Simon Saguier, docteur en médecine, proroge d’un an la grâce de rémérer à René de Sanzay, 1550

et baille aussitôt à ferme pour un an la métairie que René de Sanzay lui avait vendue à condition de grâce. Le prix est de 100 livres payées comptant, ce qui est sans doute un bon rapport pour Simon Saguier, qui n’y perd certainement pas.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 février 1549 (avant Pâques, donc le 10 février 1550 n.s. – devant Huot notaire Angers) en la cour du roy notre sire à Angers etc personnellement estably honorable homme et saige messire Symon Saguyer docteur en médecine demourant à Angers soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy prorogé et ralongé et par ces présentes proroge et ralonge du 14 de de présent mois jusques à ung an prochainement après ensuivant
à noble et puissant messire René de Sanzay chevalier seigneur dudit lieu en la personne de Me François Fouillole chastelain de Vauchrétien à ce présent stipulant et acceptant pour ledit seigneur de Sanzay absent et pour ses hoirs etc
la grâce et faculté de pouvoir par ledit seigneur de Sanzay ses hoirs etc rescourcer et rémérer le lieu et mestairie de la Gallonnière et autres choses vendues par ledit seigneur de Sanzay audit Saguyer avecques condition de grâce qui encores dure au moyen des prorogations d’icelle ainsi que ledit Saguyer a confessé par devant nous, en poyant et reffondant par ledit seigneur de Sanzay ses hoirs etc audit Saguyer ses hoirs etc le prix et sort principal que ledit Saguyer a acquis lesdites choses avecques tous autres loyaulx coustemens
et par ces mesmes présentes a ledit Saguyer baillé lesdites choses à tiltre de ferme audit Fouillole ce stipulant et accepant pour le temps de ladite grâce pour la somme de 100 livres tz poyés content en présence et au veue de nous par ledit Fouillole audit Saguyer
à la charge outre dudit Fouillole de poyer les rentes et debvoirs duez pour raison desdites choses
les entretenir en réparation et en jouyr comme ung bon père de famille doibt faire
auxquelles choses dessus dites tenir etc obligent lesdites partyes etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce maistre Nicollas Merault Me ès ars et Laurens Poyet demourant Angers tesmoings
fait et passé audit Angers les jour et an susdits

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3 réponses sur “Simon Saguier, docteur en médecine, proroge d’un an la grâce de rémérer à René de Sanzay, 1550

  1. E.3920.(Carton.)-24 pièces,parchemin;26 pièces,papier;7 sceaux.
    1336-XVIIIe siècle.-SANZAY (de).
    -Quittance par Jeanne de Sanzay des 200 livres à elle promises en dot par son père,Robert de Sanzay;-contrat de mariage de Jean de Sanzay et de Jeanne de La Rivière;-vente par René de Sanzay de la seigneurie de La Jalletière;-procédures entre René de Sanzay,sieur des Marchais,mari de Renée Du Planty,René de Cossé et Jean Du Villier au sujet de la terre de Godonvilliers;-reproches de témoins;-mémoires et répliques;-inventaire des titres produits par François de Rohan,sieur de Gilbourg,contre René de Sanzay,au sujet des droits d’usage dans les bois Saumurois;-« s’ensuilt les noms des subjectz à faire la porte ordonnez de par monseigneur de Sanzay,capitaine et gouverneur des ville et château de Nantes soubz monseigneur le duc de Momorancy »-acquêt par René de Sanzay de la seigneurie de La Basse-Guerche:-présentation par René de Sanzay de la chapelle de Notre-Dame en l’église du prieuré-cure de Beaufort;-et de la chapelle Saint-Nicolas en l’église de Sainte-Christine;-bail judiciaire de la seigneurie de Vauchrétien,saisie par René de Sanzay;-testament de Renée Du Planty,dame des Marchais,veuve de René,comte de Sanzay;-notes et extraits gééalogiques par le feudiste Audouys.
    (Série E.Titres de famille.AD du Maine et Loire.C.Port.)

  2. Une question : qu’est-ce qu’un maître es arts s’il vous plaît ?

      Note d’Odile :

    Selon le Dictionnaire du Moyen-âge sur le site atilf

    Maistre en arts. « Celui qui a acquis suffisamment de degrés pour pouvoir enseigner (un des arts libéraux) » : Maistre Henry de Arne, maistre en ars, aagé de XXXIIIJ ans ou environ. Maistre Pelerin de Queimppe, maistre en ars, de l’aage de XXX ans ou environ. Nez du pays d’Alemaigne, ouyz et examinez sur les quarreaux, ou Chastellet de Paris (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 137). …maistre Nycole Gomaud, né du diocese de Reins, prestre, maistre en ars et bacheler en theologie (BAYE, I, 1400-1410, 191). Jehan de Marisi, frere cil qui fut decapité pour favoriser le peuple de Paris, maistre ès ars à Paris, fist une prenosticacion environ ce temps, en laquelle il mist expressement que entour Paris et autre part se verroient choses non autreffoiz veues (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 v°).
    Les sept arts : …par ce temps nulz n’osoit faire apprendre ses enfans nul des VIJ. ars qui sont apris par le noble art de rethorique, tant grammaire comme musique, phisique, philosophie, geometrie, theologie, ne les autres nobles sciences, s’ilz n’estoient nobles. (ARRAS, c.1392-1393, 17). Li roys Ostes ot une fille, Sur toutes les femmes soubtille, Sage, clergece et es .VII. ars Apprise (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 33). Qui n’a nul goust, je le tiens savoureux ; Qui m’est amer, de luy suis amoureux ; Ygnorant suis, et si sçay les sept ars (CH. D’ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 192). Et a brief dire, elle avoit une partie des sept ars en sa memoire car elle avoit estudié a Paris par l’espace de sept ans ou colliege de Glatigny dont elle avoit rapporté mainte parfonde science. (Ev. Quen., I, c.1466-1474, 95).

    .
    Les arts honnestes : Et l’entendement ainsi abstraent, quant il fait ces choses, doit il estre dit et clamé oyseux ou non proffitable, par le quel le courage humain monte par les degréz des honestes ars au throsne de philosophie parfaicte et consommee ? (FOUL., Policrat. B., II, 1372, 161).


    Art de grammatique : Et est rethorique conjoincte A l’art de gramatique et jointe (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 132).


    Art de logique : L’art de logique (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 361).


    Art de rhetorique : Cy commence un petit traittié, compilé par maistre Jehan Molinet, a l’instruction de ceulx qui veulent aprendre l’art de Rethorique. (MOLINET, Art rhétor. L., c.1482-1492, 214). S’ensuit l’art et science de rhetorique pour congnoistre tous les termes, formes et patrons, exemples, couleurs et figures de dictiers, tailles modernes qui maintenant sont en usage. (MOLINET, Art rhétor. L., c.1482-1492, 216).


    Art d’astronomie : …ceste merveilleuse aventure que je voy ou cours des estoilles que tu [Dieu] as lassus assises dès le commencement du ciel, par haulte science d’astronomie, dont tu m’as presté une des branches, de quoy je te doy louer de cuer parfait, et ta Haulte Majesté, ou nulle ne se puet comparer. Mais comment pourroit ce estre raisonnablement, s’il n’estoit en ton invisible jugement, quant par congnoissance humaine que nulz homs pourroit avoir bien et haulte honnour par mal faire ? Et non contretant, je voy par la haulte science et art dessus dit, que par ta saincte grace m’as presté, qu’il est ainsi. Si en suy moult esmerveilliez. (ARRAS, c.1392-1393, 19). Je [Mélusine] scay bien comment tu as occis ton seigneur par mespresure, comme de cas volontaire, combien que pour l’eure tu ne le cuidas pas faire ; et scay bien toutes les paroles qu’il te dist par l’art d’astronomie dont il fu garny. (ARRAS, c.1392-1393, 25).

    Selon le Dictionnaire de l’Académie française, 4th Edition (1762)

    ARTS au pluiel, signifie dans le langage des Universités, Les Humanités & la Philosophie. En ce sens, on appelle Maître ès Arts, celui qui est passé Maître en cette sorte de Littérature, avec pouvoir d’enseigner. Et La Faculté des Arts, toute la Faculté des Régens de l’Université qui enseignent les Humanités & la Philosophie Il fut reçu Maître ès Arts. Le Recteur de l’Université se prend dans la Faculté des Arts.

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