Bail entre Bellanger au Bourgneuf en Saint Quentin les Anges, 1593

il semble donc y avoir un lien entre les Bellanger d’Angers et ceux de Saint Quentin les Anges !
Par ailleurs j’ai des ascendants VALIN au Bourgneuf, et sans doute liés ou voisins.

collection particulière, reprocudtion interdite
collection particulière, reprocudtion interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 mars 1593 après midy en la cour du roy nostre sire à Angers endroit par davant nous (Jean Chuppé) personnellement establiz Jean Bellanger laisné marchand père et tuteur naturel de René, Loyse et Anne les Bellangers enfants de luy et de deffunte Michelle Garnier leur mère et encores vénérable et discret Me Jean Bellanger prêtre curé de la Trinité aussy fils dudit Bellanger et de ladite Garnier demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de la Trinité d’une part
et Pierre Bellanger marchand demeurant au bourgneuf paroisse de St Quentin aussy fils dudit Bellanger et de ladite Garnier d’autre part
soubzmectans lesdites parties respectivement et mesmes ledit Bellanger père desdits mineurs en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division etc confesse avoir fait et font entre eulx le marché de ferme tel et en la manière qui s’ensuit c’est à savoir que lesdits Bellanger père et Bellanger prêtre esdits noms ont baillé et baillent audit Pierre à ce présent et acceptant pour luy etc audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 5 ans et 5 parfaites cueillettes entières et révolues suivant l’une l’autre sans intervalle qui ont commencé à la feste de Toussaint dernière passée et finiront à pareil jour ledit temps fini et révolu
savoir est le lieu et closerie et appartenances et dépendances de Lebuard sis en ladite paroisse de St Quentin comme il se poursuit et comporte et comme ledit Pierre en a cy devant jouy et jouist à présent
à la charge d’en jouir comme un bon père de famille et de tenir et entretenir les choses en bonne et suffisante réparation comme elles sont de présent
et paier les cens rentes et devoyrs deuz à raison desdites choses par chacun an
et est ce fait pour et moyennant la somme de 10 escuz sol par chacun an de laquelle somme en appartient la part et portion dudit Pierre qui est 100 sols le surplus montant de 25 livres paiable par ledit Pierre auxdits bailleurs par chacun an au terme de Toussaint le premier payement commençant au terme de Toussaint prochainement venant et continuer de terme en terme
et de tenir et entretenir ledit lieu clos et fermé bien et duement de foussés et des choses comme il apartient en plantera 6 suraigeaulx (sans doute une variante d’esgresseaux) par an qui seront pris sur le lieu du Chesne paroisse de Loiré
et au cas que Mathurin Bellanger leur frère et fils ne veuille tenir le présent bail pour son regard, sera diminué du prix pour son regard et en accordera ledit Pierre avec ledit Mathurin au cas qu’il ne veuille tenir le présent bail le surplus néantmoins demeure en sa force et vertu
et demeure le bestial qui est sur ledit lieu a prisage dont en sera fait prisage par ledit Pierre Bellanger qui est deux vaches deux porcs pour lesdits bailleurs et ung porc seulement esquels ledit Pierre
auquel bail tenir etc obligent lesdites parties etc mesmes les biens dudit Pierre à prendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers en notre tabler en présence de Jehan Loussier et François Garsenlen praticiens demeurant Angers tesmoings
lesquelles parties fors ledit missire Jean Bellanger ont dit ne savoir signer

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Mathurin Chesneau est décédé après avoir bu le vin de marché, et avant de signer le contrat de vente, Montreuil sur Maine 1640

oui, oui, vous avez bien lu le titre et munissez vous d’éthylotest en état de marche avant de lire ce qui suit, car on buvait le vin de marché !!!
et je peux même vous préciser qu’on l’a bu chez Allard hôte au bourg de Montreuil sur Maine en 1639, juste avant l’épidémie qui commence en août 1639 ou tout au début de l’épidémie. Mathurin Chesneau va mourir le 13 octobre de l’épidémie (voir mon blog d’hier) !!!

Jusqu’à ce jour, je pensais que l’expression « vin de marché » était une image et que le vin n’était pas réellement bu !!!
Il n’en est rien, et l’admirable vente qui suit va vous analyser par le menu comment on procédait à une vente, d’abord par une promesse de vente autour d’une (ou plusieurs) gobelets (je ne pense pas que le verre soit alors le récipient pour boire) de vin !!!
Ensuite, et ensuite seulement on passait chez le notaire.
Hélas, croyant bien faire, l’acquéreur a payé avant, comme cela se produisait souvent dans les actes que je vous mets, signe que la parole était d’or !
Mais, entre-temps le vendeur, Mathurin Chesneau est décédé !
Nous voici donc face à tous ses héritiers, et l’acte nous indique que Mathurin était le frère de Pierre, Michelle et Jeanne Chesneau. Pierre étant mon ancêtre, comme je vous l’indiquais entre autres hier sur ce blog.

Alors, soyez sympa et aller l’origine de ce vin de marché pour nous en faire des commentaires historiques, car pour ma part, c’est la première fois que je réalise qu’on buvait du vin de marché !!!

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 11 février 1640 avant midy par devant nous René Billard notaire royal soubz la cour de saint Laurent des Mortiers résidant et demeurant en la ville du Lyon d’Angers a compary en sa personne Pierre Erquays mestayer demeurant au lieu et mestairye de la Grand Gerbaudière paroisse de Monstreul sur Maisne lequel s’est adressé vers et aux personnes de chascuns de Jacques Bonnenfant mestayer et Michelle Chesneau sa femme, Jean Delaistre aussy mestayer cy devant mary de deffunte Jeanne Chesneau vivante sa femme, au nom et comme père et tuteur naturel de Renée Delaistre fille de luy et de ladite deffunte Jeanne Chesneau demeurant scavoir lesdits Bonnenfant et Chesneau sa femme au lieu et mestairye de la Mensetterye et ledit Delaistre au lieu et mestairye de la Hamonnière le tout paroisse dudit Lyon d’Angers, et Pierre Chesneau sarger demeurant au lieu et village de la Roussière en ladite paroisse de Monstreul sur Maisne, tous héritiers dudit deffunt Mathurin Chesneau vivant leur frère et encores Perrine Bellanger veufve dudit deffunt Mathurin Chesneau à présent demeurante avec et en la maison de Julienne Savary veufve de Pierre Bellanger sa mère, au lieu et village des Bénestières en ladite paroisse dudit Monstreul sur Maisne
sont trouvés audit lieu et village des Bénestière en la maison de deffunt Mathurin Chesneau et ladite Bellanger sa veufve estoient demeurant et auxquels parlant il a dit que ledit deffunt Mathurin Chesneau luy avoir de son vivant vallablement vendu une petite portion de jardin contenant une corde de jardin ou environ size et située en un jardin au lieu et village des Giraudières qui joingt d’un costé le jardin appartenant à ladite Savary une haye entre deux d’autre costé le jardin appartenant audit Erquais et celuy appartenant aux hoirs de deffunt Mathurin Bellanger, laquelle vendition ledit deffunt Mathurin Chesneau et iceluy Erquais auroient faire le jour et feste de Saint Maurille 11 septembre dernier et en auroyent beu le vin de marché ledit jour en la maison de Pierre Allard oste et demeurant au bourg dudit Monstreul en présence de Mathurin Corbin sarger et Françoys Lebouvyer cordonnyer demeurants audit bourg de Monstreul et auroyent en leurs présence pris jour et assignation au jour et feste de saint Luc 18 octobre pour en passer contrat par devant notaire et tesmoings moyennant le nombre de 8 boisseaux de bled seigle que iceluy Esquais debvoit bailler audit deffunt Chesneau
pendant lequel temps ledit deffunt Chesneau seroit demeuré malade de la maladie dont il estoit décédé au moyen de quoy ledit contrat n’auroit esté fait ny passé et que néantmoings il a depuis le décés d’iceluy deffunt Chesneau baillé et fourny lesdits 8 boisseaux de bled audit de Sassy à la demande qu’il luy en a faite nonobstant que ledit contrat ne fust fait ny passé
lesdits Bonnenfant et Michelle Chesneau sa femme, Pierre Chesneau et Delaistre audit nom et ladite Perrine Bellanger ont dit que véritablement ils ont receu lesdits 8 boisseaux de bled dudit Erquays et qu’ils sont … sur les terre dudit deffunt Mathurin Chesneau qu’ils croyoient que ledit contrat fust fait et passé pour avoir entendu dire dudit deffunt Mathurin Chesneau de son vivant qu’il avoit vendu ladite portion de jardin audit Erquais moyennant lesdits 8 boisseaux de bled qu’ils ne croyoient pas que ladite vendition ne fust que verballe d’autant que ledit deffunt Chesneau ne leur disoit pas que ledit contrat ne fust fait et passé
mais que puisque ainsy est offrent pour éviter à procès luy en passer présentement contrat
ce que faisant iceux Bonnenfant et Michelle Chesneau sa femme de luy deuement et suffisamment auctorizée par devant nous quant à ce, Pierre Chesneau, et Delaistre audit nom et ladite Bellanger veufve dudit deffunt Mathurin Chesneau en présence et par l’advis auctorisation et consentement de ladite Julienne Savary sa mère et de vénérable et discret Me Nycolas Bellanger prêtre chanoine en l’église de saint Maurille de la ville d’Angers demeurant en ladite cité de ladite ville dudit Angers paroisse de Saint Evroul son oncle,
ont vendu quitté céddé et transporté et encores par ces présentes et pour le regard d’icelles vendent quittent cèddent délaissent et transportent dès maintenant et à présent à toujoursmais et promettent solidairement les ungs pour les autres et chacuns d’eux un seul et pour le tout sans division de personnes ny de biens et pour ce deument soubzmis establiz et obligés soubz ladite cour par devant nous notaires d’ielle garantir et descharger de tous troubles évictions interruptions hypothèques et empeschements quelconques et en faire cesser les causes envers et contre tous
audit Erquais présent stipulant et acceptant et lequel à achepté et achèpte pour luy etc ladite petite portion de jardin cy dessus mentionnée spécifiée et confrontée par ledit deffunt Mathurin Chesneau acquise de Pierre Legros à présent demeurant audit village des Giraudières avec autres héritages contenus au contrat d’acquest que ledit deffunt Chesneau avoit fait avec ledit Legros qui ne sont compris à ce présent contrat nyen la présente vendition et tout ainsy que icelle portion de jardin cy dessus spéficiée se poursuit et comporte et qu’elle appartenoit audit deffunt Chesneau par ledit acquest qu’il en avoir fait comme dit est dudit Legros sans aucune réservation en faire et tenue icelle portion de jardin susdite par ledit acquéreur
du fief et seigneurie de la baronnie et prieuré dudit Monstreul aux charges cens rentes et debvoirs seigneuriaux et féodaux anciens et accoustumés deuz pou raison d’icelle que ledit acquéreur paiera et acquittera à l’advenir franc et quitte du passé
transportant etc et est faite la présente vendition cession delays et transport pour et moyennant ledit nombre de 8 boisseaux de bled seigle que lesdits vendeurs ont comme dit est cy dessus recogneu et confessé avoir cy davant euz et receuz dudit Erquais dont ils se sont tenus et tiennent à contant et bien payés et en ont quitté et quittent ledit Erquais etc
et auquel contrant quittance recognoissance et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir par lesdits vendeurs lesdites choses par cy dessus vendues audit acquéreur comme dit est cy dessus eux et chacun d’eux ec obligent respectivement lesdites parties elles leurs hoirs etc et par especial lesdits vendeurs au nénéfice de division etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit lieu et village des Besnestières maison ou demeurait ledit deffunt Mathurin Chesneau présents ledit Mathurin Corbin sarger Hubert Seureau Jacques Trottier mestayer et demeurant savoir ledit Seurau au lieu et mestairye de Saint Masleu et ledit Trottier au lieu et mestairye de la Chicottière tous paroisse dudit Monstreul, Nicolas Blouyn Ambroys Charlot clercs demeurant en ladite ville du Lyon tesmoings
lesdites partyes et tesmoings fors lesdits Pierre Chesneau Corbin Blouyn et Charlot ont dit ne scavoir signer

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.
Et, cette fois le notaire a écrit que Pierre Chesneau signait, mais j’ai beaucoup de mal à voir sa signature, que je présume en haut à gauche de cette vue !!!

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Succession collatérale de défunt Mathurin Chesneau, Montreuil sur Maine 1641

avec une splendide enchère pour savoir qui choisira le premier l’un des deux lots. Le partage est en deux lots, car la moitié des biens va en usufruit à la veuve, Perrine Bellanger, remariée à Jean Aubert, et je découvre qu’ils vivent à Angers st Evroul, paroisse que nous ne rencontrons pas souvent, mais qui au centre d’Angers, enfin à l’époque !

Mon ancêtre Pierre Chesneau, fils de Marin, est ici héritier collatéral, et Mathurin était son frère, comme l’attestent déjà plusieurs actes notariés, et je suis occupée à les recenser pour preuves dans mon document CHESNEAU;

    Voir mes CHESNEAU

Mathurin Chesneau est probablement décédé en 1640 ou avant, car j’ai un autre acte le concernant, en 1640, mais fort long et cette fois trop d’encre de sorte que recto et verso sont tout noir, et illisibles.

Mathurin Chesneau était le 5ème enfant connu de Marin Chesneau et Jeanne Bouvet mes ancêtres, dont je descends par leur fils Pierre Chesneau. Regadez bien la date de son décès qui este celle de la célèbre épidémie commencée fin août 1639 et qui va sévir dans tout le haut Anjou emportant parfois un tiers de la population.

5-Mathurin CHESNEAU °Montreuil-sur-Maine 22 octobre 1607 Filleul de Mathurin Bouvet et de Jehanne Boyvin. † Montreuil-sur-Maine 13 octobre 1639 « a esté inhumé et enterré au petit cimetière de Monstreul le corps de deffunt Mathurin Chesneau vivant demeurant à la Benoistière et a esté enterré selon la solompnelle coustume de l’église, âgé de 32 ans le 22 » SP en 1640 x Perrine BELLANGER fille de Pierre et Julienne Savary, remariée à Aubert demeurant à Angers

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 mars 1641 sont 2 lots et partages des biens et choses héritaux et immeubles acquis par deffunt Mathurin Chesneau pendant et durant la communauté d’entre luy et Perrine Bellanger sa veufve à présent et femme et espouse de Me Jean Aubert sergent royal appartenant pour une moitié à chascuns de Jacques Bonnenfant mary de Michelle Chesneau, Pierre Chesneau sarger, et Mathieu Plassais mary de Renée Delaistre fille de Jean Delaistre et de deffunte Jeanne Chesneau héritiers dudit deffunt Mathurin Chesneau et pour l’autre moitié auxdits Aubert et Bellanger sa femme, que ledit Pierre Chesneau sarger demeurant au lieu de la Roussière paroisse de Monstreul sur Maisne, Mathieu Plassays demeurant au lieu des Benestières dite paroisse dudit Monstreul, tant pour luy que pour ledit Bonnenfant, et ledit Aubert audit nom, demeurants Angers paroisse de saint Evroul

    ici, je vous mets la vue afin que vous compreniez que j’en bave pour tenter de suivre le fil dans tous ces interlignes et marges, et je ne parle pas de l’encre un peu diluée dans l’eau !
    Zoomez la vue, elle s’agrandira beaucoup, afin de vous rendre compte.

mettent esdits lots et partages pur estre procédé à la choisie d’iceux ainsi qu’ils en adviseront, auxquels lots et partages a esté vacqué par devant nous René Billard notaire de la chastelenye du Lyon d’Angers comme s’ensuit,
du mercredi 3 mars 1641

  • premier lot
  • une petite pièce de terre appellée la Dasnerye contenant 4 boisselées de terre ou environ sise près le village des Giraudières en la paroisse de Monstreul joignant d’un costé la terre de Me Ollivier Bellanger curé dudit Monstreul d’autre costé une pièce de terre appellée la pièce de la Grand Danerye mentionnée au segond et dernier lot des présents partages aboutté d’un bout le chemin tendant de Saint Martin du Boys audit Monstreuil et d’autre bout la pièce de (blanc) que ledit deffunt Chesneau auroit acquise de Pierre Legros avec autres choses cy après mentionnées
    Item une portion de chesnaye sise en une chesnaye appellée la Chesnaie des Giraudières et proche ledit lieu des Giraudières que ledit deffunt Chesneau auroit aussi acquise dudit Legros avec la susdite pièce de terre appellée la Petite Dennerye et autres choses ci après mentionnées
    Item 2 quartiers de vigne sis au clos de vigne appellé les Gaudinières près la Pironnière dite paroisse de Monstreul que ledit deffunt Chesneau auroit acquit d’un nommé Coué

  • segond et dernier lot, demeuré aux Chesneau, Plassais et Bonnenfant après enchères
  • une autre pièce de terre appellée la Grand Danerye proche ledit lieu des Giraudières contenant un journau de terre ou environ joignant d’un costé la susdite pièce des Petites Danneryes mentionnée au premier lot des présents partages d’autre costé la terre des héritiers deffunt Pierre Aubry aboutté d’un bout ledit chemin tendant dudit saint Martin audit Monstreuil et d’autre bout la terre de (blanc) que ledit deffunt Chesneau auroit acquise dudit Legros avec la susdite pièce des Petites Danneryes cy dessus mentionnée
    Item 4 mareaux de vigne situés en deux clos de vigne proche ledit lieu des Giraudières l’un appellé les Landes Plantes l’autre appellé le (illisible) lesquels 4 mareaux ledit deffunt Chesneau auroit acquis dudit Legros avec les susdites pièces des Danneryes et Chesnaye cy dessus mentionnées

    et tout ainsi que le toutes les susdites choses cy dessus mentionnées tant du premier que du segond lot se poursuivent et comportent sans aucune réservation en faire
    aux charges que chascun des partageans paiera et acquitera les cens rentes et debvoirs seigneuriaux et féodaux anciens et accoustumés deuz pour raison des présents partages chascun au regard de leurs lots et partages
    jouiront et useront des choses de leurs lots et partages dès le jour de la choisie d’iceux
    poiront esgallement les frais d’iceux et se les entregarantiront respectivement les uns les autres
    auxquels lots et partages a esté fait arrest par lesdits partageants cy dessus desnommés avec les charges clauses et conditions cy dessus mentionnées lesquels nous ont dit estre d’accord de présentement procéder à la choisie et obtion d’iceux et cognoistre les choses y mentionnées à suffire scavoir la valleur et revenu d’icelles
    pourquoi ont procédé en la forme que s’ensuit et y procédant ont décidé de mettre la choisie desdits partages à l’enchère et ce faisant a esté mise par ledit Aubert audit nom la somme de 100 solz tz et par lesdits Chesneau et Plassais la somme de 6 livres et par ledit Aubert audit nom a esté mize la somme de 8 livres et par lesdits Chesneau et Plassais la somme de 9 livres par ledit Aubert la somme de 10 livres par lesdits la somme de 11 livres et par ledit Aubert audit nom la somme de 12 livres, comme plus haute enscherre elle est demeurée et demeure après que lesdits Chesneau et Plassais ne l’ont voulu mettre à plus hault prix et ont consenty et consentent que ledit Aubert choisisse moyennant ladite somme lequel des deux lots et présents partages que bon luy semblera,
    ce que faisant a obté et choisy le premier lot desdits partages où est compris ladite petite pièce des Petites Danneryes et autres choses y mentionnées et auxdits Chesneau et Plassais est demeuré le segond et dernier lot
    de laquelle choisie lesdites parties sont demeurées à un et d’accord comme dessus et s’en sont deument soubzmis establiz et obligés soubz ladite cour par devant nous notaire susdit tenus à content …
    fait et passé audit Lyon à notre tabler présents Me Pierre Boyvin prêtre Ambroys Charlot et Nycolas Blouyn clercs demeurant audit Lyon tesmoings
    ledit Plassais a dit ne savoir signer

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.
    Et, je ne sais pourquoi le notaire a écrit que Plassais ne sait signer, car je ne vois pas plus de signatures des autres, y compris de Aubert !!! (non, j’ai mal vu, car Stéphane me signale ci-dessous à juste titre qu’on voit la signature d’Aubert, et il faut la voir en haut à droite de cette vue. Merci Stéphane pour votre lecture attentitve !)

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    Contrat de mariage de Mathurin Chesneau et Perrine Bellanger, Monstreuil sur Maine 1637

    et vous avez même les beaux frères du marié, parmi plusieurs autres proches, et un chanoine à Angers, et je rappelle à l’occasion de sa présence que les chanoines ne sont jamais pauvres et jamais issus de familles pauvres à l’époque.

    Le montant de la dot est de 450 livres, ce qui est dans la moyenne des sommes apportées par les métayers.
    Ce contrat de mariage s’inscrit dans la longue liste des actes BELLANGER.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 22 octobre 1637 par devant nous René Billard notaire du roy à saint Laurent des Mortiers furent présents en leurs personnes establiz et soubzmis soubz ladite cour chacuns de honnestes personne Mathurin Chesneau marchand demeurant au lieu et village des Benestières paroisse de Monstreuil sur Maisne fils de deffunt Marin Chesneau et Jeanne Bouvet ses père et mère d’une part
    et Perrine Bellanger fille de deffunt Pierre Bellanger et de Julienne Savary ses père et mère d’autre part
    lesquels o le vouloir congé et consentement savoir ledit Mathurin Chesneau de ladite Bouvet sa mère et Pierre Chesneau son frère aisné, et ladite Perrine Bellanger de ladite Julienne Savary sa mère, de Jean Savary ayeul, de vénérable et discret Me Nicolas Bellanger prêtre chanoigne en l’église saint Maurille d’Angers et demeurant en la cité de ladite ville d’Angers oncle, et autres leurs parents et amis nommés
    se sont promis et promettent prendre par mariage l’un l’autre et iceluy solemniser en face de sainte église catholique apostolique et romaine toutefois et quantes pourveu qu’il ne s’y trouve cause ou empeschement légitime
    à l’oeuvre et augmentation duquel futur mariage ledit futur espoux promet apporter à la communauté de ladite Bellanger sa future espouse dedans le jour de leur bénédiction nuptiale la somme de 500 livres en deniers
    et ladite Savary deument soubzmise establye et obligée soubz ladite cour a promis bailler et donner à ladite Perrine Bellanger sa fille en advancement de droits successifs la somme de 400 livres tz aussi en deniers paiable par ladite Savary scavoir la somme de 200 livres tz dedans le dit jour de leur bénédiction nuptiale et autre pareille somme de 200 livres tz dedans d’huy en 2 ans prochain venant le tout faisant ensemble ladite somme de 400 livres tz
    et encores promet ladite Savary de donner à ladite Bellanger sa fille dedans ledit jour de leur bénédiction nuptiale des meubles pour la somme de 100 livres tz qui entreront aussy à la communauté entre lesdits futurs conjoints avec lesdites sommes cy dessus
    et ancore promet ladite Savary d’habiller honnestement selon son estat et condition ladite future conjointe aussy dedans ledit jour de leur bénédiction nuptiale
    et encore en faveur dudit mariage a ledit sieur Bellanger prêtre deument soubzmis estably et obligé soubz ladite cour promis bailler donner et laisser auxdits futurs espoux la jouissance du lieu et closerie de Hautebize sis en la paroisse du Lyon d’Angers audit sieur Bellanger appartenant de la succession de ses deffunts père et mère tout ainsi et comme il se poursuit et comporte sans aucune réservation en faire et ce pour le temps et espace de 3 ans et 3 cueillettes entières et parfaites et consécutives les uns les autres sans intervalle de temps lesquelles 3 années commenceront au jour et feste de Toussaint prochainement venant et finiront à pareil jour à la charge auxdits futurs espoux de jouir et user dudit lieu comme bons pères de famille sans y rien desmollir ne malverser choses qui sont dignes de répréhention à peine etc
    de payer les cens rentes et debvoirs deuz pour raison dudit lieu lesdites trois années durant
    et de tenir et entretenir le bail à moitié qui le closier dudit lieu a dudit sieur Bellanger aux mesmes charges et clauses y contenues et en bailler nouveau bail
    accordé entre lesdits futurs espoux que communauté de biens s’acquérera dedans l’an et jour entre eux suivant la coustume de ce pays
    et a ledit futur espoux constitué et assigné constitué et assigne douaire coustumier à sadite future espouse sur tous et chacuns ses biens cas de douaire advenant suivant la coustume
    auxquelles promesses pacitons accords conventions et tout ce que dessus a esté fait arreste par lesdites parties et l’ont ainsy voullu stipullé consenty accordé et accepté, et à ce tenir etc obligent respectivement lesdites parties etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
    fait et passé audit lieu et village des Benestières présents Jacques Bonenfant et Jean Delestre beaux frères (j’avais lu par erreur beau père, mais c’est bien « beaux frères » comme je viens de le vérifier grâce à l’attention de Patrik ci-dessous) dudit futur espoux, vénérable et discret Me Ollivier Bellanger prêtre curé dudit Monstreul, vénérable et discret Me Pierre Hiret prêtre, Mathurin Ourin, Mathurin Serry et Jean Menard prêtres demeurant audit Monstreuil, et encores à ce présents Mathurin Corbin, Jean Blouin, Jean Bouvet et Marin Bouvet tous parents desdits futurs escpoux et Nicolas Blouyn Blouyn clerc demeurant audit Lyon d’Angers tesmoings
    les dits futurs espoux, Jeanne Bouvet, Julienne Savary, Jean Savary, Bonenfant, Delestre, Jean Blouin, et les Bouvet ont dit ne savoir signer

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    La prestimonie fondée autrefois par Jean Hardouin, prêtre, appartient en 1644 à Ollivier Bellanger curé de Montreuil sur Maine

    Et à ce titre il a le droit de choisir (on dit « présenter ») le prêtre qui aura cette prestimonie. Ici, il en choisit même 2 parmi ses proches.
    L’acte nous apprend, que la fondation par Jean Hardouin, est située aux Giraudières, où les Bellanger possèdent de nombreux biens.
    Le fait qu’Ollivier Bellanger ait le droit de présenter le prêtre, signifie qu’il est l’aîné des prêtres parmi les héritiers du défunt Jean Hardouin prêtre. Donc, qu’Ollivier Bellanger a eu une mère ou grand’mère Hardouin.
    Cette prestimonie était jusqu’à ce jour connue de nous à travers les successions que j’ai déjà retranscrites concernant les Bellanger et on la voyait nommée dans le bornage de terres.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 10 août 1644 après midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers fut présent en sa personne estably et deument soubzmis soubz ladite cour vénérable et discret Me Ollivier Bellanger prêtre curé de Monstreul sur Maisne y demeurant, auquel appartient la présentation du laiz de la chapellenie et prestimonye fondée par deffunt Me Jehan Hardouin prêtre située au village des Giraudières paroisse dudit Monstreul et à présent vacante par la mort de deffunt Me Mathurin Serru prêtre qui la servait

    LAIS, subst. masc. DR. « Fait de céder une chose à titre gratuit par disposition testamentaire, ce qu’on laisse par un acte de dernière volonté à une personne ou à une collectivité autre que l’héritier désigné, legs » (Dictionnaire du Moyen Français 1330-1500) sur le site http://atilf.atilf.fr/

    et voulant ledit sieur Bellanger faire faire le service divin deu pour raison dudit laiz à ces causes a iceluy laiz et prestimonye baillé et mins entre les mains de chacuns de Me Jehan Bellanger et Jehan Menard prêtres demeurant audit Monstreul pour et à la charge de dire et célébrer le saint et divin service deu pour raison dudit laiz et prestimonie en l’église dudit Monstreul aux jours que ledit service est deu et encore a la charge de paier les cens rentes et debvoirs deuz pour raison desdites choses mesmes de les tenir et entretenir en bonne et suffisante réparation et où lesdits sieurs Bellanger et Menard se retireroit audit Monstreul ou l’un d’eux le résident de l’un d’eux fera le service pour le tout et en cas qu’ils n’y résident ny l’un ny l’autre ledit sieur curé en disposera à autres ainsi que bon luy semblera
    ce que lesdits Bellanger et Menard à ce présents et deument soubzmis soubz ladite cour ont stipullé et accepté et promis satisfaite à la charge de ladite prestimonye
    Dont et tout ce que dessus a esté ainsi voulu consenty stipullé et accepté par ledit chapelain dont les avons jugés et condemnés par le jugement de notre dite cour
    fait et passé audit Lyon maison de honneste homme Estienne Verdon marchand tanneur et Mathurin Bordier boucher demeurant audit Lyon

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    Odile Halbert –

    Mauricette Bellanger touche son salaire de domestique, Montreuil sur Maine 1643

    J’ai trouvé en 2010 la preuve que Mathurin Bellanger est le frère de René et de Olivier Bellanger prêtre, dans la création de rente effectuée le 15 janvier 1627 (AD49-5E8 Serezin notaire royal Angers)
    Voici une autre preuve que Mauricette Bellanger, mon ancêtre, est bien la nièce d’Ollivier Bellanger.

    Mauricette, née à Montreuil en 1616 était le 8ème enfant de 11 enfants de :
    Mathurin BELLANGER †Montreuil-sur-Maine 26.1.1638 x Montreuil-sur-Maine 29 janvier 1601 Renée VERGER †Montreuil-sur-Maine 2.5.1637

    Elle épouse à Gené en décembre 1642 Louis Lemanceau.

    L’acte qui suit m’apprend que peu après ce mariage, et non par un contrat de mariage avant celui-ci, l’oncle Ollivier Bellanger, curé de Montreuil lui donne 150 livres. En fait pour avoir été sa domestique manifestement plusieurs années, et en fait de don, je déclare tout net qu’il s’agit d’un du qui s’appelle salaire, et tout comme les employeurs de domestiques d’alors avaient coutume de payer le salaire seulement lors du mariage du domestique, constituant ainsi au domestique un pécule pour s’installer.

    Si je calcule bien elle avait 26 ans à son mariage et il était temps qu’elle se marie et quitte l’oncle, et compte-tenu que les enfants étaient placés domestiques relativement jeunes, je peux même calculer qu’elle fut domestique chez son oncle plus de 10ans voire 14 ans ! La somme de 150 livres est donc bien son salaire et non un don.

    D’ailleurs si cela avait été un don, cela aurait été donné avant le mariage.
    Alors je peux même ajouter que selon toutes vraisemblances, Louis Lemanceau, le jeune époux, est venu réclamer à l’oncle curé le dû de sa jeune épouse !

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 25 février 1643 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers furent présents en leur personnes establiz et deument soubzmis soubz ladite cour chacun de vénérable et discret Me Ollivier Bellanger prêtre curé de Monstreul sur Maine y demeurant d’une part,
    et Louis Manseau mareschal et Mauricette Bellanger sa femme de luy suffizamment authorizée par devant nous quant à ce demeurant au lieu des Giraudieres dite paroisse d’autre part
    lesquels ont fait ce que s’ensuit, c’est à savoir que ledit sieur Bellanger curé susdit pour la bonne affection qu’il a à ladite Bellanger sa niepce et pour les bons et agréables services qu’elle luy a deument rendus domestiquement en sa maison luy a présentement donné et donné et donne la somme de 150 livres tz en pistolles d’or d’Espaigne et autre monnaye ayant cours suivant l’édit qu’ils ont pris et receu et s’en sont tenus et tiennent à content et en quittent ledit sieur Bellanger curé susdit luy etc
    et laquelle somme de 150 livres tz ledit Lemanseau a promis est demeuré tenu et obligé l’employer mettre et convertir en acquets d’héritaiges qui seront censés et réputés les propres patrimoyne et matrimoyne de ladite Bellanger sa femme ses hoirs et aians cause et en cas de deffault ledit Lemanseau en a dès aujourd’huy constitué rente au denier vingt à ladite Bellanger sur tous et chacuns ses biens immeubles à luy appartenant faulte dudit amploy d’acquest d’héritaiges la part où ils se trouveront situé et assis ce qui a esté stipulé et accepté par ladite Mauricette Bellanger femme dudit Lemanseau pour elle ses hoirs etc
    dont et tout ce que dessus est dit tenir et garantir etc obligent ledit Lemanseau luy etc ses biens meubles et immeubles présents et futurs à prendre vendre etc renonczant etc dont etc foy jugement et condemnation etc
    fait et passé audit Lion d’Angers en nostre tablier en présence de honneste homme Vincent Bouglier sieur de la Garenne demeurant Angers paroisse de la Trinité et Estienne Sicoigne recepveur des traites (écrit « trettes ») au bureau dudit Lion y demeurant tesmoings
    ledit Lemancau et sadicte femme ont dit ne savoir signer

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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