Bail à ferme du prieuré d’Oudon, passé à Angers, 1607

car le prieur commandataire du prieuré d’Oudon vit à Angers, en Anjou, alors qu’Oudon est alors en Bretagne.
Ce prieur est jeune, et même étudiant. Néanmoins il possède un confortable bénéfice eccléciastique.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 octobre 1607 après midy, en la cour du roy notre sire à Angers par devant nous Jehan Bauldry notaire héréditaire d’icelle personnellement establys Me Jehan Quetin escolier estudiant en l’université d’Angers et y demeurant paroisse de Ste Croix, prieur commendataire du prieuré St Aulbin d’Oudon diocèse de Nantes d’une part,
et honneste homme René Dufrou marchand demeurant à Ancenys d’autre part
soubzmectant etc confessent avoir fait et font entre eulx ce qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Quetin a baillé et baille audit Dufrou qui a prins et accepté prend et accepte à tiltre de ferme et non autrement pour le temps de 5 années et 5 cueillettes entières et parfaires ensuyvant l’une l’autre sans intervalle à commencer du jour et feste de Toussaints prochainement venant et finir à pareil jour lesdites 5 années révolues et escheues
le temporel et tous et chacuns les fruits proficts dixmes premisses rentes revenus et esmoluements dudit prieuré de St Aulbin d’Oudon et ses appartenances qui durant ledit temps y viendront croistront et escheront pour en faire et jouyr ledit temps durant par ledit preneur comme de chose baillée à ferme et comme bon père de famille doibt faire sans rien démollir et sans coupper démolir ne abattre aucuns bois marmentaulx ne arbres par pied hure ne autrement
à la charge dudit preneur de faire dire et célébrer ledit temps durant le service divin,
payer et acquiter les décimes tant ordinaires que extraordinaires pensions cens rentes et debvoirs et toutes et chacunes les charges deues pour raison dudit prieuré vers quelques personnes que ce soit et du tout libérer et acquiter ledit bailleur vers et contre tous,
de faire faire les vignes de leurs faczons ordinaires en temps et saisons convenables et y faire des proings ou besoign sera,
gresser et entretenir comme il appartient
et de tenir entretenir et rendre à la fin de ladite ferme la chapelle maison et logis dudit prieuré en bonne et suffisante réparation ainsi qu’elles sont de présent et dont ledit preneur s’est contenté et contente
et est fait le présent bail et prinse à ferme pour et à la charge oultre dudit preneur d’en payer et bailler audit bailleur ou etc par chacune desdites années au terme de Tossaints la somme de 120 livres tz franche et quitte en ceste ville d’angers le payement commençant au terme de Toussaints l’an qu’on dira 1608 en continuant etc et de deffrayer ledit bailleur luy deux hommes et deux chevaulx une fois par chacune desdites années lors que luy plaira aller ou envoyer audit prieuré
et est dit que si ledit bailleur permute ou délaisse ledit prieuré ladite ferme durant, il ne sera tenu au garantage du présent bail ne pareillement son successeur sinon pour l’année qui sera lors encommencée
auxquelles choses dessus dites tenir etc dommage etc obligent lesdits establys d’une part et d’autre eulx leurs hoirs etc avec tous et chacuns leurs biens etc les biens dudit preneur à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
et a ledit bailleur confessé avoir eu et receu ce jourd’huy dudit preneur pareille somme de 120 livres pour la ferme dudit prieuré de la présente année qui finira audit terme de Toussaints prochaine, dont il a quitté et quitte ledit preneur à la charge d’iceluy preneur d’acquiter si fait n’a pour ladite année le service divin décimes et toutes et chacunes les charges renets et debvoirs deues à raison dudit prieuré et en fournir d’acquits vallables audit bailleur, ensemble pour le temps de la présente ferme à la fin d’icelle
fait et passé audit Angers à notre tabler présents Claude Porcher, Pierre Chotard et Ollivier Mareau praticiens demeurant audit Angers tesmoins

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Cession de parts d’héritages de succession Damours, Angers et Azé 1521

Il s’agit d’une succession collatérale. Guillaume Damours, prêtre, avait au moins 7 frères et soeurs ayant encore postérité en date de juin 1521, puisque sa succession est d’abord divisée par 7. Et l’une de ses soeurs avait épousé un Mainguy, puisqu’ici c’est en fait Marie Mainguy qui a hérité d’un quart du septème et elle est qualifiée de « nièce ». Donc, ce Mainguy qui avait épousé une Damours, a laissé 4 enfants vivants, ou ayant postérité vivante, en date de juin 1521.
Ces précisions dans les successions que je vous mets ici, sont autant de preuves, qui permettent de dénombrer exactement le nombre de descendants etc…
J’ajoute ceci, car il est impensable par exemple de trouver un autre chiffre que 7 frères et soeurs Damours ayant postérité en 1521. Pourtant, il y a quelques années quelqu’un ma tenu tête dans une succession en prétendant qu’il y avait un enfant de plus dont il descendait. Et je me souviens fort bien que lorsque j’ai rétorqué que l’acte de partages montrait le nombre d’enfants et qu’il était impossible d’y rajouter en outre son ascendant, ce monsieur m’a répondu d’un ton assuré que c’était lui qui avait raison parce que c’était le travail de son père !
Eh oui ! c’est véridique ! Il y en a qui ne veulent surtout pas croire aux preuves que constituent les partages devant notaire !

Enfin, il y avait un médecin en 1521 à Azé ! Rasssurez-vous, je viens de vérifier dans l’annuaire, il y en a encore !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 juin 1521 en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement estably honorable homme et sage maistre Robert Goussin licencié en médecine sieur de la Denandière demourant en la paroisse d’Azé lez Chasteaugontier
soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjourmais perpétuellement par héritage
à vénérable et discret maistre Jehan de Chambelles prêtre chapelain en l’église collégiale de Saint Maimbeuf d’Angers qui a achacté pour luy ses hoirs etc
la quatriesme partie par indivis en ung septiesme du total de la succession de feu vénérable et discret maistre Guillaume Damours en son vivant prêtre promoteur de l’officialité d’Angers à luy escheue et advenue à cause de Marie Mainguy son espouse niepce dudit deffunt soient tant maisons jardrins vignes terres arrables et non arrables prés pastures boys hayes buissons cens rentes revenus que quelconques autres choses héritaulx que ce soient et en quelques lieux ils sioent situés et assis avecques le bestail tant gros que menu estants esdites choses vendues audit vendeur appartenant à cause de ladite succession dudit deffunt
à la charge dudit achacteur de paier les cens rentes et revenus deuz pour raison desdites choses cendues aux seigneurs ou elles sont subjectes et redevantes
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 20 livres tz paiés baillés et nombrés content en notre présence et à veue de nos par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et reveuz en dix escuz d’or au merc du soulleil bons et de poids vallant ladite somme de 20 livres dont ledit vendeur s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte ledit achacteur
et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger ladite Marie Mainguy son espouse à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler à ses despens lettres vallables de ratiffication audit achaceur dedans ung an prochainement venant à la peine de 10 livres tournois de peine commise à appliquer audit achacteur en cas de deffault ces présentes néanmoins demourans en leur force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir et à garantir etc et aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce missire André Colin prêtre demourant à Angers Anthoine Doyen paroissien de Nuyllé sur Vicoing au Maine et Charles Huot clerc aussi demourant à Angers tesmoings

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire.

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