L’IA de GOOGLE réinvente souvent … ainsi le COMBAT SPIRITUEL est totalement réinventé…

Google est un moteur de recherches intelligent et même il m’indexe depuis le début de mon site et mon blog depuis 20 ans déjà !
Mais depuis peu il a une IA catastrophique car j’y trouve des erreurs et je ne sais comment lui signaler aussi je me permets de passer par mon blog pour citer un exemple.

Je possède une édition datée de 1836 du livre de Lorenzo Scupoli  « LE COMBAT SPITIRUEL ».

Il me vient de mon ancêtre Joséphine Jallot née en 1822, qui eut ce « prix de sagesse » et je vais prochainement vous conter la vie de cette femme car elle est bouleversante.

Si vous voulez télécharger le livre de Lorenzo Scupoli, Le Combat spirituel, rien de plus simple car une librairie monastique vous l’offre numérisé, et sur Gallica l’unique ouvrage est à la Bibliothèque de Lyon et daté de 1856.

Mais plusieurs ouvrages récents le reprennent, et sont vendus en librairie ou sur internet.

Lorenzo Scupoli est un religieux italien né vers 1530 à Otrante et mort le 28 novembre 1610.

Saint François de Sales, né le 21 août 1567 et mort le 28 décembre 1622 à Lyon avait découvert le « Combat spirituel » de Lorenzo Scupoli lors de  ses études à Padoue en 1588.

Ce livre devint son livre de chevet et l’accompagna toute sa vie. Il le lisait tous les mois en entier. Il le traduisit même en français. L’évêque de Genève trouvait le Combat « clair et tout praticable ». Néanmoins, ce livre assez austère ne convient pas aux chrétiens vivant dans le monde. C’est pourquoi il écrivit à leur intention l’Introduction à la vie dévote.

C’est dire que la notion même de COMBAT SPIRITUEL est ancienne, puisqu’elle aura bientôt pas moins de 5 siècles.

Mais l’IA de Google oublie manifestement cet ouvrage et je suis triste de lire ce qu’elle raconte, aussi je vous mets ici la vue de l’écran de Google pour que vous puissiez vous en faire une idée.
Je cherche comment utiliser Google sans son IA qui est plus que décevante, et si vous avez une idée, je suis preneuse.

 

André Lenfantin vend une part d’héritage relevant de la Roche aux Fels, Le Lion d’Angers 1550

table des actes traitant de la Roche aux Fels

  –  Altération des noms de lieux : au Lion-d’Angers (49) la Roche au Fesle curieusement transformée en Roche aux Fées Le prieur de la Jaillette a droit de percevoir la dixme sur les domaines de la Roche au Fesle paroisse du Lion : 1194-1789  – Nicolas de Ferle, l’un des donataires du prieuré de la Jaillette, selon le parchemin de 1235  –  Denis Lenfantin et Jean Hamelin vendent des parts de pré à la Roche au Felle, Le Lion d’Angers 1513  –  Jean Felot sieur du Ponceau, médecin, baille des closeries : Le Lion-d’Angers 1559 Bail de la Roche aux Felles aliès au Fesle : Le Lion d’Angers 1621   – Yves Brundeau, fermier de la Roche aux Fels, vend des parts de la succession des défunts Bordier et Blouin, Le Lion d’Angers 1631  – Joseph Bernard possédait la Roche aux Fels, Le Lion d’Angers 1714 –

introduction

L’acte qui suit est adorable car il donne de merveilleuses informations. Ainsi, on découvre que les BONENFANT, qui font au pluriel LES BONS ENFANTS, voisinent avec les LENFANTIN. C’est tout bonnement extraordinaire tous ces enfants au Lion d’Angers !!!

Et mieux, il nous donne le bornage des terres de la freche et mon ancêtre Olive Lenfantin et son frère Pierre Lenfantin bornent, donc ils sont issus d’un tronc commun, sans doute Denis, mais cela reste une hypothèse car on ne sait si Denis est un ascendent direct ou collatéral !

Le 18.11.1550 vente par André Lenfantin Md drappier et Barbe sa femme Dt au Lion d’Angers la moitié d’un pré au Lion d’Angers dont l’autre moitié appartient à Olive et Etienne Lenfantin, à Mathurin Piton Md au Lion d’Angers1 (AD49 leconte Nre Angers) AD49-5E5/170 – 1550.11.18 – Lenfantin-Andre_1550-AD49-5E5-170 –

 

Denis Lenfantin est le plus ancien Lenfantin trouvé à ce jour au Lion-d’Angers, bien avant le début du registre paroissial, lui-même fort ancien, puisque les baptêmes du Lion commencent en 1527. Il vend à Pierre de Landevy, le 31.12.1513, avec Jehan Hamelin, qui est manifestement son beau-frère car possède l’autre moitié de la pièce, une pièce de terre tenue du fief de la Roche au Felle au Lion-d’Angers

Le 31 décembre 1513 en la cour du roy notre sire à Angers (Cousturier notaire) establys Denis Lenfantin paroissien du Lyon d’Angers et Jehan Hamelin de ladite paroisse soubzmectant etc confessent avoir vendu et octroyé et encores vendent etc à honorable homme et saige Me Pierre de Landevy licencié en loix sieur de la Perrière [Le Louroux-Béconnais, mais sans plus in C. Port] qui a achavté pour luy ses hoirs etc scavoir est ledit Lenffantin demye hommée de pré ou environ sise en la prairie du Puyz des Loges en ladite paroisse du Lyon joignant d’ung cousté au pré dudit sieur de la Perrière et d’autre cousté au pré pré Jacques Garreau abouttant d’un bout à la terre des héritiers feu Jehan Duboys et d’autre bout à la terre de Jehan Hamelin, ou fié de la Roche au Felle et tenu dudit lieu à 2 sols tz de cens rente ou devoir pour toutes charges, et ledit Jehan Hamelin ung quart d’hommée de pré ou environ en ladite prée du Puyz des Loges joignant d’un cousté au pré dudit Jacques Garreau qu’il acquist de Guillaume Picault et d’autre cousté au pré des héritiers dse Gaulteliers aboutté d’un bout au pré dudit Garreau qui l’a acquis de Mathurin Lepentoux et d’autre bout au pré des héritiers feu Jehan Duboys du pré, ou fié de la Roche au Felle et a franc devoir et sans aucune chose en payer par ledit achateur ; transporté etc et est faire ceste présente vendition pour le prix et somme de 60 sols tz pour ledit Hamelin et pour ledit Lenffantin pour la somme de 100 sols tz payés le tout content en notre présence et à veue de nous par ledit achacteur audit vendeur … et dont etc et en ont quicté etc à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et lesdites choses vendues garantir par lesdits vendeurs etc obligent etc eulx et chacun en tant que luy touche leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents à ce Me Estienne Parot et Jehan Duboys de Neufville »

Ce Denis Lenfantin est fort probablement notre ancêtre, mais en l’absence de lignée continue on ne peut que le placer en hypothèse. En tout cas, sa présence au Lion atteste l’ancienneté de la famille Lenfantin dans cette paroisse.

 

Retranscription de l’acte avec l’orthographe originale 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5

 

Le 18 novembre 1550 en la cour du roy notre sire à Angers (Adrian Leconte notaire) endroit estably André Lenfantin marchand drapier demeurant au Lion d’Angers soubmetant soy ses hoirs etc confesse avoir vendu cedé quité transporté et encores vend perpétellement par héritage à Mathurin Piton marchand demeurant audit lieu du Lion qui a achapté pour luy ses hoirs la moitié d’une maison couverte d’ardoise sise au lieu des Loges dite paroisse du Lion d’Angers à prendre du bout où il n’y a cheminée devers soleil levant, ensemble la moitié d’un petit jardrin joignant ladite maison et cousté dessusdit, avecques une planche de jardrin estant au pourprins et appartenances de ladite maison, ainsi que le tout se poursuit et comporte joignant … ladite maison d’un cousté au jardrin Pierre Bonenffan ? d’autre cousté à la rue tendant du Lion à l’aireau desdits boys et aboutant d’un bout audit petit jardrin d’autre bout à l’aireau pour pailles de ladite maison – Item ung journau de terre labourable ou environ apellé la Coublée en ladite paroisse du Lion d’Angers ensemancée en blé et comme ainsi qu’il se poursuit et comporte joignant d’un cousté (f°2) à la terre de Pierre Bonchamp d’autre cousté à la terre de la Foucauldière, aboutant d’un bout la trre de François Briand et d’autre bout au chemyn tendant du Lion à Brain – Item vend comme dessus la neufvième partie d’un boys taillys sis au lieu des Loges dite paroisse du Lion, joignant tout ledit boys à la terre défunt Jehan Bertrand d’autre cousté et d’un bout à la terre de René Bonnenfant et d’autre bout à la terre de la Foucauldière – Ensemble vend tous et chacuns les ayreaulx droits et usages de rues entrées et yssues qui dépendent et appartiennent audit vendeur audit lieu des Loges – Item vend aussi comme dessus la moitié d’un jardrin sis au Lion d’Angers contenant le tout ensemble 10 journées et demye ou environ icelle moitié à prendre du cousté des héritiers feu Noel Leroy, joignant d’un cousté au jardrin de Guillaume Babin aboutant d’un bout au jardrin la veufve feu Sohier et d’autre bout au jardrin feu Charles Crimauldet, lesdites choses tenues des fiefs scavoir ladite maison jardrin et journault de terre confrontés du seigneur (f°3) de la Roche aux Fiels paroisse du Lion à 9 deniers tz contribuables en partie pour debvoir en la fresche des Bons Enffans, les Breards et les Bretauds avecques telle part et portion que ledit vendeur peut à présent tenir d’une poule de 3 boisselées d’avoine menue en ladite fresche et ledit jardrin dudit bourg du Lion au fief du seigneur de Fontaine à ung denier en la fresche de Me Noel Leroy et Guillaume Babin et outre à la charge dudit acquéreur de payer ung boisseau ung quart de blé au seigneur de la Pounnière … de 11 boisseaux en ladie fresche des Bonenfans et Breards – Item vend ledit Lenfantin audit Piton la moitié d’un petit pré contenant tout ledit pré une hommée ou environ, sis audit lieu des Loges joignant d’un cousté au jardrin de Olive et Estienne les Enfantins d’autre cousté à l’autre moitié dudit pré qui appartient auxdits Estienne et Olive, estant de la tenue et debvoir de 9 deniers, transportant, cédant quictant etc et est faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de (f°4) 400 livres tournois payée comptant en présene et à vue de nous par ledit acquéreur audit vendeur dont il s’est tenu à comptant etc et a promis ledit vendeur faire ratiffier ces présentes à Barbe son épouse et icelle faire lier et obliger et en bailler lettres de ratiffication valable audit acquéreur dedans la Notre Dame de mars prochain venant à la peine de 10 livres tz de peine commise applicable à l’acquéreur en cas de défaut ces présentes néanmoins etc avec grâce donnée par ledit acquéreur et retenue par ledit vendeur de rescousser et rémérer lesdites choses vendues jusqu’audit jour et feste de la Notre Dame de mars prochainement venant en payant et refondant par ledit vendeur audit acquéreur le sort principal cousts etc à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdits establys

Contrat de mariage de Jean de la Cuche et Jeanne Cohon, Craon, 1598

introduction

J’ai publié cet article le 20 juillet 2009, mais je le remets ici à la mémoire des Cohon, car je viens de me souvenir l’énorme travail que j’ai fait sur les Cohon pour rencontrer les Cohon de Pierre Grelier, qui avait lui aussi fait un énorme travail sur eux.  Je descends 2 fois des Cohon dont de la branche dont descend Pierre Grelier.
Ce jour, j’ai cherché, en vain, le patronyme DE LA CUCHE qui existe certes pour cette famille, mais semble sincèrement n’être que le nom de la sieurie possédée qui est devenue, par orgueil, le nom de famille.

mon article publié en juillet 2009

Pierre Grelier et moi-même, nous avons beaucoup étudié la famille COHON, et nous avions identifié le lien de Jeanne Cohon, sans toutefois avoir son mariage.
Voici son contrat de mariage qui confirme tout ce que nous avions, mais nous allons y trouver une énigme du côté de son époux.

Voir l’étude de la famille COHON
Voir ma page sur Cossé-le-Vivien
Voir mon relevé des B de Cossé-le-Vivien (voir la fenêtre coulissante sur page de Craon)
Voir ma page sur Craon, et mon relevé des BMS

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 1B insinuations

« Sachent[1] tous présents et advenir que le 7 avril 1598 comme propre à traiter de mariage sont entre honneste homme Jehan de la Cusche sieur de la Bufaudrye demeurant en ceste ville de Craon d’une part, et honneste fille Jehanne Cohon fille de défunts honnestes personnes Denys Cohon et Jehanne Gault sieur et dame de la Forrest aussy demeurant en ceste ville de Craon d’autre part, ont esté faites les conventions matrimoniales en la forme et manière qui s’ensuit ; pour ce est-il qu’en la cour de Craon endroit par devant nous Jehan Lamerye notaire d’icelle y demeurant, personnellement establis honorable femme Jehanne Blanchet[2] veuve de défunt Guy Dessaleuz vivant sieur de la Cusche demeurant en ceste ville dudit Craon et ledit de la Cusche d’une part, et ladite Jehanne Cohon d’autre part, soubmettant respectivment eux leurs hoirs et choses présentes et avenir quelqu’ils soient au pouvoir juridiction et jugement de ladite cour quant à ce confessent de leurs bonnes volontés sans contrainte avoir convenu et accordé auparavant les bénédictions nuptiales ce qui s’ensuit, c’est à scavoir que ledit Jehan de la Cusche et ladite Jehanne Cohon avec le consentement et présence de ladite Blanchet et de vénérable et discret Me Jehan Cohon prêtre chanoine prébendé en l’église St Julien du Mans, et encore d’honnestes hommes François et Marin les Cohons frères germains de la dite Jehanne, ont promis mariage l’un à l’autre et iceluy mariage accomplir en face de Ste église catholique apostolique et romaine quand l’un en sera requis pas l’autre et se sont promis prendre comme dit est chacun avec ses droits noms raisons et actions, et oultre a ladite Blanchet[3] en faveur dudit mariage lequel autrement n’eust esté consenty et accordé donné et par ces présentes donne cède quitte et transporte auxdits futurs conjoints la somme de 133 escuz ung tiers qui luy sont dus par honneste homme François Tereau par obligation laquelle somme elle promet garantir et de laquelle somme ils se feront payer et leur a à ceste fin présentement baillé lesdites obligations et subrogés en tous ses droits et actions  et davantage déclare que cy devant son défunt mary et elle ont donné audit Jehan de la Cusche et à Jehanne Richard moitié par moitié les lieux et closeries et appartenances de la Bridaudaye et de la Saulterie sis en la paroisse de Cossé et depuis leur en a esté quicté la jouissance et les en aurait investis pour en jouir dès lors et pour l’advenir à jamais et à perpétuité ce qu’ils auraient accepté et encore du jourd’huy par ces présentes leur en donne quitte et remet tous droits de propriété et jouissance comme dict est avecque les sepmances et bestiaux estant sur lesdits lieux lesquels lieux elle leur a promis pareillement garantir de tous trouble et empeschements, et aussy ledit vénérable et discret Me Jehan Cohon en faveur dudit mariage a donné présentement et payé comptant auxdits futurs conjoints la somme de 100 escus sol qu’elle somme ils ont eue prise et reçue et s’en sont tenus et tiennent à contant ; et au par sur a ledit Jehan de la Cusche constitué et constitue douaire coustumier en cas de douaire advenant à ladite Jehanne sa future épouse selon les coutumes du pays d’Anjou et du Mayne ; et en cas que ledit de la Cusche décédast auparavant ladite Jehanne sans hoirs procréés de leur mariage il a donné et donne à sadite femme espouse la tierce partie de ses héritages et tous ses acquets et meubles à perpétuité ; et tout ce que dessus a esté stipullé et accepté par chacune desdites parties et pour insinuer ces présentes où il appartiendra et en requérir, ont lesdites parties respectivement créé et nommé leurs procureurs ou procureur le porteur de ces présentes et dont lesdites parties sont demeurées d’accord par devant nous et tout ce que dessus est dit tenir garder et accomplir sans jamais y contrevenir en aulcune manière obligent lesdites parties elles leurs hoirs biens et choses présentes et advenir quelqu’ils soient quant à ce renoncé et renoncent par devant nous à totes choses à ce contraire par leur foy et serment dont nous les avons jugées et condamnées à leurs requestes par le jugement et condamnation de ladite cour, fait audit Craon présents noble homme Nicolas Amyot Sr de Lansaudais et honorable homme Me Mathurin Leroy Sr de la Bardroys demeurant audit Craon témoins appelés, et ont lesdites Blanchet et Jehanne Cohon dit ne savoir signer, sont signés en la minute de la Cuche, J. Cohon, F. Cohon, H. Amyot et nous notaire soubsigné, signé en la grosse des présentes estant en pardessus Lemerye et Serlle – Le contrat de mariage cy-dessus a esté vu et publié en jugement la cour et juridiction ordinaire de la sénéchaussée d’Anjou et siège présidial d’Angers ce requérant Me Jehan Lebreton envoyé audit lieu porteur des présentes auquel a esté décerné acte et ce fait a esté insinué au papier des insinuations du greffe civil dudit siège pour y avoir recours donné audit Angers par devant nous René Louet conseiller du roy lieutenant particulier audit siège lesdits jour et an »

[1] AD49-1B159 insinuations

[2] ce passage semble considérer Jeanne Blanchet comme la mère de Jean de la Cuche, mais son époux nommé ici est Guy Desalleux Sr de la Cuche. Serait-il possible qu’il soit le père de Jean de la Cuche, lequel aurait tout simplement enlevé DESALLEUX de son nom ? Ceci est une méthode qui a sévi durant des siècles, et sévit encore de nos jours…

[3] c’est bien la mère puisqu’elle fait un avancement d’hoir à Jean de la Cuche. Il serait aussi possible que ce soit une tante sans hoirs ?

 

Renée de Pincé engage une closerie située à Angers car elle doit de l’argent à son époux (sic), 1563

introduction

Pierre Grelier, qui vient de nous quitter, dépouillait assez vite les liasses notariales, et je viens de découvrir ce jour qu’il n’avait pas la même méthode que moi, qui était plus lente sur une liasse. En fait, Pierre ne regardait que la dernière page, celle des signatures, et comme tous ses ancêtres savaient signer il prenait les actes comportant une signature d’un de ses ancêtres. Donc, la vue numérique qu’il avait de l’acte qui suit, il l’avait prise pour la signature de son ancêtre BEAUFAIT, mais l’acte ne l’intéressa pas ensuite puisque ce Beaufait n’était que témoin, donc l’acte fut inutile à Pierre. Moi, aux ancêtres pas tous lettrés, loin de là, je lisais la première page de chaque acte, en me méfiant surtout des mentions en marge qui comportent trop d’erreurs car écrites a posteriori. Ceci explique la raison de ma lenteur… si toutefois on peut parler de lenteur… 
L’acte est assez extraordinaire car c’est une femme qui agit alors que vous savez bien que lorsqu’elles étaient mariés et non encore veuves, elles n’avaient strictement aucun droit d’agir devant notaire, or, elle est séparée de biens, statut qu’elle a obtenu devant la loi, et elle engage une closerie car elle a un besoin urgent de 500 livres d’argent liquide pour payer son époux auquel elle doit cette somme par suite d’une transaction. La transaction doit être passionnante, car je ne me souviens pas en avoir vues entre époux… et le notaire est cité, et sans doute que quelqu’un s’y intéressera car moi, je suis trop vielle pour me déplacer à Angers. Non seulement ceci est passionnant, mais encore mieux l’acquereur n’est autre que sa grand mère Jeanne de Blavou, donc cette dernière ne doit plus être très jeune. En fait, par ce moyen elle contribue à aider sa petite fille comme par un prêt que constitue en quelque sorte l’engagement d’un bien. C’est une forme de prêt avec sureté !
Enfin, je constate ce jour avec plaisir, que j’ai enfin été écoutée et que sur Geneanet les corrections ont été faites sur le patronyme BLAVOU que beaucoup écrivaient encore il y a peu avec un N et donc erroné. Donc, j’en conclue que mes travaux ont été utiles à plus d’un/e, même si ils/elles ont oublié de m’en faire un petit coucou… sur mon blog… Je vous mets ce jour les vues et je me suis permis de souligné de rouge le terme BLAVOU et dessous de ST JULIEN car vous voyez le U final la queue en haut et le N final la queue en bas. Voilà pour mon petit rappel de paléographie attentive en regardant bien l’écriture du notaire et lisant donc tout l’acte.
J’ai aussi vu que les filiations étaient exactes et vous pouvez tous ajouter que la grand mère de Renée de Pincé, Jeanne de Blavou est encore vivante en 1563, ce qui est plus que rarissime et surtout encore plus rare de ne pas être réléguée dans un coin après avoir tout donné à ses enfants, puisqu’elle a assez pour acquérir une closerie !!!

Ma retranscription de l’acte photographié par Pierre Grelier

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5



Le 21 septembre 1563 en la court du roy notre sire à Angers (Poustellier notaire) personnellement establye damoyselle Renée de Pincé femme séparée de biens d’avecques noble homme Jehan de Saint Denys sieur de St Christofle du Tambier demeurante Angers paroisse de St Pierre soubzmetant etc confesse avoir aujourduy vendu quité céddé délaissé et transporté et encores vend etc à tousjours perpétuellement par héritaige à honneste femme Jehanne de Blavou dame de la Gallonière sa grand-mère demeurant Angers paroisse de St Jullien à ce présente stipullante et acceptante qui a achapté pour elle ses hoirs etc le lieu closerye de Chandeyslau avecques ses appartenances et déppendances sis et situé en la paroisse de St Lau en St Germain lez Angers composé entre autres choses de maisons pressouers jardrins de 15 quartiers (f°2) de vigne et tout ainsi qu’elle se poursuyt et comporte avecques toutes ses appartenances et déppendances et comme les prédecesseurs de ladite de Pincé en ont jouy et comme en a jouy depuys le décès de deffuncte damoyselle Françoyse Loryot sa mère, à laquelle ledit lieu appartenoit lors en son vivant, et tout ainsi qu’icelle de Pincé en jouit encores de présent sans riens en excepter retenir ne réservez ; tenu du fief et seigneurie de Nouzil à 12 deniers tz de cens rente ou debvoir pour toutes charges ; transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 1 500 livres tournoys dont et de laquelle somme ladite de Blavou a solvé et payé à ladite de Pincé en notre présence et à veu de nous la somme de 300 livres (f°3) tz et le reste smontant 1 200 livres ladite de Blavou a promis est et demeure tenue l’aporter dedans 3 ans prochainement venant à ladite de Pincé ses hoirs ; et à ce faire s’en est soubzmise et obligée soubz la cour royal d’Angers avecques tous ses biens etc à prendre vendre etc o grâce et faculté donnée par ladite achapteresse et retenue pas ladite venderesse de recousser retirer et rémérer ledit lieu et appartenances ainsi vendu comme dit est dedans duy en 3 ans prochainement venant en rendant et payant ladite somme de 300 livres tz avec les loyaulx coustz et mises raisonnables ; à laquelle vendition etc garantir les dommages etc oblige ladite de Pincé etc renonczante etc et par espescial au droit velleyen elle de nous etc et au droit etc foy jugement condemnation etc fait et passé en présence de honneste homme Me Jehan Beaufect licencié es droitz (f°4) avocad Angers et vénérable et discret Estienne Fallard prêtre curé de St Jehan Baptiste d’Angers ; laquelle de Pincé a déclaré vouloir commectre au payment de partye de la somme de 500 livres qu’elle est tenue payer en acquit dudit de St Denys au moyen de l’accord et transaction faite et passée entre ladite de Pincé et ledit de St Denys le 4 aoust dernier par Me Thoublanc notaire royal

Pierre Lemelle et Michelle Lepage vendent une part d’héritage en une maison à Angers, 1569

introduction

En hommage à Pierre Grelier qui vient de nous quiter. Avec  Françoise, sa femme, nous avons autrefois fait tant de voyages aux Archives Départementales d’Angers, où nous faisions nos moissons d’actes dans les notaires, les aveux etc… mais de très vieux actes à la paléographie certaine que nous maîtrisions tous deux. Nous avions parfois des ascendants en un même lieu, mais jamais cousiné, et voici à votre mémoire à tous deux qui me furent si chers, un Lemelle que vous aviez dû prendre en photo en pensant être vôtre. Vous descendiez d’Anne CHAILLOU °Angers St Pierre 12 mars 1554 x François LE MESLE sieur de la Hamonaye, hoste de Sainte Barbe à Angers. Moi, je descends de Pierre LEMESLE Il n’est pas né au Lion mais né vers 1595 † après août 1652 x1 Le Lion-d’Angers 25 juin 1617 Renée ROCHEPAULT † Le Lion-d’Angers 9 septembre 1627 x2 Le Lion d’Angers 15 juin 1628 (sans filiation) Jacquine VERGER.  
Reposez en paix tous deux, vous avez laissé à vos descendants une moisson de vieux actes, méthode où nous fûmes pionniers aux Archives, et que beaucoup d’autres devraient suivre…
L’acte qui suit donne l’oncle de Michelle Lepaige, qui était prêtre. Son mari, Pierre Lemelle, vend la part d’héritage de sa femme en une maison à Angers rue de l’Ecole. Le couple pour sa part demeure à la Houssaie en Saint-Jean-des-Marais qui fut autrefois le nom d’une partie de la paroisse de Saint-Clément-de-la-Place. Pierre Grelier et moi-même avions des ascendants à Saint Clément de la Place, sans cousiner, et surtout avions pu constater les énormes lacunes des registres de cette paroisse, qui empêchent toute ascendance, sauf à faire n’importe qu’elle hypothèse invérifiable…

Ma retranscription de l’acte photographié par Pierre Grelier

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36

Le 17 décembre 1569 en la courd du roy notre sire à Angers et de monseigneur le duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par devant nous (Mathurin Le Pelletier notaire) personnellement establys Pierre Lemelle demeurant au lieu de la Houssaye paroisse de St Jehan des Marays tant en son propre privé nom que pour et au nom de Michelle Lepaige sa femme et soy faisant fort d’elle, héritière en partie de deffunt Me Thomas Michel vivant prêtre et oncle maternel d’icelle Lepaige et à laquelle Lepaige ledit Lemelle a promis et promet outre demeure tenu faire ratiffier et avoyr agréable le contenu cy après et la faire lyer et obliger avecques luy seule et pour le tout renonçant au bénéfice de division ordre et discussion au garantage des choses cy après et l’entretenement des présentes … (f°2) soubzmectant ledit Lemelle esdit nom privé et en chacun desdits noms seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens luy ses hoirs etc avecques tous et chacuns ses biens et choses etc confesse etc avoir du jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores vend quite cedde délaisse et transporte du tout dès maintenant et à présent par héritage à vénérable et dicret Me Pierre Fourmy prêtre curé de St Lambert du Lattay demeurant en icelle ville d’Angers paroisse de la Trinité présent et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc scavoyr est la tierce partye par indivis sur le total et la quarte partye aussi par indivis d’une aultre tierce partye dudit toutal … (papier abimé) … encore 10 pages qui sont précisions sur les pièces de l’héritage…    

 

Constat de la déficience visuelle de René Marie qui ne peut pas être militaire, La Jaille-Yvon 1807

introduction

Je suis moi-même une déficiente visuelle fortement astygmate + hypermétrope + presbite, et fortement corrigée et malgré les meilleures corrections, comme me l’avoua un jour un ophtalmologiste, je ne verrai jamais les escaliers en descendant… En outre, le mari de ma meilleure amie est totalement aveugle, mais un aveugle faisant beaucoup, sauf conduire bien entendu… Je fais donc partie de ceux qui savent ce que c’est que bien voir et qui pensent souvent à nos ancêtres mal voyants, qui n’avaient pas la chance de la correction, plus que récente dans l’histoire de l’humanité. Le meilleur site internet pour en parler est celui de Zeiss, car ils s’y connaissent en correction. On y apprend combien nos ancêtres ont souffert de la déficience visuelle et ce site considère que l’invention des corrections optiques est l’une des 5 plus grandes découvertes de l’humanité, ce que j’estime vrai.
Mais, lors de nos recherches sur l’histoire de nos ancêtres, il est plus que rare de pouvoir lire des témoignages de maladies quelconques ou défaut visuel, or, en voici un datant de janvier 1807 à La Jaille-Yvon. Pour mémoire, en janvier 1807 la conscription existe depuis 1805 et Napoléon recrute beaucoup, aussi, puisqu’il est incapable de servir militaire, René Marie, déficient visuel qui serait incapable de tenir un fusil puisqu’il n’est même pas capable de retrouver son banc dans l’église pour assister à la messe le dimanche, doit prouver sa déficience, car les ophtalmologistes ne sont pas encore là, les corrections visuelles non plus. Ah, vous avez aussi bien lu, qu’il devait trouver son banc, car autrefois chaque famille avait une place bien définie dans l’église et on n’avait pas le droit de s’assoir n’importe où.
Je vous ai mis en rose foncé les passages à ne pas manquer, mais vous m’excuserez car la retranscription de ce document s’avère plus difficile que mes pages de paléographie du 16ème mieux écrites et donc plus facilement lisibles.

Retranscription de l’acte original

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série U



Le 11 janvier 1807 troisième de l’empire français avant midy, devant nous Claude Mathurin Jérôme Gaultrier juge de paix du canton du Lyon d’Angers assisté de Richard François Delavigne notre greffier, est comparu René Foucault aubergiste à Grez-Neuville, lequel nous a dit que René Marie cordonnier commune de la Jaille Yvon de ce canton étant … il ne peut se présenter devant nous et que comme beau-frère dudit Marie il le représente et qu’en cette qualité il fait devant nous la déclaration que René Marie apprentif serrurier fils dudit René Marie a la vue très faible, que pour cette raison il a été obligé d’abandonner l’état de tisserand duquel il avait commencé l’apprentissage chez trois maîtres différents que même celui de serrurier qu’il fait il ne pouvait le continuer s’il était avec un autre maître que son oncle qui n’exige de lui que peu de travail et le plus facile à cause de son infirmité, que pour se conformer aux lois et réglements sur la circoncription militaire il produit devant nous 10 pères de famille tous de ladite commune de la Jaille Yvon pour parvenir et affirmer la vérité de sa déclaration, ledit Foucault a signé et ledit Marie fils a dit ne pouvoir signer n’ayant plus écrit depuis 6 ans à cause de sa vue – signé Foucault
Et de suite sont comparu Jean Desnoe père de 3 enfants, Pierre Dumont filassier père d’un enfant, François Maurisseau filassier père d’un enfant, Pierre Guerif journalier père d’un enfant, Louis Lesieux ? père d’un enfant, Pierre Garnier père de 2 enfants, Casimir Desnoe tisserand père de 2 enfants, Mathurin Couconier propriétaire et cultivateur père de 3 enfants, Claude Vignais closier père de 6 enfants, Julien Meignant propriétaire tous demeurant à la Jaille Yvon, lesquels après serment prêté en nos mains de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, on fait séparément leur déclaration comme il suit savoir :
1 – ledit Jean Desnoë âgé de 58 ans a déclaré qu’il a connaissance que ledit René Marie fils à la vue très faible et par lui-même et qu’il tient cette infirmité de sa mère et parce que ledit René (f°2) Marie père ayant mis sondit fils à apprendre le métier de tisserand chez Félix Desnoë frère de lui intervenant, que ce dernier lui a dit plusieurs fois qu’il était surpris que ledit Marie père voulut faire apprendre lemétier de tisserant à son fils, attendu qu’il ne voyait pas le fil casser et continuait son ouvrage, qui par cette raison était défectueux, que même ayant retiré sondit fils pour cette cause de chez ledit Félix Desnoë, il lui donna une grosse toille à faire pour son propre compte, Claude Vignais autre tisserand, que Casimir Desnoë, autre frère de lui déclarant fut appelé par ledit René Marie pour visiter l’ouvrage, que l’ayant trouvé pareillement défectueux, ledit Marie fils fut obligé d’abandonner l’ouvrage et l’état que ledit Marie père, pour ne pas laisser son fils désoeuvré l’a placé chez René Rousseau son beau-frère serrurier à Chambellay, a déclaré ne signer, de ce enquis…
2 – Ledit Pierre Dumont âgé de 58 ans a déclaré qu’il a connaissance de la faiblesse de la vue dudit René Marie fils, l’ayant vu plusieurs fois jouer au pale et à la boule, qu’il ne voyait pas à quatre à cinq pas, …,, que même il a été obligé d’abandonner l’état de tisserand pour cette cause, et est tout ce qu’il a dit savoir …
3 – Ledit François Maurisseau âgé de 26 ans a déclaré qu’il a connaissance que René Marie fils a la vue très courte pour l’avoir vu travailler à l’état de serrurier étant obligé de mettre les yeux sur son ouvrage et ce depuis 3 semaines, et que même auparavant il a été sans voir et est tout ce qu’il dit savoir …
4 – Ledit Pierre Guérif âgé de 50 ans a déclaré qu’il a parfaite connaissance de la faiblesse de la vue dudit René Marie fils (f°3) pour l’avoir vu travailler au métier de tisserand, qu’il était obligé baisser les yeux sur son ouvrage et qu’il ne voyait pas les fils cassés, que de même il ne voyait pour travailler à différents petits ouvrages qu’il a hérité de cette infirmité de sa mère, qui à la distance d’environ 10 pas ne reconnaît pas la personne qu’à la parole, que depuis quelques années ledit fils Marie a été presque sans voir qu’on était obligé de le conduire quand il sortait, et est tout ce qu’il a dit savoir…
5 – Ledit Louis Leficieux âgé de 37 ans a déclaré qu’il a parfaite connaissance que ledit René Marie fils a la vue bien basse pour l’avoir vu travailler dans sa boutique, que quand il cassait un fil il mettait le nez dessus et ne voyait pas ou le replacer, et que Felix Denoë qui le faisait travailler était obligé de remettre son ouvrage en ordre, qu’il a pareillement connaissance que la mère Marie avait la vue très courte, que pour lire elle était obligée d’a… les yeux sur son livre et très près et est tout ce qu’il a dit savoir …
6 – Ledit Pierre Garnier âgé de 32 ans a déclaré qu’il a connaissance que ledit René Marie fils a la vue courte et parce qu’il a entendu dire à Félix Desnoë et à Claude Vignais tous deux tisserands et chez qui ledit Marie a travaillé, que ce dernier ne voyait pas son ouvrage, quand il avait travaillé une heure de suite ledit Vignais était obligé de passer beaucoup de temps à remonter ? le travail, qu’il fait par lui-même que par cette raison il a été obligé d’abandonner son état, qu’il l’a vu plusieurs fois chez son père Marie mettre les yeux sur tout ce qu’il prenait …
7 – Casimir Desnoe âgé de 51 ans a déclaré qu’il a parfaite connaissance de la faiblesse de la vue dudit René Marie fils, que son père l’ayant mis pour apprendre le métier de tisserand chez Pierre Marie son oncle et chez Félix Desnoë frère de lui déclarant (f°4) ils le renvoyèrent chez son père parce qu’il gâtait l’ouvrage, que le père Marie entreprit de faire pour son compte travailler son fils, qu’il prit lui déclarant d’arranger et traiter dans le métier une pièce de toile, que l’ayant préparée ledit Marie fils en fit deux à trois au…, que à raison de sa vue il la gâta et mesla les fils, que le père fut obligé de la vendre à bas prix et ledit Marie fils fut obligé d’abandonner l’état et qu’il tient son infirmité de sa mère, et est tout ce qu’il a dit savoir …
8 – Ledit Mathurin Coconnier âgé de 48 ans, a déclaré qu’il a connaissance que ledit René Marie fils a la vue très courte, pour l’avoir vu jouer à la boule et de ne pas distinguer les boules à environ 10 pas ce qui le rendait en refus des jeunes gens et le faisait passer pour faible d’esprit, et qu’il a entendu dire par plusieurs personnes et autrement par Félix Desnoë un de ses maîtres qu’il était incapable de tissement, qu’il gâtait l’ouvrage parce qu’il ne voyait pas et qu’il finit par lui-même, et qu’il a été obligé d’abandonner cet état pour cette raison, qu’il sait encore par Me Marin maître d’école à Marigné qu’il ne pouvait apprendre à lire et à écrire parce qu’il ne voyait pas, et est tout ce qu’il a dit savoir…
9 – Ledit Claude Vignais âgé de 45 ans a déclaré qu’il a parfaite connaissance que ledit Marie fils a été apprentissage de métier de tisserand chez plusieurs maîtres qui l’ont renvoyé parce qu’il gâtait leur ouvrage n’y voyant pas, que lui déclarant ayant été autrefois tisserand fit monter une pièce de grosse toile dans son métier pour être travaillée par son fils René Marie, ce dernier l’ayant commencé, il fut obligé de l’abandonner … (f°5)
10 – monsieur Julien Maignan, propriétaire commune de La Jaille Yvon, âgé de 55 ans, père de 5 enfants dont deux militaires, a déclaré qu’il a parfaite connaissance que René Mary fils de René Mary ancien cordonnier dite commune de La Jaille Yvon, est infirme par la vue, qu’il a connaissance qu’il a été obligé de quitter l’état de tisserand à raison qu’il ne voyait pas, qu’il gatait l’ouvrage, que Félix Desnos son maître a dit à lui déclarant qu’il n’était pas capable d’exercer l’état de tisserand par raison de la faiblesse de sa vue qu’il laissait échapper tous les fils cassés sans pouvoir les replacer à leur rang, qu’il tient cette infirmité de sa mère, qu’on est obligé de conduire parfois surtout dans le temps où la foule est grande dans son banc dans l’église, ne le pouvant discerner que par routine quand il y a peu de monde ; est tout ce qu’il a dit savoir et a signé …
Sur tout quoi nous juge de paix susdit et soussigné après avoir fait et rédigé le présent procès verbal … Fait au Lion d’Angers à notre bareau le jour et an susdit