Jacques Lemesle, curateur de Jacques Marion, reçoit l’amortissement d’une obligation, Gené 1698

Gené, parce que Etienne Bellanger, le débiteur, demeure à Gené. En fait, il a hérité de cette dette passive pour luy et elle a une particularité c’est d’avoir des intérêts de 113 sols pour 113 livres.
Selon mon hypothèse, Jacques Marion, qui est fils unique et orphelin, est un petit fils de Mathurine Verger, donc le fils d’un cousin germain de Jacques Lemesle.
Je vous mets prochainement le compte de curatelle, qui en apprendra plus, mais il est volumineux et je n’en ai tappé que les 2 tiers à ce jour ! Par contre, il est passionnant, car il donne tous les détails des frais faits pour l’éducation de Jacques Marion.

colleciton particulière, reproduction interdite
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J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 octobre 1698 avant midy, par devant nous Pierre Bodere notaire royal résidant à Montreuil sur Myenne, fut présent estably soubzmis honneste homme Jacques Lemesle marchand de fil demeurant au lieu de Haute Folie paroisse dudit Montreuil, curateur à personne et biens de Jacques Marion marchand tissier demeurant au Lion d’Angers, lequel a reconnu et confessé avoir présentement au vue de nous eu et receu de Jean Bellanger fils et héritier en partie de Thomas Estienne Bellanger et d’ügesne Rousseau aussi à ce présent stipulant et acceptant demeurant paroisse de Gené la somme de 113 livres, laquelle somme est pour l’extinciton et amortissement de la somme de 113 livres de principal due par ledit Bellanger audit Marion mineur comme subrogé ès droit de Mathurin Thibault et Renée Bouvet sa femme fille et héritière en partie de feu Jean Bouvet et Mathurine Bellanger comme appert et pour les causes des actes par nous passés, de laquelle somme de 113 livres cy dessus ledit Lemesle audit nom se contente et en quitte ledit Bellanger et tous autres sans aucune recherche, au moyen de quoy demeure ladite rente de 113 sols deument esteinte et amortie pour et au profit dudit Bellanger ses hoirs héritiers et ayant cause, et cet acte faisant foy de la créance d’icelle demeure nulle et sans effet
fut à ce présent estably soubzmis ledit Marion lequel a reconnu et confessé avoir aussi présentement et au vue de nous eu et receu dudit Jean Bellanger la somme de 113 sols quelle somme est pour une année de la rente et intérests e ladite somme de 113 livres de principal laquelle somme fait le juste et parfait paiement de tous les arrérages de ladite somme de 113 livres de tout le temps passé jusques à ce jour, desquelles somme principale et intérests iceux Lemesle et Marion chacun en droit soy se sont bien et duement contentés quitté et quittent ledit Bellanger et ous autres
auquel acquit et amortissement et ce que dit est tenir etc obligent etc renonçant etc dont etc
fait et passé au Lion d’Angers en présence de Me Pierre Piron sergent royal et h. h. François Vienne marchand thanneur demeurant audit Lion tesmoings
ledit Jean Bellanger a dit ne scavoir signer

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Contrat de mariage de Pierre Poislane et Renée Marion, Le Lion d’Angers et Montreuil sur Maine 1672

cet acte est rarissime, car il révèle la signature d’un métayer, chose très rare, car à cette époque l’immense majorité des exploitants directs dits métayers, closiers, laboureurs, bordiers, ne sait pas signer.
Cette famille Poislane a donc manifestement un intérêt sur le plan social.

CE BOG ET SITE DISPOSENT D’UN FORMIDABLE OUTIL D’HISTOIRE : LE CLASSEMENT SOCIAL DES 330 CONTRATS DE MARIAGE RETRANSCRITS ET ANALYSéS SUR CE BLOG

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12-2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 août 1672 avant midy, par devant nous Michel Godillon notaire royal et de la sénéchaussée et siège présidial d’Angers résidant au Lion-d’Angers furent présents establis soubzmis honneste garson Pierre Poillasne mestayer fils de deffunts Jacques Poillasne et Louize Plassais vivant ses père et mère y demeurant au lieu et mestairie de la Hinnebaudière en la paroisse dudit Lion d’Angers d’une part, honneste fille Renée Marion fille de deffunt Jacques Marion et Mathurine Verger ses père et mère, ladite Verger à ce présente, demeurante au lieu et mestairie du Port paroisse de Montreuil sur Maine d’autre part, lesquels ont ce jourd’huy fait et font entre eux les accords pactions promesses et conventions matrimoniales qui ensuivent sur le traité et accord du futur mariage d’entre lesdits Poillasne et Marion, auparavant d’avoir receu aucune bénédiction nuptiale c’est à savoir qu’ils se sont mesmes ledit Plassais (c’est manifestement un lapsus du notaire pour « Poilasne ») de l’advis et consentement de Mathieu et René les Plassais ses oncles demeurant audit Montreuil et ladite Marion aussi de l’advis et consentement de ladite Verger sa mère et de Pierre Marion son frère, demeurants audit Montreuil, promis et promettent la foy du mariage l’un à l’autre et promettent la sollemniser en face de notre mère la sainte église catholique apostolique et romaine toutefois et quantes que l’un en requérra l’autre cessant tout légitime empeschement, en faveur et considération duquel mariage a proms et s’est obligé ladite Verger bailler en advancement de droits successifs à ladite Renée Marion sa fille la somme de 260 livres en meubles savoir 200 livres en argent et les 60 livres en meubles payable savoir lesdites 60l ivres en meubles le jour des espouzailles et lesdits 200 livres en argent à deux termes et esgaux payements la moitié dans 6 mois et l’autre moitié dans 6 mois ensuivant, à compter du jour des espouzailles le tout prochainement venant, de laquelle somme de 260 livres promis il y en aura et demeurera la somme de 60 livres communs qui entreront en leur future communauté et le surplus montant la somme de 200 livres qui demeureront propre patrimone et matrimoine à ladite future espouse pour elle ses hoirs et ayant cause, promet et s’oblige ledit futur espoux après l’avoir receue la mettre et convertir en achapt d’héritages en ce pays et duché d’Anjou, cas de mort advenant d’eux deux sans enfants chacun d’eux deux aura prendra ladite future espouse elle ses hoirs ladite somme de 200 livres mobilisée avecques ses abits sur les plus clairs biens de leur dite communauté s’ils y peuvent suffire, synon en défault ce qu’il en pourra manquer et desfaillir se prendra sur les plus clairs biens dudit futur espoux qui y demeurent affectés et hypothéqués dès ce jour,
et pour ce qui eset dudit futur espoux ladite future espouse l’a pris et prend avecq tous et chacuns ses droits noms raisons actions et hypothèques escheux et à eschoir et fera faire ledit futur espoux dans un an prochain venant inventaire et appréciation de ses meubles effets au pied des présentes pour savoir ce qu’il pourra entrer dans leur dite communauté, dont il en entrera de sa part pareille somme de 60 livres qui seront communs avec ceux de ladite future espouse, laquelle communauté de bien s’acquérera entre lesdits futurs conjoints dès le jour des espouzailles nonobstant la coutume de ce pays et duché d’Anjou, à quoy les parties ont pour ce regard dérogé et renoncé dérogent et renoncent,
et a ledut futur espoux assis et assigné assiet et assigne à ladite future espouse doire (sic) coustumier sur tous et chacuns ses biens immeubles présents et advenir qu’il et poura avoir lors de son deceptz (sic) en quelques lieux et places qu’ils soient situés et assis soit en cette province ou hors d’icelle,
auquel contrat de mariage obligation et tout ce que dessus lesdites parties l’ont ainsi voulu stipulé et accepté et à ce tenir etc dommaiges etc obligent lesdites parties respectivement eux etc mesme ladite Verger mère au payement de ladiet somme de 260 livres par elle promise au terme comme dit est elle etc et par especial lesdites parties au bénéfice de division etc renonçant etc dont etc fait et passé audit Lion d’Angers maison de nous notaire en présence de François Planchenault garde du corps du roy demeurant à Bouillé Ménard estant de présent en ce lieu, honneste homme Jean Delahaye marchand hoste demeurant audit Lion, George Marchais marchand sarger demeurant à Chanteussé estant aussy de présent en ce lieu tesmoings etc toutes les parties ont déclaré ne scavoir signer fors ledit futur espoux enquis de ce

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Pierre Bourdais paie les dettes de son fils Charles, Grez-Neuville 1611

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le samedy après midy 14 mai 1611 devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents Ancelle Marion veufve de deffunt Pierre Allard d’une part et Pierre et Charles les Bourdais père et fils tous demeurant en la paroisse de Neufville et grez d’autre part, lesquels deuement establis et soubzmis soubz ladite cour leurs hoirs etc confessent avoir par l’advis de leurs conseils transigé et accordé comme s’ensuit des procès pendant entre eulx tant par devant monsieur le lieutenant général criminel qu’au siège présidial de ceste ville touchant certains exès prétendus par ladite Marion avoir esté commis à sa personne par ledit Charles Bourdais instance de rap formalisée par ledit Pierre contre ladite Mation et encores sur l’instance de demande de ladite Marion contre ledit Charles de paiement de la somme de 52 livres de prest porté en la cédule dudit Charles dommages et intérests respectivement requis, c’est à savoir que en chacune desdites instances après que les parties se sont recognues pour gens de bien et sans reproche ils sont et demeurent de leur consentement hors de cours et de procès et pour tout paiement de ladite somme de 52 livres portée par ladite cedule frais et despens desdites instances prétendus par ladite Marion, les parties en ont accordé et composé à la somme de 97 livres de laquelle ledit Bourdays père a présentement paié à ladite Mation la somme de 35 livres qui l’a eue et receue en notre présence en pièces de 16 sols et autre monnaye courante suivant l’édit et dont etc quite etc et le reste montant la somme de 52 livres ledit Bourdays père s’est obligé et a promis la paier à ladite Marion dans la Toussaints prochainement venant, et a ladite Marion rendu audit Bourdays père ladite cedule lequel Bourdays père pourra employer ladite somme contre sondit fils qui l’a ainsi consenty, et se sont juré et promis respectivement ne se mesfaire ne mesdire soit en présence ou absence à peine d’amandes et autres peines selon la coustume, et au surplus sont et demeurent lesdits procès assoupis et terminés et les parties hors de cours et de procès sans autres despens dommages ne intérests car ainsi les parties ont le tout voulu consenty stipulé et accepté et à ce tenir etc dommages etc obligent etc mesmes ledit Bourdais père ses biens à prendre vendre etc renonçant etc dont etc fait et passé audit Angers à nostre tabler en présence de sire Jehan Leroyer marchand demeurant au Lion d’Angers Me Geffray Chevalier et Pierre Desmazières praticiens demeurant audit Angers tesmoins
ladite Marion a dit ne savoir signer

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Fin de l’inventaire des meubles de Jacques Marion et feue Perrine Bordier, métairie du Port à Montreuil sur Maine 1636

suite et fin de l’inventaire paru hier sur ce blog. Ici vous avez les outils et les bestiaux, nombreux, en particulier vous verrez aussi le détail des petits animaux, que l’on ne rencontre pas toujours mais qui s’arrête après les chêvres et montons et porcs aux oies.

Voir ma page sur Montreuil sur Maine

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – COMPTE-TENU DE LA LONGUEUR DE CET INVENTAIRE IL PARAIT SUR DEUX JOURS 6 Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

A esté trouvé au grenier dudit lieu 4 septiers moings un boisseau de bled seigle mesure du Lyon d’Angers 47 livres

Trouvé au grenier le nombre de 23 livres de laine salle prisée 6 sols la livres soit 6 livres 18 sols
5 faux à faucher en tré ? et en chanvres ? 50 sols
6 faucilles 18 sols
6 flans à battre bled avec les fanedes ? à fanner 12 sols
18 livres de lin en brayée 40 sols
Un vieil fust de busse, une latise (sans doute pour « lattis »), avec un petit baourse ? servant à mettre sel 15 sols
A l’estimation de trois quarts de sel 20 sols

le quart a plusieurs sens, mais je suppose dont le quart de la livre de poids, et je pense que c’est ici le sens

Une cramaillère 10 sols
Un vieil pressouer avec ses ferrures, une vieielle auge 50 sols
2 eschalles à bastonner 6 sols

5 souilles d’oriller de thoille de mellinge presque mi usées 50 sols
12 draps de thoile de mellinge de 4 aulnes pièce my usés prisés chacun 48 sols soit 28 livres 12 sols
14 draps de thoile d’estouppe de 3 aulnes presque mi usés prisés 15 sols pièce soit 10 livres 10 sols
8 poches tant grandes que petites bonnes que mauvaises, un vieil encherier et un vieil bissac, le tout de peu de valeur 40 sols

  • la plume
  • Une couette avec son traverlict la souille de laquelle est de couetiz pesant 41 livres avec ladite souillé prisé 7 sols la livres soit 16 livres 2 sols
    Une autre couette un traverlict et 4 oreillers de duvet le tout pesant ensemble 47 livres soit 16 livres 9 sols
    Une autre couette avec son traverlict pesant le tout ensemble 39 livres avec leurs souilles soit 13 livres 13 sols
    Une couverte de bellinge grise de 4 aunes 60 sols
    Une couverte de toile de couetis de peu de valeur 20 sols
    Une autre vouette et un traverlit pesans ensemble 21 livres avec la souille de thoille 7 livres 7 sols
    Une courtine de lin à laquelle y a une pante à l’orée et au pied avec son chef de thoille de mellinge prisée avec son drap estant au dessus servant de ciel 4 livres
    Une autre courtine de thoille de mellinge en petite allaize à laquelle il y a une pante à costé et l’autre au pied prisée avec le drap estant au dessus pour servir de ciel 60 sols

    Pour la façon des guerets qui sont à présent faits et façonnés sur ledit lieu du Port qui reviennent au nombe de 17 journées à 25 sols la journée soit 21 livres 5 sols
    Ce qu’il peut y avoir d’amas et fumier en la forme faite et formée dudit lieu et rues et estable d’iceluy estimé à 80 chartées prisé 5 sols la chartée soit 20 livres

  • s’ensuit les bestiaux
  • Premier 2 grands boeufs du thimon en poil rouve 90 livres
    2 autres boeufs de la chenille 76 livres
    2 autres jeunes boeufs de devant 54 livres
    4 thoreaux 2 de 2 ans et 2 d’un an prisés ensemble 80 livres
    7 mères vaches et 3 veaux de l’an prisés ensemble 126 livres
    Une thore d’un an 7 livres
    Une quevalle en poil bay avec un poullain allaintan 45 livres
    Une autre jument en poil rouge avec son poullain 20 livres
    Un cheval hongre en poil rouge 40 livres
    Une quevalle sans poullain en poil noir 35 livres
    Une petite poulloche (sans doute pour « pouliche ») d’un an en poil noir 10 livres
    Un cheval en poil gris venant à 3 ans 20 livres
    Un autre cheval en poil gris blanc 12 livres
    7 grands porcs prisés ensemble 36 livres
    4 petits porcs de nourriture 10 livres
    33 chefs de bergail dont il y en a 7 moutons prisés avec leurs aigneaux 45 sols pièce soit 74 livres 5 sols
    8 oyes et un jar avec 10 oysons 72 sols

  • applets
  • Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf
    APLOIT, subst. masc.
    I. – « Instrument, engin »
    A. – « Harnais pour un animal de trait »

    3 chartes ferrées 2 desquelles sont fort vieilles et de peu de valeur et l’autre neufve sans chartil clayes ny essillons, une paire de rouillet et charrue, 2 socres 2 coustures paronnes joug conrayés lyés un croc une fourche de fer et un hachereau et génaralement toute sorte d’aplets le tout prisé 85 livres

  • ferrement
  • Une lye traversaire et un sayot 20 sols
    Une hache dauverguail et un hachereau atouré 25 sols
    4 clavereuls tant grands que petits 20 sols
    une gouge un sizeau le tout de fer et affut 8 sols
    2 vieilles palles de fer 12 sols
    3 crocs à baischer 30 sols
    2 tranches de fer et une fourchée 24 sols
    2 vouges avec 2 serseaux 30 sols
    3 brocs 15 sols
    Ce qu’il y a de salé dans le saloir prisé avec le saloir 6 livres
    2 brayes fort vieilles 30 sols

    Auquel inventaire a esté fait arrest par lesdits Marion et Bodere en présence desdits tesmoins soubzscrits par devant nous notaire et par ce et calcul fait de l’appréciation des dits meubles et bestiaux cy dessus inventoriés avons trouvé iceux meubles et bestiaux appartenant audit Marion père et aux dits mineus se monter et revenir à la somme de 811 livres 12 sols 6 deniers,
    la moitié desquels appartient auxdits mineurs se monte et revient à la somme de 405 livres 16 sols 3 deniers, pour laquelle somme ledit Bodere a consenty et consent que lesdits meubles et bestiaux demeurant audit Marion à la charge de payer et bailler ladite somme de 402 livres 16 sols 3 deniers tz auxdits mineurs ou leurs hoirs et lorsqu’ils seront en âge de majorité ou pour leurs affaires urgentes et nécessaires par l’advis et du consentement dudit Bodere et autres proches parents desdits mineurs, et pour le regard des fruits qui sont en terre a esté accordé que ledit Marion les agrenera et en fera déclarer audit Boderer lors qu’ils auront esté battus agrenés et mesurés, et audit jour ils adviseront de la pension et nourriture desdits mineurs et autres affaires dont les avons jugés et condemnés par le jugement et condemnation de notre dite cour
    fait et arresté audit lieu du Port présents honneste homme Estienne Verdon marchand tanneur et Nicolas Bloui clerc demeurant audit Angers tesmoings
    Ledit Marion a dit ne savoir signer

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    Inventaire des meubles de Jacques Marion et feue Perrine Bordier, métairie du Port à Montreuil sur Maine 1636

    cet inventaire, même si j’en ai déjà mis beaucoup sur mon site et mon blog, est remarquable car il donne tous les détails des biens d’un métayer.
    Ainsi, on verra que dans le linge, ils ont des draps, mais pas de lin fin, des draps plus ordinaires, et ils n’ont ni nappe ni serviettes.
    Natuellement, aucune argenterie mais par contre beaucoup de boeufs et surtout beaucoup de chevaux et même de charettes, dont un neuve. Le closier ne possédait pas tant. Les animaux de trait était alors les boeufs et non les chevaux, ces derniers étaient plus destinés à d’autres usages comme les déplacements en charette. Il est aussi probablement, compte-tenu du nombre de chevaux, même si vous allez le trouver peu, ait été aussi un élevage pour la vente car à cette époque, les bourgeois en particulier et tous ceux qui possèdaient des offices, avaient l’usage des déplacements à cheval, avec ou sans charette, et il leur fallait donc bien trouver de temps à autre à acheter un cheval.

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – COMPTE-TENU DE LA LONGUEUR DE CET INVENTAIRE IL PARAIT SUR DEUX JOURS 6 Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 16 juin 1635 (devant René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers) inventaire des biens meubles demeurés de la communauté de Jacques Marion et deffunte Perrine Bordier vivante sa femme mestaiers demeurant au lieu et métairie du Port paroisse de Monstreuil sur Maisne appartenant pour une moitié audit Marion et l’aultre moitié à Jehan et Perrine les Marions enfants mineurs dudit Jacques Mation et de ladite Bordier âgés scavoir ledit Jehan de 4 ans et ladite Perrine de 8 ans ou environ, ledit inventaire fait à la requeste dudit Marion père et tuteur naturel desdits Jehan et Perrine les Marions, en présence de honneste homme Pierre Bodere marchand oncle desdits mineurs demeurant audit Monstreul et pour faire ledit inventaire et appréciations desdits meubles et bestiaux ont lesdits Marion et Bodere respectivement convenu de chacuns de René Fresneau demeurant au lieu de la Haulte Aillée paroisse de Chambellé et de André Delahaye demeurant au lieu de la Gouchière paroisse de Champteussé auquel inventaire a esté procédé par lesdites parties et appréciateurs par devant nous René Billard notaire du Lion comme s’ensuit

    J’ajoute enfin que vous avez mon dictionnaire des termes des inventaires en ligne, ainsi que la liste des inventaires.

  • Du 16 juin 1636 avant midy
  • Premier une table de noyer sur quatre pieds et un vieil méchand banc de peu de valeur prisé ensemble avec 3 petites esses ou dressoirs estant au bout de ladite table 6 livres
    Un grand coffre de chêne fermant à clef et clavure tenant 2 septiers ou environ prisé 6 livres
    Une hugemet de chêne servante à poistrir et boullenger non fermante à clef et clavure prisée 60 sols
    Un vieil buffet à 2 fenestres et une liette de chêne 100 sols
    Un vieil charlit de cerisier fait à quenouilles carrées 4 livres
    Une méchante petite couchette de peu de valeur 20 sols
    3 billots et un vesselier le tout 20 sols

  • en une autre petite chambre estant au bout de ladite chambre cy dessus
  • Premier un charlit de noyer fait à quenouilles carrées 7 livres
    Un grand coffre de chêne fermant à clef et clavure tenant 18 boisseaux ou environ 6 livres
    Un vieil marchepied de chêne fermant à clef et clavure tenant 12 boisseaux ou environ prisé 5 livres
    Un autre petit coffre de chêne tenant à l’estimation de 5 boisseaux de bled ou environ fermant à clef 50 sols

  • En une autre chambre estant à costé de ladite chambre et salle basse
  • Premier un grand coffre de chêne fermant à clef et serrure tenant 2 septiers ou environ 5 livres
    Une vieille huge plate de chêne qui ne ferme de clef 50 sols
    2 seilles et un godet 8 sols

  • L’airain
  • Premier 3 petites poisles et poilettes pesant ensemble 22 livres prisées la livres 12 sols pour ce 13 livres 4 sols
    2 chaudrons d’airain pesant 12 livres avec leur ances et cercles prisés 12 sols la livres pour ce 7 livres 4 sols
    3 vieils passoires d’airain 12 sols
    3 poisles à queue une grande et 2 moyennes 40 sols
    Un trippier de fer pesant 12 livres 30 sols
    Un saunier usé 3 sols
    Un grand poids de fer et une marmitte avec le couvercle et la cuiller 32 sols

  • L’Étain
  • En vaisseaux creux plats 26 livres d’estain prisé 10 sols la livre 13 livres
    2 rouets à filer fil avec 2 douzaines de fuzeaux tant de rouet que de main et le fusellier le tout 50 sols
    2 vieilles pannes servantes à faire lessive, une grande et l’autre plus petite, prisées ensemble 50 sols esquelles est faite avec un cercle
    8 pots de terre tant grands que petits et une pottine le tout usé et prisés ensemble avec 3 bouteilles à huile et toute sorte d’autre poterie 20 sols
    3 barils un grand et les autres moyens 15 sols
    Une baratte avec son ribot, un pot de bois servant à tirer 12 sols
    Un viel boisseau ferré d’airan tout autour 6 sols
    Un quart de boisseau prisé 6 sols
    2 selles à birée ? avec 4 selles à cescoup ? usées 8 sols

    selon le Dictionnaire du Monde rural de Michel Lachiver, une selle est aussi un petit siège de bois en forme de trépied, et je pense qu’ici il s’agit de ces sièges, mais servant à je ne sais quoi, sans doute à traire ou autre

    3 futs de busse et un de pippe et un dyuau de pippe et fouauts à mettre vin le tout 5 livres
    2 vieils cuviers avec un vieil fust de busse desboisé le tout 20 sols
    une selle à cheval fort usée avec une bride le tout 5 livres
    3 coings pesant ensemble 10 livres 26 sols

    selon le Dictionnaire du monde rural (cité ci dessus) un coin est un instrument de fer, taillé en angle solide, dont on se sert pour fendre du bois

    Un moulin servant à moudre esprit ? 12 deniers
    Une vielle boussolle tombée 20 sols
    Un crochet à peser 16 sols
    4 panniers 4 sols
    Un asneau et une bouriche 8 sols
    Une vieille corbeille 12 deniers

  • la suite et fin à demain
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    Contrat de mariage de Jacques Marion et Mathurine Verger, Montreuil sur Maine 1636

    ce mariage n’existe par à Montreuil sur Maine, car il est dans la période des lacunes, assez longues, des mariages, dans les registres paroissiaux.
    Hélas, René Billard, le notaire qui a passé le contrat de mariage, est peu bavard sur les filiations, et je pense que cela n’est pas la première fois que je le surprends ainsi en défaut d’informations.
    Je descends de Jacques Verger, le père de Mathurine, ici nommés, par mon ascendance LEMESLE.

    Nous avions déjà récoltés quelques renseignements, mais je ne savais plus où situer cette Mathurine Verger. C’est chose faite, elle est bien fille de Jacques, ce qui met dont à Jacques Verger au moins 11 enfants de 2 lits et beaucoup de postérité.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 9 juin 1636 avant midy, par devant nous René Billard notaire de la chastelenye du Lyon d’Angers furent présent en leurs personnes establis et deument soubzmis soubz ladite cour chacuns de Jacques Marion mestaier demeurant au lieu du Port paroisse de Monstreul sur Maisne d’une part,
    et Jacques Verger mestaier demeurant au lieu de la Tremblaye paroisse dudit Lyon d’autre part
    lesquels confessent avoir fait les accords et promesses de mariage qui s’ensuivent, c’est à savoir que ledit Verger a promis et par ces présentes promet de donner en mariage audit Marion Mathurine Verger sa fille et iceluy faire solemniser en face de sainte église catholique apostolique et romayne toutefoys et quantes pourveu qu’il ne s’y trouve cause et empreschement légitime
    à l’oeuvre et augmentation duquel mariage ledit Verger a promis et par ces présentes promet donner et bailler à ladite Mathurine Verger sa fille en advancement de droit successif la somme de 180 livres savoir dedans le jour de la bénédiction nuptiale la somme de 120 livres tz et le reste montant la somme de 60 livres tz dedans 6 mois prochainement venant, le tout faisant ensemble ladite somme de 180 livrse tz
    de laquelle somme de 180 livres tz ledit Marion a promis et s’oblige en mettre et convertir en acquets d’immeubles la somme de 120 livres tz dedans ung an prochainement venant qui sera censée et réputée le propre patrimoyne et matrimoyne de ladite future espouse et à deffault de ce faire ledit futur espoux a assigné et assigne sur tous et chacuns ses biens meubles et immeubles la somme de 120 livres
    et le surplus montant la somme de 60 livres qui demeurera nature de meubles entre lsedits futurs espoux lesquels entreront en communauté de biens dès le jour de leur bénédiction nuptiale nonobstant la coustume à laquelle lesdites parties ont renoncé et dérogé en ce regard
    et a ledit Marion assigné et assigne douaire coustumier à sadite future espouse cas de douaire advenant suivant la coustume
    demeurera tenu ledit Marion faire faire inventaire des biens de la communaulté de luy et de deffunte sa femme auparavant ladite bénédiction nuptiale
    dont et audit contrat de mariage promesses et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
    fait et passé audit Lyon maison de Pierre Marin oste présents honnestes hommes Estienne Verdon marchand tanneur gendre dudit Verger demeurant audit Lyon, Pierre Bodere marchand demeurant audit Monstreul, et Nicollas Blouin clerc demeurant audit Lyon tesmoings
    lesdits Verger et Marion ont dit ne savoir signer

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