Partages en 5 lots de la succession de Jean Ayrault, Angers 1619

Cette succession collatérale donne 5 lots, donc Jean Ayrault avait 5 frères et soeurs et non 4 comme certains sites le donnent.
On peut évaluer la fortune du défunt Jean puisque il possède surtout un portefeuille d’obligations, et que par exemple le second lot n’est qu’obligations.

Donc voici la valeur du second lot en livres tournois :
1 280
3 200
1 600
1 360
3 600
1 500
1 600
8 000
1 500
soit un total de 23 640 livres pour le second lot, et comme tous les lots sont équilibrés pour être égaux, on peut dire que la fortune de Jean Ayrault se monte à 23 640 x 5 = 118 200 livres, ce qui est beaucoup en Anjou en 1619 où les grandes fortunes sont plus rares qu’à Nantes port qui s’enrichit.
Il faut préciser que papa fut maire d’Angers, et que Jean était conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretagne.
Vous avez donc ici tous ses neveux répartis sur 5 lots

L’acte est très long aussi je vous mets les 2 prémiers lots ce jour la suite suivra.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 juillet 1619 lots et partages de la succession de deffunt maistre Jehan Ayrault vivant conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretaigne que maistre Pierre Ayrault conseiller du roy président au siège présidial d’Angers, Guillaume Mesnaige premier et ancien advocat du roy audit siège et damoiselle Guyonne Ayrault son espouse, ledit Mesnaige gérant les biens et affaires des enfants mineurs de deffunt Loys Hubert vivant escuyer sieur de Lassé conseiller audit siège et damoiselle Renée Ligier comme procureur de noble homme Anthoine Ligier sieur de la Fosse conseiller du roy au siège présidial du Mans leur oncle et curateur et ligne maternelle, damoiselle Anne Ayrault veuve de deffunt noble homme André Eveillard vivant aussy conseiller du roy audit siège d’Angers tant pour eux que pour noble homme Jehan Ayrault sieur de la Moysandière advocat en parlement leur frère tous représentants deffunt noble homme Pierre Ayrault vivant conseiller du roy lieutenant général criminel audit siège leur père, frère aisné dudit deffunt sieur président, présentent et fournissent à chacuns de messire François Bitault sieur de Chizé conseiller du roy en ses conseils d’estat et privé maistre des requestes ordinaires de son hostel intendant de la justice en Languedoc représentant damoiselle Anne Ayrault sa mère, damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mue, nobles hommes François Hiret sieur de la Margottière damoiselle Renée Caillé son espouse, Jacques Thomas sieur de Jonchère et damoiselle Perrine Froger, Toussaint Nicolas sieur des Gourbillonnes et damoiselle Marie Froger leurs femmes, lesdits les Froger représentant deffunte damoiselle Françoise Caillé leur mère, François Delhommeau sieur de la Huranterière et damoiselle Jacquine Caillé son espouse, damoiselle Louise Caillé veufve feu Me Adam Hernault sieur du Montiron, Nicolas Fillon sieur de Rougemont et damoiselle Michelle Caillé sa femme, lesdites les Caillé fille de deffunt noble homme Hierosme Caillé sieur de la Bonneais et de damosielle Marye Ayrault ayant droit de ladite Ayrault par sa démission, nobles hommes François Lemarié sieur de la Morinais conseiller du doy audit siège d’Angers et Pierre de Sarra sieur de la Butte advocat audit siège et damoiselle Marye Lemarié sa femme, lesdits Lemarié représentant deffuncte damoiselle Françoise Ayrault leur mère, et tous ensemble héritiers dudit deffunt sieur président pour estre procédé à la choisie d’iceux partaiges en leur rang et ordre suivant et en la forme portée par la coustume de ce pays et duché d’Anjou

  • premier lot (échu aux Ayrault)
  • La maison terre et seigneurie de Belligan en l’estat qu’elle est située en la paroisse de saint Germain en saint Lau près ceste dite ville d’Angers composée des lieulx dudit Belligan et des rochettes bois vignes prés et choses qui en despendent tout ainsi qu’il a esté acquis par ledit deffunt sieur président Ayrault de deffunt noble homme maistre Laurent Davy vivant sieur de la Faultrière par contrat passé par Lepelletier notaire royal en ceste dite ville le 15 se^ptembre 1601, avecques ung demi quartier de vigne ou environ acquis depuis par ledit deffunt de Françoise Falaizeau veufve de Ambrois Chalopin par contrat passé par Me Jullien Deillé notaire royal Angers le 13 octobre 1612, avecques les meubles et bestiaux estant à présent audit lieu de Belligan suivant l’inventaire qui en a esté fait par ledit Deillé le 8 mai dernier 1619 à la charge de paier pour l’advenir la rente de 16 livres due à l’ausmonerie de Brécigné et celle de 60 sols due à la seigneurie du Vau de Pruniers et les autres cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés deuz pour raison desdites choses à commencer l’année présente et outre à la charge de paier et rembourser à ladite damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mue la somme de 91 livers 11 sols 4 deniers par elle payée et advancée depuis la mort dudit deffunt pour la façon des vignes dudit lieu et des provings qu’elle y a fait faire en la présente année, et oultre payer à Cheauchesne closier dudit lieu des Rochettes la somme de 10 livres qui luy est encore deue pour partie de la façon des vignes
    Le lieu et closerie de la Vallinnière fief et choses qui en despendent situé en la paroisse de Saint Sylvin en la quinte dudit Angers comme il se poursuit et comporte en l’estat qu’il est à présent y compris les meubles qui sont d’ancienneté en la maison dudit lieu avecques les augmentations et acquisitions faites sur icelluy par ladite damoiselle Anne Ayrault ou ledit deffunt sieur Eveillard son mary et tout ainsi qu’elle en jouissait en conséquence du don en advancement de droit successif fait par ledit deffunt sieur président par contrat passé par ledit Deillé le 24 octobre 1620, leditlieu de la Valinière remis à ladite succession par ladite damoiselle Eveillard, à la charge de payer à l’advenir à commencer en la présente année par ceulx qui auront le présent lot les charges cens rentes et debvoirs deuz pour raison dudit lieu, remboursant ce qui a esté paié pour la façon des vignes et provings de ladite présente année et oultre de payer à ladite damoiselle Eveillard la somme de 200 livres pour le prix des augmentations et acquisitions par elle faites sur ledit lieu.
    Le contrat passé par Me François Prevost notaire royal audit Angers du 6 mars 1606 de 300 livres de rente aquise par ledit deffunt sieur présidant pour la somme de 4 800 livres payable au 6 des mois de mars et septembre de chacune année sur messire Jehan de Tehillac sieur de Boisdulier et dame Françoise de Bourneuf son épouse demeurant au lieu seigneurial du Boisdulier en Bretagne duché de Rennes, Michel Alasneau sieur de Villedé Jacquine Leroy son épouse demeurant à la Huberdière paroisse de la Rouaudière en Anjou et Me Laurent Gault advocat audit Angers y demeurant avecque l’arrérage qui a couru de ladite rente depuis le 6 mars dernier 1619 jusques au 1er mai ensuivant aussi dernier, revenant à 45 livres.
    Le contrat pasé par ledit Deille le 22 janvier 1610 de 250 livres de rente payable chacuns ans aux 22 janvier et juillet, acquise par ledit deffunt sur maistre Jacques Ernault sieur de la Daulmerie cy devant conseiller au siège présidial d’Angers, noble homme Louys Charette sieur de la Collinière son gendre demeurant à Nantes pour la somme de 4 000 lives avecques ce qui a couru d’arrérage de ladite rente depuis le 22 janvier dernier 1619 jusques au 1er mai dernier ensuivant
    Le contrat passé par ledit Deillé le 28 décembre 1612 de 125 livres tournois de rente payable aux 28 juin et décembre constitué audit deffunt pour la somme de 2 000 livres sur Mathurin de Goheau escuyer sieur de la Brossardière et damoiselle Jehanne Papin son épouse demeurant au lieu de la Baudouinais paroisse de sainte Jame près Segré en Anjou, avecques l’arrérage de ladite renet en ce qui en a couru depuis le 28 décembre dernier 1618 jusques au 1er mai ensuivant aussi dernier montant 41 livres 13 sols
    Item ledit sieur Mesnaige payera à celle ou ceux qui auront le présent lot la somme de 700 livres qu’il debvoit audit deffunt par cédule signée de luy du 17 septembre 1612
    Plus 48 livres 8 sols 8 deniers dont le quatriesme lot rapportera à celui ci 16 livres 8 sols 8 deniers et le dernier lot 32 livres

  • second lot (échu à la demoiselle de Mue)
  • Le contrat passé par ledit Deillé le 3 juin 1605 de 80 livres tournois de rente hypothéquaire annuelle et perpétuelle payable aux 3 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 280 livres sur Me Jehan Goisbault notaire en cour laye demeurant en la paroisse de Saint Poix pays de Craonnais, deffunt Me Nicolas de la Chaussée sieur de la Bretonnière, et maistre Maurice Dumesnil sieur de la Mothe advocats audit Angers avecq l’arrérage de ladite rente depuis le 3 juin dernier 1618 jusques audit 1er mai dernier qui se monte 74 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 6 décembre 1605 de 200 livres de rente annuelle et perpétuelle payable aux 6 des mois de décembre et juin de chacune année constituée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur noble homme Guy Dupont cy de vant recepveur des deniers dudit Angers y demeurant et sire René Cerisier marchand demeurant en ladite ville, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le dit 6 juin audit an 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à 190 livres
    Le contrat du 6 mars 1606 passé par Me René Serezin notaire royal audit Angers de 100 livres de rente hypothéquaire payable chacuns ans aux 6 des mois de mars et septembre acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur maistres René et Estienne Les Mynées sieurs de la Bossonière et du Brossay greffiers de l’élection d’Angers et maistre Gilles Bouchard commis au greffe tous demeurant audit Angers avecques l’arrérage qui a couru de ladite rente depuis le 6 mars 1619 jusques audit 1er mai ensuivant qui se monte 15 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 9 fevrier 1607 de la somme de 85 livres de rente annuelle payable aux 9 des mois d’août et fevrier de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 1 360 livres sur deffunt Jehan Duvau escuier sieur du Marsily demeurant en son vivant en la maison seigneuriale du Vau paroisse de Chavaignes damoiselle Claude Morin sa femme, Loys de Coisnon aussy escuyer sieur de Lorchere beau frère dudit sieur de Marsily demeurant au lieu de la Motte d’Aubigné paroisse de Saint Lambert des Autels près Saulmur et Me Jehan Barbot sieur du Martray advocat audit Angers avecques l’arrérage de ladite rente depuis le 9 février dernier 1619 jusques au 1er mai ensuivant revenant à 17 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Serezin notaire le 26 juin 1608 de 225 livres de rente hypothéquaire payable aux 26 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 600 livres sur Magdelon Thomas escuier sieur de Jupilles et damoiselle Suzanne Ledevin sa femme demeurant au lieu seigneurial de Beaumont paroisse Doysé pays du Maine, Louis Dalexandre escuier siseur de Chantelou leur gendre demeurant en la maison seigneuriale de Chantelou paroisse de Querreil audit pays du Mayne et noble homme Gilles Ledevin sieur de Maury demeurant audit Angers avecques l’arréraige de ladite rente escheu depuis le 26 décembre dernier 1618 jusques audit 1er mai dernier montant 75 livres
    le contrat du 26 juin 1613 passé par ledit Deillé de la somme de 93 livres 15 sols de rente annuelle et perpétuelle payable aux 26 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 500 livres tz sur honorable homme Jacques Benoist marchand demeurant en ladite ville d’Angers Renée Frogier son espouse et Me Mathurin Froger advocat audit Angers avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 26 juin 1618 jusques au 1er mai dernier revenant à 81 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 28 août 1614 de 100 livres de rente payable chacuns ans au 28 août constituée audit deffunt sur sire François Guinoyseau sieur du Verger demeurant au château de Chanzé paroisse de Faie soubz Thouaré en Anjou et Jacques Guinoyseau son frère marchand de draps de soye demeurant audit Angers pour la somme de 1 600 livres avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 28 août 1618 jusques audit 1er mai 1619 qui se monte 66 livres
    Le contrat du 27 mars 1615 passé par ledit Deillé de 500 livres de rente payable chacuns ans audit jour 27 mars, acquise par ledit deffunt pour la somme de 8 000 livres sur Claude Chenu escuier sieur de la Brunière damoiselle Ester Guerif son espouse demeurans au lieu seigneurial de Soudon paroisse de Cheffes en Anjou à Claude Deshumeaux aussi escuier lieu de la Perochère demeurant en la maison de la Renouardière paroisse de la Poitevinière au dit pays d’Anjou, avecque l’arréraige de ladite rente en ce qui en est escheu depuis le 27 mars dernier 1619 jusques audit premier mai ensuivant qui revient à 32 livres
    Plus ledit sieur de la sieur de la Mornaie payra à celuy ou ceulx auxquels eschera le présent lot la somme de 1 500 livres qui luy avoit esté donnée en advancement de droit successif par ledit deffunt par contrat de ce fait et passé par ledit Deillé le 14 février 1607 et les intérests de ladite somme à la raison de l’ordonnance à compter du jour qu’il sera procédé à la choisie des dits partages jusques à l’entier paiement d’icelle somme
    Et oultre la somme de 22 sols que le quatriesme desdits lots rapportera au présent

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

    Marie et Julienne Priou, Madeleine Priou et son époux François Meneust, déguerpissent des 19 planches de vigne de leurs parents, Saint Sébastien sur Loire 1713

    Les vignes, situées à Portechaise, leur avaient été affermés à rente foncière mais elles ne sont pas entretenues et la propriétaire les reprend. En fait ils abandonnent tout droit sur les vignes qui du fait du manque d’entretien ne valent plus grand chose.

    collection particulière, reproduction interdite
    collection particulière, reproduction interdite
      Je n’ai pas de carte postale de Portechaise, voici la Gibraye, qui existe toujours.

    Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf
    DEGUERPISSEMENT, subst. masc. « Fait d’abandonner, de renoncer (à un fief) »

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2/261 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 23 mars 1713 avant midy, devant nous (Bertrand notaire) notaires royaux à Nantes ont comparu François Meneust laboureur et Madelaine Priou sa femme qu’il autorize, elle héritière pour une tierce partye de feu Jullien Priou son père et pour une moitié de feue Marie Foune ? sa mère, demeurant au village des Portechezes paroisse de St Sébastien, Marie et Julienne Priou soeurs consanguines de ladite Madeleine, héritières pour les deux autres tiers partyes par raport audit Priou leur père, demeurantes servantes domestiques chez le sieur Vauberger à Gloriet paroisse de Ste Croix et chez le sieur Moutau Douin à la Robertière dite paroisse de St Sébastien, lesdites Marie et Julienne Priou autorizés à cause de leur minorité dudit Meneust leur beau frère lequel avecq ladite Madeleine Priou sa femme s’oblige solidairement l’un pour l’autre et un d’eux seul pour le tout renonçant au bénéfice de division ordre de droit et de discussion, de faire ratiffier et approuver le présent acte auxdites Marie et Julienne Priou sy tost qu’elles auront l’âge de majorité à peine de tous despens dommages intérests ledit présent acte néanmoing tenant et sortant à effet, lesquels Meneust, Madeleine, Marie et Julienne Priou déclarent par ledit présent acte abandonner céder déguerpir et expouser pour eux leurs hoirs successeurs et cause ayans à perpétuité au profit de damoiselle Catherine Charlot veuve du sieur Baltazard Hubert demeurant audit Nantes paroisse de St Saturnin sur ce présente et acceptante,
    scavoir est 19 planches de vigne situées en plusieurs endroits du clos des Baux autrement appellé les Roches dite paroisse de st Sébastien relevant de la juridiction de la Patouillère ou de Sesmaisons, lesquelles 19 planches contiennent ensemble 4 hommées ou envirion et font partye des 14 boisselées que ladite demoiselle Hubert donne à devoir deniers et chapons audit Priou et autres particuliers par acte du 29 janvier 1687 raporté par Duteil notaire royal registrant, consentant lesdits Meneust, Madeleine, Marie et Julienne Priou que ladite demoiselle Hubert dispose desdites 19 planches comme bon lui semblera renonçant à y rien prétendre ny à se servir contre elle de l’acte dudit 39 janvier 1687 qui à leur égard demeure sans effet, reconnoissants que les dites 19 planches sont très indigeantes des façons et conditions portées au susdit acte et enfin qu’elles sont hors d’estat de raporter aucuns fruits et qu’elles ne valent par la somme de 20 livres, laquelle dite demoiselle Hubert a déclaré faire remise par pure charité auxdits Meneust et femme de la somme de 20 livres qu’elle leur avoit presté avant ce jour à condition néanmoins qu’eux et lesdits Marie et Julienne Priou ne pourront revenir en la possession desdits choses se réservant expressément ladite demoiselle la liberté de s’en faire paier par iceux Meneust et femme au cas et non autrement qu’elle soit inquiétée pour cause dudit déguerpissement,
    fait et consenty jugé et condemné au tabler de Bertrand ou ladite demoiselle a signé, et pour ce que les autres ont dit ne savoir signer ont fait signer à leur requeste scavoir ledit Meneust à maistre Jean Douaud ladit Madeleine Priou à Martin Houët, ladite Marie Priou à Me Jean Janeau et ladite Julienne Priou à Julien Lecomte sur ce présents

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    Inventaire des meubles de feu Jean Regnault, Angers 1521

    extraordinaire inventaire, car j’ai rarement trouvés des livres, et ici il y a plusieurs dizaines, tant droit, prières, histoires, poésie etc…
    Je n’ai pas compris pouquoi Jean Lasnier vit là, car en fait c’est l’inventaire de feu Jean Regnault. Comme je ne connais pas la famille Lasnier, je suppose qu’il est gendre ?

    La maison est grande, mais le bas uniquement pauvre, vieux, et surement réservé aux domestiques.
    Enfin, si l’inventaire comporte des livres, il ne comporte pas de vaisselle d’étain et d’argenterie quelconque.

    Je vous ai mis les explications pour les mots que j’ai dû chercher, hors ceux qui sont déjà étudiés par mes soins et sur ce site à ma page des inventaires après décès, qui a un lexique

    Un seul mot m’échappe, et revient plusieurs fois, c’est le TREDEULX ou TREDOULX qui semble bien être un dossier, mais c’est juste une hypothèse de ma part, faute d’avoir trouvé un dictionnaire qui traîte ce mot.

    Je vous laisse apprécier ces objets et linge, car ils ont près d’un demi-millénaire, à quelques années près !

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 12 juin 1521 (Nicolas Huot notaire Angers) Inventaire et prisaige faits par moy Jehan Potery sergent royal commissaire en ceste partie pour la partie d’honorable homme maistre Raphael Rommee docteur en médécine mary de damoiselle Jehanne Regnault fille de feu maistre Jehan Regnault et de Marie Hubert sa femme des biens meubles demourés des décès et trespas dudit feu maistre Jehan Regnault lesquels ont esté trouvés et sont ès maisons et logis où est demourant noble homme Jehan Lasnier seigneur de Saint Jame sur Loire pour lequel inventaire faire et voir priser et estimier lesdits meubles demourés dudit décès, ay prins adjoint avecques moy Nicolas Huot notaire royal des contrats d’Angers et ensemblement avons vacqué ainsi que cy après s’ensuit, ledit prisage fait par Jehan de La Mothe et Martin d’Andigné priseurs juges de ceste ville d’Angers
    Le 12 juin 1621, premièrement

  • au corps de maison de davant a esté trouvé ce qui s’ensuit, en une estude basse a esté trouvé ce qui s’ensuit
  • et premier, ung grant comptouer à lyettes 50 sols
    ung petit banc a demy tredaulx 15 sols
    ung autre petit banc à demy tredaulx 15 sols
    trois grans escabeaux 5 sols
    une chaire quarrée 3 sols 4 deniers
    ung petit charlit à quenoille sur lequel y a une couette de couettiz garnie de son traverslit et d’une courtepointe dessoubz, d’une vieil banchet rouge tel quel le tout ensemble 40 sols
    ung gaurelot rompu 2 sols 6 deniers
    une vieille huge 4 sols 4 deniers
    en laquelle vieille huge a esté trouvée une douzaine de petites tant longères que serviettes le tout tel que 10 sols 6 deniers pièce l’une portant l’autre pour ce 6 sols
    deux touailles en grant laise ensemble 12 sols 6 deniers

    touaille : toile, sens général – Du Poitou à la Normandie : serviette, linge de table, nappe (Lachiver, Dict. du monde rural, 1997)

    deux serviettes prisées 6 deniers pièce 12 deniers
    une vieille courtine garnye de quatre rideaux et ung tredeulx, prisé ensemble 20 sols
    une vieille touaille 10 sols

  • en la chambre de la chapelle a esté trouvé ce qui s’ensuit
  • ung petit coffre à soubassement fermant à clef de trois pieds de long ou environ 12 sols 6 deniers
    ung marchepied à deux hussets fermant à cler 15 sols
    une paire de peties armoires à une lyette à une fenestre fermant à clef 20 sols
    ung petit coffre ferré en manière de bahu 10 sols
    deux vieilles tables garnues de brichetz 8 sols 4 deniers
    ung grant escabeau et ung petit, ensemble 2 sols
    ung petit escabeau de 5 pieds de long ou envirion 20 deniers
    deux touailles de lin, ensemble 7 sols 6 deniers
    deux autres vieilles touailles 2 sols
    deux draps de brin en réparon dont en a ung fort usé et percé, ensemble 7 sols 6 deniers
    deux couvrechefs de lin, ensemble 3 sols 4 deniers
    deux autres vieux couvrechefs, ensemble 7 deniers
    cinq vieilles chemises telles quelles, ensemble 10 sols
    une vieille berne 5 sols

    berne : couverture de laine grossière, ou pièce d’étoffe (idem)

    ung drap de deux toiles 3 sols 4 deniers
    ung autre vieil drap, une souille d’oreiller, trois vieilles serviettes, le tout 20 deniers

  • en une petite chambre près ladite chapelle a esté trouvé ce que s’ensuit
  • une chaize à treideulx et à coffre fermant à clef 7 sols 6 deniers
    une autre cheze à treideulx et coffre 7 sols 6 deniers
    une autre cheze quarrée 2 sols 6 deniers
    une meschante banselle 12 deniers
    ung pupistre à escrire 2 sols 6 deniers

      en la chambre soubz la chapelle

    ung banc à reigle de sept pieds de long ou environ 10 sols
    une chaire à tredeulx garnye de sangles 5 sols
    deux autres chaizes quarrées dont y a une persée, ensemble 5 sols
    six vieulx escabeaux 6 sols
    ung charlit de couchette sur lequel y a deux petites couettes de couchettes dont y a ung traverslit, ung vieil lodier, ung vieil drap et une vieille sarge, le tout 30 sols
    ung grant vieil charlit sur lequel y a une couette de graine garnye de son travers lit et ung vieil lodier, une vieille berne, ung mattraz dessoubz, trois petiz orilliers, une vieille courtine rouge garnye de deux vieulx rideaux, le tout 4 livres

  • en une autre chambre estant près ladite chambre
  • trois grans chaudrons 15 sols
    une poille tenant deux seilles et demye d’eau ou environ 25 sols
    trois passes de fer, ensemble 27 sols 6 deniers
    deux poilles à queue dont y a une rompue, ensemble 10 sols
    trois chandeliers dont y a ung rompu, ung cliquet d’arain, ensemble 5 sols
    une chauffrette d’arain 4 sols 2 deniers
    ung vieil bassin rompu 4 sols 2 deniers
    deux grans broches de fer, ensemble 10 sols
    une palle de fer, une paire de pinssettes et une paire de tenailles et ung petit crocher à atiser le feu 6 sols 3 deniers
    une paire de landiers à crosse à trois roustissouères chacun 50 sols
    une vieille hallebarde 5 sols
    ung soufflet à deux muffles 3 sols 4 deniers
    ung cieil pupistre 7 deniers
    deux vieulx escabeaux et une vieille cheze, ensembe 4 sols 2 deniers
    ung vieil charlit 4 sols 2 deniers

  • en la boullengerie
  • une grant vieille met à fest 7 sols 6 deniers
    une paire de landiers à chauffrete à deux roustissouères chacun prisé 22 sols 6 dneiers
    une table à pasticer 5 sols

  • en la grant chambre hault du grand corps de maison
  • ung grant coffre à soubassement fermant à clef de six pieds de long ou environ à menuiserie par davant 70 sols
    auquel coffre a esté trouvé ce qui s’ensuit :
    quatre draps de lin de quatre toilles chacun prisés à 35 sols pièce, pour ce 7 livres

    toile : manifestement ici pris au sens d’aune, et en vérifiant ce que dit le Dictionnaire du Monde Rural de Lachiver, je trouve effectivement parmis les innombrables sens du mot « l’aune sur les bateaux à voile de la Loire. Une voile de 7 toiles était une voile carrée de 7 aunes de côté ». J’en conclue que notre sergent royal commissaire et priseur avait la pratique de l’estimation des voiles de bateaux plus que des draps de lit.

    vingt six draps de trois toilles prisés 20 sols pièce, 26 livres
    sept draps de deux toilles et demye chacun prisé 8 sols pièce, pour ce 56 sols
    dix petiz draps de lin de deux toilles chacun prisés 8 sols pièce, pour ce 4 livres
    six petiz draps de deux toilles et demye chacun de brin en brin prisés 6 sols pièces, pour ce 36 sols
    neuf autres draps de deux toilles de brin en réparon prisés 5 sols pièce, pour ce 45 sols
    ung pavillon de gros lin persé et apiécé en plusieurs lieux 35 sols

    pavillon : s. m. Espece de logement portatif servant au campement des gens de guerre, & fait en quarré ou en rond, & terminant en pointe par en haut, à la difference des tentes qui sont plus longues que larges, & dont le haut est fait en forme de toit. Les pavillons sont faits ordinairement de coutis. les murailles d’un pavillon. l’arbre ou le mast d’un pavillon. les cordages d’un pavillon. tendre un pavillon.
    On appelle aussi, Pavillon, Un tour de lit plissé par en haut, & suspendu au plancher, ou attaché à un petit mast, vers le chevet. Un pavillon de taffetas. un pavillon de toile d’inde. un pavillon de serge.
    On appelle aussi, Pavillon, Un tour d’estofe dont on couvre le tabernacle dans quelques Eglises, Le pavillon du tabernacle, Et on appelle encore de la mesme sorte le Tour d’estofe qu’on met sur le saint Ciboire.
    Pavillon, signifie aussi une espece de banniere ou d’estendart qui est en carré long, & que l’on met au grand mast, ou au mast de hune d’un vaisseau. Il n’y a que l’Admiral qui porte le pavillon au grand mast. le pavillon de France. le pavillon d’Angleterre. arborer le pavillon. mettre pavillon bas, baisser le pavillon. amener le pavillon. c’est une marque de deference que de baisser le pavillon. faire baisser le pavillon.
    On dit fig. Baisser le pavillon: & cela se dit lors qu’y ayant lieu de comparaison; de competence, ou de contestation entre deux personnes, l’un des deux cede, & se reconnoist inferieur. Quant à cela je baisse le pavillon, & je reconnois que vous l’emportez sur moy. c’est un homme qui est au dessus de tous les autres dans ce genre-là, il faut baisser le pavillon devant luy. vos raisons sont meilleures que les miennes, je cede & je baisse le pavillon.
    Pavillon, signifie aussi, Un corps de bastiment carré, appellé ainsi à cause de la ressemblance de sa figure avec celle des pavillons d’armée. Sa maison ne consiste qu’en un pavillon. il a basty un pavillon au bout de son jardin, au bout de sa galerie. un corps de logis entre deux pavillons. il n’y a qu’un corps de logis & un pavillon au milieu. gros pavillon. pavillon double. (Dictionnaire de l’Académie française, 1st Edition, 1694)

    ung autre vieil pavillon 8 sols 4 deniers
    ung petit marchepié 15 sols
    quatre tabliers dont y a ung à ouvraige prisés 20 sols pièce, pour ce 4 livres
    trois touailles de lin dont y a une rompue par ung bout prisées 5 sols pièce, pour ce 15 sols
    une autre petite touaille de lin 3 sols 4 deniers
    12 longières à ouvrage tant grandes que petites prisées 7 sols 6 deniers pièce, pour ce 4 livres 40 sols

    longière : essuie-mains, nappe commune (Lachiver, Dict. du monde rural, 1997)

    trois longières de lin dont y a une rompue prisées 3 sols 4 deniers pièce, pour ce 10 sols
    plus une autre longière de lin 3 sols 4 deniers
    plus une autre petite touaille 3 sols 4 deniers
    9 couvrechefs de lin prisés 2 sols 6 deniers pièce, pour ce 22 sols 6 deniers
    sept douzaines de serviettes tant à ouvrage que de lin à 20 deniers pièce, pour ce 7 livres

  • en une petite étude estant en ladite grant maison
  • ung coffre à soubassement fermant à deux claveures 20 sols
    ung petit banc à tredoulx 12 sols 6 deniers
    une cheze à tredoulx persée prisée 7 sols 6 deniers
    ung petit pupistre 4 sols 2 deniers
    une table de 6 pieds de long ou environ garnye de deux treteaux 5 sols
    ung grant merquier ??? 5 sols

  • en une chambre basse estant près la salle dudit grant corps de maison
  • ung marchepié de six pieds et demy de long ou envirion 10 sols
    auquel marchepié a esté trouvé ce qui s’ensuit :
    quatorze grosses touailles prisées 3 sols 4 deniers pièce, pour ce 46 sols 8 deniers
    huit autres vieilles touailles telles quelles, ensemble 10 sols
    neuf vieilles serviettes prisées six deniers pièce, pour ce 4 sols 6 deniers

  • en une haulte chambre estant au hault de la vue dudit grand corps de maison
  • ung grant coffre de cinq pieds et demy de long ou environ, 25 sols
    auquel coffre a esté trouvé ce qui s’ensuit
    neuf orilliers tant grans que petiz, ensemble 15 sols

  • au comptouer dudit corps de maison de davant ont esté trouvés les livres qui s’ensuivent
  • apréciez par Jehan Elys (merci à Malcom pour cette lecture que j’aurais du faire) et Jehan Varice lesné libraires de ceste dite ville d’Angers
    six grans volumes de droit civil non sommez ne cottez prisés 3 sols pièce l’un portant l’autre, pour ce 18 sols
    six volumes de poeterie et oratorerie prisez ensemble 20 sols
    ung petit psaultier prisé 12 sols
    quarente huit volumes tant grans que petiz et tant de grammaire hystoires que de autres prisez ensemble 108 sols 6 deniers
    ung papier blanc relyé couvert d’une cuyr (merci à Malcom pour cette lecture que j’aurais du faire) tanné et autres petiz livres de petite valleur prisez ensemble 5 sols

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    Echange de vignes entre Pierre Loriot et François Hubert, Bouchemaine 1520

    Les échanges de biens immobiliers n’étaient pas rares autrefois, la plupart du temps pour un remembrement des biens, et ici c’est bien le cas.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 22 février 1519 (avant Pasques donc le 22 février 1520 n.s. – Huot notaire Angers) en notre cour à Angers personnellement estably honorable homme et saige maistre Pierre Loriot licencié ès loix sieur de la Gallonnière et lieutenant particulier de monsieur le sénéchal d’Anjou d’une part,
    et maistre François Hubert licencié ès loix sieur de Bruslay d’autre part
    soubzmectant eulx et chacun d’eulx leurs hoirs etc confessent avoir fait et encores font par entre eulx les eschanges et permutations des choses héritaulx qui s’ensuivent c’est à savoir qu eledit Loriot a baillé et baillé audit Hubert pour luy ses hoirs etc deux quartiers de vigne ou environ en ung tenant sis au cloux des Noyers joignant d’un cousté aux vignes de la confrairie de Toussains et d’autre cousté aux vignes de Blanche de Villebrenne dame de Bellay abuté d’un bout aux vignes du prieur de St Eloy et d’autre bout aux chemyn tendant d’Angers à Bouchemaine et tout ainsi que ledit sieur de la Gallonnière les a acquises des héritiers feu maistre Jehan Lechat en son vivant sieur d’iceulx deux quartiers de vigne, iceulx deux quartiers de vigne ès fiefs et aux devoir anciens et accoustumés
    et en contreschange a ledit Hubert baillé et baille par ces présetnes audit sieur de la Gallonnière pour luy ses hoirs etc deux autres quartiers de vigne sis en deux pieczes l’une et la première joignant d’un cousté la ugne planche de vigne appartenant à la femme et enfants de Benoist Salliot d’autre cousté la terer que tient la veufve feu (blanc) abuctant d’un bout la terre dudit Loriot d’autre à la vigne maistre Ollivier Jourdan, l’autre quartier de vigne joignant d’un cousté la vigne de l’un des maistes chappelains de l’église d’Angers une haye et foussé entre deulx d’autre cousté et d’un bout la terre de ladite veufve dudit feu (blanc) et d’autre bout audit chemin tendant d’Angers à Bouchemaine, tenus lesdits deux quartiers de vigne des seigneurs des fiefs aux devoirs et charges anciens et accoustumés
    transportent etc auquelles choses dessus dites tenir obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
    présents à ce honorable homme et saige maistre Thibault Lemaczon procureur d’Anjou, Thinault Coulleau advocat René Legras clerc demeurant Angers, le sieur des Orchayres du Plantys René Allain et autres

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    Jean Hubert et sa fille, Marie, n’ont pas payé à temps, et leurs biens sont saisis, La Selle Craonnaise 1618

    encore une saisie pour impayer, et le tout de bonne foi semble-t-il.
    C’est fou comme autrefois on traitait les impayer, et si cette méthode revenait de nos jours, nous serions bien ahuris. Mais ceci dit je pense qu’elle ne ferait pas de mal à certains qui abusent parfois de la permissivité ambiante.

    Collection particulière, reproduction interdite
    Collection particulière, reproduction interdite

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le vendredi 7 septembre 1618 aor-s midi, par devant nous Julien Deille notaire royal à Angers furent présents establis et deuement soubsmis Me Théodore Belet demeurant en la paroisse de La Selle Craonnaise et demandeur en exécutoire d’une part,
    et Me Jehan Hubert père et tuteur naturel de Marie Hubert sa fille et de deffunte Perrine Lemoine héritière soubz bénéfice d’inventaire de deffunt Me René Lemoyne demeurant en la ville de Craon, deffendeur à ladite exécution de sentence d’autre part
    lesquels confessent avoir par l’advis de leurs conseils et amis transigé et accordé comme s’ensuit en exécution de ladite sentence rendue au siège présidial de cette ville le 17 février dernier au profit dudit Belet contre Guillaume Leroy en qualité qu’il procède et ledit Hubert esditsnoms, c’est à savoir que pour la moitié de la somme de 150 livres tz de principal adjugée par ladite sentence intérests et dsepens à la raison que ledit Hubert esdits noms a composé à la somme de 137 livres 18 sols 9 deniers sur laquelle somme ledit Hubert en son prié nom s’est obligé et a promis payer en l’acquit dudit Belet à Me René Eveillard la somme de 38 livres tz pour les causes de sa saisie et arrest qu’il auroit fait faire sur ledit Hubert et en faire cesser toutes poursuites à l’advenir et en fournir quictance audit Belet dans la Toussaints prochaine, sur le surplus ledit Bellet prendra et se fera payer par René Menard fermier du sieur de la Boullaye la somme de 22 livres tz qu’il doibt pour une année de sadite ferme et dont ledit Belet avoir fait faire arrest et en payant par ledit Menard es mains dudit Belet en sera et demeurera vallablement deschargé
    et le reste montant 77 livres 18 sols 9 deniers ledit Hubert esdits noms mesme en son privé nom solidairement renonçant au bénéfice de division s’est obligé le payer audit Belet dans ladite feste de Toussaints prochaine
    et au moyen de ce ledit Belet demeure quicte à l’égard de ladite moitié vers ledit Hubert esdits noms de la jouissance par luy faite d’un petit jardin situé au bourg de La Selle despendant dudit bénéfice d’inventaire et des dommages intérests que ledit Hubert pourroit prétendre contre iceluy Belet procédant de certains abbats de bois ruines et démolitions prétendues, consentant ledit Belet au surplus délivrer main levée de la saisie et arreste par luy faite ès mains de Mathurin Lausière à présent fermier dudit lieu de la Boullaye et que ledit Lausière paye audit Hubert quoi faisant en demeure vallablement deschargé, le tout sans préjudice audit Belet du surplus se son deub en principal intérests et despens et à s’en pourvoir contre ledit Leray et autres fors contre ledit Hubert esdits noms en conséquence dudit bénéfice d’inventaire en ce qui luy en est demeuré en partage
    car ainsi ils ont le tout voulu consenty stipulé et accepté, à quoy tenir etc dommages etc obligent etc biens et choses dudit Hubert esdits noms à prendre vendre etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc foy jugement condemnation etc
    fait et passé audit Angers à notre tabler présents Me Pierre desmazières, René Martin et Julien Perdrier praticiens audit Angers tesmoings

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    Vente de la maison de la Violette au bourg de Thorigné d’Anjou, 1629

    par les héritiers Bordier, en fait pour payer les dettes de leur père, qui sont longuement listées sur 3 pages à la fin de l’acte, car ce sont les créanciers du défunt qui sont payés par cette vente.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) : Le mardi 6 février 1629 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers feurent présents et personnellement establys Pierre Bodere marchand demeurant en la paroisse de Montreuil sur Maine tant en son nom privé que comme père et tuteur naturel des enfants mineurs de luy et de deffuncte Jehanne Bordier, Pierre Hubert demeurant à Cantenay tant en son nom que pour et au nom et comme soy faisant fort de Loyse Bordier sa femme, et Jacques Marin mestaier au lieu du Port paroisse dudit Montreuil tant en son nom que comme procureur de Perrine Bordier sa femme, tous enfants et héritiers de deffunt Jehan Bordier vivant mestaier dudit lieu du Port
    lesquels ont recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté perpétuellement par héritage et promettent garantir de tous troubles hypothèques et empeschements quelconques
    à vénérable et discret missire Pierre Hiret prêtre curé de Monguillon y demeurant présent et acceptant et lequel a achapté et achapte tant pour luy que pour Gabrielle Hiret sa sœur leurs hoirs et ayant cause,
    scavoir est le lieu de la Violette au bourg et paroisse de Thorigné

    la Violette, maison commune de Thorigné, dans le bourg, appartenant en 1671 à noble homme Claude Foussier, avocat, qui y meurt le 28 mars ; aujourd’huy à M. Hervé-Benoist.L’habitation porte la date 1716 – et sur un joli cadran solaire en ardoise, on lit : Dessiné et gravé par T. –D. –M. –G. Limier, prêtre, curé de Champteussé, Déclinant de 7 degrez, du midy vers l’Orient M DCC XVII – avec armoiries : de … au chevron de … accompagné de 3 roses de …, 2 et 1 (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    composé de maison grange estable cour jardin vigne saullaye clotteau et clos de vigne le tout en un tenant, joignant d’un costé le grand chemin tendant de Thorigné au port de Montreuil d’autre costé le clos de vigne de Me Gilles Bouchard d’un bout le grand clos de vigne, d’autre bout aulx jardins de François Coulon Guillaume Mellois et au chemin tendnat dudit bourg de Thorigné à Sceaulx,
    Item un clotteau de terre contenant 5 boisselées ou environ joignant d’un costé les jardins de la Hardaye d’autre costé le clos de vigne de la cure de Thorigné,
    Item un autre clotteau contenant 4 boisselées ou environ joignant le tout d’un costé aulx enfants Jehan Rideau d’autre costé à la ruette tendant du Bril à Grez,
    Item 2 planches au grand jardin l’une joignant d’un costé le jardin de la veufve Rideau d’autre costé au jardin du curé dudit Thorigné, d’un bout le chemin tendant de Thorigné à Grez d’autre bout les prés du prieuré de Thorigné et l’autre planche joignant d’un costé (blanc) Guioullier d’autre costé les jardins dudit Rideau d’un bout le chemin tendant dudit Thorigné à Grez, et d’un bout ladite prée dudit prieuré
    Item un clotteau de terre contenant 11 boisselées joignant d’un costé la terre du Virdet d’autre costé la terre de Timon d’un bout ledit grand chemin de Monstreuil et d’autre bout ledit Timon
    Item un loppin de vigne contenant 8 hommées au clos du Grand Panlou joignant d’un costé le grand chemin tendant dudit Thorigné d’autre costé la gast de (blanc) d’un bout le chemin tendant de Thorigné à Champigné et d’autre bout la vigne de Me Gilles Gautier
    le tout ainsi qu’il se compose et poursuit avec leurs appartenances et dépendances et qu’elles sont eschues de la succession dudit deffunt Bordier sans rien en excepter retenir ne réserver
    des fiefs et seigneurie de Thorigné, la Hardaye, la Laleu et autres si aulcuns sont, aux cens rentes et debvoirs seigneuriaux et féodaulx anciens qui en sont deubz
    transportant etc la présente vendition faite pour le prix et somme de 620 livres laquelle ledit aquéreur a présentement solvée payée et baillée en l’acquit desdits vendeurs
    à noble homme Charles Rousseau ( ?) marchand demeurant en ceste ville paroisse St Pierre père et tuteur naturel des enfants de luy et de déffunte Marguerite Doisseau fille et héritière de deffunt Jacques Doisseau la somme de 315 livres tz que ledit deffunt Bordier debvoit audit deffunt Doisseau savoir huit vingt dix sept livres tz pour le contrat d’acquest que iceluy deffunt avoit fait de honneste homme René Villyer dudit lieu de la Violette devant Deille notaire soubz ceste cour le 7 juillet 1617, 100 livres pour autres … (il y en a 3 pages comme cela, que je saute)
    fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de vénérable et discret Me René Verger prêtre chapelain de St Hervé en l’église de la Trinité de ceste ville, Me Jehan Granger, François Chauvet demeurant audit Angers

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    Et voyez la belle signature de Bodere, qui semble être le seul héritier à savoir signer.

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