Vente de moitié de bestiaux, Cherré et Contigné 1595

rassurez vous, les bestiaux ne sont pas coupés en 2 mais il s’agit bien sûr de la part appartenant par moitié au propriétaire du lieu.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 24 juillet 1595 après midy en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous François Revers notaire de ladite court personnellement establis honneste homme François Boeste marchand demeurant au lieu seigneurial de Gastine paroisse de Contigné soubzmettant confesse avoir vendu dès auparavant ce jour comme encores il vend du jourd’huy à vénérable et discret Me Jehan Berard prêtre chapelain de la chapelle St Jehan desservye en l’église de Cherré à ce présent stipulant et acceptant pour luy ses hoirs etc la moitié de 3 mères vaches, la moitié d’ung veau de l’année présentes et la moitié de 2 porcs de l’année passée, de laquelle moitié des bestiaulx cy dessus vendus ledit Berard s’est contanté pour les avoir euz et receuz dudit Boeste auparavant ce jour sur le lieu et closerie de l’Astelier dépendant de ladite chapelle st Jehan en ladite paroisse de Cherré l’autre moitié desquels bestiaulx appartient à Jehan Forestier closier dudit lieu, et est faite la présente vendition et livraison pour le prix et somme de 15 escuz sol quelle somme ledit Berard a présentement sollvée payée et baillée manuellement contant audit Boeste qui ladite somme a eue prinse et receue en notre présence et veue de nous en francs et quarts d’escu au poids de l’ordonnance royale, dont et de laquelle somme de 15 escuz sol ledit Boeste s’est tenu à contant et en a quicté et quicte ledit Berard, à laquelle vendition quictance et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommaiges etc obligent ledit Boeste soy ses hoirs etc renonczant etc foy jugement condempnation etc fait et passé audit Angers à notre tabler en présence de honneste homme Nicolas Lemanceau sergent royal à Angers, Jehan Porcher et Fleury Richeu praticiens demeurant audit Angers tesmoins

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

5 réponses sur “Vente de moitié de bestiaux, Cherré et Contigné 1595

  1. Merci Madame,

    Grace à cette transcription je découvre un chapelain que je ne connaissait pas pour la chapelle St Jean l’évangéliste de Cherré et qui n’est pas signalé dans mon livre sur Cherré Ce sera pour la prochaine édition !!!
    La famille Boeste à aussi des ancètres sur la paroisse de Cherré.

  2. Bonjour,
    Meilleurs Voeux pour cette nouvelle année !
    Dans cet acte Nicolas Lemanceau est dit « sergent royal ». Quelle était exactement cette fonction ? J’ai parfois rencontré dans les registres paroissiaux (à propos des Brillet à Houssay, par exemple) cette fonction couplée avec celle de notaire : « sergent et notaire royal ». Des fonctions qui semblent donc compatibles !
    Cordialement,
    Luc

      Note d’Odile :

    Bonjour Luc
    C’est en partie l’ancêtre de notre huissier actuel (attention en partie)
    vous avez sur mon blog toutes les définitions, et même plusieurs achats d’office de sergent royal.
    Puis vous cliquez sous ce billet le tag sergent et vous avez d’autres actes dont les achats d’offices.

    Il savent tous écrire car ils écrivent les PV de beaucoup d’actes (saisies etc…) et remettent les actes de justice à leurs destinataires etc… Convoquent devant les tribunaux quand il y a mandement etc… Ils sont issus de la classe sociale équivalente ou presque à notaire etc…
    Odile

  3. Bonjour et merci.

    Un sergent notaire ne serait donc pas à la fois sergent et à la fois notaire, « sergent notaire » serait donc être une sorte de « clerc de notaire  » d’aujourd’hui ? Une qualification parfois porté par le fils ou le gendre participant à « l’entreprise familiale » quand le père notaire est vivant (je pense encore au cas des Brillet à Houssay, où de mémoire plusieurs proches parents portent cette qualification de sergent notaire ou de notaire à la même époque).

    Cordialement

      Note d’Odile :

    Bonjour Luc
    Il semble que vous confondez les notaires entre eux, alors qu’il existait le notaire royal et le notaire seigneurial, et je vous conseille vivement d’aller lire mes pages sur les notaires.
    Vous devez aussi lire ma page sur le terrible inventaire après décès d’un notaire seigneurial, et vous constaterez qu’il n’avait pas beaucoup d’actes à passer dans la majorité des cas, donc un revenu insuffisant.
    Le seigneur pouvait donc donner plusieurs offices seigneuriaux à ce notaire entre autre sergent seigneurial.
    Donc le cas que vous citez est un petit notaire seigneurial qui a aussi l’office de sergent seigneurial. Et si cela se trouve il faisait même aussi autre chose pour vivre.
    Bien à vous
    Odile

  4. Bonjour,

    Pourquoi se déplacer et prendre un notaire à Angers pour une si petite vente . Il y a des notaires à Cherré, St Laurent des Mortiers Chateauneuf etc…
    Bonne journée

      Note d’Odile :

    Bonjour
    Le terme « notaire » ne veut rien dire.
    Merci de relire mes pages .HTML sur mon site en prenant METIERS puis NOTAIRES dans lesquelles j’explique qu’il y a notaire et notaire, et si vous lisez attentivement toutes mes retranscriptions, il n’est jamais écrit « notaire » mais « notaire royal » ou « notaire seigneurial », ce dernier parfois par le nom de la terre « notaire de la baronnie de Pouancé ».
    Les seigneuriaux n’avaient le droit d’officier que sur leur territoire seigneurial, ce qui était plus que limitatif, car dans l’immense majorité des baux à ferme, le bailleur ou le propriétaire demeurant à Angers, et dans le cas ci-dessus, il semble bien que le chapelain demeurait à Angers, et sa chapelenie était uniquement un bénéfice ecclésiastique.
    En fait les fonds des notaires seigneuriaux ont dans l’immense majorité des cas disparus, et on ne peut rien trouver aux Archives Départementales.
    Les notaires royaux ont été très rares hors Angers, et là encore peu ont leur fonds conservés, voire parfois mal classés.
    Je n’ai jamais publié de liste de notaires, mais uniquement une retranscription numérique de la liste des avocats d’Angers selon Gontard Delaunay.
    Je vous engage donc à lire mes pages sur mon site, et par métiers, afin de mieux comprendre les notaires.
    En outre, j’ajoute qu’hier en répondant à Luc, j’ai oublié de préciser que rares étaient autrefois les familles et/ou personnages sachant écrire, donc rien d’étonnant à ce qu’un seigneur cède un office de sergent à un notaire seigneurial, car ces 2 fonctions demandent la rédaction d’actes écrits, et compte tenu du peu de personnages sachant écrire, à part le curé de la paroisse, il est évident qu’on tombait sur les mêmes.
    Bonne journée
    Odile

  5. De mémoire il me semble que le qualificatif de « royal » est parfois associé à leur fonction de notaire ou de sergent. Mais il faudrait que je revienne vers ces documents concernant plusieurs Brillet contemporains vers 1650 à Houssay pour en vérifier les termes exacts et la chronologie précise…
    Merci,
    Luc

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