Anne Harel a reçu un coup de boule de Jean Collin : Saint Sulpice des Landes 1767

Le père de Jean Collin s’engage à payer les frais et des dédommagements, pour cesser les poursuites que la mère d’Anne Harel a engagées, et cela coûte cher : par mois de 218 livres !!!

La boule était-elle une boule de fort ? Nul ne le sait.
Ceci me rappelle qu’il y a des années, environ 15 ans, me promenant sur les chemins de promenade, en bas de chez moi sur les îles de Loire, qui sont en grande partie dédiées au golf, une balle de golf a brusquement échoué sur l’angle de mes lunettes, les déplaçant un peu, mais évitant par miracle et mes yeux et ma tête, et mes lunettes entières. Mais depuis, j’ai peur de marcher sur ces chemins, à l’idée de ce qu’aurait pu me faire cette balle, car c’était un projectile dur et rapide et puissant ! alors je comprends mieux cette pauvre fille qui a reçu manifestement une boule qui n’était pas que de bois car lancée à la main et non comme lancent les golfeurs !

Au fait sans doute une boule en métal ?

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E17/11 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 mai 1767 (devant Bongerard notaire à Vouvantes) sur ce que Julienne Letord veuve de feu Jacques Harel du village de la Marzelle paroisse de Saint Sulpice des Lances, en qualité de mère et tutrice de Anne Harel leur fille mineur, auroit présenté sa plainte en crime en la chatelenie de La Chapelle-Glain le 18 de ce mois contre Jean Collin fils Jean du village de la Pellerie dite paroisse de st Sulpice des Landes au sujet d’un coup de boule de bois qu’il auroit dimanche dernier 17 de ce mois, après midi, jettée et arrochée sur ladite Anne Harel qui en reçu le coup au dessous de sa poitrine, dont elle seroit tombée au coup, et ayant été emportée en sa demeure ordinaire, elle seroit restée malade et alitée, pourquoi ladite Letord sa mère et tutrice auroit par sadite requeste en plainte demandé à justice permission d’informer desdits faits et par provision de faire visiter, traiter et médicamentée sadite fille par des maîtres chirurgiens jurés et d’en faire raporter leur procès verbal ; ce qui luy ayant été octroyé, sauf à elle à prendre par cy après contre ledit Collin fils accusé d’autres conclusions, elle auroit fait visiter et médicamenter sadite fille par les sieur Marie François Guerin, et René Marie de Gournay chirurgiens jurés qui auroient suivant leur procés verbal du 20 de ce mois estimé les pansements et traitements de ladite malade à la somme de 20 livres en ce qui regarde le chirurgien seulement, sauf les accidents qui pourroient en resulter et que pour informer des dits faits elle auroit fait assigner par exploit de Loyen sergent du 20 de ce mois le nombre de 6 témoins pour déposer samedy prochain 23 de ce mois, ledit exploit controlé en cette ville de Vouvantes le même jour 20 de ce moit par Bonnerie et fait dresser une assignation toute preste à signifier aux dits chirurgiens pour venir se repetter sur leur dit procès verbal ledit jour 23 de ce mois ; ce que ledit Jan Collin père voulant empêcher pour le bien de sondit fils et les parties voulant traiter à l’amiable pour éviter tous procès et nourrir paix et amitié entre elles, en considération de la proximité de leur parenté, elles ont ce jour traité ensemble à l’amiable et accordé aux conditions qui seront cy après exprimées et résolu d’en passer acte d’accord et transaction irrévocable ; pour à quoy parvenir, ont ce jour 21 mai comparu devant nous notaires soussignés de la chatelenie de La Chapelle Glain et juridiction de Vouvantes à même fin tendantes et concurrantes avec soumission et prorogation à ladite chatelenie de La Chapelle Glain chacun de ladite Julienne Letort, veuve et tutrice audit nom, métayère demeurante au village de la Marzelle d’une part, et ledit Jan Collin père, laboureur, demeurant au village de la Pellerie, les deux dite paroisse de St Sulpice des Lances, évêché de Nantes, ledit Collin père, faisant, agissant et traitant pour et au nom dudit Jan Collin son fils accusé d’autre part ; entre lesquels s’est présentement fait ladite transaction pour amortir et éteindre et assoupir totalement ladite instance par laquelle ledit Collin père s’est obligé et s’oblige de payer à ladite Letort veuve Harel en sadite qualité de tutrice et pour ladite Anne Harel sa fille pour toutes réparations, dommages et intérests qu’elle auroit pu prétendre pour lesdites causes vers ledit Collin fils la somme de 174 livres en 2 termes et payements, scavoir le premier payement qui sera de 74 livres dans le premier août prochain et le second payement qui sera de la somme de 100 livres dans le jour de saint Clément prochain qui sera le 23 novembre prochain, à quoy lesdites parties ont composé ; en outre à charge audit Collin père de faire traiter et médicamenter à ses frais ladite Anne Harel pendant la maladie résultante du procès verbal desdits chirurgiens et de payer celui qui la traitera tant pour ses pansements que voyages et remèdes articulés par ledit procès verbal à la somme de 20 livres quoique ce soit du plus ou du moins, ce qu’il en coutera avec ledit chirurgien, même les bouillons, viandes et autes aliments qui seront nécessaires à ladite maladie jusqu’à parfaite guérison de sa maladie actuelle, en outre de payer et rembourser à ladite Letort et à Me Gicqueau son procureur dans un mois tous les frais de ladite instance qui se sont trouvés monter jusqu’à la somme de 24 livres 8 sols en cela compris les frais de la procuration du 18 de ce mois controlée le même jour et ceux dudit procès verbal des chirurgiens, tout quoi fait la somme de 218 livres 8 sols sauf le surplus au dessus des 20 livres cy dessus pour lesdits pansements et aliments si le cas y échoit ; à tout quoi il s’est obligé sur l’hypothèque et gage de tous et chacuns ses biens etc au moyen de quoi ladite instance demeure éteinte et assoupie, les frais du présent payables par ledit Collin ; tout ce que lesdites parties ont ainsi voulu et consenti, et ont renoncé à jamais y contrevenir, et à quoy nous dits notaires les avons jugés et condamnés de leur bon gré et de l’avis dudit maître Gicqueau procureur de la demanderesse, et en sa présence, fait et passé en son étude en la ville de Vouvantes devant les notaires soussignés au raport de Bongerard l’un d’iceux

Succession de Guillaume Pottier, curé de Sainte Suzanne :1676

Vous avez déjà des actes sur ce blog concernant cette succession, qui a attiré de très nombreux cohéritiers.

Ici, vous avez quelques comptes mais aussi la référence de plusieurs autres actes concernant encore cette succession.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

Voir toutes mes cartes postales de Sainte-Suzanne

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 octobre 1676 après midy, par devant nous Françoys Crosnier notaire royal à Angers, fut présent estably et deuement soubzmis honneste homme Jacques Duboys marchand demeurant en la paroisse d’Auvillé vicomté de Domfront province de Normandie tant en son nom que comme procureur de Madeleine Favrye sa femme par sa procuration passée par Me Françoise Legenesse notaire royal à Ceaussé le 6 avril dernier, la minute de laquelle est demeurée attachée à celle du compte arresté devant nous le 25 août dernier entre ledit Duboys et autres pour y avoir recours si besoing est, ladite Favrye fille et héritière unique de deffunte Marie Duchesnay vivante femme de Jean Favrye, Me François Bonneau escollier demeurant au village des Bas Echalliers dite paroisse de Céaussé au nom et comme procureur de Suzanne Duchesnay sa mère veuve de Jean Bonneau par procuration passée par ledit Legenisse notaire le 5 avril dernier la minute de laquelle est aussi demeurée attachée à celle dudit compte cy devant mentionné pour y avoir recours si besoing est, Me Estienne Duchesnay soubs diacre demeurant audit village des Eschallières paroisse dudit Céaussé, au nom et comme se faisant fort de Madeleine Duchesnay sa mère veuve de defunt Guillaume Duchesnay sieur de la Butte, et Me Gilles Boisgontier clerc tonsuré du diocèse du Mans demeurant audit Angers paroisse de Sainte Croix, au nom et comme se faisant fort de Jean Boisgontier et Jeanne Duchesnay ses père et mère, auxquels Madeleine Duchesnay, Jean Boisgontier et Jeanne Duchesnay sa femme lesdits Estienne Duchesnay et Gilles Boisgontier chacun pour son regard se sont obligés leur faire ratiffier ces présentes …, lesdites Marie, Suzanne, Madeleine et Jeanne Duchesnay filles et héritières de defunts François Duchesnay et Françoise Pottier sa femme, et par ces présentes de ladite Pottier héritières pour une cinquiesme partie de deffunt Me Guillaume Pottier prêtre vivant curé de ste Suzanne, lesquels esdits noms et qualités ont déclaré recogneu et demeuré d’accord de ce qui s’ensuit, c’est à savoir que des sommes de 167 livres 17 sols 6 deniers d’une part, 12 livres 2 sols d’autre, 200 livres d’autre, 50 livres d’autre, 32 livres 17 sols 9 deniers d’autre, receues par ledit Boisgontier pour tant en son nom et comme pour sadite femme que comme procureur de Madeleine Duchesnay, ledit Bonneau audit nom et comme procureur de ladite Suzanne Duchesnay sa mère et ledit Dubois comme procureur de sadite femme, tant pour esgallement et retour de partages des biens situés ès province d’Anjou et du Maine dépendant de la succession dudit feu sieur curé de Ste Suzanne, prix de la cession de certains contrats … faits au sieur Pottier principal de Bueil, prix de la composition faite avec le sieur de la Henneraye ? Collin, tous cohéritiers, que pour le reste du reliqua de compte rendu par ledit sieur Pottier principal suivant les actes par nous passés entre eux et leurs cohéritiers les 25, 28, 29 et 31 août dernier, icelles commes revenantes ensemble à la somme de 462 livres 17 sols 3 deniers, lesdits Boisgontier père, Bonneau et Dubois esdits noms et qualités en auroient payé en l’acquit commun de ladite testée la somme de 50 livres aux nommés les Meignans et Ernault aussi héritiers dudit feu sieur curé, pour le prix du calice d’argent dudit sieur curé, dont ils auroient disposé d’une part, et 20 livres d’autre pour la contribution de leur testée aux salaires et vaquations de tous lesdits actes et constitution desdits partages, par le moyen de quoi il ne restoit en ladite somme de 462 livres 17 sols 3 deniers que la somme de 392 livres 17 sols 3 deniers, sur laquelle somme lesdits Boisgontier, Bonneau et Duboys esdits noms auroient aussi payé audit sieur principal la somme de 40 livres en l’acquite de ladite Madeleine Duchesnay qui les luy debvoit en son particulier, et ont lesdits Boisgontier et Bonneau aussi esdits noms retenu pour chacun d’eux pareille somme de 40 livres sur les mesmes deniers, afin d’esgaler tous à mesme somme de 40 livres touchée par ledit Dubois dudit feu sieur curé de ste Suzanne, et dont ils ont esté obligés de tenir compte à leurs cohéritiers en sa succession ; en sorte qu’il ne reste plus à présent de ladite somme de 392 livres 17 sols 3 deniers que la somme de 272 livres 17 sols 3 deniers, laquelle somme restant demeure du consentement dudit Duchesnay audit nom auxdits Boisgontier, Bonneau et Dubois esdits noms …

    encore 3 pages de comptes, auxquelles j’ai renoncé, mille excuses !

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Les Verdier emprunte 2 000 livres à Clément Allaneau et Renée Furet, Angers 1582

Le couple Clément Allaneau et Renée Furet est alors à Rennes pour la charge de conseiller au parlement de Bretagne, qui ne siègait pas toute l’année, quelques mois seulement, mais il fallait résider à Rennes ces mois là, et laisser ses affaires angevines en les confiant temporairement à d’autres.
Or, ici, ils ont confié ce prêt de 2 000 livres à une femme, ce qui est tout simplement très rare, car j’ignore quel lien elle peut bien avoir avec le couple pour qu’ils lui fassent autant confiance, d’autant que plus curieux encore, elle ne sait pas signer, alors que dans les familles de ce couple toutes les femmes signent, donc je suis très intriguée par cette délégation de gestion de leurs affaires.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le mercredi 27 juillet 1582 après midy en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou (Grudé notaire Angers) endroit par personnellement establys honorables hommes Me René Verdier advocat Angers et y demeurant Jehan Verdier sieur du Plessis marchand demeurant à Lesvyère lez ceste ville d’Angers tant en leurs noms privés que pour et au nom et comme procureurs et eulx faisant forts de honorable homme Michel Verdier sieur de la Gaillardière demeurant au lieu et maison seigneuriale du Vigneau paroisse de Saint Martin de Beaupreau par procuration spéciale passée par devant nous le 20 du présent mois et an soubzmectans lesdits establis esdits noms et qualités et en chacun d’iceulx eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens confessent debvoir et loyaument estre tenus et par ces présentes promettent rendre bailler et payer dedans d’huy en ung an prochainement venant à noble homme Clement Alasneau sieur de la Grugerie conseiller en la cour de parlement de Bretaigne et à damoiselle Renée Furet son épouse en la personne de honorable femme Renée Collin dame de la Bataillère à ce présente stipulante et acceptante avec nous notaire pour lesdits sieur et dame de la Grugerie absents leurs hoirs etc la somme de 666 escuz deux tiers à cause et pour raison de pur et loyal prest ce jourd’huy fait par ladite Collin auxdits establis des deniers desdits Alasneau et Furet comme elle a déclaré recogneu et confessé par davant nous, quelle somme de 666 escuz deux tiers lesdits establiz esditsnoms ont eue prinse et receue en présence et à veue de nous en 2 400 quarts d’escu 66 escuz d’or sol et ung franc de 20 sols revenant à ladite somme de 666 escuz escuz deux tiers évalués à la somme de 2 000 livres le tout au prix et cours de l’ordonnance royale dont ils se sont tenuz à contans et en ont quité et quitent ladite Collin et lesdits sieur et dame de la Grugerie, et oultre ont promis de faire ratiffier ces présentes audit Michel Verdier et en fournir lettres de ratiffication et obligation vallables dedans ung mois prochainement venant, à laquelle somme de 666 escuz deux tiers rendre et payet etc et aux dommages etc obligent lesdits establis eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc renonçant etc et par especial aux bénéfices de division discussion d’ordre de priorité et postériorité foy jugement et condemnation etc fait et passé Angers maison de ladite Collin en présence de Jehan Adellée praticien en cour laye et Rolland Leroyer marchand demeurant en la maison de Thimoté Brillet demeurant Angers tesmoings les jour et an susdits, laquelle Collin a dit ne savoir signer

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Partage en 5 lots des biens d’Anjou et du Maine, de la succession de Guillaume Pottier, Angers 1676

ici je ne vous mets que les filiations du début de très long acte (24 pages) rempli d’obligations en Anjou

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 29 août 1676, par devant nous Françoys Crosnier notaire royal à Angers, partages en 5 lotz des biens situez ès provinces d’Anjou et de Mayne dépendant de la succession de deffunt vénérable et discret Me Guillaume Pottier prestres vivant curé de Sainte Suzanne que vénérable et discret Me Simon Pottier prêtre principal et administrateur du collège de Bueil d’Angers, Me Henry Pottier sieur du Bois advocat en parlement, et juge ordinaire civil et criminel de la baronnie d’Ambrières, tant en snon nom privé que comme procureur de vénérable et discret Me Guillaume Pottier son frère prêtre curé d’Orgères, tous enfants et héritiers de deffunt Me Guy Pottier, Me Guillaume Pottier bachelier en médecine faisant tant pour luy que pour demoiselle Françoise Pottier sa soeur, enfants et héritiers de deffunt Me Jean Pottier qui estoit fils dudit Guy Pottier, Me François Chevalier licencié en droit, tant en son nom privé que comme procureur de Me Pierre Corbeau sieur de la Haudonnière et dame Renée Chevalier sa femme lesdits Chevalier enfants et héritiers de deffunts Me François Chevalier et Renée Pottier sa femme qui estoit aussi fille et héritière dudit deffunt Me Guy Pottier par la représentation duquel tous lesdits Pottiers et Chevalier sont héritiers pour une cinquième partie dudit deffunt Me Guillaume Pottier curé de ste Suzanne fournissent à chacun de Jean Boisgontier marchand et Jeanne Duchesnay sa femme, Madeleine Duchesnay veuve de deffunt Guillaume Duchesnay sieur de la Butte, Suzanne Duchesnay veuve de deffunt Jean Bonneau, Jacques Duboys marchand et Madeleine Favrie sa femme fille et héritière de Jean Favrie et deffunt Marie Duchesnay qui estoit fille et héritière de deffunt Frannçois Duchesnay et Françoise Pottier sa femme par représentation de laquelle lesdits Duchesnay fors ledit Guillaume sont héritiers aussi pour une cinquiesme partie dudit deffunt Pottier curé de Ste Suzanne, Me Jean Collin docteur en médecine en l’université dudit Angers fils et héritier de deffunts Me François Collin vivant sieur de la Moriaye et demoiselle Madelaine Pottier du premier mariage de ladite Pottier, honnorable femme Henriette Pottier veuve de deffunt Jean Duchesnay, Georges Esnault marchand père et tuteur naturel de Claude Esnault fille de luy et de deffunte Marie Pottier vivante sa femme, lesdites Henriette et Marie Pottier filles et héritières de deffunt Pierre Pottier et de ladite Madeleine Pottier de son second mariage et par représentation de ladite Madeleine Pottier lesdits Collin, Henriette Pottier et Esnault audit nom aussi héritiers pour une cinquième partie dudit deffunt sieur Pottier curé de ste Suzanne, Jacques Denys marchand Barbe Morin sa femme, François Mustière et Louise Morin sa femme, lesdites Morin filles et héritières de deffunt René Morin et Suzanne Pottier, et par représentation de ladite Pottier aussi héritières pour une cinquième partie dudit deffunt sieur Pottier curé de Ste Suzanne, Sébastien et Jean les Meignans marchands et Pierre Ernault et Françoise Meignan sa femme lesdits Meignan enfants et héritiers de deffunts Mathurin Meignan et Barbe Pottier sa femme, et par représentation de ladite Pottier aussi héritiers pour une cinquième partie dudit deffunt sieur Pottier curé de sainte Suzanne, pour estre lesdits lots obtés et choisis par lesdits représentants chacun en son rang et ordre suivant la coustume d’Anjou et du Maine

    suivent les 5 lots contenant des rentes obligataires etc…

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Partage en 5 lots des immeubles et rentes de Normandie, de la succession de Guillaume Pottier, Angers 1676

Tout s’éclaire, et je comprends pourquoi tant d’actes.
Guillaume Pottier a vécu longtemps puisqu’il passe déjà des actes 50 ans plus tôt, donc il est né entre 1590 et 1605 environ.
Il était curé de Sainte Suzanne mais en partie du moins résidant à Angers, d’où une partie des biens en Anjou, l’autre en Normandie, et la succession traitée à Angers où il a dû finir sa vie.
Mais, comme je vous l’ai déjà expliqué ici, le droit diffère selon les provinces, et le doit Angevin diffère en quelques points importants sur le droit des successions du droit Normand, en particulier, c’est le plus jeune en Normandie qui prépare les lots et les présente aux autres héritiers, alors que c’est l’inverse en Anjou, et le rang pour la choisie est aligné sur ce qui précède.
Donc, le notaire royal à Angers qui a traité la succession (une volumineuse pile d’actes) a été obligé pour respecter les droits provinciaux respectifs, si différents, de trier et séparer les biens et rentes Normands de ceux d’Anjou, et donc procéder à une double succession, l’une pour la Normandie, l’autre pour l’Anjou.
Il y a donc 2 partages en 5 lots.
Mais comme il fallait ensuite dans chacun de ces lots, qui sont donc au nombre de 10 (5 Normands + 5 Angevins) diviser entre les multiples héritiers constituant chacune des 5 parties, donc il y autant de sous partages.
Pire, les héritiers étant majoritairement Normands, ont dû revendre immédiatement autant que faire se pouvait les biens Angevins totalement ingérables avec les 157 km qui les séparait d’Angers, donc après les sous partages il y a eu des actes de cession
ce qui fait donc au total une volumineuse succession, dont j’ai sans doute une partie seulement et pourtant j’ai fait 2 notaires en 1676 Cireul et Crosnier.
Rassurez vous tous, je ne mettrai pas tout ici et je vais revenir à mon Anjou très bientôt, mais cette immense leçon de droit par province pourra être médité à profit par tous mes lecteurs, du moins je le l’espère car nous avons tous plus ou moins des ascendants sur diverses provinces.

Donc voici le premier partages des biens Normands en 5 lots :

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E4 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 août, (devant nous Germain Cireul notaire royal héréditaire à Angers) partages en 5 lots des acquests immeubles et rentes hipothécaires escheues et demeurées de la succession de deffunt vénérable et discret Me Guillaume Pottier prêtre vivant curé de la ville et paroisse de ste Suzanne dans la province du Maine, lesdits biens situés en la province de Normandie, que Sébastien et Jean Maygnan frères par représentation de deffunte Barbe Pottier leur mère vivant femme de Mathurin Maygnan leur père héritiers pour une cinquième partie dudit deffunt sieur Pottier leur oncle et frère de ladite deffunte leur mère et représentant les plus jeunes dans ladite succession, et ce suivant la coustume de Normandie, fournissent à chacuns de vénérables et discrets Me Simon Pottier prêtre principal du collège de Bueil d’Angers, Me Guillaume Pottier curé d’Orgères, et à Me Henry Pottier seneschal de la baronnie d’Ambrières aussi par représentation de Me Guy Pottier leur père héritiers pour une cinquième partie dudit deffunt sieur Pottier leur oncle, à Jeanne Duchesné femme de Jean Boisgontier marchand, Suzanne Duchesné femme de Jean Bonneau, Magdeleine Duchesné veuve de Guillaume Duchesné les dites Duchesné soeurs et par représentation de Françoise Pottier leur mère vivante femme de François Duchesné leur père héritiers aussi pour une cinquiesme partie dudit deffunt sieur Pottier curé de ste Suzanne, Me Jean Collin docteur en médecine fils de deffunt Me François Collin et de Magdeleine Pottier, Henriette Pottier veuve de Jean Duchesné fille de ladite Magdeleine Pottier et de Pierre Pottier son mari en secondes nopces, lesdits sieur Collin et Henriette Pottier par représentation de ladite Magdeleine Pottier leur mère aussi héritiers pour une cinquiesme partie dudit deffunt sieur curé de ste Suzanne leur oncle, et à Barbe Morin femme de Jacques Senys marchand, Louise Morin femme de François Mustière, lesdites Morin soeurs et par représentation de Suzanne Pottier leur mère vivante femme de René Morin aussi héritiers pour une cinquième partie dudit deffunt sieur curé de Ste Suzanne aussi leur oncle, pour esetre lesdits lots et partages obtés et choisis par lesdits compartageants en leur rang et ordre suivant la coustume de la province de Normandie
1er lot : Certains domaines et héritages acquis par ledit deffunt sieur Pottier d’Ambrois Duchesné sieur de la Terrerye par contrat passé par Me Jacques Hamelin et Jacques Bonnet tabellions royaux dans la vicomté de Donphront le 17 avril 1618 ; Item les maisons, domaines et héritages acquis par iceluy deffunt sieur Pottier de Jean Lecointe par contrat passé par devant Me Pierre Cretois et Raoul Balouse notaires dudit Donphront le 18 novembre 1627 et comme lesdits biens mentionnés spécifiés esdits deux contrats se poursuivent et comportent leurs appartenances et dépendances qui dépendent de ladite succession, à la charge de ceux à qui eschoiront le présent lot d’entretenir le bail à ferme en ce qui en reste et en prendre la ferme et jouissance à commencer à courrir de ce jour seulement, de tenir et relever lesdites choses des fiefs et seigneuries dont elles relèvent soit noblement ou censivement ainsi qu’ils en sont tenus, aux charges des cens rentes et debvoirs dont elles peuvent estre tenues et chargées de quelques qualités et quantité qu’elles puissent estre en fresche ou hors fresche qu’ils paieront et acquitteront à l’advenir aussi à compter de ce jour sauf à s’en faire acquiter par les fermiers en cas qu’ils en soient tenus, et pour les arrérages du passé ils seront payés par les compartageants par égales portions, sinon s’en feront comptes acquiter par ceux qui en seront tenus, à la charge de eux à qui eschoiront le présent lot de payer et faire de retour de partage la somme de 200livres dans 6 mois prochains, scavoir au second lot cy après la somme de 89 livres, au troisième lot la somme de 80 livreset au quatrième lot la somme de 31 livres et ce pendant jusques audit payement réel en payer à chacun d’eux à qui il appartiendra intérests au denier vingt à compter de ce jour, et au payement desquels retours de partage y demeurent les choses du présent lot spécialement et par privilège obligées affectées et hypothéquées avec tous les autres biens présents et futurs de ceux à qui eschoiront le présent lot
2ème lot : la somme de 35 livres de rente hypothécaire constituée au profit du deffunt sieur Pottier pour 500 livres de principal par les dits Sébastien et Jean les Maignans par contrat passé par devant Sébastien Bonneau et François Gillot notaires de la vicomté de Donphront le 29 octobre 1664 ; Item la somme de 7 livres 5 sols de rente hypothécaire constituée audit deffunt sieur Pottier par deffunt Mathurin Maignan père desdits les Maygnans par contrat passé par Pierre Crestois et Jacques Challière notaires de ladite vicomté le 11 septembre 1645 ; Item la somme de 60 sols de rente hypothécaire constituée audit deffunt sieur Pottier pour 42 livres de principal par Jean Bonnet sergent de la baronnie d’Ambrières et Jean Bonneau par contrat passé par devant ledit Cretois et Raoul Ballouses notaires de ladite vicompté le 17 avril 1633 ; Item la somme de 89 livres à prendre de retour de partage ensemble l’intérest de ladite somme dans le temps et soubz l’obligation et comme il est dit par le premier lot
3ème lot : la somme de 32 livres un sol 3 deniers de rente hypothécaire constituée au profit dudit deffunt sieur Pottier pour 450 livres de principal par Jean de Piednoit et Jean Fabverye par contrat passé par devant Thomas Ledes et Guillaume Ledebotté notaires royaux dudit Donphront le 14 avril 1642 ; Item la somme de 7 livres 2 sols 6 deniers de rente hypothécaire constituée pour 100 livres de principal au profit dudit deffunt sieur Pottier par contrat passé par devant Sébastien Bonneau et François Gillot notaires de ladite vicomté par Julien Houset et S. Maignen le 9 juin 1664 ; Item pareille somme de 7 livres 2 sols 6 deniers de rente hypothécaire constituée au profit dudit deffunt sieur Pottier pour 100 livres de principal par Jean Bausard Joutinnière et Françoise Bonnée sa femme par contrat passé par devant Deluen et Raoul Baloche notaires de ladite vicomté le 16 septembre 1632 : Item la somme de 80 livres à prendre et recevoir du premier lot cy dessus avec les intérests comme il est dit pas ledit premier lot dans le temps et soubz l’obligation y spécifiée
4ème lot : la somme de 20 livres de rente foncière due chacuns ans à la succession dudit deffunt sieur Pottier sur certaines choses baillées à ladite rente par Pierre Courteille et Marie Pouchard sa femme à Michel Roussigneul et à Michelle sa femme par contrat passé par Julien Chastellier et Guy Leherissé le 17 juillet 1647, icelle rente cédée audit deffunt sieur Pottier par Pierre Courteille Genetais par contrat passé par devant Henry Chastellier et Guillaume Levesque notaires de ladite vicomté le 27 avril 1648, ladite renet Pierre Courteille et Jean Metais, François et François Chevalier se sont obligés par acte passé par devant Henry Chastellier et Guillaume Levesque notaire de ladite vicomté le 27 avril 1648 ; Item la somme de 14 livres 2 sols 6 deniers de rente hypothécaire constituée pour 200 livres de principal au profit dudit deffunt sieur Pottier par François Challiere sieur de l’Estrangère Me André Challière diacre et Jacques Challière par contrat passé par devant François Boulault et François Morel notaires dudit Donphront le 6 février 1653 ; Item la somme de 7 livres 2 sols 6 deniers de rente hypothécaire constituée audit deffunt sieur Pottier pour 100 livres de principal par Me René Coignard sieur des Gaignesetières par contrat passé par devant François Legenissel notaire royal aumans ?? le 18 juillet 1651 ; Item la somme de 31 livres à prendre et recevoir de ceux à qui eschoiront le premier lot cy dessus avec l’intérest de ladite somme comme il est dit par ledit premier lot et soubz les obligations y portées
5ème lot : la somme de 14 livres 5 sols de rente hypothécaire constituée au profit dudit deffunt sieur Pottier pour 200 livres de principal par Julien Boussard sieur de la Jarye Me Simon Coignard sieur des Gaignes Chetières par contrat passé par devant Jean Hamelin et Simon Ledeboté notaires de ladite vicomté le 26 septembre 1621 laquelle rente Me René et François les Coignards se sont obligés payer servir et continuer audit sieur Pottier par acte passé par devant Pierre Duont et René Leboullé notaires de ladite vicomté le 1er juin 1660 ; Item la somme de 7 livres 2 sols 6 deniers de rente hypothécaire constituée pour 100 livres de principal au profit dudit defunt sieur Pottier par Adam et Ambrois Pottier père et fils demeurant à la Teillais par contrat passé par devant Claude Chastellier et François Fousefas notaires de ladite vicomté le 23 septembre 1621, laquelle rente Jeanne Duval veuve de Jean Gobert est obligée payer servir et continuer par acte passé par devant François Legenissel notaire royal au pays du Maine le 23 avril 1660 et laquelle rente Jean Duval curateur de Renée Gobert fille mineur dudit Jean Gobert et de ladite Duval est condempné payer audit deffunt sieur Pottier par sentence rendue en la juridiction de la baronnie d’Ambrières le 12 septembre 1671 ; Item la somme de 6 livres 5 sols de rente hypothécaire constituée pour 100 livres de principal au profit dudit defunt sieur Pottier par François Duchesné par contrat passé par devant François Legenissel notaire royal au Mans le 12 octobre 1626 laquelle rente Jean Gabverye Jean Bonneau Guillaume Duchesné et Jean Boisgontier sont obligés payer servir et continuer audit sieur Pottier par acte passé par devant François Chardon et François Morel notaires de ladite vicomté le 25 janvier 1656 ; Item la somme de 14 livres 5 sols de rente hypothécaire constituée pour 200 livres de principal par Mathurin Sébastien et Michel Maignans au profit de damoiselle Magdeleine Febvrier par contrat passé par devant Guillaume Ledebotté et Thomas Lerées notaire dudit Donphront le 30 octobre 1641 laquelle damoiselle Febvrier auroit ceddé ladite rente Mathurin Lemaygnan par contrat passé par Me François Douere et Henry Chastellier notaires de ladite vicomté le 13 juin 1652, lequel Mathurin Lemaygnan auroit rétrocédé ladite rente audit deffunt Potier par acte passé par devant Sébastien Bonneau et Henry Chastellier notaires de ladite vicomté le 23 mars 1662 ; Item la somme de 7 livres 11 sols 6 deniers de rente hypothécaire constituée pour 107 livres de principal au profit dudit deffunt sieur pottier par Michelle Maillard veuve de Simon Coignard au profit dudit sieur Pottier par contrat passé par devant Henry Chastellier et Guillaume Levesque notaires de ladite vicomté le 25 octobre 1647 ; Item la somme de 7 livres 2 sols 6 deneirs de rente hypothécaire constituée pour 100 livres de principal au profit dudit sieur Pottier par Leon Collin par contrat passé par devant Pierre Hubert et Claude Chardon notaires de ladite vicomté le 23 mai 1634, pour estre lesdits lots cy dessus obtés et choisis par lesdits compartageants …

  • la choisie
  • en résumé et non en exhaustif :
    Ledit jour … procédant à la choisie, lesdits sieur Simon et Henry Pottier esditsnoms ont opté et choisi le 4ème lot, lesdits Boisgontier et Bonneau esdits noms le 5ème lot, ledit Collin en son privé nom et ladite Henriette Pottier le 3ème lot, ledit Collin comme procureur de ladite Louise Morin et ledit Jacques Denis au nom et comme procureur de ladite Barbe Morin ont prins le 1er lot, et au moyen de ce est demeuré et demeure auxdits Meignans le 2ème lot

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

    Outre la route du clou, les Normands avaient une bonne raison de venir à Angers : le collège de Bueil

    Ceux qui fréquentent depuis 20 ans mon site puis mon site et mon blog, savent que j’ai depuis 20 ans sur mon site une page que j’ai intitulée LA ROUTE DU CLOU, dédiée aux Normands qui, à l’instar de mes ancêtres GUILLOUARD d’une part et CHESNAIS d’autre part, quittaient la Normandie pour s’installer ailleurs en France.
    Mes travaux en la matière ont été depuis pillés et imités de toutes parts, car telle est la généalogie actuelle sur Internet que certains s’octroient le droit parfaiement illégal de me piller, sans même prendre une seconde pour me faire un simple bonjour.

    CE BILLET REPOND EN PARTIE A LA QUESTION NORMANDE QUI M’A ETE POSEE HIER SUR CE BLOG

    Avec Guillaume Pottier dont vous venez d’entendre parler sur ce blog, vous découvrez une très ancienne fondation Normande à Angers : le collège de Bueil, dont les bâtiments aujourd’hui disparus, font cependant l’objet d’une notice des MH, en ligne, qui commence ainsi (vous trouvez la même chose dans la 3ème édition de Célestin Port) :

    Collège fondé en 1404, par testament de l’évêque de Sées, Grégoire Langlois. Les boursiers étudiaient le droit à Angers et venaient de la région de Passais (sud-ouest de l’Orne), lieu d’origine du fondateur, ou plus largement du diocèse de Sées. L’acquisition d’un hôtel des seigneurs de Bueil se fit en 1410, mais l’acte constitutif du collège n’intervint qu’en 1424 ; le nouvel établissement reprit communément l’appellation précédente de Bueil.

    C’est dire que les familles notables de la région de Domfront avaient coutume d’envoyer leurs fils faire leurs études à Angers. Et quoi de plus naturel ensuite que certains s’y soient installer, tandis que d’autres s’installaient en Normandie.
    Pour les Angevins actuels qui ne connaissent pas encore, sachez que les actes notariés de l’Orne, sont numérisés et en ligne. Malheureusement, le système français des Archives fait que chaque directeur départemental a sa propre conception du droit des Archives (c’est peu dire !!!) et que le Maine et Loire a interdit la reproduction des photos que l’on prend, ce qui m’a toujours personnellement choquée, car la France devrait avoir une seule et unique règle de droit en la matière.

    Revenons donc au collège de Bueil, et aux Normands qui y sont venus, dont la famille Pottier. Voici 2 actes de Céaucé (61 Orne), qui sont en ligne comme susdit, et qui illustrent les passages entre Céaucé et Angers :

    Le 22 octobre 1676, au bourg de Céaucé, lieu de L’Espine, destiné pour les affaires de Normandie, devant les tabellions royaux soubsignés [Le Génissel (s)], furent présents en leurs personnes et deument submis au pouvoir et juridiction chacuns de maistre Jean Collin (s), sieur de la Hamerais, docteur en médecine, demeurant en la ville de Domfront, et Henrie Pottier (m), veuve de Jean Duchesnay, demeurante au lieu de la Teillaie, paroisse dudit Céaucé et Georges Esnault (s), sieur de la Channonière [Chauvinière ?], demeurant audit lieu, paroisse de Dampierre [Dompierre], comme ayant épousé Marie Pottier, sœur utérine dudit Me Jean Collin et sœur de la dite Henrie Pottier, lesquels ont fait entre eux l’accord qui en suit, c’est à savoir que ledit Esnault en qualité de père et tuteur naturel de Claudine Esnault, sa fille, issue de lui et de Marie Pottier, s’est trouvé par le compte qu’ils ont fait le jourd’hui devant nous redevable audit Collin de la somme de 70 livres pour demeurer icelui Esnault, quitte envers ledit Collin, de la somme de 37 livres 14 sols 8 deniers, dont il lui ai redevable par les partages receus devant Me Crosnier, notaire royal d’Angers, en date du 1er septembre 1676, ensemble pour demeurer quitte ledit Esnault en ladite qualité vers ledit Collin, de la somme de 23 livres qu’il auroit payée à damoiselle Renée Brissel, veuve de Me René Foureau pour sa part des demandes qui étaient faites par ladite Brissel à la communauté des héritiers defunt Me Guillaume Pottier, prêtre, vivant curé de Sainte-Suzanne, ensemble des frais de vacation que ledit Collin auroit faits pour et au nom dudit Esnault pour les frais de la succession dudit defunt sieur Pottier suivant la procuration dudit Esnault, si bien que tout procompte jusques à ce jour entre lesdites parties ledit Esnault sans novation ni dérogation … s’est touvé reliquataire vers ledit Collin de la susdite somme de 70 livres, quoi faisant ledit Esnault ne peut rien prétendre dans les grains qui pourroient appartenir à Sainte Suzanne dans une cinquiesme partie pour la testé de defunte Madeleine Pottier soeur dudit deffunt et y renonce au profit dudit Collin au moyen aussi quqe ledit sieur Collin payera pour et en l’acquit dudit Esnault 6 livres à
    comme pour l’inhumation et services de deffunte Madeleine Pottier soeur dudit deffunt sieur Pottier, et leur mère commune si bien et à temps que ledit Esnault n’en souffrira perte ni dommage et pour raison des procès meus ou à mouvoir tant par le nommé André Ethurmys le nommé Bourdais et Me Gilles Bordelay se disant curé de Sainte-Suzanne … qui pourroient suravenir … ce que ledit Collin vouloit continuer les procurations qu’il luy a donné et vouloit agir pour luy tant en demandant qu’en deffendant ou besoing sera pour les frais de la succession dudit defunt sieur Potier promettant luy rendre et restituer tout ce que ledit Collin aura déboursé pour luy en ce qui le pourra regarder avec ses vacations au prorata, laquelle somme de 70 livres cy dessus ledit Esnault a promis et s’est obligé payer audit sieur Collin dans toutes fois et quantes à peine de tous intérests et despens sans déroger comme dit est à ses hypothecques. Et à l’égard de ladite Henrie Pottier ont compté ensemble ledit Collin a elle et par ledit compte s’est trouvé redevable au sieur Collin de la somme de 70 sols tz que ladite Pottier payera le tiers des services de ladite Magdeleine Pottier leur mère commune ce dans toutes fois et quantes à peine d’intérests audit sieur Collin que elle a prié et requis continuer les procurations qu’elle a baillé cy devant aux conditions portées par le présent acte et demeurent quite ledit Collin vers lesdites parties généralement de tous meubles et grains et argent que ledit Collin auroit perceu en ladite succession en leur absence et et s’obligent lesdits Esnault et ladite Pottier delivrer une grosse du présent à leurs frais audit sieur Collin pour luy servir à ce qu’il appartiendra dont et de ce que dessus lesdites parties sont demeurées à un et d’accord après lecture faite suivant l’ordonnance en présence de Michel Leprovost sieur du Hault Rocher et Pierre Desclos sieur du lieu armurier de Corné tesmoins
    Ceaucé (Orne, Normandie, France AD61 4E19/29 vue 90/218)

    et voici l’acte qui suit :

    Le jour et an que dessus lieu et heure devant lesdits tabellions furent présents en leurs personnes maistre Jean Collin sieur de la Hamerais docteur en médecine demeurant à Donferont et Henrie Pottier veufve de Jean Duchesnay demeurante au lieu de la Teillaye paroisse de Corné et Georges Esnault sieur de la Chauvinière demeurant audit lieu paroisse de Dampierre père et tuteur naturel de Claudine Esnault enfant mineur issu de luy et de defunte Marie Pottier sa femme, lesquels submis o nostre pouvoir ont ce jourd’huy fait partage de 3 contrats de constitution qui leur sont escheus en partage pour un cinquiesme en la province de Normandie de l’hérédité de defunt vénérable et discret maistre Guillaume Pottier prêtre vicaire cure de Sainte Suzanne pour une cinquiesme partie à cause de defunte Madeleine Pottier soeur dudit deffunt Potier leur mère commune des mariages scavoir ledit Collin du mariage d’entre François Collin vivant sieur de la Hamerais son père et de ladite defunte Magdelaine Pottier sa mère, ladite Henrie et ladite Marie Pottier issue du mariage d’entre défunt Pierre Pottier armeurié et ladite Magdeleine Pottier en seconde nopce, lesquels 3 contrats estoient au profit dudit defunt Me Guillaume Pottier le premier de la somme de 450 livres en principal sur Jean Piednoit, Jean Favrye fils Michel, Michel Goussin fils Pierre, Pierre Leblanc, Louis Roger de Mefray donné passé devant maistre Thomas Lorée et Sonadions ? tabellions le 14 avril 1642, le second sur Jean Bausard Toutinière et Françoise Bonnere sa femme montant 100 livres tz en principal passé devant Duluatz et Baloche tabellions en dabte du 9 novembre 1649, le troisième et dernier sur Julien Huchet demeurant au lieu de la Chevronnière paroisse de Sept Forges passé devant Bonneau et Gillon tabellions le 9 janvier 1664 auxquels partages ayant esté procédé à la choisie en la qualité qu’ils sont fondés scavoir ledit Collin aux deux parties et ladite Henrie Pottier et ledit Esnault esdites qualités fondés au tiers ont toutes les dites parties consenties que ledit Collin prenne pour ses deux parties le contrat sur lesdits Piednoit, Favrye, Goussin, Leblanc, Roger et Donné aux charges de leur rendre compte de leur part desdites 50 livres dont ce contrat excède les deux autres et ladite Henrie Pottier a choisi et prins le contrat sur le nommé Hochet et s’est obligée tenir compte d’empirance audit Esnault en ladite qualité de la somme de 4 livres sur ce qui luy peuet estre deub par ledit Esnault de retour de partage si bien que le contrat sur Jean Bausard Toutinière demeure audit Esnalt pour non choix et est accordé entre toutes les parties que les arrérages qui sont deubz jusques à présent seront partagées entre eux tiers à tiers fors depuis le décès de ladite Magdelaine Pottier auquel ledit Collin est fondé pour les deux parts en quoi il se réserve, et seront poursuivis les payements desdits arrérages deubs à communs despens tiers à tiers entre lesdites parties et les assignations seront données au nom desdites 3 parties … pour les poursuites elles ont nommé pour procureur et domicile Me Christophe Journere procureur au siège de Domphront pour le payement desdits arrérages et donner nouveaux tiltres et regnoissances et en cas que quelques desdits contrats au principal fut contesté lesdites parties s’entre tiendront fidel compte et récompense et en ces termes à un et d’accord après lecture faite suivant l’ordonnance en présencede Guillaume Poitevin la Fresnaye menuisier de la paroisse de Mefray présent en le bourg et André Deplacé sieur de la Brire tailleur d’habits de Céaucé tesmoings
    Ceaucé (Orne, Normandie, France) AD61 4E19/29 vue 91/218

    Vous avez donc déjà un tout petit aperçu des échanges, et compte-tenu qu’en 1676 la succession de Guillaume Pottier fait plus de 128 vues aux Archives du Maine et Loire, c’est dire l’importance de ce fonds.

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