L’accent autrefois à Loiré : fin 16ème siècle

L’accent est ce que nous avons perdu depuis que nous avons radio et télévision depuis Paris, qui nous difusent depuis plusieurs décennies déjà un accent unique et plus parisien que local.
Mais l’accent était autrefois très prononcé d’un bourg à l’autre parfois des différences, et il influençait bien évidemment l’orthographe des noms de famille et même des prénoms.

On oubliait souvent de prononcer A devant AMIOT, mais à Loiré, j’ai même observé un prénom qui subissait ce phénomène du début de mot non prononcé.

Eh oui !
Mon ancêtre Ambroise Dubreil est écrite BROYSE. C’est donc que l’accent avalait parfois le début.

Mais demain je vous mets plus curieux.
Odile

Jacques Bernier, unique famille de ce nom fin 16ème siècle à Loiré, transige avec Pierre Chauveau

Vous avez vu passer ces jours-ci mon ancêtre Thiennerine BERNIER, et pour avoir retranscrit exhaustivement tous les baptêmes de 1546 à 1589, je peux vous affirmer qu’il n’existe qu’une famille BERNIER alors à Loiré, même si il est difficile d’établir avec précision les liens.
Lors de mes retranscriptions de ces registre de Loiré, j’ai été frappée par l’absence de signatures, en fait la raison en était surtout que le prêtre ne faisait jamais signer, et c’est alors difficile de se faire une idée du niveau de culture d’un personnage.
J’ai ici la chance de trouver une signature d’un BERNIER, donc la famille avait ce niveau de culture, et pour moi ces informations sont importantes dans mes études de famille. Mes BERNIER sont dams on étude GROSBOIS.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 septembre 1596 après midy en la cour du roy nostre sire à Angers endroit par davant nous (Jean Chuppé) personnellement establis Jacques Bernier marchand demeurant au bourg de Loiré tant en son nom que soy faisant fort de Guy Bellanger et en chacun desdits noms seul et pour le tout sans division etc d’une part, et Pierre Chauveau aussi marchand demeurant au bourg de St Georges sur Loire d’autre part, lesdites parties confessent avoir fait et font entre eulx l’accord et transaction qui s’ensuit, savior que cy davant ledit Bernier auroit obtenu sentence par arrest de la cour à l’encontre dudit Chauveau et autres dénommés et condamnés par ladite sentence et arrest et desquelsils auroient esté condamnés chacun d’eulx seul et pour le tout vers ledit Bernier en la restitution de 16 pippes de vin qui auroient esté appréciés à 160 escuz et aux dommages intérests et despends ; en l’exécution duquel arrest ledit Chauveau estably auroit esté contraint payer ladite somme de 160 escuz pour le tout tellement que n’est resté audit Bernier esdits noms que les dommages et intérests et despends (f°2) pour la liquidation les parties sont en ladite cour de parlement, pour éviter à quoy et sortir de procès pour le regard dudit Chauveau seulement les parties ont par l’advys de leurs conseils et amys transigé comme s’ensuit, c’est à savoir que ledit Pierre Chauveau pour demeurer quite vers lesdits Bernier et Bellanger desdites parts de dommages intérests et despens restant de ladite exécution dudit arrest a promis et demeure tenu paier et bailler audit Bernier esdits nms dedans d’huy en ung moys prochainement venant la somme de 85 escuz sols, et moyennant ce et en faveur des présentes demeurennt les parties quites les ungs vers les autres desdits procèc despends dommages et intérests que pourroient prétendre lesdits Bernier et Bellanger à l’encontre dudit Pierre Chauveau seulement et du solide contre eulx jugé par lesdites sentence et arrest, à quoy ledit Bernier se faisant fort dudit Bellanger a renonczé et renoncze sans que ledit Pierre Chauveau en puisse estre par cy après tenu et recherché pour ses consorts aux procès sans préjudice des droits et actions desdits Bernier et Bellanger contre (f°3) les autres dénommés et condamnés ni déroger au solide jugé contre lesdits consorts pour leurs parts suivant lesdites sentences et arrest ; le tout stipulé et accepté par les parties, à laquelle transaction obligent etc garantir etc obligent lesdites parties respectivement et mesmes ledit Chauveau ses biens etc par defaut de paier etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers en la maison de Pierre Collin marchand en présence de honnorables personnes vénérable et discret frère Jehan Lebloy sacriste de St George sur Loyre et Gabriel Busson clerc juré au greffe d’Angers et Jehan Delestre tesmoins »

Jean Chuppé, notaire à Angers, était de Loiré : 1609

Hier, je vous donnais la présence de beaucoup de notaires cités dans mes derniers relevés à Loiré de 1576 à 1589, dont un certain Chuppé. Mais ce Chuppé était de Loiré, et était monté à Angers avec un office de notaire royal, office supérieur à l’office de notaire seigneurial. En bon natif de Loiré, il y avait probablement gardé une maison de famille et venait de temps à autre à Loiré, et même comme vous allez le découvrir ci-dessous, il y passait des actes. L’acte qui suit est passé à Loiré, dont les fonds notariaux de cette époque ont disparu, mais il est passé par Jean Chuppé notaire royal à Angers, natif de Loiré. En outre, l’acte qui suit traite d’un impayé aux Drouaut, et j’ai sur mon site une grande étude (je ne fais rien de petit) sur ces DROUAULT, dont je descends, et dont descendait Jean Hiret le premier historien de l’Anjou. Cette famille DROUAULT est vraiement surprenante, car elle a vécu aussi quelques années rue de la Harpe à Paris, et je vous avais mis sur ce blog, les liens des Angevins avec la rue de la Harpe.

Eh oui ! il y a plus de 4 siècles on quittait Loiré pour Paris et on y revenait, car Loiré offrait sans doute une meilleure qualité de vie que Paris. 

Et l’acte qui suit concerne un impayé de ferme, d’un montant relativement peu élevé soit 15 livres, alors que vous allez lire que l’affaire a été traitée au parlement de Paris, c’est à dire avec de très grands frais pour une si petite somme, ce qui est à souligner. On peut sans doute y voir quelques difficultés entre habitants de Loiré à cette époque car pour aller jusqu’à traiter un impayé aussi modeste jusqu’à Paris, il faut qu’il y ait eu de réelles difficultés entre eux. Ah, je ne résiste pas au désir de vous remontrer la rue de la Harpe, que j’avais tant étudiée pour mes DROUAULT tant ces années passées à Paris venant de Loiré, m’avaient surprise et étonnée. Ce magnifique plan 3D donne les portes et fortifications le long de la Seine et la rue de la Harpe en 1609 (Plan Vassalieu conservé à la BNF, tiré de « les plans de Paris, histoire d’une capitale » par Pierre Pinon et Bertrand le Boudec, ISBN 1-84742-061-4)
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 21 septembre 1609 après midy en la cour du roy notre sire à Angers par davant nous (Chuppé notaire) personnellement estably Pierre et Aubin les Drouaults marchands demeurant au bourg de Loiré confessent avoir eu et receu présentement comptant en notre présence et à veue de nous de Jehan Jahanne marchand demeurant en ladite paroisse de Loiré la somme de 15 livres tz quelle somme est pour la ferme d’une année du lieu du Drullay pour l’année escheue au terme de Toussaint dernière passée, de laquelle somme lesdits les Drouault se sont tenus à comtant et en ont quitté et quittent ledit Jehanne et promettent acquitter vers tous qu’il appartiendra et lesquels Drouaults ont receu ladite somme suivant et en exécution de l’arrest de nos seigneurs de la cour de parlement à Paris donné à leur profit contre deffunt Michel Grandier et autres dénommés par ledit arrest, en exécution de quoi lesdits les (f°2) Drouaults ont poursuivi ledit Jehanne au siège présidial d’Angers et au moyen duquel payement fait par ledit Jehanne et pour éviter à procès et sans préjudice de son recours contre Jean Adam, Poitevin et autres .condamnées par ledit arrest qui auroient baillé ledit lieu à ferme audit Jehanne contre lesquels ledit Jehanne se pourveoira ainsi qu’il voyra estre à faire, et aux despens dommages et intérests, et aussi sans préjudice des droits desdits les Drouaults pour l’execution dudit arrest pour l’exécution desquels ils se pourvoiront ainsi qu’ils veoyront estre à faire fors contre ledit Jehanne pour le payement de ladite année et aussi sans préjudice de leurs despends dommages et intérests (f°3) à eulx adjugés par ledit arrest ; et demeurent lesdits les Drouaults et Jehanne hors de cour et de procès pour raison de ladite ferme cy dessus, le tout stipulé et accepté par lesdites parties, à laquelle quictance et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc obligent lesdites parties etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Loyré maison de Guillaume Bernier en présence dudit Bernier et de Gatian Babin notaire en cour laye tesmoins »

Certificat de matrone délivré par le curé de Loiré : 1617

De nos jours les études de sage-femme durent 5 ans ! J’ai une de mes petites nièces désormais sage-femme. Vous avez bien lu « petite nièce », car je suis âgée.

Voici en 1611 l’unique formalité pour devenir matrone accoucheuse dans une paroisse : le certificat de bonne religion devant monsieur le curé, car à cette époque d’ignorance sanitaire et médicale, la matrone devait baptiser immédiatement à la maison le nouveau-né en cas de problèmes.
Rappelons que pour les nouveaux-nés le baptême était obigatoire dans les 48 h et passé ce délais, il fallait aller demander à l’évêque une dispense.

Je vous ai déjà mis beaucoup sur le baptême, que vous trouverez en cliquant sous cet article sur le mot clef baptême. Vous y verrez mon plus précieux acte de baptême lors de cette césarienne (mortelle) par un chirurgien au nom prédestiné. etc…

Voici à Loiré quelques réceptions de matrones par le curé, et ceci est noté dans son registre paroissial.

Héritier de la Rivière d’Orvaulx : Loiré 1587

Je suis encore en train de retranscrire exhaustivement, selon ma méthode, sachant que de nombreuses personnes ne sont pas et ne seront pas en mesure de lire les textes anciens, le registre paroissial de Loiré, dont j’avais déjà sur mon site depuis longtemps les plus anciennes années de 1549 à 1575.

J’ai aussi sur mon site une magnifique page sur Loiré

Et vous avez sur Wikipedia une page plus moderne très documentée, qui donne même dans ses sources l’ouvrage de Mr de l’Esperonnière que j’avais courageusement numérisé, et le lien de Wikipedia est bien vers mon site.

J’ai presque terminé ma retranscription 1576-1589, et je note soigneusement, en les surgraissant en rose, toutes les maigres informations de métier et/ou lieu, quans elles veulent bien apparaître, car elles sont rares, et vous l’avez bien compris, je suis à la recherche minutieuse d’une telle information pour l’un de mes ascendants, et à ce jour je suis bredouille.
Mais hier, j’ai été particulièrement amusée par celle qui suit, même si elle ne me concerne pas du tout, aussi je vous la livre :

Eh oui ! Le premier parrain est qualifié :

« héritier de la Rivière d’Orvaulx »

Avouez que c’est un métier formidable !

Mais après avoir bien ri, je me suis souvenue avoir souvent entendu dans un milieu non noble du tout, l’expression :

« elle attend un héritier »

pour parler d’une femme qui attend un enfant. Donc, le terme « héritier » est encore utilisé de nos jours pour désigner « fils », mais je pense que dans le cas du registre paroissial de 1587 de Loiré on peut en conclure tout de même que ce fils allait vraiement hériter d’un bien important !!!

Ceci dit, je ne connais pas bien les familles nobles de Loiré car le registre paroissial ne les désigne pas « écuyer », mais « monsieur du Gué » etc… et on s’y perd beaucoup dans ce registre, compte-tenu de l’existence de plusieurs terres seigneuriales ainsi toujours dénommées.

J’ai bientôt terminé, et je vous livrerai une étude très complète.

Bon dimanche

Odile

Meunier ou menuisier : les difficultés de lecture

Je suis encore en train de retranscrire exhaustivement, selon ma méthode, sachant que de nombreuses personnes ne sont pas et ne seront pas en mesure de lire les textes anciens, le registre paroissial de Loiré, dont j’avais déjà sur mon site depuis longtemps les plus anciennes années de 1549 à 1575.

J’ai aussi sur mon site une magnifique page sur Loiré

Et vous avez sur Wikipedia une page plus moderne très documentée, qui donne même dans ses sources l’ouvrage de Mr de l’Esperonnière que j’avais courageusement numérisé, et le lien de Wikipedia est bien vers mon site.

J’ai presque terminé ma retranscription 1576-1589, mais en tentant de relire attentivement mon travail je constate qu’un même personnage est MENUISIER et MEUNIER sur un autre acte et je vous livre les 2 actes, car même en les relisant je ne comprends plus, et même pire, j’ai des doutes sur les MENUISIERS que j’ai pu rencontré ailleurs, n’étaient-ils pas meuniers mal écrits par le prêtre ?

C’est très troublant n’est-ce pas :
Qu’en pensez vous ?
Bon WE
Odile