Cession de parts d’héritages de succession Damours, Angers et Azé 1521

Il s’agit d’une succession collatérale. Guillaume Damours, prêtre, avait au moins 7 frères et soeurs ayant encore postérité en date de juin 1521, puisque sa succession est d’abord divisée par 7. Et l’une de ses soeurs avait épousé un Mainguy, puisqu’ici c’est en fait Marie Mainguy qui a hérité d’un quart du septème et elle est qualifiée de « nièce ». Donc, ce Mainguy qui avait épousé une Damours, a laissé 4 enfants vivants, ou ayant postérité vivante, en date de juin 1521.
Ces précisions dans les successions que je vous mets ici, sont autant de preuves, qui permettent de dénombrer exactement le nombre de descendants etc…
J’ajoute ceci, car il est impensable par exemple de trouver un autre chiffre que 7 frères et soeurs Damours ayant postérité en 1521. Pourtant, il y a quelques années quelqu’un ma tenu tête dans une succession en prétendant qu’il y avait un enfant de plus dont il descendait. Et je me souviens fort bien que lorsque j’ai rétorqué que l’acte de partages montrait le nombre d’enfants et qu’il était impossible d’y rajouter en outre son ascendant, ce monsieur m’a répondu d’un ton assuré que c’était lui qui avait raison parce que c’était le travail de son père !
Eh oui ! c’est véridique ! Il y en a qui ne veulent surtout pas croire aux preuves que constituent les partages devant notaire !

Enfin, il y avait un médecin en 1521 à Azé ! Rasssurez-vous, je viens de vérifier dans l’annuaire, il y en a encore !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 juin 1521 en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement estably honorable homme et sage maistre Robert Goussin licencié en médecine sieur de la Denandière demourant en la paroisse d’Azé lez Chasteaugontier
soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjourmais perpétuellement par héritage
à vénérable et discret maistre Jehan de Chambelles prêtre chapelain en l’église collégiale de Saint Maimbeuf d’Angers qui a achacté pour luy ses hoirs etc
la quatriesme partie par indivis en ung septiesme du total de la succession de feu vénérable et discret maistre Guillaume Damours en son vivant prêtre promoteur de l’officialité d’Angers à luy escheue et advenue à cause de Marie Mainguy son espouse niepce dudit deffunt soient tant maisons jardrins vignes terres arrables et non arrables prés pastures boys hayes buissons cens rentes revenus que quelconques autres choses héritaulx que ce soient et en quelques lieux ils sioent situés et assis avecques le bestail tant gros que menu estants esdites choses vendues audit vendeur appartenant à cause de ladite succession dudit deffunt
à la charge dudit achacteur de paier les cens rentes et revenus deuz pour raison desdites choses cendues aux seigneurs ou elles sont subjectes et redevantes
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 20 livres tz paiés baillés et nombrés content en notre présence et à veue de nos par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et reveuz en dix escuz d’or au merc du soulleil bons et de poids vallant ladite somme de 20 livres dont ledit vendeur s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte ledit achacteur
et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger ladite Marie Mainguy son espouse à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler à ses despens lettres vallables de ratiffication audit achaceur dedans ung an prochainement venant à la peine de 10 livres tournois de peine commise à appliquer audit achacteur en cas de deffault ces présentes néanmoins demourans en leur force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir et à garantir etc et aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce missire André Colin prêtre demourant à Angers Anthoine Doyen paroissien de Nuyllé sur Vicoing au Maine et Charles Huot clerc aussi demourant à Angers tesmoings

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire.

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2 réponses sur “Cession de parts d’héritages de succession Damours, Angers et Azé 1521

  1. -LE CHAPEAU DE ROSES .
    -Une des redevances féodale d’usage dans notre province ?

    -E.4184.(Carton.)-91 pièces,papier.
    -Demande de délai par Marie Damours pour la présentation du chapeau de roses qu’elle doit,comme dame de La Chevalerie,à Guillaume Fournier,sieur de La Guérinière, »d’autant qu’il ne s’en trouve encores ne fleuries ne en bouton en quelque part que ce soit en ce pais d’Anjou,à cause que la présente année est fort tardifve »(14 mai 1595),et sur le refus dudit Fournier, »qui entend et veut jouir de ses droictz »,consignation d’un écu qu’il n’accepte pas.
    (Série E.Notaires. AD de Maine et Loire.C.Port.)

      Note d’Odile :

    Bonjour Madame
    Oui, au changement de seigneur dans quelques grandes seigneuries mais pas toutes. J’ai déjà rencontré ce chapeau de roses pour la baronnie de Pouancé lors du changement de seigneur.

    Voici de que donne le Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) sur le site atlif :

    Chapeau de roses. « Guirlande de roses » : Un chappel de roses faisoit (Mir. march. larr., c.1349, 116). Ly IIJ frère germain venoient chevauchant ; (…) Cascuns ot ung capiel de roses bien flariant ; Desur IIJ haus coursiers aloient galopant. (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 37). Mais chascune avoit un chappel (…) De roses doubles et vermeilles, Qui bien lor seoit a merveilles. (MACH., Voir, 1364, 334). Buvons bon vin et precieux, et usons des ongnemens delicieux. Couvrons nos chiefz de chappeaulx de roses avant qu’elles soient flaitries et gardons que il n’y ait pré ne place ou nos plaisirs ne soient acomplis. (Horloge de sapience S., c.1389, 93). Venus la deesse estoit et doit tousdiz estre, en lieu de couronne, d’un chapel de roses vermeilles de son droit couronnee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 635).

    « Redevance payée sous forme d’une couronne de roses » : Item, doivent avoir sur le pasnage de ladicte forest, quant il chiet, X sous, et semblablement sur le pasturage X sous, et un chapel de roses païéz par le viconte de Rouen ou son lieutenant comme frans jugeurs. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 47). …et avecques ce, doit avoir à disner franchement, et un chapel de roses le jour de la Trinité (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 55).

    Par contre, je suppose qu’on enlevait les épines et qu’on ne posait que la fleur.
    Remarquez, autrefois lors de la premier communion, on portait une couronne blanche de fleurs comme des roses blanches. Maintenant non seulement on ne porte plus de couronne (ou rarement) mais on est attifé de toutes les couleurs et longueurs et tissus, y compris le jean !!!
    Bonne journée
    Odile

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