Epidémie dans la prison de Saint-Florent-le-Vieil : 1710

Il s’agit de la gabelle et du grenier à sel, et on constate que les prisonniers concernent toute la région, par contre je trouve qu’ils sont nombreux.

Voir mes pages sur les greniers à sel

† 19 janvier 1710 Philippe Macé décédé dans les prisons du grenier à sel de ce lieu
† 25 janvier 1710 Jacques Bernier mort dans les prisons du grenier à sel de ce lieu
† 26 janvier 1710 Pierre Tessier et Louis Onillon morts dans les prisons du grenier à sel de ce lieu
† 29 janvier 1710 René Allard mots dans les prisons de ce lieu
† 5 février 1710 Simon Hureau faussonier mort dans les prisons du grenier à sel de ce lieu
† 6 février 1710 Simon Juteau mort dans les prisons royaux du grenier à sel
† 22 février 1710 un homme sorti de hier de prison royau de ce lieu est mort sous la galerie de l’église, qu’on dit être de la paroisse de saint Laurent du Motthay
† 3 mars 1710 François Legroy mort dans les prisons royaux du grenier à sel de ce lieu
† 2 mars 1710 Pierre Delaunay mort dans les prisons royaux du grenier à sel de ce lieu
† 6 mars 1710 Anthoine Tuffereau mort dans les prisons royaux du grenier à sel
† 24 mars 1710 René Brevet faussonnier mort dans les prisons royaux du grenier à sel de ce lieu
† 26 mars 1710 Jean Bernier, de la paroisse de Ste Christine, et qui s’est dit de la paroisse de Jallais sur son interrogatoire devant les juges du gernier à sel de ce lieu, et qui est sorti d’hier desdites prisons dudit grenier à sel, et est mort d’hier à la métairie de la Sourdrie en cette paroisse
† 26 mars 1710 Pierre Ruelain mort d’hier dans les prisons royaux du grenier à sel comme faussonnier de la paroisse du Genet
† 1er avril 1710 Mathurin Bigeard mort dans les prisons royaux de ce lieu comme faussonnier
† 18 avril 1710 Jacques Doizy faussonnier mort en les prisons du grenier à sel
† 19 août 1710 Pierre Mulet mort dans les prisons royaux de ce lieu

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8 réponses sur “Epidémie dans la prison de Saint-Florent-le-Vieil : 1710

  1. L’épidémie semble avoir commencée fin novembre 1709 :
    + 25 novembre 1709 (blanc) Lahaye employé dans les grosses fermes
    + 23 décembre 1709 Pierre fils de Jean Duchâtel employé dans les grosses fermes pour le Roy (présent Michel Dubois aussi employé)
    + 24 décembre 1709 René Lebrun fausonnier en les prisons royales de ce lieu
    + 11 janvier 1710 René Gourdon fausonnier mort dans les prisons de ce lieu
    +12 janvier 1710 Pierre Mabit et Louis Brillouet décédés dans les prisons de ce lieu

    On trouve aussi ces informations intéressantes :

    ° 7 janvier Laurent Charles parain : Me Anthoine Boulay licencié es Loix conseiller du Roy et son grenetier au magazin a sel de ce lieu, présent Jean Baptiste Bernard Barette conseiller du Roy et son receveur audit magazin a sel de ce lieu

    + 7 décembre 1709 a été inhumé dans le cimetiere de ce lieu par moy vicaire soussigné le corps d’un garçon muet dont on ne savait le nom âgé d’environ vingt cinq ou vingt six ans trouvé mort à la Borderie de la Polonière

  2. Bonjour Philippe
    et un grand merci
    Je suis pour plusieurs jours encore dans ce coin sur mes FONTENEAU, BABIN, DALAINE etc… et je lis tout et note tout.
    a la recherche de toute mention de lien
    Odile

  3. Bonjour,

    Ces dates semblent correspondre aux périodes du grand froid de l’hiver 1709 1710, dont les effets se font sentir jusqu’au printemps et récoltes suivantes. Pourraient-ils être décédés de famine ?

  4. Pas nécessairement de famine, mais le froid ajouté à la malnutrition peut mener très vite à des maladies puis à la mort.
    Il faudrait regarder dans les villages alentours – voire plus lointains – à la même période pour le mettre en relation avec le froid plutôt qu’une épidémie

    1. Les deux sont liés.

      Dans un premier temps ils sont morts de froid, mais ensuite le blé ayant gelé (il se sème à l’automne) famine l’année suivante. Louis XIV avait exceptionnellement demandé à ce qu’on resème au printemps. J’ai supposé que quand les vivres viennent à manquer les prisonniers sont les moins bien servis… Déjà qu’en temps ordinaires…
      Sur bien des BMS on signale que les arbres fruitiers, vignes sont morts de froid, (donc plus de fruits non plus pendant plusieurs années) qu’on a trouvé des animaux sauvages et des humains morts de froid dans les campagnes que les animaux d’élevage ont pâti.

      Oublié de dire : le froid commence le six janvier, ce sont vraiment des dates similaires. Les décès commencent à s’atténuer vers mai et les premières récoltes.

  5. Le froid et la famine peuvent l’être mais pas nécessairement. Dans les prisons, certes, c’est plus probable, mais le froid (et dans une prison plus encore qu’ailleurs) affaiblissant, la famine n’est pas forcéent nécessaire pour mourrir, il suffit juste d’être affaibli et attrapper ensuite un virus quelconque pour trépasser

    1. Bonjour Jérôme
      Pas de vitres aux fenêtres, si tant est qu’il y eut des orifices dignes du nom de fenêtre.
      Pas d’hygiène, enfin encore moins que dans la closerie familiale.

      Par ailleurs, j’avais autrefois un contact avec un chercheur qui établissait une base de données en relevant sur toute la France, tout ce qui figurait dans toutes les archives imaginables, y compris les registres paroissiaux, mais pas que.
      J’ai cherché hier en vain cette base de données, car sur le site de Meteofrance on n’a que 150 ans, et la base dont je me souviens remontait les siècles.
      Odile

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