Vente à condition de grâce du Petit Bausson par Marin Du Cerizay, Le Lion-d’Angers 1606

Voici encore une vente avec présence d’un vendeur caution de l’autre vendeur, ce qui me semble curieux, mais sans doute cela tient-il au fait qu’il s’agit d’une vente à condition de grâce.

Le Lion-dAngers - Collection particulière, reproduction interdite
Le Lion-d'Angers - Colleciton particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le vendredi 15 septembre 1606 après midy, en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous René Serezin notaire d’icelle ont esté présents et personnellement Marin Du Cerizay escuyer sieur du Mas demeurant audit lieu seigneurial du Mas paroisse du Lion d’Angers
et honorable homme Pierre Bourdais sieur ed la Martinière advocat Angers, et y demeurant
lesquels soubzmis soubz ladite court eux et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens ont recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quitent cèddent délaissent et transportent perpétuellement par héritage et promettent garantir de tous troubles hypothèques et empeschements à Me Jehan Brouard demeurant audit Angers paroisse St Maurille à ce présent et acceptant lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs le domaine mestairie appartenances et dépendances du Petit Bausson en la paroisse du Lion d’Angers composé de maisons grange tetz estables jardins vergers rues et issues de 45 à 50 journaux de terre labourable prés pastures bois et autres choses qui en dépendent sans rien en réserver
tenue du fief et seigneurie dont elle est tenue aux cens tenes et debvoirs seigneuriaux féodaux anciens et acoustumés que les parties adverties de l’ordonnance ont vériffié ne pouvoir déclarer, quite des arrérages du passé
transportant etc et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 800 livres tz payée et baillée manuellement comptant par ledit acquéreur auxdits vendeurs qui ladite somme ont prise et receue en présence et à veue de nous en espèces de pièces de 16 sols de présent ayant cours suivant l’édit du roy dont ils se sont tenus contants et en ont quité et quitent ledit acquéreur
faisant laquelle vendition lesdits vendeurs ont retenu grâce et faculté accordée par ledit acquéreur de pouvoir rémérer et recourcer ledit lieu vendu d’huy dedans deux ans prochainement venant payant et refondant par lesdits vendeurs leurs hoirs audit acquéreur ses hoirs en ceste ville en sa maison pareille somme de 800 livres et les frais et mises raisonnables
à laquelle vendition et tout ce que dessus tenir etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout dans division renonçant et par especial au bénéfice de division discussion d’ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me René Gilles et François Bernier demeurant à Angers tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire.Cliquez pour agrandir.

PS (réméré par Marin Du Cerizay) : Le 6 juin 1607 avant midy par devant nous furent présents establys ledit Brouard nommé acquéreur au contrat de l’autre part lequel a confessé avoir eu et receu comptant dudit sieur du Mas vendeur la somme de 800 livres pour la recousse et réméré des choses contenues audit contrat de l’autre part et la somme de 32 livres 15 sols tz pour les frais dudit contrat jusques à huy …

PJ (contre-lettre mettant Pierre Bourdais hors de cause) : Le vendredi 15 septembre 1607 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably Marin Du Cerizay escuyer sieur du Mas demeurant au lieu seigneurial du Mas paroisse du Lion d’Angers lequel soubzmis soubz ladite court a recogneu et confesse que ce jourd’huy et auparavant ces présentes à sa prière et requeste et pour luy faire plaisir seulement honorable homme Me Pierre Bourdais sieur de la Martinière advocat Angers à ce présent et acceptant s’est avec luy solidairement constitué vendeur o grâce du lieu et métairie du Petit Bausson …

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Une réponse sur “Vente à condition de grâce du Petit Bausson par Marin Du Cerizay, Le Lion-d’Angers 1606

  1. Merci pour tous ces actes ,regardez le Registre Juvardeil- Cellieres1611-1669 p 35 .En 1626 Jean Brouard ,il me semble que la signature correspond (en moins appliquée ) ,se marie avec Catherine Cyve fille de Roland Cyve que je suppose être le beau frère du 1er Jean Vaslin du Bourneuf à St Quentin.On trouve les baptêmes des enfants de Roland sur les registres de Juvardeil .Je vous indique les pages si cette famille vous intéresse ,Catherine Chatel femme de Roland signe fort bien ..Hélas aucune trace des Vaslin ds les parrains et marraines .A mon avis il doit y avoir une grande différence d’âge entre les mariés ..

      Note d’Odile :
      Merci de cette trouvaille, car indubitablement Roland est proche parent de notre Louise Cyvé.
      J’ai observé un accent sur la signature de Mathurin et j’en vois un sur le mariage que vous citez, et que j’ai retranscris dans mon dossier VALLIN, en résumant ce que nous savons de nos Cyvé. L’accent était rarement écrit autrefois, et je me souviens que pour mes Goussé il est très rarement écrit et qu’il m’a fallu beaucoup de temps avant de les distinguer avec certitude des Gousse.
      En ce qui concerne l’absence de Vallin à Juvardeil, notre Jean Vallin était d’une part très occupé à faire des enfants en quantité à Louise Cyvé, et par ailleurs :
      Il y 37 km de Saint-Quentin à Juvardeil soit un cheval par jour et il est donc impossible de faire l’aller-retour dans la journée dans un autre cheval pour le retour. En outre, il fallait être prévenu dans les heu-res qui suivent la naissance puisqu’autrefois on baptisait dans les 24 h et au maximum dans les 72 h. Je pense donc que les parrainages étaient quasiment impossibles à cette distance.
      Par contre, je veux bien les pages des baptêmes Cyvé afin d’aller les prendre et retranscrire et ajouter sur ce § Cyvé que j’ai ajouté afin d’un peu de lumière dans nos Cyvé.
      Le rang social de tout ce petit monde est parfaitement homogène avec nos Vallin x Cyvé, et donc, la proche parenté encore confortée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *