Armaillé Maine et Loire travaux d' O. HALBERT
 
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lieux    familles     Notaires    la tannerie   Relevés de baptêmes mariages et sépultures    Dic. de C. Port ce qui est en vert est C. Port   Cartes postales
La seigneurie relève en partie (selon C. Port) dès le 11e siècle de Pouancé dont elle forme un baillage. Le seigneur d’Armaillé y exerçait l’office de verrie et sergenterie et à ce titre était tenu de « fournir de pendart à exécuter les malfaiteurs condamnés en la cour de Pouancé, toutes fois qu’il  échoit, à ses propres couts et despens ». La seigneurie possédait moulin banal à blé, moulin à tan, chaussée, porte et pêcherie, deux fours à ban, et droit de faire planter et férir l’écu de la quintaine aux nouveaux mariés de l’année
Possède la seigneurie : La famille de chevalerie d’Armaillé, qui a son château près de l’église qu’elle a fondée. Ce n’est plus au 15e siècle qu’un simple hébergement, appellé le Bois-Geslin, avec courtils et viviers, dont la Basse-Cour forme le domaine immédiat situé sur l’autre rive de la Verzée, avec jardins, labours, pâtures, landes – selon C. Port  «le tout appartenait cers 1433 et encore en 1454 à Jean Février écuyer » -  le 10.6.1506 (AD49-E1133-f°30) Jehan d’Armaillé écuyer seigneur d’Armaillé et du Bois-Geslin  acquite Jehan Gault « l’hoste » de ses devoirs « en mesdits fiefs et seigneuries d’Armaillé et du Boys-Geslin » car son père et lui, ont fourni pain, vin, viandes, poisson et autres marchandises – « selon C. Port, le logis primitif du bourg, réduit en masure, est racheté par les d’Armaillé vers 1550 et est rasé en même temps que le domaine en est réuni à Bois-Geslin, qui reconstruit, devint le château seigneurial » -  la famille d’Armaillé vend en 1576 à Jacques de La Forest conseiller au parlement de Bretagne  

 

familles  

Beillault   Bellanger   Cherruau   Cohon   Denyau   Desgrées    Faoul    Galliczon    Gault    Gousdé    Guiller    Jallot    Letort   Madiot    Popin    Pottier    Turpin
 
Armaillé, ou Ermaillé comme on disait, est le berceau des Cohon,  Faoul,  Galliczon,  Gault,  Gousdé, puis des Jallot,  Letort. Le bourg possédait encore au 16e siècle l'hôtellerie et le jeu de paume des Gault, la tannerie des Pinson, puis des Jallot, et le moulin, tous sur la Verzée. Aujourd'hui les Armailléens ont conservé quelques maisons des 15e et 16e, la glacière moyen-ageuse de l'hôtellerie et son potager, maison qui fut dès le début du 17e celle de la tannerie, dont le lavoir existe encore, sans l'odeur pestilentielle des peaux qu'on y lavait pendant des siècles !  Impossible de comprendre Armaillé sans avoir lu mes travaux sur ces familles, dont Jehan Gault, l'hôte, [loste] ci dessous dans le chartrier d'Armaillé le 10 juin 1506, passant contrat avec Jehan d'Armaillé pour servir sa table de poisson !
 
 

Notaires

Notaires de la baronnye de Pouancé résidant à Armaillé : 1545 Pierre Pineau époux de Jehanne Boullay demeurant à la Sincellerie - 1600 Estienne Cohon - 1668 François Letort dt au village de la Goupillère haut de page

lieux, mes compléments à C. Port

Armaillé, arrond. de Segré (23 km), canton de Pouancé (5 km), — à 58 km d'Angers.— Armaleiacus , vers 1090 (Pr.de Pouancé, ch or.) vers 1150 (Cart. de la Roë). — Parrochia de Armalli, in Armalle, 1105 (Cart. de Redon, ch. 369),— Armalli, 1258 (Chap. St Julien d'A., t. III, f. 41).
Le bourg couvre la rive droite de la Verzée dont les bords s'élèvent des deux côtés en hautes collines, au milieu d'un pays boisé, coupé de haies épaisses. divisé en vastes et riches fermes, à trois km de la forêt de Juigné qui s'étend sur une partie de la commune, vers l'Ouest, — entra Chazé Henri (4,5 km) et Pouancé au Nord, Noellet (3,5 km) à l'Est, Saint Michel et Chanveaux (4 km) au Sud, la Prévière (3 km) à l'Ouest.
Aux extrémités opposées traversent les routes départementales, — vers Nord, de Segré à Rennes, — vers Sud, de Candé à Pouancé, l'une et l'autre à 2 km du bourg que des chemins relient aux communes circonvoisines.
Y naissent les ruisseaux du Merdreau et de Pruillé ; y passent la Versée, la Nymphe, le Rollard. les Rochettes et la Trousselière (V. ces mots).
En dépendent les villages de la Gaudaie (42 h.). la Goupillère (40 hab.), Pruillé (38 hab.), l'Aunay (30 hab.), la Cormeraie (30 hab.), les hameaux de la Rougeraie (24 hab.), Tertre-Gault (24 hab.), la Camossaie (22 hab.), le Pas du Feu (22 hab.), la Gilodière (14 hab.), la Sincelière (13 hab.), le Vigneau (11 hab.) et 46 fermes ou closeries isolées.
Superficie : 1 678 hectares, dont 95 en bois.
Population : En 1720-1726, 176 feux, 704 h. — En 1790, 769 h. — En 1826, 860 h. — En 1831, 810 h. — En 1836, 797 h. — En 1841, 762 h. — En 1851, 793 h. — En 1856, 726 h. — En 1861, 731 h. - En 1866, 713 hab., dont 112 dans le bourg de 21 maisons et 32 ménages. Cette décadence très sensible s'explique surtout par la ruine des forges et des diverses exploitations de Trécé qui occupaient de nombreux travailleurs.
Assemblée : Le jour de la St-Pierre, 29 juin.
Bureau de poste et perception de Pouancé.
La Mairie est établie dans l'ancienne Grange dimeresse, vendue nationalement le 22 fructidor an IV, rachetée par la commune en 1821 (ordonnance du 27 décembre) et restaurée en 1827. L'instituteur y est logé et y avait créé, il y a quarante ans, une sorte de collège qui comptait plus de 30 pensionnaires et qu'a ruiné l'établissement voisin de Combrée. — L'Ecole actuelle de garçons forme une annexe séparée, construite en 1836. — L'Ecole de filles, tenue par les soeurs de Saint-Charles, occupe gratuitement une maison appartenant à M. d'Armaillé. — Depuis les premieres années du XVIIe s. la paroisse possédait un petit revenu pour un écolatre, maître et plus souvent maîtresse des petites écoles, fondé par le seigneur et à sa présentation. Jeanne Letessier en avait la charge en 1722, Jeanne Homo en 1780.
L'Eglise (succursale, 5 nivose an XII), dédiée à saint Pierre et à saint Paul, forme une croix latine régulière (33 m sur 18. et dans la nef 7 m). La façade à pignon aveugle est précédée d'un petit porche en pierre et en bois. — Deux portes ogivales, dont une chargée d'un écusson effacé. — Vers l'Orient, une fenêtre divisée en deux compartiments à plein cintre, le tout mutilé et transformé. A l'intérieur, la nef, nue, voûtée en bois, peinte en jaune, sans aucune trace apparente d'antiquité. La chaire de bois, avec un Saint-Esprit sculpté à l'abat-voix, date de 1827. Deux chapelles s'ouvrant sur la nef par un arc surbaissé, contenant à droite, l'autel Saint-Apolline, avec statue, objet d'un pélerinage encore fréquenté pour la guérison du mal de dents, — à gauche, l'autel de la Vierge chargé de deux anciennes et plus que naïves statues de saint François d'Assise et de saint René. Celles de saint Pierre et de saint Paul figurent sur l'autel du choeur que surmonte une statuette de la Vierge ; au fond celles de saint Louis et de saint Augustin (XVIIIe s.).
A gauche, à l'entrée du choeur, une dalle noire encastrée dans la muraille porte, gravée sous un écusson, cette inscription non encore recueillie :
                                            Franciscus de la Forêt.
                                                  Anagramma :
                            Fransciscus jacet in tremulo, qui stabat in alto
                            Armoricae Themidis justicioeque throno.
                            Sol fuit Andinis oriens vesperque Britannis
                            Quem tulit in medio mors inimica die.
                            Floruit in terris, credas, quad floret in astris ;
                            Nam flos justicioe natus ad astra fuit.
au dessous, des palmes et deux coeurs entrelacés dans un écusson :
                            Corda viri sponsoeque simul super astra feruntur,
                            Ut quoe juncta solo sint quoque juncta polo.
C'est l'emplacement indiqué d'un enfeu des La Forêt, qui doit être prochainement déplacé. L'église en effet toute entière est pour être jetée bas. Les plans, dressés par M. Bibard annoncent un édifice en style du XIIIe s. avec un clocher en avancement flanqué de la chapelle des fonts baptismaux. -- La sacristie a été construite en 1849.
Le Presbytère, grande et belle maison bâtie en 1864, avec un vaste enclos, domine la crête du côtea.u sur la rive gauche, en face mais un peu loin de l'église. Un des curés y avait fait construire à ses frais, pour son usage, une chapelle qui sert aujourd'hui de grange.
Le Cimetière nouveau, acquis par ordonnance du 12 mai 1830, a remplacé celui qui entourait l'église et qui a été transformé en place publique en 1838.
Au bas du bourg, sous l'église, la Verzée forme un étang marécageux, récemment assaini par la construction d'une arche de pierre large de 6 m, adjugée le 1er juin, terminée le ler octobre 1847 Un ancien pont lui fait suite, élargi en 1869. — Tout à l'entrée du passage, à droite, une petite niche de Vierge, suspendue à un accacia, porte inscrit sur le cadre : « Jesus, Maria, 1756. Prions les. Cette croix et cette Vierge ont été donné per un homme qui a pensé se neyer. Les a fait faire l'an 1767. » — Tout à côté, sur le parapet, gît le fragment d'une ancienne croix de même façon et de même pierre que celle du cimetière d'Angrie (V. Angrie). Le Christ, grossièrement entaillé, a les pieds détachés, comme autrefois celui de Saint Martin d'Angers (V. Angers). Le socle brisé se voit de l'autre côté du pont.
A cent mètres au-dessous du passage, qu'anime un rendez-vous de lavandières, travaille une belle et importante minoterie, qui a remplacé en 1863 les anciens moulins seigneuriaux. En 1862, une haute cheminée y a été construite pour ajouter le moteur constant de la vapeur à la force du cours d'eau et fournir en tout temps aux commandes actives.
Sur les confins du département et de la commune, se dresse, au milieu même de l'ancienne route abandonnée de Pouuancé à Candé, un peu!van dit Pierre-Frite, bloc en pierre schisteuse du pays, d'un gris bleuâtre, terminé en pyramide, haut de 5 m 50 cm hors du sol, sur 7 m de pourtour, à deux mètres du sol. A mi-hauteur, une Vierge en faïence s'abrite dans une petite niche entaillée dans la pierre et scellée de barreaux de fer. Des fouilles tentées au pied pour rechercher un trésor l'ont fait s'incliner vers le Sud d'environ 40 cm. V. des dessins dans le Répert. Arch. 1862, p. 1, et Millet, Indicateur de M.-et-L., pl. 77.
On n'a signalé aucune trace de débris romains sur la commune, quoique plus d'une voie y dut passer pour aborder Carbay ou Pouancé. Un de ces tronçons forment extérieurement la limite, au Nord, vers Chazé-Henri.
L'église existait au moins dés le XIe siècle. Elle dépendait du doyenné de Candé, et était au plein droit de l'évêque. - Les curés percevaient, par donation du seigneur, toutes les dîmes de blés, vins, foins, menus fruits dans la grande grange, avec aire enclose, qui est devenue la mairie.
Curés : Jean Saucet, 1530. - Jean Joret, 1607-1616. - Lézin Joret 1617. - A. partir du 15 septembre 1636, une épidémie violente ravage la paroisse. On n'enterre plus que rarement et de nuit au cimetière. Les habitants des villages sont inhumés dans leurs jardins ou sur les routes. La contagion dure encore en novembre. Elle a reparu en juillet 1638 à la Goupillère, à la. Noue-Robin, à l'Aubriaie, à la Boistelière, à la Gasnerie, partout jusqu'en octobre, et encore à même époque en 1639 jusqu'à fin décembre. Le curé Joret meurt cette année peut-être de l'épidémie. - Thomas Gauthier, 23 juillet 1640 † 9 janvier 1657. - René Des Landes, docteur en théologie, mai 1657-1660. - Charles Béliard, 1660-1674. - Jacques Gauvain, 1675-1684 - Claude Cahy, 1684 † 16 mars 1697, enterré près la croix stationale dans l'église. - J. Blondeau, 1697-1700. - Jean-Gille Lallemand, 1700. 11 meurt le 24 novembre 1707 de la dyssenterie qui cette année dévaste toute la contrée circonvoisine. - Louis Maussion, 23 décembre 1707. Une partie de ses revenus se consacre à la décoration de l'église. La chaire y fut placée à ses frais la veille de la Saint-Pierre 1711. Le 28 février 1712, son frère, Pierre Maussion, curé de Challain, bénit la première pierre de la chapelle de la Vierge et de sainte Anne, qui fut consacrée le 27 décembre suivant. A 30 ans de là, le curé d'Aimanté se faisait vieux ; il avait alors 33 ans de règne et 64 ans d'âge et souffrait sans doute à gravir trop souvent la haute côte du presbytère. Il y construisit à ses frais et bénit, le 29 juin 1740, en grande solennité, une chapelle consacrée à saint Louis, son patron. Il fut inhumé le 22 décembre 1747, âgé de 79 ans, devant le grand autel de son église. - Augustin Tallué, mai 1738 † 26 septembre 1751, âgé de 61 ans. - L. Cartier, décembre 1751-1769. - René-Jean Dutertre, novembre 1769 † 19 juin 1788, âgé de 65 ans. - Jean-Jacques Dutertre, neveu et vicaire du précédent, 1788-1792. Il refusa le serment en 1791 ainsi que son vicaire, Fr. Lelardeux, restant néanmoins à Àrmaillé jusqu'en 1793, qu'il se réfugia à Jersey, puis en Angleterre. - Jean Jallot, entré constitutionnel, juin-août 1792. - François Turpin, août 1792. - En 1801, Dutertre, revenu d'exil, reprit la direction de la paroisse, racheta partie it is biens aliénés de la cure, dont il fit don plus tard à la commune et mourut le 11 février 1827.
La terre relevait, dés le XI° siècle, de Pouancé, dont elle formait un taillage. Le seigneur d'Armaillé y exerçait l'office de verrie et sergenterie et à ce titre était tenu « de fournir de pendart à exécuter les malfaiteurs condamnés en la cour de Pouancé, toutes fois qu'il échoit, à ses propres couts et despens ». - famille de chevalerie, qui portait le nom d'Armaillé, avait son château auprès de l'église qu'elle avait fondée. Ce n'était plus au XVe siècle qu'un simple hébergement avec courtils et viviers, don la Basse-Cour formait le domaine immédiat, sis de l'autre bord de la Verzée, avec jardins, labours, pâtures, landes. La seigneurie possédait moulin banal à blé, moulin à tan, chaussée, porte et pêcherie, deux fours à ban et droit de faire planter et férir l'écu de la quintaine aux nouveaux mariés de l'année. Le tout appartenait en 1433 et encore en 1461 à Jean Février, écuyer, sieur d'Armaillé. La famille du nom dArntaillé n'habitait plus que « l'herbergemeat ancien » de Boisgeslin (V. ce mot), qu'elle vendit vers 1570 à Jacques de la Forêt, avocat au présidial d'Angers, plus tard (1576), conseiller au Parlement de Bretagne, alors résidant, avec sa femme, au village de Noellet, d'où il était originaire, ou dans le petit manoir voisin de la Forêt, dont il portait sans doute le nom. Le logis primitif du bourg, réduit en masure et racheté par les d'Armaillé vers 1550, fut rasé en même temps que le domaine en était réuni à Boisgeslin qui, reconstruit, devint le château seigneurial.
La paroisse dépendait de l'Election d'Angers, du Grenier à sel de Pouancé, du District de Segré (1788-1790). Il y résidait une brigade de gabelle, commandée en 1701 par Michel Letourneur, en 1722 par Fr. Viel, en 1731 par L. Fortin, en 1770 par Charles Laizé. - L'agriculture avait peine à se développer, faute d'engrais et de chemins pour les emporter. - La commune «très aristocrate », dirigée d'ailleurs par une municipali:é patriote, se trouva contenue pendant la chouannerie par les cantonnements républicains qui l'entouraient.
Maires : Toussaint Péju, 7 février 1790. - René Raoul, 15 janvier 1799. - Toussaint Péju, 16 décembre 1792. - François Jallot, 1er messidor an VIII. - René Deshayes 2 janvier 1808. - François Jallot, 7 avril 1815. - Coué-Dutertre, 13 septembre 1816. - Pierre Raoul, 98 mars 1820. - Gendry, 1896-1838. - François Jallot, 24 juillet 1839, démissionnaire en 1841. - Bréjouin, 27 novembre 1841. - Raimbault, 9 juin 1817. - Rivière, 19 décembre 1851. - Prodhomme, 26 juin 1863.
Arch. de M. et L. C118 ; E1133-1142.  Arch. comm. Série E.--- Repert. arch. 1860 p 112 ; 1862, p. 1. --- Note Mss. de M. Raimbault. --- pour les localités à leur article, Boisgeslin, Pruillé, la Foret. Beauchesne, la Primaudière, etc.
 

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