Jean Galliczon, aliàs Gallichon, sieur de l’Oriaie, héritier Du Château, avant 1547

Voici un acte anodin au premier abord, qui, comme bien d’autres, donne un fil intéressant d’héritage donc de lien.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5/529 – Voici la retranscription de l’acte : Le 3 janvier 1547 (3 janvier 1548 n.s., devant Oudin notaire royal Angers) sur les différents d’entre Anceau Delanoue naguères chappellain de la chapelle ou chappelenye de notre dame de bonne Foudre desservie en l’église parrochial de Bauné d’une part
et honorable homme maistre Jehan Galliczon licencié es loix déffendeur d’autre, touchant les arréraiges de 40 sols de rente demandoyt ledit Delanoue comme chappellain susdit audit Galliczon comme héritier ou bien tenant de Jehan Du Chasteau ou autrement

    Il doit s’agir de Jehan Du Château, licencié ès loix, avocat en 1460, membre du conseil d’Angers en 1462, lieutenant du Conservatoire des privilèges royaux d’Angers, élu échevin en 1474-1475, lors de la création de la mairie.
    Ce qui met ce Jean Galliczon de l’Oriaie héritier de ce Galliczon sieur d’Azé en Saint-Georges-du-Bois, qui avait épousé avant 1506 Isabeau Du Château.
    Il ne peut s’agir d’un neveu, par succession collatérale, car dans ce cas, il aurait hérité des biens propres aux Galliczon et pas de ceux des Chauveau, dont il ne peut s’agir que d’une succession directe, et selon toutes probabilités, ce Jean Galliczon sieur de l’Oriaie, est fils d’Isabeau Du Château.
    Et ce qui met les Galliczon de l’Oriaie héritiers des précédents.

et sur ce les parties en estoient en procès par devant le juge provostal de ceste ville d’Angers ou les parties auroient produit et depuys seroyt intervenu appel par devant le seneschal d’Anjou et depuys en la court de parlement ou ledit Delanoue disoyt avoir obtenu… estoyent lesdites parties en grande involution de procès pour quoy obvyer paix et amour nourrir entre les parties ont accordé comme s’ensuyt
pour ce est-il que en la court du roy notre sire Angers personnellement estably lesdites parties tous demeurant en ceste ville d’Angers soubzmettant etc confessent etc avoir ce jour d’huy transigé et appoincté et par ces présentes transigent et appoinctent entre eulx sur les procès et différents comme s’ensuyt
c’est à savoir que ledit Dalanoue demandeur s’est délaissé et départy et par ces présentes se délaisse et départ des la demande qu’il fesoyt audit Galliczon tant en principal de ladite rente et arréraiges d’icelle et despens desdits procès … moyennant que ledit Galliczon a promis et promet payer audit Delanoue la somme de 32 escuz sol qu’il a présentement et à veu de nous payée audit Delanoue qui les a euz et receux et dont il se tient a content et bien payé et en a quicté ledit Galliczon ses hoirs et tous procès entre lesdits parties sont et demeurent nulz et assoupiz de leur consentement ledit Delanoue rend et baille audit Galliczon les pièces et exploitz desdits procès …
fait et passé audit Angers ès présence de honorables hommes maistre Adrien Jacquellot Pierre Coustard Jacques Collasseau et Jehan Jouenneaux tous licenciés ès loix demeurant audit Angers tesmoings

La signature est la même que celle vue hier, et il s’agit du même Jean Galiczon sieur de l’Oriaie, qui était encore vivant le 28 avril 1548 comme nous l’avons vu hier. J’ignore pourquoi certains le donnent décédé avant février 1548 ? Serait-ce par défaut de conversion du calendrier qu’il conviendrait alors de lire 9 février 1549 ? pour la sentence rendue contre sa veuve.
A moins, que comme l’avait fait Bernard Mayaud, il ne faille distinguer Jean Galliczon sieur de l’Oriaie de celui qui donnera les Gallichon de Courchamps. Ce Jean Galliczon sieur de l’Oriaie, auteur des Gallichon de l’Oriaie, et dont vous avez vu ces jours-ci au moins 3 actes notariés sur ce blog, est généralement connu actuellement sous le nom de Jean Galliczon sieur du Grand-Azé. Ce qui s’explique par le fait qu’il avait d’abord l’Oriaie, puis avait hérité, sans doute vers la fin de sa vie, du Grand-Azé, qui était bien de la famille Du Château, et au passage, ceci est encore une preuve de son ascendance Du Château, voyez ce qu’en donne C. Port, Dict. du Maine et Loire, 1876 :

le Grand-Azé, commune de Saint-Georges-du-Bois : Azeium, vers 1140 (Cart. 2e de St Serge p.54) – Le Grand Azé Loriais, 1446 (E554) – Le Grand Adzé, 1539 (C105 f°175) – Le Grand-Aszé (Etat Civil) – Fief, avec métairie, tenu à foi et hommage simple de Fontaine-Milon, où il est réuni au 18e siècle – En rendent aveu Jean Du Chasteau, 1446, 1458, Pierre Galisson, mari d’Olive Du Chasteau, 1506, Pierre Poyet, lieutenant-général d’Anjou, 1539, noble homme Pierre Gallichon, mari de Renée Quetier, 1579, René Quetier, 1606, René de Girard 1630

Une chose est certaine encore, Jean Galliczon de l’Oriaie et du Grand-Azé fut le seul avocat au présidial d’Angers porteur du patronyme Galliczon (selon l’ouvrage de Gontard de Launay, les Avocats d’Angers). Or, les actes que je viens de vous livrer, donnent bien Jean Galliczon de l’Oriaie avocat à Angers.

Son épouse Jeanne de Blavou, est manifestement fille d’un avocat, puisque le même ouvrage de Gontard de Launay donnent par moins de 5 avocats portant le nom de Blavou :

    1450 BLAVOU (de) Jean, Sr du Plessis-Florenti, sénéchal de Craon
    1480 BLAVOU (de) Philippe, Sr du Plessis Florentin
    1490 BLAVOU (de) Bernard et Bertrand, frères de Philippe
    1520 BLAVOU (de) Jean
    1530 BLAVOU (de) Pierre

Je retrouve la famille de Blavou, alliée des de Breslay, à Mozé : Voir ma page de Mozé

ATTENTION, MES TRAVAUX ULTERIEURS ATTESTENT QUE CETTE FAMILLE EST DE BLAVOU ET NON DE BLAVON COMME L A ECRIT GONTARD DE LAUNAY, et je viens donc en 2015 de retifier cette page

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3 réponses sur “Jean Galliczon, aliàs Gallichon, sieur de l’Oriaie, héritier Du Château, avant 1547

  1. Bonjour Madame,

    Je travaille actuellement sur les échevins d’Angers, de 1475 à 1522. Jean du Château fait partie de la 1ere mairie et j’aimerais avoir des précisions sur cette Isabeau du Château épouse Jean Galliczon, notamment les sources où elle apparaît. Par ailleurs je me demande qu’elles sont les liens de parenté d’Olive du Château avec Jean et éventuellement Isabeau.
    Merci de vos éclairages et merci pour vos recherches que vous mettez si généreusement à disposition du plus grand nombre.
    Isabelle Berson

  2. Bonjour Isabelle
    Mes retranscriptions sont très nombreuses, mais hélas je n’ai pas retranscrit la totalité des archives disponibles et je ne suis pas en mesure d’en ajouter plus sur cette famille, d’autant que par ailleurs c’était ici la famille GALLICHON qui intéressait un ami, moi pour ma part, je descends d’une famille GALLICZON et ces familles avaient probablement une origine commune, mais remontant trop loin !!!
    Bref, je ne sais si parmi mes lecteurs vous aurez meilleurs réponse à votre question, mais je les engage à vous répondre s’ils ont des éléments.
    Pour ma part, comme vous l’avez sans doute compris, je ne fait pour ces époques lointaines, de liens filiatifs, que sur preuves, et je m’abstiens totalement de tout ce qui fut ou est publié ailleurs.
    Cordialement
    Odile

  3. -Famille GALLICHON-
    -Commentaire du 26 10 2009 au billet blog Mme O Halbert « Succession de Jacques Bitault St Florent Le Vieil 1611 »
    -« Partage entre René Landevy,mari d’Isabeau Gallichon,Olivier Darien,mari de Jeanne Gallichon,et Jean Gallichon,des successions de Jean Gallichon et d’Isabeau Duchasteau,sa femme. ».

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