Léonard Leroyer engage la grand maison de la Taunay, Saint Sylvain 1553

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 juin 1553 en la cour royale à Angers en droit etc (Herault notaire royal Angers) personnellement establiz Me Léonard Leroyer licencié ès loix et Jehanne de Crespy son espouze laquelle il a auctorisée et auctorise par devant nous quant à cest fait demeurant audit Angers soubzmectant eulx et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc confessent avoir aujourd’huy vendu quicté ceddé délaisse et transporté et encores vendent quictent cèddent délaissent et transportent dès maintenant etc par héritaige
à damoiselle Guyonne de Blavou dame de Chasteaubasset laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs etc
la Grand Maison du lieu et closerye de Taulnay composée de salle basse de deux celliers au bout d’une grand chambre estant au dessus de ladite chambre basse avecques les estudes et greniers de dessus ladite chambre haulte
Item le jardrin et cabinet estant près ladite maison
Item 2 journaux de terre labourable sis près et joignant les jardrins de ladite maison en la pièce de terre appellée le Champs des Nonnins
Item 10 quartiers de vigne ou environ estant des appartenances du lieu du Taulnay, sis ès Cler… en Bonpuyz et en Montguyon paroisse de Saint Silvyn près Angers, et tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent avec toutes leurs appartenancees et dépendances sans aucune chose en réserver ne retenir
des fiefs et seigneuries d’Escharbot Gasteny et de l’Hospital anxien d’ Angers et tenues d’elles au debvoir de 24 sols si tant en est deu franche de ses aultres cohérities, lesdites debvoirs ledit vendeur ont dit et vériffié aultrement ne pouvoir déclarer
transportant etc et est faite ceste présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 300 livres tournois poyée comptée nombrée et manuellement baillée en présence et à veue de nous par ladite achapteresse auxdits vendeurs qui icelle somme ont eue prinse et receue en doubles ducatz 8 angelotz 19 escuz castille 4 pistoles 6 rdvue port royal le tout d’or au poids et prix de l’ordonnance et le reste en monnaye jusques au parfait de ladite somme de 300 livres tz et d’icelle se sont tenus et tiennent à contens et bien poyés et en ont quicté et quictent etc
o grâce et faculté donnée par ladite achapteresse auxdits vendeurs et par eux retenue de rescourcer et rémérer lesdites choses vendues dedans ung an prochainement venant en poyant et rendant par lesdits vendeurs eux l’un d’eux à ladite achapteresse en ung seul et entier paiement ladite somme de 300 livres tournois avecques tous loyaulx cousts et mises
à laquelle vendition tenir et lesdites choses vendues garantir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul sans division etc leurs hoirs etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division discussion etc et encores ladite de Crespy au droit velleyen et à tous aultres droits faits et introduits etc elle sur ce par nous acertaine foy jugement condemnation etc
fait et passé audit lieu d’Angers en la maison de ladite dame achapteresse par davant nous Michel Herault notaire royal en présence d’honorable homme sire Loys Dubreil licencié ès droits et Pierre Verdon serviteur d’honorable homme sire Françoys Lebret chevalier du roy demeurant audit Angers

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Une réponse sur “Léonard Leroyer engage la grand maison de la Taunay, Saint Sylvain 1553

  1. Selon Gontard-Delaunay, les Avocats d’Angers, Léonard Leroyer sieur du Petit-Jaunay, avocat à Angers dans les années 1540 :

    « Le 22 août 1556 , il fut brûlé par effigie en la place des halles de cette ville avec sa femme, comme hérétiques, avec trente-deux autres, tant hommes que femmes, qui furent condamnés par René Ambroise, président du Parlement d’Aix, commissaire et député pour la recherche et punition des hérétiques en la ville d’Angers. Il fut longtemps réfugié en Poitou, en la paroisse de Vaussay, et le 22 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, où, à l’imitation de la capitale, on y assassinait les François par les mains des François, il y fut tué avec beaucoup d’autres, et ses livres brûlés publiquement. Sa femme échappa au massacre et décéda le 18 octobre suivant, sans avoir laissé de postérité. » (BM Angers Mss 919).

    L’acte d’engagement de ses biens ci-dessus est donc sans doute pour pouvoir partir rapidement en cas de danger. Car il sentait probablement alors la menace sur lui.
    Odile

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