Acquet par Jean Gallisson de Loriaie d’une prée à Chambellay, 1548

Voici un vieux GALLICZON : Jean Galliczon sieur de Loriaie acquiert en 1548 une prée à Chambellay de Mathurin de Montalais seigneur de Chambellay, Vernée et Marigné.
Je descends moi-même d’une GALLICZON contemporaine, mais vivant à Armaillé, c’est la raison pour laquelle je m’intéresse aux porteurs de ce patronyme à la même époque, d’autant qu’on observe quelques curiosités orthographiques par la suite chez certains, qui se transforment en GALLICHON.
Voulant en avoir le coeur net, je mettrai sur ce blog les actes que j’ai relevés sur ces familles et les signatures lorsqu’elles existent, afin de voir qui signe GALLICZON.

Chambellay, collection particulière, reproduction interdite
Chambellay, collection particulière, reproduction interdite
    Voir ma page sur Chambellay
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L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5/529 – Voici la retranscription de l’acte : Le 28 avril 1548 en la court du roy notre sire à Angers endroict par davant nous personnellement estably honnorable homme maistre Jehan de Noireux licencié es loix seigneur du Cormier avocad audit Angers tant en son nom privé au au nom et soy faisant fort de noble et puissant messire Mathurin de Montallays chevalier seigneur de Chambelle Vernée et Marigné,
soubzmettant ledit estably esdits noms que dessus et en chacun d’iceulx et tant pour luy que pour ledit seigneur de Chambelle et eulx et ung chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne biens ne choses leurs hoirs etc confessent etc avoir esdits noms que dessus et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division comme dit est vendu quicté etc et encores vend quicte etc perpétuellement par héritaige à honnorable homme maistre Jehan Galliczon licencié ès loix seigneur de Loriaye demeurant en ceste ville d’Angers, lequel à ce présent et acceptant a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc une pièce de pré vulgairement nommée et appellée la prée de Marigné sise et située en la paroisse dudit Chambellé joignant d’un cousté la rivière de Maine et d’autre cousté et abouctant d’un bout aux terres et prez dudit sieur de Chambellé, abouctant d’autre bout à ung autre pré d’iceluy seigneur appellé le Pré Surdier entre les prez de Remefort et ladite prée vendue, et tout ainsi que icelle prée vendue avec ses appartenances et dépendances se poursuit et comporte et que de tout temps et d’anxienneté elle a esté tenue possédée et exploitée par les seigneurs et détenteurs d’icelle leurs receveur fermiers et entremetteurs sans rien en exepter retenir, tenue dudit Sr de Chambelle à cause de sadite seigneurie de Marigné à 12 denierz tz de cens ou devoir pour toutes charges et devoirs quelconques,
transportant quictant etc ledit vendeur esdits nms que dessus et en chacun d’iceulx audit achapteur à ses hoirs etc lesdites choses vendues comme dit est avecques tous et chacuns les droictz que lesdits de Noereux et Sr de Chambelle et chacun ou l’un d’eulx y avoyent etc
et a esté et est faicte ceste présente vendition pour et moyennant le prix et somme de 70 ducatz six vingtz escuz au marc du sol ung real quatre nobles rose quatre angelotz quatre doubles ducatz et troys ph… (le terme est écrit en abréviation, et je ne trouve que philippe en pièce de monnaie) le tout bon d’or et de poix et cent livres tz monnaye de douzaines bons et du coing du roy notre sire

Propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. J’ai mis ces lignes pour identification de ces monnaies que je rencontre peu souvent à Angers, même si je rencontre assez souvent des pistoles d’Espagne etc…

ANGELOT. s.m. Sorte de petit fromage qui se fait en Normandie. ANGELOT est aussi une espèce de monnoie qui a eu cours en France sous Philippe de Valois. (Dict. de L’Académie française, 4th Edition, 1762)
ANGELOT, s. m. espece de monnoie qui étoit en usage en France vers l’an 1240, & qui valoit un écu d’or fin ; il y en a eu de divers poids & de diverses valeurs. Ces pieces de monnoie portoient l’image de S. Michel, tenant une épée à la main droite, à la gauche l’écusson de France chargé de trois fleurs-de-lis, & ayant à ses piés un serpent ou dragon. On en voyoit du tems de Louis XI. Il y en a eu d’autres avec la figure d’un Ange qui portoit les écus de France & d’Angleterre, & qu’on croit avoir été frappés sous le regne d’Henri VI. roi d’Angleterre, lorsque ce prince étoit maître de Paris. Ces derniers angelots ne valoient que quinze sous : on sent assez que ces pieces de monnoie tiroient leur nom de l’Ange, dont elles portoient l’empreinte. (G) L’ANGELOT, monnoie d’or d’Angleterre, est fort rare ici ; son poids est de quatre deniers, & son titre de vingt-trois carats & vingt-cinq trente-deuxiemes ; il vaut quinze livres cinq sous trois deniers. L’angelot, monnoie d’argent, est au titre de dix deniers vingt-un grains ; il vaut quatorze sous cinq deniers de France. (Encyclopédie Diderot)

COIN (anc. COING), signifie aussi, Certain morceau de fer trempé, gravé pour marquer de la monnoye, des medailles, de la vaisselle. Le coin du Roy. le coin d’Espagne. faux coin. cette monnoye est à un tel coin. marquée au coin. frappée au coin de &c. vaisselle au coin de Paris &c.(Dict. de L’Académie française, 1th Edition, 1694) COIN, (à la Monnoie) Les coins s’appellent aujourd’hui matrices ou quarrés. Voyez MATRICE. On se servoit de ce terme dans l’ancien monnoyage. (Encyclopédie Diderot)

DUCAT. s.m. Pièce d’or fin, dont la valeur est différente suivant les différens pays. On appelle Or ducat, l’or qui est au titre du Ducat. (Dict. de L’Académie française, 4th Edition, 1762)

PHILIPPE, (Monnoie) ou philippus, monnoie d’or de Flandres, d’un titre assez bas, on la nomme rider en Allemand. Il y a eu aussi des philippus d’argent qui pesent près de six deniers plus que les écus de France, de neuf au marc, mais qui ne prennent de fin que neuf deniers vingt grains. Les philippus d’Espagne, qui ont eu un grand cours en plusieurs villes d’Allemagne, où on les appelloit philippe-thaler, particulierement à Francfort & à Nuremberg, s’y recevoient sur le pié de cent creutzers communs, ou de 82 creutzers de change : c’est ordinairement sur cette espece de monnoie que se réduisoient & s’évaluoient les payemens au commencement de ce siecle. (Encyclopédie Diderot)

    Ne me demandez pas de convertir en livres monnaie étalon, car je n’ai rien compris au total de ces pièces. Je me suis contentée de retranscrire…

    Jean Galliczon de Loriaie signe bien GALLICZON en 1548. Il doit s’agir de celui mentionné par André Sarazin dans l’article « Azé (le Grand) » et Célestin Port et qui aurait (j’ai bien dit « qui aurait ») selon différentes sources épouse soit Jeanne de Blavou soit Jeanne Le Bloy, que je vais tenter d’identifier au mieux à travers d’autres actes notariés, afin d’en avoir le cœur net.

Contre-lettre : Le 11 mai 1548 en la court du roy notre sire à Angers endroict par davant nous personnellement establi noble et puissant messire Mathurin de Montallays chevalier seigneur de Chambellé Vernée et Marigné demeurant audit lieu de Vernée, confesse que le 28 avril dernier passé à sa prière et requeste et pour lui faire plaisir honorable homme maistre Jehan de Noereux licencié ès loix seigneur du Cormier avocad audit Angers et soy faisant fort dudit seigneur estably

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.http://www.odile-halbert.com/wordpress/images/odileH.gif

Françoise de Saint-Aubin, 1668 : cession de rente à son fils

Voici encore une femme active, qui manie des sommes importantes. Il est vrai qu’elle est fille aînée et principale héritière de n. h. Jean de Saint-Aubin sieur de la Picaudière et demoiselle Jacquine Saguyer, et veuve d’un conseiller au Parlement de Bretagne, qui est l’aristocratie de la judicature.

Françoise de Saint-Aubin, alors veuve, vient d’hériter de Marie Saguier, du moins en partie.
Cette partie était sans doute conséquente, assez pour qu’elle dispose au moins d’une rente de 225 livres, qu’elle cèdde ici à son fils, mais attention, il ne s’agit pas d’une donation à son fils mais bien d’une vente. En fait, dans une rente, je vous ai déjà expliqué qu’il fallait vivre non loin du débiteur pour s’en faire payer. Alors je pense qu’elle préfère que cette besogne soit exécutée par son fils, d’où la présente cession.
Et puis, elle a sans doute en tête des achats d’un autre ordre, car cette Françoise de Saint-Aubin est cousine de Fouquet lui-même, et probablement éprise de spéculations ? Son cousin lui aurait-il transmis le virus ?

Il est vrai que dans ce milieu on compte par milliers pour faire des dizaines de mille, quand la bourgeoisie moyenne compte par centaines pour faire des milliers, et le métayer compte par dizaines pour faire quelques centaines au plus.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 7 décembre 1668 avant midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers, fut présente establye et deuement soubmise dame Françoise de Saint Aubin veufve de deffunt Me Louis Gallichon vivant seigneur de Courchamps conseiller du roy en sa cour de parlement de Bretagne, héritière en partie de deffunte Marie Saguier vivante veuve de deffunt Jacques Gury escuyer Sr de la Brosse demeurante présentement à la commenderie du Temple paroisse de St Germain et St Laud les Angers,

    je suis désolée, je n’ai pas compris faute de ponctuation, problème récurent des actes notariés anciens, si c’est Françoise de Saint-Aubin qui vit à la commanderie du Temple à Angers. On peut le supposer.

laquelle a ceddé et transporté et par ces présentes cedde et transporte et promet garentir fournir et faire valoir en principal et arrérages à René Gallichon sieur de Princé son fils, et à dame Françoise Foureau son espouze, demeurant aussi présentement à ladite commenderie à ce présent stipulant et acceptant la somme de 225 livres tournois de rente hypothécaire constituée à raison du dernier seize pour la somme de 3 600 livres de principal audit deffunt Sr de la Brosse par Marye Hamon femme en 2e noces de René Theard Sr de la Barbotière es qualités qu’elle procède, Me Jean Levarlet Sr de la Tricherye son fils Jean Hamon Sr de la Taudière, Rolland Journeil Sr de la Templerye, tant en leurs privés nom que se faisant fort de leurs femmes aux puissance de leur faire ratiffier, Me Guillaume Biguet sieur de la Freschaye et autres par oontrat de constitution passé par devant René Fleury ? notaire de cette cour le 9 septembre 1638 escheue à ladite dame ceddante de la succession de ladite demoiselle Saguier par les partages faits des biens d’icelle succession entre ladite dame ceddante et ses cohéritiers passés par Me René Moreau notaire de cette cour le (blanc) 1655 laquelle rente hypothécaire de 225 livres damoiselle Renée Chauveau femme dudit sieur de la Tricherie Levarlet tant en son privé nom que comme procuratrice desdits noms s’est obligée audit contrat solidairement, moyennant quoi ladite dame ceddante auroit consenti acte nouveau passé devant Jean Lecorvaisier notaire du comté de Durtal le 12 juillet 1655 et s’y seroit ladite damoiselle Chauveau esdits noms et qualités cy dessus obligée audit contrat par le compte fait entre eux pour raison de ladite rente, passé par devant Me Jacques Lory notaire de cette cour le 3 avril 1659 etc…
ladite cession faite tant en principal qu’arrérages pour et moyennant le prix et somme de 4 106 livres payée contant par ledit sieur de Princé à ladite dame ceddantes qui l’a eue et receue en monnoye ayant court et dont elle se contente et l’en quitte, etc…

    puisque le principal de la rente était de 3 600 livres, on voit qu’il y a 2 années d’arriérés impayés. Cette somme de 4 016 livres est manifestement pour faire un placement foncier ou tout au moins participer pour partie à un placement foncier.

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