Aliénation de 50 000 écus sur le clergé décrétée par le roi, 1576

Introduction

Actuellement l’état cherche de l’argent et il semble que les riches soient une cible potentielle. En 1576, le roi savait où trouver de l’argent et il prélève 50 000 écus sur les biens de l’église catholique, certes alors riche, ce qui n’est plus le cas de nos jours. Les biens de l’église étaient alors constitués de dons fonciers par testament, tant autrefois on léguait à l’église.

Vente de 2 terres par le prieur de St Barthelemy près Provins

devant  Delanoe notaire AD77-1057E414

1584.10.27 vue 164 – vénérable et discrete personne Me Simon Degentry prêtre prieur du prieuré monsieur st Berthelemy du Buisson près Provins au diocèse de Sens d’une part, et Jehan Boucher marchant laboureur demeurant à Brollot paroisse de St Martin de Champs d’autre part, disant lesdites parties mesmes ledit prieur que par le mandement et lettres patentes du roy notre sire et mandement de nosseigneurs les cardinaulx délégués et députés par notre st Père le Pape pour le fait de l’aliénation de 50 000 escuz de rente accordés audit seigneur roy par le clergé de France en l’an 1576 sondit prieuré auroyt esté cottisé à la somme de 2 escus de rente racheptable au denier 24 pour sa part et portion des deniers dudit regent et non valloyres modérations et exemptions des 1 450 escuz de rente à quoy le diocèse de Sens auroyt esté cotté et taxé selon et ainsi que porté est par la signiffication et injonction faite audit prieur de fournir ladite somme et rachapt au prix susdit, par Jehan Dublot sergent royal à Sens lequel mesmes par icelle auroyt enjoinct audit prieur mettre ou faire mettre et exposer en vente de jour en jour à aultre du moings dommageable bien et alueu dudit prieur pour satisfaire et jusques à la concurrance et rachapt de sadite dette comme porté est par les mémoires et instructions qui furent faits pour lesdites aliénations des ladite année 1576 suyvant (f°2) lesquels mesmoires instructions signiffications et lettres ledit prieur auroyt pour satisfaire au mandement du roy et desdits sieurs les desputés, fait scavoyr mettre et exposer en vente 2 pièces de terre contenant 2 arpents estans de présent en savart fachon ? et qui soulloit par cy devant estre en vignes assises au finage de Cortans paroisse de St Loup de No estans distans de plus de 3 lieues dudit prieuré, la première contenant 6 quartiers ou environ (blanc), l’autre contenant demy arpent … pour lesdits deniers de ladite vente estre employés au rachapt de sadite debte, et comme estans de notre rapport

 

Louis Fauchon cousin de Simone Guerin, mais probablement seulement cousin issu de germain

Introduction

Dans les actes notariés on trouve un peu de liens de famille, dont souvent le lien « proche parent » qui est bien vague, et on pourrait parfois se réjouir quand on rencontre « cousin ». Hélas, le terme cousin englobe souvent aussi les cousins issus de germain etc… bref, c’est un terme souvent très vague comme je le trouve encore avec Louis Fauchon.

Louis Fauchon

Je viens de passer encore 2 mois sur les registres paroissiaux de Provins à la rcherche des Guerin pour tenter de trouver ce cousinage entre Louis Fauchon et Simone Guerin (voir ci-dessous), en vain ! Donc, manifestement Louis Fauchon est probablement seulement cousin issu de germain. Si je tiens tellement à positionner Louis Fauchon dans mon étude c’est qu’il est proche parent des miens et probablement tout bonnement frère du mien, mais je ne parviens pas à le démontrer à ce jour. En effet, je suppose que mon ultime Fauchon qui est apothicaire à Provins, est l’unique Fauchon ayant habité Provins et venu d’ailleurs après ses études à Paris, s’installer apothicaire à Provins à la porte de l’Hötel Dieu de Provins.
Mon étude FAUCHON contient donc déjà 75 pages     –    Toutes les fiches des familles que j’ai étudiées sont en ordre alpha sur mon site

mariage Nicolas Caillot et Simone Guerin

A leur contrat de mariage à Provins le 27 août 1584 devant  Delanoe notaire AD77-1057E414 Louis Fauchon est présent et dit cousin de Simone Guerin. J’ai toujours observé que les parents présents sont mentionnés par ordre décroissant de lien de famille. Il n’est pas le dernier cité, et suit le frère de la mariée mais il est avant la tante. Ce qui laisserait supposer un lien assez proche, mais je ne suis pas parvenue à retrouver quel lien. Sur la vue qui suit, j’ai encore entouré de rouge Provins, et vous remarquerez que le notaire écrit de plusieurs façons Provins à l’intérieur d’un même acte, parfois avec l’abréviation pour PRO parfois non, et ses P sont assez caractéristiques de l’époque et non de la nôtre !

 

1584.08.27 vue 147 – Compareurent personnellement Me Nicolas Caillot procureur au bailliage et siège présidial de Provins assisté d’honnorable homme et saige Me Jehan Truffe licencié es loix lieutenant en la prévosté de Provins, Anthoine Caillot procureur son frère, Jehan Pavy aussy procureur audit Provins son oncle, dame Marye Farel veuve de feu Me Denis Lesaud en son vivant advocat du roy audit Provins d’une part, et Symone Guerin fille de Jehan Guerin sergent royal audit Provins et Jehanne Thomassin procédant de leur l’auctorité en la présence et du consentement de Nicolas Guerin marchand à Provins son grand père, Denis Guerin son frère, Me Loys Faulchon son cousin Guillemette Thomassin veufve de feu Jehan Lange sa tante d’autre part lesquels Nicolas Caillot et Simonne Guerin ont promis et promettent par ces présentes prendre l’un d’eux l’autre par foy et loy de mariage si Dieu et notre mère saincte église se consentent et accordent le plusstost que faise se pourra et sera

Jean Saulsoy docteur en médecine à Provins créé une rente à son profit, 1584

Introduction

Jean Saulsoy était le plus souvent dénommé docteur en médecine de la faculté pour se distinguer des chirurgiens qui règnaient encore comme médecins n’étant que des barbiers-chirurgiens n’ayant pas appris leur métier à la faculté de médecine. Il avait épousé Louise Fauchon dont je n’ai pas encore le lien précis avec mes Fauchon, ce que je tente encore de chercher. Or, je trouve un acte notarié qui donne Louis Fauchon beau-frère de Jehan Saulsoy, et c’est un lien précis qui me permettra d’avancer un peu.

mes Fauchon

Ma méthode de recherches rejette totalement geneatique et geneanet, et n’est basée que sur des sources fiables déchiffrées moi-même. Rares sont les chercheurs utilisant les notaires en généalogie, et surtout pour le 16ème siècle, car rares sont les paléographes avertis, et surtout ne songez pas à l’IA ce que prétend généatique ce que je tiens à denoncer ici, ainsi Paris pour Provins etc… donc des erreurs monstrueuses !!!
Mon étude FAUCHON contient donc déjà 75 pages et ceux qui les résumeront avec l’IA sont des amateurs de n’importe quoi, mais pas de recherche de la vérité.

Mes familles 

Toutes les fiches des familles que j’ai étudiées sont en ordre alpha sur mon site

Louis FAUCHON beau-frère de Jean SAULSOY

Grâce à l’acte notarié qui suit, je sais que Louis FAUCHON époux d’Anne LECOURT est le frère de Louise FAUCHON épouse de Jean SAULSOY docteur en médecine. Comme certains ont vu Paris au lieu de Provins, je vous est entouré d’un rond rouge Provins qui est écrit 4 fois, de manière différente, mais les trois dernières fois il est bien écrit audit Provins, preuve que le premier terme est bien Provins. Et je rappelle qu’en paléographie il existe l’abréviation pour PRO ici utilisée

AD77-1057E414 Delanoe notaire à Provins

1584.11.06 – vue 181 – compareut personnellement Jehan Guerin sergent à cheval au baillage de Provins demeurant audit Provins et Jehanne Thomassin sa femme de luy auctorisée, lesquels de leurs bons grés recogneurent avoir vendu constitué assis assigné et par ces présentes constituent promis et promettent l’un pour l’autre et l’un seul et pour le tout sans division ne discussion auxdits droits mesmes ladite Thomassin aux droicts de veleyan et à l’authenticque et si qua mulier et tous autres faits et introduits pour et en faveur des femmes … à  honorable homme Me Jehan Saulsoy docteur en la faculté de médecine absent stipulé et accepté par Me Loys Faulchon son beau frère demeurant audit Provins ad ce présent, c’est à savoir la somme de 25 livres tz revenant selon l’édit à 8 escuz ung tiers de rente annuelle et perpétuelle à icelle doresnavant avoir prendre gager recepvoir et percepvoir ahacun an le novembre dont le premier terme de paiement sera et commancera le jour de demain en ung an et ainsi en continuer assis sur une maison couverte de thuilles assise audit Provins ou demourent de présent lesdits constituants en la rue de la Cordonnerye tenant d’une part à Jehan Dupas d’autre aux enffans feu Me Anthoine Macé d’un bout sur la pavé de ladite rue de la Cordonnerie d’autre sur la Vielle Rue … (f°2) … ceste constitution faite moyennant le prix et somme de 100 escuz d’or sol argent franc

Paléographie : Provins est souvent relevé Paris par erreur dans certains relevés

Introduction

En paléographie il existe des abréviations, dont celle pour PRO. Par ailleurs, au 16ème siècle la lettre P était encore souvent écrite presque comme un X. Et pire, à Provins, il y avait beaucoup de prêtres, et ils se succédaient sur une même page de baptêmes, et chacun avait sa méthode d’écriture, donc impossible comme en Anjou, de lire toute la page pour identifier une écriture. C’est dire que PROVINS était écrit au 16ème siècle de toutes les façons imaginables.

exemple d’écritures de Provins en 1584

Voici un acte du notaire à Provins Jacques Delanoe en 1584. Il a des clercs et ses actes sont donc écrits par l’un ou l’autre mais c’est lui qui signe. L’extrait qui suit concerne des Guérins de Provins, et Provins y est déjà cité donc lorsqu’il réécrit Provins il précise « audit Provins ». Et vous constatez qu’il écrit « audit Provins » de 2 façons différentes, mais chaque fois on lit bien Provins.

Guerins frères demeurant audit Provins et Anthoine Gaulthier marchand demeurant audit Provins pour son droit d’usuffruit

Les relevés donnent souvent Paris au lieu de Provins

Et même trop souvent, car sans doute emportés par l’élan d’un IA dégénérée ils donnent très souvent Paris même quand Provins est lisiblement écrit. J’ai un nombre élevé de baptêmes comportant cette erreur alors que Provins est bien lisible. Je crois qu’il faut conclure qu’une IA dégénérée sévit sur Provins.

Voici un exemple de relevé incompréhensible car il donne 2 fois Paris alors que Provins est bien lisible comme le montre l’acte original en ligne sur le site des Archives Départementales de Seine et Marne. J’ai vu de très nombreux actes ainsi relevés.

Le mardy 29 may 1590 a esté baptisé Estienne fils d’Ayoul Ythier et de Marie Guion sa femme les parrains honnorables personnes Estienne Barrier lieutenant criminel de robe courte à Provins lequel a donné le nom et Me Mathurin Pichard advocat du roy en l’eslection dudit Provins, la marraine dame Marie Ythier veufve de Me Colas Domenchin en son vivant eslu audit Provins

 

 

 

à Provins il y avait des FAUCHON, CAUCHON et TRUCHON à ne pas confondre

Introduction

Les patronymes FAUCHON, CAUCHON et TRUCHON existent dans une même période à Provins. J’étudie toujours mes FAUCHON et depuis 3 semaines, j’ai encore entrepris de relever tous les actes où ils/elles parrainnent car le Cercle Genéalogique de la Brie a en ligne 2 des 4 paroisses. Je veux ainsi avoir tout tenté.

Ayoul Truchon parrain

J’affirme que l’acte ci-dessous concerne Ayoul Truchon et non Fauchon, d’ailleurs quand on prend son temps, on observe bien le T du prénom Thibault qui suit et qui est fait exactement comme le T de Truchon.

« Provins Ste Croix samedi 20 novembre 1546 Ayoul filz de Guillaume  Benard et de Clere Dupont levé par Ayoul Truchon et Loys Benard et Regnaulde Benard veufve de feu Thibault Crespin »

L’hôtellerie du Boeuf Couronné de Provins en 1584

Introduction

Il existe encore quelques enseignes au Boeuf Couronné en France. Cette enseigne était déjà citée par François Villon selon le dictionnaire de l’Ancien Français en ligne :
[Comme enseigne] : Le Beuf couronné… (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 21).
Mais celle de Provins semble ne plus exister, la voici donc en 1584

don entre vifs

Nos députés sont occupés à tout imposer et nous interdire d’épargner, donner etc… Mais autrefois on avait le droit de donner, et je rencontre un nombre importants de donations immobilières, le plus souvent bien entendu entre parents et enfants.

l’hôtellerie du Boeuf Couronné

AD77-1057E414 Delanoe notaire à Provins

1584.08.29 vue 145 – Comparut personnellement honorable homme Olivier Bidault marchand demourant à présent à Provins lequel de son bon gré sans force ne contraincte recogneut avoir donné céddé quicté transporté et délaissé en pur don irrévocable fait entre vifs sans espérance de révocquer, et par ces présentes cèdde quicte transporte et délaisse à Jehan Bidault son fils aussi marchand demeurant audit Provins à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs c’est à savoir tout tel droit part portion nom raison action fonds treffonds propriété possession et tous autres que ledit donataire a et peult avoir tant par acquisition que autrement en quelque sorte et manière que ce soit en une maison et hostellerie assise en ceste ville de Provins en la vieille rue ou pend pour enseigne le beuf couronné consistant en ung grand corps de logis sur le devant, ung autre corps de logis sur le derrière estables courts jardins et aireaux, les lieux comme ils se tiennent et comportent sans rien en réserver ne retenir