A Nantes autrefois on buvait boite et vin : la boite était certainement un vin de mauvaise qualité

Dans un contrat d’apprentissage de tonnelier à Pirmil (en Saint Sébastien autrefois et maintenant à Nantes) je découvre que le maître de l’apprenti, qui est donc tonnelier, mais qui est aussi aubergiste, sera tenu de lui fournir de breuvage comme « boitte ou vin ».

Soit dit en passant autrefois on donnait vin ou cidre aux jeunes, mais je connaissait bien la piquette mais pas la boite, alors voici de que j’ai trouvé dans les dictionnaires :

bouette ou bouesson : piquette de marc, de râpe. (Georges Vivant, N’en v’la t »i des rapiamus ! ed. Reflets du passé, 1980)

boite s. f. : boisson. C’est le mi-vin ou demi-vin. Vrillon a dit boiture dans le même sens. (Ménière Charles, Glossaire angevin, 1880)

boite. s. f. L’ estat où est le vin quand il est dans le vray temps de le boire. Ce vin est en sa boite, il n’ est pas encore en sa boite. (Le Dictionnaire de l’Académie française 1694, t. 1)

boite s.f.  Boisson. Petit vin que l’on obtient en versant de l’eau sur le marc, avant qu’il soit entièrement asséché. (Lachiver Marcel, Dictionnaire du monde rural, Fayard, 1997)

et voici ma retrancription intégrale de l’acte :
Le 28 juin 1716, devant nous (Bertrand notaire) notaires royaux à Nantes, ont comparu Françoise Maillard veuve de François Etaine, et Pierre Busson batelier demeurant séparément à Pirmil paroisse de St Sébastien d’une part, et le sieur Blaise Garreau marchand thonnellier et aubergiste demeurant audit Pirmil d’autre part, lesquels ont ensemblement fait le marché qui suit, par lequel lesdits Busson et Maillard engagent pour apprentissage pendant 2 ans commençant de la fête de Pasques dernière, audit Garerau acceptant, Jean Etaine 20 ans fils dudit feu Etaine et de ladite Maillard sa veuve, pour luy apprendre et enseigner à son possible le métier de thonnelier ainsi qu’il l’exerce en sa boutique et atelier sans luy en rien receller par lequel luy obéira et se tiendra assidu sans s’absenter que par sa permission, sera ledit apprentif entretenu et blanchi de toutes hardes et habillement et linges par sadite mère et par elle nourry de pain viande poisson et autres aliments tous les jours ouvrables (f°2) et fêtes et dimanches pendant les 2 ans, fors seulement que ledit Gareau luy fournira du breuvage comme boitte ou vin et luy fournira aussi son couché ; bien entendu néanmoins que quand il travaillera à la compagne il sera nourry par ledit Gareau ; s’il s’absente, ladite Maillard et ledit Busson le représenteront si faire se peut pour parachever ledit apprentissage ou payeront les dommages et intérêts audit Gareau à dire de gens connaissants et en cas de représentation il rétablira le temps de son absence ; s’il devient malade sadite mère le reprendra pourle faire guérir après quoi elle et ledit Busson le renvoiront continuer ledit apparentissage, rétablissant par ailleurs le temps de sa maladie ; seront les vaccations et cours du présent acte remboursés suivant le receu audit Gareau par ladite Maillard. Et le tout bien et duement respectivement exécuté lesdites parties demeureront quites et au surplus aussi bien entendu que ledit apprentif obéira aussi à la femme dudit Gareau, même en ce qui concerne l’exploitation de leur auberge, et qu’ils le traiteront humainement. A l’accomplissement (f°3) de tout quoi lesdites parties s’obligent en ce que chjacune le fait concerne et néanmoins lesdits Busson et Maillard solidairement l’un pour l’autre un seul pour le tout au sujet de la représentation dudit aprendif, renonçant à cette fin au bénéfice d edivision ordre de droit et de discussion, sur l’hypotèque de tous leurs biens meubles et immeubles présents et futurs à l’effet des présentes contraints par exécution saisie et vente suivant les ordonnances royaux. Fait et passé jugé et condamné à Pirmil au tablier de Bertrand ; ledit Gareau a signé et pour ce que les autres ont dit ne savoir signer on fait signer à leur requête savoir ladite Maillard à Gabriel de Bourgues, et ledit Busson à Me Jean Janeau (AD44-4E2/0263)

Louis Bureau 1640-1711 : ma découverte de sa naissance, ma publication en 1985 : le peu de respect de ma découverte

Sur mon blog ces jours-ci, un Canadien et un Français tentent de publier leur découverte de Jeanne de Portebise. Je viens ici leur montrer le peu de respect que les généalogistes ont des publications de telles découvertes, car en 1985, ma découverte du baptême de Louis Bureau fut une découverte telle que le Canadien René Bureau 1915-2016 qui cherchait en vain depuis des décennies, me remercia par alors « à Mademoiselle Halbert, remerciements éternels »

Voici en juillet 2021 ce à quoi ressemble l’éternité des droits d’autreur 36 ans plus tard :  je suis très peu citée et on a parfois ajouté des erreurs importantes. Je suis cependant sur le site FichierOrigine et citée par Google.

Mais Geneanet donne 91 généalogistes tous aussi peu scrupuleux les uns que les autres, et comme toujours dans Geneanet on ne sait plus qui a copié qui, si ce n’est que l’un d’eux dit avoir copié la base Ancestry, donc fait la même erreur. Tous les généanautes cependant n’ont pas copié tout les uns sur les autres car quelques uns donnent correctement que Louis Bureau était né à Saint Sébastien St Jacques Pirmil et non à Nantes St Jacques comme les autres. Les informaticiens qui ont créé les bases de données ne se sont pas donné le mal de prévoir les auteurs du travail réel pas plus que les changements de nom des communes. Pour Louis Bureau, autrefois paroisse de Saint-Sébastien d’Aigne dont la partie Pirmil a été littéralement absorbée par Nantes pendant la Révolution, d’où le classement actuel aux Archives de la ville de Nantes, ce que je raconte longuement.

Sur Roglo, un Canadien en parle, qui ne me site pas sur la page sources de son site et s’octroie l’auteur sur Roglo. Pire, ce curieux généalogiste ajoute une couche de connerie telle qu’elle illustre les dérives de la méconnaissance totale des travaux, en l’occurence de mes travaux. Il ignore Saint Sébastien et même Nantes et met Pirmil en Sarthe, de sorte que le malheureux Louis Bureau se retrouve né en Sarthe !!! Notez que ceux qui ont droit d’écrire dans le fichier Roglo sont des MAGICIENS !!! sans doute parce qu’il ressort parfois n’importe quoi du chapeau !!!

Sur Ancestry ils n’ont pas compris ce que j’ai pourtant tenté d’écrire, à savoir le changement de territoire et nom de la paroisse lors de la révolution.

En conséquence, merci aux découvreurs de Jeanne de Portebise de m’aider à réhabiliter correctement mes droits d’auteur sur Geneanet, Roglo, Ancestry etc… afin de pouvoir eux-même par la suite mieux pouvoir affirmer leurs futurs droits. Si toutefois cela est possible car ces bases n’ont absolument pas pris en compte le respect des recherches et de leur fiabilité, c’est le moins que je puisse dire.

J’ajoute pour ce qui concerne le problème d’idendification des lieux de naissance, noms de paroisses et communes qui ont été modifiés au fil des siècles, que je suis née à Nantes rue St Jacques, paroisse St Jacques de Pirmil, et que je demeure depuis 28 ans à Saint Sébastien sur Loire, la commune autrefois Saint Sébastien d’Aigne mais amputée en 1790 de sa moitié artisanale, le quartier St Jacques de Pirmil. J’ai tout plein de travaux sur ce quartier sur mon site. Voyez mes catogéries, ou même Google qui me connaît bien.

Je vous remets ici ce que j’avais publié :

LOUYS BUREAU, DIT «SANSSOUCY» 1640-1711 extrait du Bulletin du Centre Généalogique de l’Ouest, 1985, N°43 pages 105-108

LA TRÊVE DE PIREMIL,
PAROISSE DE SAINT SÉBASTIEN D’AIGNE

En cet hiver 1630-1631 le froment se fait rare et son prix monte à 18 livres le setier. Du bocage vendéen, les affamés affluent vers Clisson. En vain, car la ville n’a pas de quoi les nourrir.

Un jeune tonnelier de la région veut épouser Renée TENNEGUY, il se nomme Mathurin BUREAU. Par de lointains parents BUREAU artisans dans les faubourgs de Nantes, il a appris que là-bas le poisson était abondant ; le travail aussi, car le commerce des vins du port et l’industrie de l’eau de vie font vivre les tonneliers. C’est là que Mathurin et Renée vont aller tenter leur chance.

D’où viennent-ils? Les BUREAU sont fréquents dans toute la région, notamment à Vertou, Rezé, Basse-Goulaine etc…. mais les TENNEGUY sont fort rares. On en rencontre plusieurs familles à Gorges à la fin du 17e siècle, dont plusieurs femmes prénommées «Renée». Le patronyme évoluera au début du 19e vers TAINGUY, TINGUY. Or, à Gorges à la fin du 17e, on trouve également des familles BUREAU, dont plusieurs hommes prénommés « Mathurin ». Il y a même parmi eux des tonneliers. On peut donc supposer que Mathurin et Renée viennent de Gorges. Sans doute pourra-t-on le vérifier un jour ?

Mathurin et Renée arrivent donc par le chemin des Sorinières au faubourg de Piremil, paroisse Saint-Sébastien, au début des années 30.

Saint-Sébastien s’étend alors au nord jusqu’à la Loire, bras de la Madeleine, les Îles des Biesses, de Vertais, Piremil, Pont-Rousseau, Seivre, la Gilarderie, la Civellière, le Douet et l’actuelle commune de Saint-Sébastien. Sur les îles autrefois désertes, les artisans se sont installés le long des rues étroites. Pour aller à l’église paroissiale il faut franchir les nombreux ponts et une lieue de marche passé Piremil. Les moines du Prieuré Saint-Jacques de Piremil assurent donc pour ces nouveaux habitants les fonctions de succursale paroissiale, c’est la TRÊVE DE PIREMIL. Pratiquement le recteur de Saint-Sébastien ne dessert que les «champs» (l’actuel Saint-Sébastien) mais on le voit parfois aller jusqu’en Vertais, à la Gilarderie, Seivre. Les paroissiens pouvaient sans doute choisir de recevoir les sacrements soit à la paroisse, soit à la trêve de Piremil.

Sur les registres de Saint-Jacques de Piremil, les religieux sont peu bavards pour les mariages, mais sont un peu plus explicites pour les baptêmes.

En 1636 une épidémie, parmi d’autres, sévit dans les faubourgs, mais pour Mathurin c’est la vie qui est au rendez-vous et le 06.12.1636 il fait baptiser à Saint-Jacques de Piremil « soulz Mr. le Recteur de Saint-Sébastien d’Aigne» son fils René. Messire André Arnaud, qui baptise, est natif de la paroisse et il comprend fort mal l’accent du bocage. N’avant jamais entendu auparavant le patronyme dé la femme de Mathurin, il hésite, fait une rature, puis écrit «TANNEGUY».

Anne suivra le 20.04.1638, puis Marguerite le 15.06.1639.

Papier a esté achepté trente cinq / solz par le sieur Estienne Couïllaud / fabricqueur de Sainct Sebastien / d’Aigne pour enregistrer les / baptesmes qui se font en / l’Eglise de Saint Jacques de Piremil l’an / 1635  / Vénérable et discret messire Jacques Tixier recteur / de Saint Sébastien et messire André Ernaud / prestre natif de la Paroisse vicaire audit Piremil

Au début de 1640 Mathurin entend parler de nouvelles pièces d’or à l’effigie du Roi Louis XIII. Mais les louis d’or seront-ils pour lui ? Il a bien du mal à faire vivre la famille qui va bientôt s’agrandir. Le 19 juin Renée met au monde un fils et lui donne le prénom du roi « Louys». Messire Arnaud, qui ne s’est pas habitué entre temps à l’accent de Mathurin, écrit cette fois «TENNEGUY» sur l’acte de baptême.

 Louys a 3 ans lorsque le roi meurt. Un autre roi Louis le remplace, mais à Nantes le Maréchal de la MEILLERAYE, capitaine de Piremil et Gouverneur de Nantes est nommé Gouverneur de Bretagne. Pirmil et Nantes ont leur destinée unie dans les mains d’un grand homme. Par ailleurs, la ville de Nantes poursuit ses achats de droits de pâturage, pêche sur les ponts et les îles de Saint-Sébastien. Cette année 1643, c’est au Prieur de Pirmil qu’elle achète les droits de pêche sur le Pont-Rousseau, à sa charge de l’entretenir désormais.

Louys grandit dans les rues étroites et malodorantes. Tandis que Mathurin goujonne, rabote, cercle le bois de châtaignier pour quelques deniers royaux, Louys s’évade sur les rives du fleuve, et contemple les toues débordantes de lamproies, de saumons. Au printemps, il regarde les laboureurs de Saint-Sébastien ramasser de la rive les civelles grouillantes pour les jetter sur leurs cultures maraî- chères qu’elles feront profiter. Enfin, Louys préfère les prairies des îles où paissent les troupeaux, aux rues étroites.

A 11 ans il vit un premier drame. On doit rapidement se réfugier dans les petites chambres à l’étage pour échapper au flot qui emporte tout, à commencer par les ponts Rousseau, Piremil, Vertais, etc … Il faut même s’éloigner en barque de la maison totalement inondée. A Pirmil il faut d’urgence construire un pont flottant moyennant droit de passage.

Et les épidémies se succèdent, mais la ville de Nantes s’efforce d’obtenir la grâce de Saint-Sébastien pour protéger la ville et ses faubourgs de maladie contagieuse. Louys voit passer les processions qui vont en pèlerinage à l’église paroissiale de Saint-Sébastien, telle celle du 20 janvier 1652. Louys la suit à travers les cultures maraîchères et les moulins à vent qu’il préfère au moulin à eau du pont de Biesse.

Un Jean TENEGUY vint s’installer dans le faubourg de Pirmil. Il a de Marie LEMASSON 5 enfants de 1649 à !!; est-il parent de Louys ?

En 1657, à l’angle du chemin de Bonne-Garde, on édifie une chapelle. Deux ans plus tard la Loire est prise par les glaces pendant plusieurs mois et Louys s’habitue ainsi à la rudesse de l’hiver.

En 1661 les régiments suisses arrivent fin août et logent en Vertais et en petite Bièce. Ils sont bientôt suivis par les régiments des gardes du roi. Mr le Maréchal de la MEILLERAYE a fait rassembler tous les canons pour accueillir Louis XIV. Le roi est entouré de quelques cavaliers. L’un d’entre eux a dû trop voir de louis d’or et va être arrêté. Il s’appelle FOUQUET.

Louys choisit-il alors la carrière militaire? Il est vrai qu’en tant que cadet, il n’a pas de place dans le tonneau. En outre la vie est dure, car par suite du mauvais temps, le blé a encore monté de prix. Les épidémies profitent de la mauvaise alimentation. Bref, l’uniforme est une solution pour Louys. On est nourri et habillé. Louys ne reverra pas Pirmil.

LA NOUVELLE FRANCE

Le roi confie à Mr de TRACY une mission à Cayenne. Quatre compagnies embarquent donc à La Rochelle le 26 février 1664 sur le «Brezé» suivi d’autres vaisseaux armés. le Saint-Sébastien, l’Aigle d’Or, le Sainte-Anne et d’autres bâtiments. La compagnie de Louys est du nombre.

Cayenne renfloué, on passe par la Martinique, la Tortue, la Guadeloupe, Grenade et Marie-Galante. On quitte la Guadeloupe le 25 avril 1665 pour la Nouvelle-France où l’on arrive fin juin.

Louys met pied sur la terre de Nouvelle-France. C’est une petite colonie d’à peine 3 000 personnes et les Indiens se manifestent aux alentours. Les expéditions de «pacification» se succèdent et Louys échappe aux flèches des Iroquois. Il s’habitue si bien aux rigueurs de l’hiver québécois, qu’il décide de rester avec quelques autres compa- gnons lorsque la troupe rembarque pour la France. Il est vrai que la prime à l’installation est incitative.

En France tout est mis en oeuvre pour éxpédier des filles à marier aux colons. Sur place le gouverneur TALON n’est pas moins efricace: il s’efforce d’accélérer le peuplement de la petite colonie à coup de mariages précoces ou forcés, de répression du célibat…

Mais Louys reste sans compagne

Le 26 juillet il achète à l’Ancienne-Lorette, sur la côte de Saint-Paul, une terre. Avec ses 42 ans il doit comme d’autres attendre que les petites filles grandissent. Jean GAUVIN en a précisément une qu’il veut bien lui «accorder» en juillet 1685. Marie-Anne a 14 ans et Louys en annonce 55 sur le contrat de mariage. Pourquoi se vieillit-il ainsi?

Marie-Anne s’éteint avant 1695. Si jeune, elle a cependant eu le temps de donner à Louys un fils, Jean, né en 1689, et une fille, Marie-Catherine, née le 11 mai 1690. Alors âgé de 55 ans, Louis a besoin d’aide pour élever les 2 petits. Justement, Marie COQUERET est veuve et a 32 ans. Pour elle, Louys se rajeunit et annonce « 50 ans ».

Marie élève les deux petits mais ne participe pas plus au peuplement

La nuit du 13 au 14 février 1711, Louys s’éteint, non sans avoir eu le temps de faire son testament quatre jours auparavant. Il peut désormais reposer en paix sur cette terre de Nouvelle-France : en effet il a résisté 46 années aux rigueurs du climat malgré sa constitution moins robuste que d’autres, et enfin il a « pris racines » et laisse deux enfants en âge de se marier.

Ses enfants et sa veuve vendent sa terre le 14 mai 1713 car Jean vise la terre de Jean RACINE. Marie COQUERET lui donne sa part, aussi il l’héberge jusqu’à sa mort le 05.02.1724. Marie lui est probablement utile pour aider Marie-Anne LA CHESNE, qu’il a épousé à l’Ancienne- Lorette le 9 mai 1712, à s’occuper des enfants. 13 au total, dont 6 atteindront l’âge adulte. Et c’est des 4 fils de Jean que sortent les 4 branches de BUREAU qui couvrent au 20e siècle l’Amérique du Nord.

LA PAROISSE NANTES SAINT-JACQUES DE NANTES

Entre temps à Pirmil, les religieux connaissent quelques différents avec leur recteur. Le 05.10.1699 ils n’ont plus le droit de baptiser et les paroissiens doivent aller jusqu’à l’église paroissiale pour recevoir les sacrements. Heureusement pour eux, tout rentre dans l’ordre au printemps de 1702 et les moines baptisent à nouveau.

Puis arrive 1789 qui trouve les religieux partagés: certains prêtent serment ; parmi eux le prieur. D’autres cependant vont devenir martyrs. Mais le culte est abandonné.

En 1791 les habitants des villages de Seivre, la Sivellière, la Gilarderie, les moulins de Chiron, et autres lieux, adressent au District une supplication datée du 19 mai. Ils ont en effet entendu parler de la création d’une nouvelle paroisse et demandent à être rattachés à celle-ci car «l’église de la paroisse de Saint-Sébastien est au moins à trois quart de lieue ». Ils signent nombreux. Parmi les signataires on note un Jean PORCHER, dont je descends, mais aucun BUREAU. D’ailleurs, à cette époque il n’y a plus qu’une famille BUREAU dans ce faubourg.

Ils ont gain de cause et croyant choisir une paroisse, ils ont changé de commune, car le 29 mai 1791, Donatien TIRET, prêtre assermenté élu curé de Saint-Jacques deux semaines plus t-bt est installé dans la nouvelle paroisse Saint-Jacques de NANTES. Elle est bordée au nord par Sainte- Croix, elle suit la rivière de Seivre jusqu’à la paroisse de Vertou puis se rend au grand chemin de Nantes à Clisson, le remonte et prend celui du Clos-Torreau jusqu’à Bonne-Garde, pour aller border Portechèze, descendre vers la Loire par le chemin de la nouvelle fonderie. La nouvelle paroisse est si grande qu’on lui adjuge une succursale de Toussaint, future paroisse de la Madeleine.

Sans bruit. sans douleur, Nantes vient de prendre à Saint-Sébastien la moitié d’elle-même. L’oubli va désormais caractériser cet évènement important dans l’histoire de Nantes. Les historiens de Nantes n’en parlent pas, et pourtant ils vont écrire de longues pages sur Doulon et Chantenay.

L’annexion de Pirmil était-elle si peu digne d’intérêt ? N’y a-t-il pas pourtant un formidable sujet de thèse pour étudier comment le sort de ce faubourg s’est trouvé acheté par la ville de Nantes au cours des siècles !

En 1951, René BUREAU, généalogiste Québécois, descendant de Louys, recherche sa trace à Saint-Sébastien. Le secrétaire de Mairie, puis ultérieurernent plusieurs membres du C.G.O. cherchent. Mais à Saint-Sébastien on a totalement oublié Pirmil. Si Louys avait quelque peu embrouiller sa date de naissance (1630 ou 1645), il avait bien dit être «fils de Mathurin BUREAU, vivant tonnelier demeurant en la ville de Nantes, paroisse de Saint-Sébastien et de Renée TENDIÉ ».

Début juillet à Sherbrooke les BUREAU d’Amérique du Nord accueillent l’Abbé Joseph BUREAU, Nantais, venu leur apporter l’amitié des BUREAU de France. Pour ce grand rassemblement, René BUREAU parle de l’ancêtre Louys : « on ne saura jamais sa date de naissance, car à Saint-Sébastien. sa paroisse natale, les registres de l’époque n’existent plus ».

A Sherbrooke en 1983 un autre rassemblement BUREAU reçoit cette fois cinq nantais. Pendant ce temps, Victorine dépouille les mariages de Saint-Sébastien et n’y trouve pas d’autres BUREAU que les miens, venus de Vertou au début du 18e. Mais je recherche mon ancêtre Jean PORCHER et je suppose qu’il est sur Pirmil. Sans doute que Louis BUREAU aussi. C’est là en effet que je trouve beaucoup de Jean PORCHER (trop pour trouver le fil) et Louis BUREAU. Nous sommes le 21 décembre 1983 et il pleut dans les Archives Municipales, autant que dehors, depuis la grêle de juillet. L’abbé Joseph BUREAU aussitôt alerté sur la découverte me prête ses compétences photographiques, sans flash, devant l’unique fenêtre des Archives, par un temps toujours gris. Mais la photo est réussie et franchie immédiatement par avion l’océan à la grande joie de René BUREAU.

1985 : Les Archives Municipales de Nantes ont mis le registre, où figure Louys au sec, en déménageant : il était temps car Louys allait moisir au sens propre. Sur le pont de Pirmil, nième du nom, le trottoir amont est interdit aux piétons. Les saurnons n’ont pas attendu d’interdiction pour fuir et quelques rares spécimens de civelles persistent encore à venir. On reçoit par jets le saumon du Canada.

Seule l’église Saint-Jacques, parfois remaniée, entourée, dégagée, reste le témoin du temps où Louys fût baptisé.

Odile HALBERT, Mai 1985

BIBLIOGRAPHIE

RP Saint Sébastien d’Aigne – AM Saint Sébastien RP Saint-Jacques de Pirmil, paroisse de Saint- Sébastien d’Aigne – AM Nantes
BUREAU René, l’Ancêtre, 1978 mai, « notes sur Jean BUREAU »
BUREAU René, « La famille BUREAU : 3 siècles d’histoire » Sherbrooke 1978
GUÉPIN M.A. «Histoire de Nantes », 1839
RADIGOIS A., « Saint-Sébastien d’Aignes», 1897
AD44-L661 «État des paroisses ou églises supprimées, conservées ou établies 31.10.1791, District de Nantes»

  • Louis Bureau arrive au Canada avec le régiment de Lallier, non celui de Carignan. Il est dans une compagnie de 50 hommes, commandée par le capitaine Isaac Berthier, choisie en 1664 pour accompagner aux Antilles Alexandre de Prouville, marquis de Tracy. Sa compagnie suit Mr de Tracy à Québec, où elle débarque le 30.6.1665. Louis est alors âgé de 23 ans selon un témoignage. C’est aussi l’âge moyen de ses compagnons d’arme. Louis va rester au Canada et devenir l’ancêtre des Bureau du Canada.
  • En 1681, encore célibataire, Louis se loue à Nicolas Marion sieur de la Fontaine, marchand de Québec, qui s’engage à l’employer à des travaux légers, vu son état de santé, attendu : « qu’il n’est par d’un fort travail et qu’il est de faible complexion malseing, ce qui est de la connaissance du sieur de la Fontaine« . Est-la raison pour laquelle il ne trouve pas femme ? Il faut dire qu’elle sont rarissimes.
  • Louis ne sait pas compter, comme la plupart de ses contemporains, aussi lors des anniversaires, le compte se fait mal, ou plutôt ne se fait pas. Si bien que lorsqu’il trouve enfin une épouse en 1685, le prêtre le déclare âgé de 55 ans à vue d’oeil, faute d’autre renseignement, comme les prêtres le faisaient la pupart du temps à l’époque. On peut en conclure que Louis fait plus vieux que son âge, puisqu’on sait maintenant qu’il avait 45 ans et non 55. Rassurez-vous, il ne vieillit plus, car en 1695 lors de son remariage il paraît 50 ans, preuve que le mariage lui a réussi, ou que le prêtre de ce mariage a vu plus clair !
  • Louis meurt à l’Ancienne-Lorette le 14.2.1711 entouré de sa 2e épouse Marie Coqueret et de ses 2 enfants Jean et Marie-Catherine issus de sa 1ère épouse Marie-Anne Gauvin. Ils sont les auteurs des Bureau du Canada.
  • Louis a laissé peu de traces de ses parents français. Il est dit fils de Mathurin Bureau tonnelier et Renée Tendie, sur son 1er contrat de mariage. Louis ne sait pas écrire et le notaire à oralement compris « Tendie ». Plus tard, des sources imprimées au Canada vont écrire « Tendié », ce qui ne se peut, puisque l’accent est inexistant à l’époque ! D’autres sources la diront aussi Fardi ou Fardy.
  • Jusqu’en 1984, date de ma découverte de son baptême en France, Louis sera dit par erreur à défaut de mieux « né en 1631 fils de Mathurin et Renée Tendié ». En fait Louis est né le 19.6.1640 à Pirmil, trêve dépendant de la paroisse de Saint-Sébastien-d’Aigne, fils de Mathurin Bureau, tonnelier, et de Renée TENNEGUY, TENEGUIE, THANEGUY, TANNEGUY (selon ce qui figure sur les baptêmes de sa fratrie). Le patronyme réel est TANNEGUY qui va devenir TANGUY quelques décennies plus tard. Il est présent dans le bocage, en particulier à Gorges près Clisson, où il y a aussi des Mathurin Bureau à la même époque. Pirmil est le faubourg ouvrier de Nantes, où s’installent ceux qui sont montés à Nantes sur la poussée démographique des campagnes. Les métiers d’artisans y fleurissent. Je suis spécialiste de l’accent du boccage, et paléographe, aucun doute possible sur le patronyme Tanneguy.
  • Ainsi, le nom de la mère de Louis fut écorché pendant des siècles, et l’est encore par certains, tant en généalogie il y a de compilations non vérifiées. Pire, certains descendants, qui croient plus facilement leurs sources publiées que cette page, demandent de ci de là de revérifier la mère, histoire de croire que j’ai mal fait mon travail…
  • Pourtant il est facile de comprendre la déformation qui s’est produite au Québec. Renée TANNEGUY a été facilement « déformée » car l’accent du bocage est très prononcé, et nul ne peut dire comment les accents se sont entrecroisés sur le sol Québecois. Dans le bocage, le G et le D sont souvent interchangeables, comme DIET/GUIET, DIARD/GUIARD etc… et même Vendée/Vengée. Louis, natif du bocage et des faubourgs de Pirmil, annexe du bocage, a probablement conservé longtemps les déformations de son accent. Et la preuve que les accents se sont bien entrecroisés au Québec, c’est qu’il en reste quelque chose de nos jours…

une longue recherche :

  • En 1951, le Canadien René Bureau (1915-après 2009) lance les recherches en France. Si Louis a toujours déclaré être de Saint-Sébastien près Nantes, Saint-Sébastien a éclaté en 2 en 1790 dans l’indifférence générale, une partie absorbée par Nantes, l’autre, amputée devenue Saint-Sébastien-sur-Loire. Les pistes étaient donc brouillées, car il faut chercher à Nantes, paroisse Saint-Jacques pour trouver Louys. Après 33 ans de persévérance, elles aboutissent en 1984 à Pirmil et sont publiées immédiatement dans le Bulletin du Centre Généalogique de l’Ouest (à télécharger 300 ko .PDF).
 Saint-Sébastien-sur-Loire, collection personnelle, reproduction interdite   ascendance Française de Louis Bureau dit Sansoucy  Mathurin BUREAU †/1644 tonnelier x ca 1636 Renée TENNEGUY remariée à Julien Chauveau avant 1644
1-René BUREAU °Saint-Sébastien-d’Aignes-Pirmil 16.12.1636    2-Anne BUREAU °Saint-Sébastien-d’Aignes-Pirmil 20.4.1638
            3-Marguerite BUREAU °Saint-Sébastien-d’Aignes-Pirmil 15.6.1639
    4-Louys BUREAU °Saint-Sébastien-d’Aignes-Pirmil 19.6.1640Louys est le cadet. S’il s’est engagé c’est probablement que son frère René vit en 1660, sans que j’ai pu à ce jour le déterminer. Le patronyme BUREAU est si répandu à cette époque, que j’ai passé des semaines à tous les noter (les BUREAU 148 ko .PDF), en vain pour ce qui est des liens éventuels en France, mais cette recherche pourra sans doute un jour aboutir à travers les actes notariés.
le remariage de sa mère        
  • L’acte notarié ci-après, qui est un procompte, nous apprend que Louis Bureau a perdu son père, Mathurin, peu après sa naissance. Sa mère, Renée Taneguy, s’est remariée à Jullien Chauveau, et l’enfant est élevé dans le magasin que le couple loue à Louys Roger rue de Vertais . Le beau père de Louis signe ce qui atteste un milieu de petit boutiquier ou artisan éduqué, et non la pauvreté totale, d’ailleurs le prix du loyer renforce ce point de vue.  «Le 2 janvier 1644 par devant nostre cour de Nantes, ont estés présents en leur personne devant nous Me Louys / Roger sieur de la Gabardière demeurant en la ville de Nantes / paroisse de St Léonard d’une part et Jullien Chauveau et Renée / Taneguy sa femme tant en son nom que comme mère et tutrice des enfants mineurs d’elle et deffunt Mathurin / Bureau en leur vivant femme et mary, icelle / Taneguy dudit Chauveau son mary bien et duement / authorisée pour l’accomplissement des présentes et ce qui en déppend / demourant en la rue de Vertais paroisse de St Sébastien / d’autre part, entre lesquels a esté fait le procompte final / qui en suit par lequel lesdites parties esdits noms / ont procompté ensemblement des jouissances faites par lesdits Chauveau et femme esdits noms / tant de ce qui est porté en la ferme faicte entre eux / le trante août mil six cent quarante devant Aubin / notaire royal du temps de trois années deues qui ont / fini à la feste de Nouel dernière passée à raison de cent / vingt livres par an, que pour un an et demi de / jouissance du magasin appartenant audit sieur de la Gabardière / fini aussi à la feste de Nouel dernière à raison de soixante / et trois livres par chacun an, en toutes lesquelles choses / lesdits Chauveau et femme sont ancore à présent demourant que / des sommes de deniers que lesdits Chauveau et femme esdits noms / ont payé en l’acquit dudit Sr de la Gabardière tant à Jan Bouanchau / cherpantier pour avoir mis une poultre et une piesse / de soulliveaux audit logis, comme aux depans fait / en leur maison tant par ledit sieur de la Gabardière que ses gens / pour pain et viande prinse chez eux, argent baillé par lesdits Chauveau et femme tant audit sieur de la Gabardière / que ses enfans et serviteurs par billet quittance / que aultrement et pour despans de chevaux et généralement / et enthierement tout ce que lesdits Chauveau et femme / auroient faict et fourni audit sieur de la Gabardière en / son acquit depuis ledit acte de ferme surdabté jusque / à ce jour sans aulcune réservation lesdits Chauveau / et femme se sont trouvés debvoir de reste / audit sieur de la Gabardière de la somme de cent soixante / et seize livres quinze soulz tz pour laquelle somme ledit / sieur de la Gabardière poura mettre à exécution sur ledit / Chauveau et femme quant bon lui semblera tant (par) l’acte de ferme / faict entre lesdits établis, et icelles provisions / par ledit sieur de la Gabardière obtenues contre lesdits Chauveau / et femme devant monsieur le sénéchal de Nantes le sept / de mars mil six cent quarante trois cauptions signifiées auxdits / Chauveau et femme par par Cassard sergent royal le saize / d’apvril audit an mil six quarente trois et / par la voix et rigueur porté par lesdits lois et sentence / cy dessus dabtées et sans que ledit intimé acte puisse / nuire ne préjudicier à la domme de six vingt deux / livres sinq soulz tz portée en l’acte de ferme du / trante aoust mil six cent quanrete en forme de / procompte faict entre ledit sieur de la Gabardière et ledit / deffunt Bureau et ladite Tanneguy sa femme pour le payement / de laquelle somme lesdits Chauveau et femme se sont atournés / vers ledit sieur de la Gabardière et icelle payer à tel jour / que bon lui semblera et se sont obligés sur / obligation exécution et contrainte de / corps et biens et sollidairement lesdits Chauveau / et femme l’ung pour l’autre ung seul et pour / le tout, renonciation par eux faicte au bénéfice de division / ordre de droit et discussion de bien et personne et par / expres à ladite femme renonzer au droit vesleien à l’épitre / divy adriany et à tous autres droits faicts et introduicts / pour et en faveur des femmes lui donner à entendre / qu’il est advis que femme en puissance de mari ne peut / s’obliger pour autrui voir pour son propre mari sans / avoir renonzé auxdits droits laquelle a dict bien savoir… signature de Chauveau » (AD44-4E2/213/f°184 Belute Notaire)  page 1 de 4 de l’original (330 ko, papier brulé par le temps d’où le fonds noir et écriture patte de mouche : lecture musclée) pages suivantes sur demande \  signature de Julien Chauveau (48 ko)

83 ans

Voici l’âge au décès de mes arrière grands parents, grands parents et parents. Je suis impressionnée :

Louis ALLARD °La Pouèze 25 août 1855 †Nantes 14 octobre 1917 62 ans, 1 mois et 20 jours.
Françoise MOREAU °Montjean 16 septembre 1859 †Nantes 20 janvier 1940 80 ans, 4 mois et 4 jours.
Edouard 1er HALBERT °Nantes 5 septembre 1850 †Nantes 28 juin 1923 72 ans, 9 mois et 23 jours
Victoire MOUNIER °Nantes 5 juin 1855 †Nantes 10 février 1932 76 ans, 8 mois et 5 jours.
Charles AUDINEAU °Clisson 12 avril 1853 †Nantes 2 octobre 1909 56 ans, 5 mois et 20 jours.
Aimée-Alexandrine GUILLOT °Gené(49) 14 novembre 1855 †Nantes 21 juin 1922 66 ans, 7 mois et 7 jours.
François-Louis GUILLOUARD °Nantes 20 juin 1849 †idem 11 mars 1920 70 ans, 8 mois et 21 jours.
Victorine GRELET °Nantes 30 novembre 1850 †Nantes 28 septembre 1924 73 ans, 11 mois et 28 jours
Edouard 2e HALBERT °Nantes 21 août 1877 †idem 24 février 1932 54 ans, 6 mois et 3 jours.
Magdeleine ALLARD °La Pouëze 1er février 1886 †Nantes 29 avril 1960 74 ans, 2 mois et 28 jours.
Edouard GUILLOUARD °Nantes 1er février 1877 †Nantes 20 septembre 1946 69 ans, 7 mois et 19 jours
Aimée AUDINEAU °Nantes 6 mai 1886 †Nantes 4 octobre 1973 87 ans, 4 mois et 29 jours.
Georges HALBERT °Nantes 5 juin 1912 †Nantes 19 janvier 1974 61 ans, 7 mois et 14 jours.
Marie-Thérèse GUILLOUARD °Nantes 21 novembre 1914 †Nantes 15 janvier 1997 82 ans, 1 mois et 25 jours.

et je pense qu’avec votre passion pour nos recherches, vous passez vous aussi du bon temps, malgré les années ! (et malgré le foutu covid)

Michel Guyonneau et Marguerite Allaneau se font donation mutuelle, Chavaignes 1693

Cette Allaneau figure dans le journal de Toysonnier, que j’avais ici numérisé, et que vous trouvez sous une catégorie à la fenêtre catégorie sous HISTOIRE REGIONALE. Il est paru sous 43 billets. :

« Le 17 novembre 1690 le Sr Guyonneau fils de †Sr Guyonneau de la Riaillerie (Cernusson,49) lieutenant à Brissac épouse la fille du †Sr Alasneau Md poislier en cette ville »

Toysonnier ne notait dans son journal que les mondanités, donc un rang social aisé, donc le marchand poîlier n’était pas un petit marchand, mais manifestement il revendait dans tous l’Anjou.

Curieusement ce mariage n’est pas relevé dans BIGENET

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E30 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 février 1693 avant midy, par devant nous Pierre Maugrain notaire royal à Angers réservé pour Thouarcé et Barthélémy Thibaudeau notaire de la chastelenie de la commanderie de Saulgé l’Hospital, furent présents en leurs personnes et soumis noble homme Michel Guyonneau sieur de la Riaillerie et damoiselle Marguerite Allaneau son épouse de luy deument authorisée par devant nous quant à ce, demeurant au bourg et paroisse de Chavaignes, lesquels pour l’amour qu’ils se portent réciproquement, les assistances qu’ils se sont toujours rendu et désirent rendre pendant leur vie et que très bien leur a plu et plaist, se sont fait et font réciproquement par ces présentes don mutuel et pur et simple au survivant d’eux deux de toutes les choses que la coustume leur permet tant en immeubles, acquests et conquests, que meubles et choses censées et réputées pour meubles et à eux appartenant en quelque manière que ce soit au jour du décès du premier mourant d’eux deux, desquelles choses ledit premier mourant s’est dès à présent devestu et dessaisy pour et au profit dudit survivant, lequel il l’en a vestu et saisy dès à présent par ces présenes pour par luy ses hoirs et ayans cause jouir et disposer desdites choses à perpétuité et en pleine propriété comme de ses autres biens au droit et charges de ladite coustume, et pour faire publier et insinuer ces présentes partout ou besoin sera ont lesdits establis fait et constitué leur procureur le porteur d’icelles auquel ils donnent pouvoir d’en faire et en retirer tous actes nécessaires, tout ce que dessus a ainsy eté voulu, consenty, stipulé et accepté par les parties et à ce tenir etc se sont obligées et obligent leurs hoirs etc biens etc renonçant etc dont etc fait et passé au bourg dudit Chavaignes en la maison et demeure desdits sieur et damoiselle Guyonneau en présence de Me Charles Millard prieur curé dudit Chavaignes, Me Jean Fortin prêtre habitué audit lieu, et Joseph Pellerin tailleur d’habits demeurant audit Chavaignes tesmoins

Je mets ci-dessous les vues à la demande exprimée ce jour mais je suis très étonnée car cette date n’a rien à voir avec la paléographie, et comme vous pouvez le voir cette graphie est moderne et non de la paléograpie, par contre vous trouvez beaucoup de vues de paléographie véritable sur mon site, en prenant ci-dessus la case CATEGORIE qui donne un menu déroulant et en allant vers la fin à la catégorie PALEOGRAPHIE.


un Allemand inconnu au service de la France, décédé à Reims en 1814

1814.08.01 … Allemand inconnu au service de la France †15.4.1814 (2347 p199)

Je poursuis le relevé de tous les militaires décédés à Reims en 1814 et je vais vous mettre quelques cas, dont les « inconnus », car les papiers d’identité ne sont pas sur eux puisqu’ils n’existent pas encore et je me demande bien comment certains portaient sur eux un minimum d’identité. Etait-ce cousu dans la veste ? ou autrement…