Vente de pieds de chêne à François Brisebois, Le Louroux-Béconnais 1609

Dur, dur de trouver le métier d’un ancêtre en 1600, car certains curés n’ont pas jugé utile de nous les noter. Ainsi, au Louroux-Béconnais, malgré plusieurs mois de labeur pour tout retranscrire, je ne suis pas parvenue à identifier le métier de mon François Brisebois.
Je viens de trouver un acte notarié qui me donne enfin son métier. Il est charpentier.
Pour un Brisebois le métier de charpentier s’impose !
Il achète ici des arbres sur pied. Nous avons déjà vu des ventes d’arbres sur pied, mais pour une autre utilisation comme le tan, entre autres à Sainte-Suzanne.

    Voir ma page sur le Louroux-Béconnais
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Le Louroux-Béconnais, carte de Cassini
Le Louroux-Béconnais, carte de Cassini

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le samedi 4 octobre 1609 après midy, par devant Me Jehan Chevrollier notaire royal à Angers furent présents honorable homme Me Pierre Malnault (Il signe Mallenault) sieur des Portes advocat à Angers et y demeurant paroisse de Saint Maurille d’une part
et François Brizeboys marchand charpentier demeurant en la paroisse du Louroux Besconnoys d’autre part
lesquels deument establiz soubzmis sous ladite court ont fait et font entre eulx le marché et convention qui s’ensuit c’est à scavoir que ledit Malnault a vendu et vend par ces présentes audit Brizeboys qui a achapté le nombre de vingt pieds de chesne à prendre ès chesnaye du lieu de la Rousselière dicte paroisse du Louroux lesquels pieds de chesnes ledit Malnault a montrés audit Brizeboys et qui ont esté entaillés par ledit Brizeboys et lesquels pieds de chesnes il mercquera à son merc dedans un moys prochain
lequel Brizeboys sera tenu faire abaptre et enlever dedans d’huy en un an prochainement venant fors et retenus les branchaiges et bouts desdits chesnes qui ne sont damploit (sic) que ledit Malnault a réservé et retenus pour en disposer ainsi qu’il ledit Malnault voyra bon estre
et a esté fait ladite vendiiton desdits chesnes pour en payer par ledit Brizeboys audit Malnault la somme de 70 livres tournois dedans le jour et feste de Noël prochainement venant
dont et de tout ce que dessus les parties les parties sont demeurées d’accord stipulé et accepté respectivement à ce tenir etc dommaiges etc obligent respectivement etc à prendre vendre etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers maison dudit Malnault ès présence de honneste homme Jehan Deloysir marchand et Gilles Quetier clerc demeurant audit Angers ledit Brizeboys a déclaré ne scavoir signer

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Vente de poutres pour construction d’une maison, Le Louroux-Béconnais, 1607

Je suis bloquée à Saint-Clément-de-la-Place sur mes Lailler, car les registres comportent une lacune trop importante. Mais celui qui suit pourrait bien s’y rattacher.
Ici, le charpentier fabrique les éléments de bois de la construction de 2 maisons, et comme il ne sait pas signer, donc pas lire, je me demande bien comment il va se rappeler en détail toutes les mesures et détails de la commande, et enfin comment il calculera sa facture. Certes, je sais qu’on sait compter avant de savoir écrire, mais tout de même ! c’est d’une complexité affolante, enfin pour moi !
Mais le plus surprenant reste le mode de payement ! en grande partie en céréalies !

    Voir ma page sur Le Louroux-Béconnais
    Voir ma page sur la famille Lailler (autre que celle noble de Noyant)
Le Louroux-Béconnais, collection personnelle, reproduction interdite
Le Louroux-Béconnais, collection personnelle, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 6 novembre 1607 après midy en la court du roy notre sire à Angers (Poulain notaire) furent establys René Lailler marchand cherpentier demeurant en la paroisse du Loroux Besconnais d’une part et honorable homme sire François Drouet marchand Me apothicaire demeurant audit Angers paroisse de la Trinité d’autre part soubzmettant etc confessent savois est ledit Lailler avoir promis et par ces présentes promet et demeure tenu fournir audit Drouet le nombre et espèce de charpente qui s’ensuit savoir est au lieu de la Castouarie situé en la paroisse d’Epiré
• 2 sablières de 21 pieds de long et de 5 et 6 pouces en quaré,

    le pied comporte 12 pouces
    le pied de Paris vaut 32,483 cm

sablière : Dans une charpente de toit, pièce horizontale disposée sur le sommet des murs d’un bâtiment et recevant les arbalétriers, les chevrons et les brochets. Dans un pan-de-bois, la sablière supporte les éléments verticaux. (Lavenu M. et coll., Dict. d’architecture, 1999)

• 2 tirants de 16 à 17 pieds de long et de 10 à 9 poulces en quaré,
• 26 chevrons de chacun 13 pieds de long et de 5 poulces en ung bout et de 4 à l’autre en quaré,
• 2 fillières et ung fait de chacun 25 pieds de long et de 4 poulces en ung sens et de 5 en l’autre,
• 2 poinczons de 12 pieds de long et de 5 poulces en ung sens et de 6 en l’autre avec leurs bossaiges,

poinçon : dans une charpente, pièce verticale placée au centre de la ferme. Le poinçon repose sur l’entrait et reçoit au sommet les extrémités des arbalétriers. (idem)
ferme : dans une charpente, ouvrage triangulaire placé verticalement dans l’axe transversal de la construction, composé d’un entrait, de 2 arbalétriers et d’un poinçon. (idem)

• plus au lieu de la Brosse situé en ladite paroisse d’Espiré 2 sablières de chacune 38 pieds de long et 5 à 6 poulces en quarré,
• 30 chevrons de chacun 13 pieds de long et de 5 poulces en ung bout et 4 poulces en quarré en l’autre bout,
• 2 poinczons de chacun 12 pieds de les bossaiges,
• 2 tirants de 17 pieds de long et de 9 à 10 poulces en quarré,
• 2 filleoirs et ung fait de chacun 38 pieds de long et de 4 et 5 poulces en quarré,
• 21 solliveaux de chacun 9 pieds et demy de long et de demy pied en quarré,
• le tout de bon boys neuf, loyal et marchand,

    j’ai trouvé surprenant que l’origine ne soit pas précisé (chateigner, chêne ?)

et rendable par ledit Lailler audit Drouet auxdits lieux de la Costouarne et la Brosse à ses despens dedans le jour et feste de Pasques prochainement venant et est faicte ledite présente vendition dudit nombre de charpente pour en payer et bailler par ledit Drouet audit Lailler la somme de 12 deniers le pied l’ung portant l’autre de ladite charpente et a promis ledit Drouet fournir et advancer audit Lailler sur ladite vendition le nombre de 3 septiers de bled seigle mesure des Ponts de Cé que ledit Lailler prendra sur le lieu de la Rocherie paroisse de Lignères appartenant audit Drouet pour le prix et somme de 8 livres tz chacun septier que ledit Lailler prendre toutefois et quante que bon luy semblera et le surplus qui se trouvera monter ladite vendition déduits lesdits 6 septiers de bled payable par ledit Drouet en livrant payement à fin de livraison fin de payement à ce tenir obligent etc à prendre etc et leurs coprs à tenir prinson comme pour les propres deniers et affaires du roi notre sire etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers en présence de honorable homme François Chupin marchand Me Jehan Poullain le jeune et Claude Vaudolin demeurant audit Angers tesmoins ledit Lailler a dit ne savoir signer

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