Les héritiers d’Alain Legay ratifient le bail à louage d’une maison à Angers Saint Aubin, 1518

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    L’acte est partiellement délavé et aussi mangé par les vers. J’ai fait ce que j’ai pu, et à la fin de l’acte je vous demande vos idées.

Le 31 mai 1518 (Huot notaire Angers) En notre cour à Angers personnellement establiz Thomas Rousseau demourant à loustellerie ou pend pour enseigne le lours (sic) en la rue st Aulbin de ceste ville d’Angers et Anthoinette sa femme de luy suffisamment auctorisée par davant nous quant ad ce, honorable homme et saige maistre Georges Boutonnaye et Guillemine sa femme de luy suffisamment auctorisée par davant nous quand ad ce, … se faisant fort de Anthoine … barbier juré à Angers et encores … de faisant fort dudit Lailler promectant luy faire avoir agréable … ces présentes dedans 15 jours prochainement venant … intérests, et Pierre Legay …
soubzmectant etc confessent avoir eu la lecture de mot à mot de … que honneste femme Guillemine B… veufve de feu maistre Allain Legay … Vincent de Peistre et à Katherine … demourans à Angers, de la maison … rue St Aulbin de ceste dite ville … passé par N. Huot notaire des contrats royaulx d’Angers en dabte du 17 mai 1518 lesquels dessus dits ont déclaré avoir … et encores confirment et approuvent par tous points et articles ladite baillée à louaite ainsi faite par ledit Guillaume Barauld audit maistre Vincent Depastre et à ladite Katharine sa femme de ce qu’elle contient seulement et icelle ont pour agréable selon sa forme et teneur
et est ce faict par lesdits establis sans préjudicier ne desroger aux autres actions et droits faits par lesdits establis déclarés en temps et lieu pour raison de la succession dudit feu maistre Allain Legay
laquelle baillée à louage consentans tant que à nous touche ou pourroit toucher consentant qu’elle sorte son plein et entier effet en ce quelle contient sans ce que … et ledit louage de maison garder … et à sadite femme le temps durant de … ainsi que contenu est en ladite baillée … pourveu que ledit Guillaume Barrauld … de vie à trespas auparavant ladite baillée … et garder sur ce ledit maistre Vincent … femme de tous dommages obligent lesdits establis eulx leurs hoirs etc renonçant etc Set especialement lesdites femmes au droit velleyen etc elles de nous suffisamment acertaines etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé ces présentes en présence de Gilles Leconte bachelier es loix et Mathurin Pitoil barbier et François Papiot chapellier tous demourans à Angers tesmoings

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

6 réponses sur “Les héritiers d’Alain Legay ratifient le bail à louage d’une maison à Angers Saint Aubin, 1518

  1. On parle souvent du nom des hôtelleries et certaines en ont un récurrent, voire évident selon le quartier, mais d’autres beaucoup plus original (je pense notamment à la « truye qui fille » que nous avons retrouvé il y a quelques jours). Sait-on comment elles étaient choisies ? Je veux dire par là si certaines étaient des références à une particularité de la maison (histoire, architecture, anecdote), au quartier ou à l’un des hôteliers ?

      Note d’Odile :

    Il y a beaucoup d’exotisme dès le Moyen-âge : la Tête Noire, l’Ours, et même la Cote de baleine faubourg Brécigné à Angers, etc…
    Je ne sais pas s’il existe des travaux sur l’origine des enseignes des Hôtelleries. Effectivement ce serait intéressant.
    J’ai seulement une page HTML sur mon site où j’avais tenté de lister les noms rencontrés. Or, à l’instant, je viens d’y jetter un coup d’oeil et je vois qu’il y avait aussi une TRUIE QUI FILE à Laval.

  2. -Il n’est pas rare de trouver en flânant,dans les vieux quartiers d’une ville, une rue dénommée La rue de « La Truie qui file »
    Ce curieux nom,proviendrait d’un fait divers qui aurait troublé les foules au Moyen-Age.
    L’histoire se serait passée à Paris en 1466. Un pauvre célibataire, charlatan, Grillet Soulard, donnait tous les jours, sur la place de Grève, des représentations burlesques, qui attiraient le peuple de Paris,très friand de ces amusements, en particulier, celui de sa truie qu’il avait dressée à s’asseoir sur son derrière, à tenir une quenouille d’un pied et à manier le fuseau de l’autre, mal lui en prit, car pour certaines personnes, le tour d’adresse de l’animal, ne pouvait être que l’oeuvre du démon.
    Sans son intervention, aucun dresseur, même le plus habile, n’aurait jamais pu le lui faire exécuter.
    Et le pauvre saltimbanque est condamné à être brulé vif avec sa truie sur la place de Grève, au lieu même où il produisait son spectacle !
    C’est depuis cette époque, que » La Truie qui file », devint l’enseigne de plusieurs taverniers et cabaretiers.
    Mais la véritable origine du mythe de La Truie qui file, se trouve peut-être dans la mythologie grecque.
    (Bestiaire Médiéval.La Truie qui file- Google)

      Note d’Odile :

    Merci infiniement madame.

  3. Merci pour ces explications ! Tout cela ferait un bon travail universitaire !

      Note d’Odile :

    Oui.
    Il y a aussi l’origine sociale des hôteliers à faire.
    Les actes notariés tels que ceux que je mets pour le 16ème siècle seraient une part de la moisson sans doute, un jour…

  4. Merci Marie

    Et dans images Google : ‘truie qui file’,on peut s’apercevoir du succès de cette légende moyen âgeuse .

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