, bâtie dans l’enclos du manoir, vers 1669, par René Gouin, seigneur de la Cruardière, fut desservi pendant quelque temps le bénéfice de Sainte Catherine, fondé, 1542, en l’église par Hélie Lallier, curé de Niafle. — Seigneurs : Guillaume Lallier, qui y demeurait, 1532,1559. — François Lallier,1560, eut en 1562 « la teste tranchée au quarray du Pilori (à Angers) pour avoir porté les armes contre le roy, assisté comme les autres à la prise de la ville et de l’église SaintMaurice par les huguenots ». — René Gouin, écuyer, secrétaire du roi, seigneur de Livré,1669. — René Bélocier, chevalier, trésorier général de France, mari de Renée Gouin,1682. — Claude Bélocier, seigneur de Vallière, décédé en la maison seigneuriale,1697. Catherine Bélocier de Vallière y mourut,1717, et Pierre Guérin en 1736. La métairie appartient actuellement à la famille Daudier, qui se propose de rendre au culte la chapelle.

[2] Turbottière(la), f., c de Niafle. — A Jean de la Fléchère, marié à Niafle à Madeleine Hullin,1559. — Mise en vente nat, le 29 fructidor an IV, sur Louis-André, Louis-Charles-Maurice et Louise-Hyacinthe de Lantivy.

Signatures des LAILLER de Noyant-la-Gravoyère (49)

Certaines bases de données évoque l’orthographe différente et douteuse des LAILLER de Noyant-la-Gravoyère. Je vous mets demain un acte notarié avec les signatures des 3 frères en 1622 qui atteste l’orthographe LAILLER.
Ce jour, je vous mets les signatures dans le registre paroissial. Hélas, les prêtres ne faisaient pas signer avant 1600, et par ailleurs, vous savez bien qu’ils faisaient signer les parrains et marraines, pas le père, même si rarement ce dernier se manifestait tout de même, mais rarement.
Il s’ensuit que pour trouver ces signatures il faut donc trouver les actes dans lesquels ils parrainnent. Voici les LAILLER de Noyant-la-Gravoyère de 1604 à 1615, avec l’un d’eux qui a du mal avec l’orthographe, sans doute avait il besoin de lunettes ?


Jacques LAILLER 1604

Renée LAILLER octobre 1604

Anthoine 1606

Anthoine 1607  qui manifestement ne sait pas trop son orthographe car ci-dessus c’était différent

Jehan LAILLER 1609

Guy LAILLER 1615

Guy Lailler sieur de la Roche de Noyant n’a pas payé les draps de laine, 1606

Je poursuis l’analyse des signatures LAILLER. Guy LAILLER sieur de la Roche de Noyant est le fils aîné d’Antoine, et son principal héritier. Il épouse avant 1597 Anne de PIERRES.  Ils acquièrent en janvier 1619 la seigneurie de la Gravoyère. Il décède sans postérité en 1620, entre le 5 mars, date à laquelle Anne de Pierres est dite son épouse dans le registre paroissial, et le 26 octobre date à laquelle elle est dite sa veuve. Il laisse les terres de la Roche et de la Gravoyère à son frère puiné Jacques.
L’acte qui suit est une contre-lettre à son caution car il est condamné à payer ses dettes de draps de laine et manifestement n’a pas encore l’argent pour payer. La signature de Guy Lailler, sur tous les actes, dont celui ci-dessous, est clairement LAILLER. Et j’ajoute ici que le drap de laine n’est que le tissu de laine pour faire les vêtements, et comme je suis une fervente de la laine et des tissus anciens, je peux affirmer qu’ils étaient chauds.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 :

Le vendredi 29 décembre 1606 après midy, par devant nous René Serezin royal à Angers feut présent personnellement estably Guy Lailler escuyer sieur de la Roche de Noyant la Gravoière demeurant au lieu seigneurial paroisse de Noyant lequel soubzmis soubz ladite cour luy ses hoirs etc a recogneu et confessé que combien que aujourd’huy noble homme Jehan Jary sieur de la Tousche à ce présent et acceptant ayt baillé à sire René Lemesle marchand de draps de laine Angers cédulle et promesse de la somme de 137 livres tz à cause de prest et icelle rendre et payer dedans Pasques prochainement venant néantmoins la vérité est que ce que ledit sieur de la Tousche en a faict a esté à la prière et requeste et pour faire plaisir audit sieur de la Roche, auquel au moyen de ladite promesse et cédulle ledit Lemesle auroit baillé acquit de pareille somme de 137 livres tz qui luy est deue par ledit sieur de la Roche pour vendition et livraison de marchandise de draps il auroit obtenu jugement au siège présidial d’Angers le 19 mars 1605 que pour frais et despends adjugés par ledit jugement et autres frais en conséquece d’icelui jusque à ce jour, lequel jugement ci-devant mentionne et procès et procédures que ledit Lemesle (f°2) avoit iceluy Lesmesle auroit rendue et baillée et encore solvée et acquitée audit sieur de la Roche par le moyen de ladite cedulle et pour raison aussi que ledit sieur de la Roche a confessé ; partant ledit sieur de la Roche a promis et promet audit sieur de la Tousche de payer audit Lemesle ladite somme de 137 livres tz dedans ledit jour et feste de Pasques prochainement venant et lui rendre sa cédulle et promesse dedant ledit temps comme nulle solvée et acquitée, à peine de touttes pertes despens dommages et intérests, stipullez et acceptez par ledit sieur de la Touche en cas de deffault, à laquelle contrelettre promesse et tout ce que dessus tenir etc oblige ledit sieur de la Roche luy ses hoirs renonczant etc foy jugement et condemnation, fait et passé audit Angers maison de nous notaire présents Pierre Leveau sieur du Préneuf et François Bernier demeurant audit Angers tesmoins

Antoine Lailler paye 506 écus à Louis de la Bahoullière : Noyant la Gravoyère 1582

Autrefois, c’est devant notaire que les paiements avaient lieu pour servir de justificatif, c’est tout de même plus facile de nos jours… Mais non seulement il fallait se rendre chez le notaire d’Angers quand on habitait Noyant la Gravoyère, mais il fallait aussi un ou plusieurs cautions, et ici, Antoine Lailler a pris Robert Constantin qu’il a pris aussi en 1585 selon l’acte mis hier en ligne. Ils ont donc des liens manifestes, mais je ne les trouve pas proches parents ? Je vous mets cet acte car cette fois Antoine Lailler est bien présent et signe, or, je constate qu’en 2023, les bases de données comme Roglo sont en discussion sur l’orthographe de cette famille, et certains donnent même LALLIER sans le i devant. J’ai beaucoup d’actes sur cette famille, et je vais donc tenter de faire une synthèse de toutes leurs signatures, et tout d’abord Antoine a eu la signature la plus originale car il signe LAILLIER alors que les autres signent tous LALLIER.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 :

Le 25 août 1582 après midi, en la cour du roy notre sire et de monseigneur duc d’Anjou à Angers (Grudé Notaire) personnellement estably noble homme Anthoyne Lailler sieur de la Roche de Noyant demeurant audit lieu et maison seigneuriale de la Roche paroisse de Noyant soubzmetant etc confesse que ce jourd’huy à sa prière et requête et pour luy faire plaisir seulement Me Robert Constantin sieur de la Fraudière advocat au siège présidial d’Angers a prins et accepté par devant nous notaire de noble et discret Loys de la Bahoullière prieur de Trélazé la cession des droits et actions que ledit de la Bahoullière avoyt à l’encontre de damoiselle Catherine Delaunay veufve de deffunt noble homme Charles de la Bahoullière pour le payement de la somme de 506 escuz soleil deux tiers restant de la somme de 1 000 escuz portée par certaine cession faite entre ledit de la Bahoullière par devant Pierre Trochon notaire royal le 3 octobre 1564 et (f°2) des instances introduites au procès sur ce meu et intanté, ladite cession faite pour pareille somme de 506 escuz soleil deux tiers et combien que par icelle cession il soit porté que ledit Constantin paye ladite somme de 506 escuz soleil deux tiers néanmoins la vérité est que ladite somme a esté fournie par ledit de la Roche de Noyant et de ses deniers…

 

 

 

 

 

Antoine Lailler à Padoue en 1585 en pélerinage à son saint, sans doute avait-il perdu quelque chose ?

Je remets l’acte d’hier, avec le réméré au pied de l’acte et j’avais fait une erreur de lecture du patronyme ERNAULT sieur de la Daumerye, celui qui fera le réméré en 1589.

C’est la saint Antoine. Et je découvre un acte de 1585 relatant qu’Antoine Lailler est à Padoue ! Il y a 1380 km pur y aller, et le voyage devait durer plusieurs mois. En fait il fait le tour de l’Europe. Les administrateurs qu’il a nommé pour gérer ses biens mettent en gage l’une de ses terres à Combrée, et l’acquéreur n’est autre que René Louet conseiller du roi lieutenant particulier en l’élection d’Anjou. Le réméré est fait par Jacques Ernault en 1589 l’un des 3 vendeurs au nom d’Antoine Lailler absent. Il a racheté les droits entre temps car il était toujours possible d’acheter un droit de réméré. René Pelault, l’un des covendeurs, est mon ancêtre et proche parent d’Antoine Lailler mais pour Ernault et Constantin jen’ai pas trouvé de liens avec Antoine Lailler.

« Ancienne[1] terre seigneuriale avec manoir noble encore debout il y a quelques années. M. de Falloux, propriétaire actuel, en a employé les pierres à rebâtir la ferme de l’Epinay et celle de la Grande-Métairie, et la charpente de son château de la Maboulière. La chapelle, encore debout, sert de grange. – La terre relevait de Champiré-Baraton, partie, avec son moulin de la Haie-Joulin et appartenait en 1450, 1461, à Jean Pelault, écuyer, seigneur aussi d’Érigné, René Pelault 1498, 1513, Guyonne de La Barre 1544, veuve d’Adrien Pelault, Antoine Lailler 1578, qui part en mars 1585 et ne revient qu’en 1589 « d’Italie, Pologne, Allemagne, Turquie et autres nations estranges » pour mourir en octobre 1590 (E4264). – Sa veuve, Catherine de Mondamer, qui vend la terre en 1597 à Yves Toublanc, écuyer, avocat général au Parlement de Bretagne ; – Gabriel Morel, écuyer, 1655, 1658 ; – sa veuve, Marie de Loberan, 1666 ; – François Morel, chevalier, 1687, 1691 ; – sa veuve, Marguerite de Farcy, 1693, 1696 »

[1] C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876

Et pour le fun, je n’ai jamais cru en Saint Antoine quand je perds quelque chose, et Antoine Lailler était sans doute tout simplement en pélerinage à son prénom, tout comme moi j’ai bien été au mont Saint Odile ! 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E4260 :

Le 22 septembre 1585 en la cour du roy notre sire Angers endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de ladite cour personnellement estably noble homme René Pelault sieur du Boys Bernier et y demerant paroisse de Nouellet honnorable homme Me Jacques Ernault sieur de la Daumerye conseiller du roy au siège présidial d’Angers et Robert Constantin sieur de la Fraudière advocat audit siège, demeurant audit Angers, tant en leurs noms que pour et au nom et comme procureurs et eulx faisant forts de noble homme Anthoyne Lailler sieur de la Roche de Noyant estant de présent en la ville de Padoue et en vertu de procuration par ledit Lailler par devant nous passée le sabmedy 9 mars dernier et de damoiselle Catherine de Mondamer femme et espouze dudit Lailler et sa procuratrice demeurante audit lieu de la Roche paroisse de Noyant, auxquels lesdits Lailler et Mondamer son espouze, lesdits establys ont promys et promettent faire ratiffier et aprouver ces présentes et en bailler et fournir lettres de ratiffication et obligation en forme deue dedans 6 mois prochainement venant à peine de tous intérests ces présentes néantmoins etc soubzmettant lesdits establys esdits noms et quallités eulx et chacun d’eulx et chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc confessent avoir aujourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté (f°2) et par ces présentes vendent quitent cèddent délaissent et transportent perpétuellement par héritage et promettent garantir de tous troubles et empeschements à noble homme René Louet conseiller du roy lieutenant particulier de monsieur le sénéchal d’Anjou, à ce présent stipullant et acceptant et lequel a avecques l’advis de noble homme Jehan de Charnyères sieur de la Bouchefollière conseiller du roy en sa cour de parlement de Bretagne achapté et achapte par ces présentes tant pour luy que pour damoiselle Lucresse Thevin son espouze leurs hoirs etc la terre fief et seigneurie de l’Espinay de Combrée sise et située en la paroisse de Combrée composée de maison seigneuriale fief et seigneurie hommes hommages subjects et vassaulx droits de dixmes féodales cens rentes et debvoirs, de deux mestairyes l’une appellée la mestairye de l’Espinay composée de maison jardins de 62 journaulx de terre labourable prés vignes bois et des autres compositions et l’autre mestairye appellée la Davyaye aussi composée de maisons rues yssues jardins vergers et de 81 (f°3) journaulx de terre ou environ prés chasteniers et autes compositions comme ledit lieu de l’Espinay terre fief et seigneurie et mestairyes qui en dépendent se poursuivent et comportent avecques toutes et chacunes leurs appartenances et dépendances sans aucune chose en excepter retenir ne réserver, ledit lieu terre fief et seigneurie de l’Espinay tenu de la terre fief et seigneurie de Champiré Baraton à foy et hommage et au service cens et debvoirs anciens et acoustumés que les parties advertyes de l’ordonnance royale ont vériffié ne pouvoir déclarer, franc et quite du passé ; transportant etc et ests faite la présente vendition pour le pris et somme de 700 escuz sol évalués à la somme de 2 100 livres baillée et fournye par ledit sieur de la Bouchefollière des deniers dudit sieur lieutenant et de sa femme le jour d’hyer recus de noble homme Georges Morin et desquels ledit sieur de la Bouchefollière s’estoit chargé pour ledit sieur lieutenant et sadite espouze, quelle (f°4) somme de 700 escuz soleil lesdits vendeurs esdits noms ont eue prinse et receue dudit de Charnyères pour et au nom dudit sieur lieutenant et son épouze en 2 800 quarts d’escu en présence et au veu de nous le tout au poids et pris de l’ordonnance royale, dont ils se sont tenuz à contant et en ont quicté et quitent lesdits sieur de la Bouchefollière et ledit sieur lieutenant et sa femme, en laquelle vendition faisant ont lesdits vendeurs esdits noms retenu et réservé retiennent et réservent par ces présentes grâce et faculté laquelle leur a esté concéddée et octroyée par ledit achacteur de pourvoir par lesdits vendeurs esdits noms rescousser et rémérer lesdites choses vendues et transportées comme dit est du jour d’huy jusques à 2 ans prochainement venant en payant et reffondant par lesdits vendeurs esdits noms ou l’un d’eulx leurs hoirs etc audit sieur lieutenant et à sa femme leurs hoirs etc avecques l’advis et en présence dudit sieur de la Bouchefollière pareille somme de 700 escuz soleil par ung seul et entier payement avecques tous autres loyaulx (f°5) coustements ; et laquelle vendition garantir etc et aux dommages lesdits vendeurs …

– Le mercredi 10 juillet 1591 en la cour du roi notre sire à Angers endroit par devant nous Mathurin Grudé notaire de ladite cour personnellement establiz noble homme René Louet sieur de la Souche conseiller du roy lieutenant particulier en l’élection d’Anjou et siège présidial d’Angers et demoiselle Lucresse Thevin son espouze dudit sieur Louet autorisée par devant nous quant à l’effet et contenu des présentes soubzmetant lesdits establis eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division confessent avoir aujourd’huy eu et receu de noble homme Me Jacques Ernault conseiller du roy et juge magistrat ausit siège, sieur de la Daumerye  l’un des eschevins de la ville et mairie d’Angers demeurant audit Angers à ce présent stipulant et acceptant la somme de 700 escuz soleil revenant à la somme de 2 100 livres pour la recousse et réméré de la terre fief et seigneurie de l’Espinay située en la paroisse de Combrée vendue audit sieur Louet et sadite femme par ledit Ernault noble homme René Pelault sieur du Boysbernyer et noble homme Robert Constantin sieur de la Fauldrière par contrat du 22 septembre 1585 dont la minute est demeurée, pour pareille somme de 700 escuz o condition de grâce qui encore dure, quelle somme de 700 escuz lesdits Louet et sadite femme ont eue prise et receue dudit Ernault et de ses deniers ainsi qu’il a dit et déclaré …

François de Rohan, seigneur de Gyé, obtient prorogation de la grâce de rémérer 2 métairies : Saint Quentin les Anges 1547

Il ne traite pas directement ses affaires, et ici c’est ni plus ni moins que Michel Commeau, régent à l’université d’Angers, qui est l’intermédiaire. De même, les 2 métairies sont affermées à un marchand fermier et non à un exploitant direct, et celui-ci est Julien Lemanceau.

Les LEMANCEAU sont si nombreux que je n’ai pas trouvé le lien avec ce Julien Lemanceau.

Vous avez sur mon site plusieurs pages sur la terre de Mortiercrolles, dont j’avais retranscrit le procès verbal d’inventaire.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 8 novembre 1547 en la cour du roy notre sire Angers (Huot notaire Angers) personnellement estably honnorable et sage maître Michel Commeau docteur es droits régent en l’université d’Angers demeurant audit Angers mary de Jehanne Lailler fille de feu sire Jehan Lailler en son vivant marchand demeurant au Lion d’Angers, soubzmectant confesse avoir aujourd’huy prorogé et ralongé et encores proroge et ralonge jusques à d’huy en 2 mois prochainement venant à hault et puissant messire François de Rohan chevalier seigneur de Gyé du Verger Mortiercrolles et du Chanduboys en la personne de honneste personne Julien Lemanceau chastelain de Chastelays à ce présent stipulant et acceptant pour ledit seigneur de Gyé absent et pour ses hoirs etc la grâce et faculté de pouvoir par ledit seigneur ses hoirs etc rescourcer et rémérer les lieux et mestairyes du Pasty et la Tertre Garot paroisse de St Quentin en Craonnays paravant ce jour vendues et transportées audit feu Lailler par ledit sieur de Gyé avecques condition de grâce qui encores dure et ce en payant et reffondant par ledit seigneur de Gyé ses hoirs etc audit estably ses hoirs etc les sors principaux que ledit deffunt Lailler a acquis auxdits lieux avecques tous autres loyaulx cousts et par ces mesmes présentes a (f°2) ledit Commeau baillé et baille lesdits lieux de Pasty et Tertre Garot à tiltre de ferme et non autrement audit Lemanceau à ce présent et acceptant qui prend et accepte par cesdites présenes audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps de 2 ans ladite et ladite grâce pour en payer et bailler par ledit Lemanceau audit bailleur par chacune desdites 2 années la somme de 102 livres tz payable par chacun an en ceste ville d’Angers en la maison dudit bailleur le jour et feste de Toussaint premier payement commenczant le jour et feste de Toussaint prochainement venant et à continuer ladite ferme audit jour ; à la charge oultre dudit preneur de payer et acquiter les rentes et debvoirs deuz pour raison desdits lieux et les entretenir en leur estat et les rendre à la fin de ladite ferme, lesdits lieux graissés et ensempancés comme ils sont à présent ; auxquelles choses dessusdites tenir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents à ce sire Jehan Poysson marchand demeurant à l’Hostellerie de Flée, Jehan Danyau demeurant Angers tesmoings ; fait et passé audit Angers les jour et an susdits – et par ces mesmes présentes a ledit Commeau confessé avoir esté payé de la ferme desdits lieux jusques à ce jour »