Création d’obligation au profit de Jacquine Rousseau, Angers 1618

Jacquine Rousseau, tout comme Guillemine Chassebeuf, furent des veuves très présenes sur le marché des obligations, prêtant l’une dans la région de Château-Gontier dont manifestement elle est originaire et connue, et l’autre de Segré pour les mêmes raisons.
Vous allez cependant voir dans cette obligation une nouveauté concernant ceux de Château-Gontier venant emprunter à Angers. En effet, entre temps Château-Gontier a un présidial et c’est donc une autre cour et juridiction, aussi en venant à Angers, ils doivent, au même titre que les Bretons, Normands et autres hors province d’Anjou, faire élection de domicile à Angers.

Château-Gontier - collection particulière, reproduction interdite
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L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi 23 août 1617 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establys honorable homme Julien Guilloteau sieur de Mauvinnet demeurant en la ville de Château-Gontier paroisse de Saint Remy tant en son nom privé que au nom et comme procureur de honorable femme Ysabel Guillet son épouse et en vertu de sa procuration à l’effet cy après passée par devant Nicolas Girard notaire royal audit Château-Gontier demeurée attachée à ces présentes pour y avoir recours quand besoing sera,
et Jehan Denyau escuyer sieur du Verger conseiller du roy et lieutenant en l’élection de Château-Gontier, y demeurant paroisse St Rémy,
lesquels soubzmis soubz ladite cour esdits noms et qualités et en chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc ont recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent à damoiselle Jacquine Rousseau dame de la Ferandière demeurant à Angers paroisse Saint Martin à ce présente stipulante et acceptante et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs etc la somme de neuf vingt sept (187) livres 10 sols d’annuelle et perpétuelle rente rendable et payable et laquelle lesdits vendeurs esdits noms et en chacun d’eux seul et pour le tout ont promis rendre et payer et continuer à ladite damoiselle achapteresse en ceste ville en sa maison franche et quite par chacun an au 23 août le premier paiement commençant d’huy en un an prochain venant et à continuer et laquelle rente de 187 livres 10 sols lesdits vendeurs esdits noms ont assise et assignée et par ces présentes assignent et assient sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles et de ladite Guillet, présents et à venir et de chacun d’eux solidairement sur chacune pièce seule spécialement sans que la généralité et la spécialité puisse desroger ne se prédudicier l’un à l’autre en aucune manière que ce soit, avec puissance à ladite demoiselle achapteresse d’en demander et faire faire particulier et spéciale assiette en tel lieu qu’elle luy plaira et toutefois et quantes que bon luy semblera promettant lesdits vendeurs solidairement garantir de tous troubles les choses sur lesquelles ladite assiette sera faite et les décharger de tous autres hypothèques et empeschements quelconques
la présente vendition et création de ladite rente faite pour le prix et somme de 3 000 livres tz payée et baillée manuellement contant par ladite damoiselle achapteresse auxdits vendeurs esdits noms qui icelle somme ont eue prise et receue en présence et à vue de nous en espèces de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance dont ils se sont tenus contant et en ont quité et quitent ladite damoiselle achapteresse
et pour l’effet des présentes et ce qui en dépend, lesdits vendeurs esdits noms ont prorogé et accepté cour et juridiction en ceste ville par devant monsieur le lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou Angers pour y estre traités et poursuivis comme par devant leur juge ordinaire renonçant à tout déclinatoire pour quelque cause et privilège que ce soit et esleu domicile en ceste ville maison de nous notaire pour y recepvoir tous exploits de justice qu’ils consentent valoir et estre de tels effets force et vertu comme si faits et baillés estoient à leur propre personne ou domicile naturel
à laquelle vendition et création de ladite rente tenier et à payer etc aux dommages etc obligent lesdits vendeurs esdits noms et qualités et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division tant pour eux que pour ladite Guillet, renonçant au bénéfice de division dicsussion et d’ordre etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Nicolas Jacob et Pierre Blouin praticiens demeurant Angers tesmoins

PS (amortissement 13 mois plus tard) : par devant nous notaire susdit fut présente et personnellement establye ladite Rousseau laquelle a eu et receu contant en présence et à vue de nous notaire de François du Moulinet marchand Me apothicaire demeurant à Château-Gontier qui luy a payé et baillé de ses deniers en l’acquit dudit Guilloteau à ce présent et en la décharge dudit Denyau sa caution suivant et en vertu du contrat d’acquet qu’il a fait d’iceluy Guilloteau par devant Girard notaire à Château-Gontier le 3 de ce mois la somme de 3 000 livres tz en espèces de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance pour l’extinction et admortissement de la somme de 187 livres 10 sols tz de rente par le contrat de l’autre part, et a ledit Guilloteau payé à ladite Rousseau la somme de 12 livres tz pour le reste à payer des arréraiges de ladite rente … fait et passé audit Angers le lundi 16 septembre 1619

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Jacquine Rousseau acquiert la métairie de Places, Marigné-Peuton 1607

Cet acte fait suite à celui d’hier, qui était les partages en 4 des biens de Jacques Eveillard, car aussitôt, les héritiers de Guyonne vendent la métairie des Places pour solder leurs dettes.

Jacquine Rousseau avait épousé avant 1583 Robert Constantin sieur de la Fraudière, avocat, puis conseiller au présidial d’Angers, dont elle eut Gabriel Constantin né vers 1583, décédé à Rennes le 19 juillet 1661, qui avait épousé vers 1612 Gabrielle Lasnier soeur du conseiller Guillaume (selon Saulnier, Le Parlement de Bretagne) qui ajoute « la famille du conseiller Gabriel Constantin appartenait à la bourgeoisie riche d’Anjou ; elle s’est promptement élevée par les charges, par le mérite et par les alliances.. Elle est maintenue noble d’extraction par un arrêt de la Chambre de la Réformation du 26 août 1670. Les diverses branches qu’elle a formées se sont bientôt fondues en plusieurs maisons : celles de Varennes et de la Lorie a seule vécu au XVIIIe siècle. D’azur au rocher d’or mouvant sur une mer d’argent.
Nul doute que Jacquine Rousseau contribua grandement à cette ascencion sociale. Mais elle avait surtout de remarquable, la manière dont elle se présentait, car généralement les femmes sont bien dénommées certes par leur nom de jeune fille, mais immédiatement suivie de « veuve de untel », or Jacquine Rousseau se passait de cette dernière mention sur les actes, preuve d’une belle indépendance.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi 26 septembre 1607 par devant nous René Serezin notaire royal à Angers, feurent présents et personnellement establis Me Claude Taillebois prêtre chanoine en l’église d’Angers, Anne Taillebois sa sœur demeurant en la cité d’Angers, et Charlotte Saudreau veufve de défunt Charles Delouzier demeurant à Saint Fort près Château-Gontier, tant en leurs noms que comme ayant les droits de Jacques Hamelin et Marie Saudreau sa femme, par accord fait entre eux le jour d’hier par devant nous
soubzmettant lesdits les Tailleboys et Charlotte Saudreau esdits noms et qualité et en chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc confessent avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaisse et transporté et par ces présentes vendent quitent cèddent délaissent et transportent perpétuellement par héritage et promettent garantir de tous troubles hypothèques et empeschements
à damoiselle Jacquine Rousseau dame de la Fraudière demeurant à Angers à ce présente stipulante et acceptante et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs et ayant cause la terre domaine mestairie appartenances et dépendances des Places paroisse de Marigné en Craonnais, composée de maisons, grange tetz estable hardrins verger aireaulx rues et issues prés vignes et terre, le tout ainsi qu’il est demeuré auxdits vendeurs par les partages faits entre eulx et ladite achapteresse et leurs cohéritiers de la succession de défunt noble et discret Me Jacques Eveillard vivant prêtre chanoine en l’église d’Angers passés le jour d’hier par devant nous
sans rien dudit partage en excepter retenir ne réserver
tenu du fief et seigneurie d’Aunay à ladite damoiselle achapteresse appartenant à 6 deniers de cens et debvoirs pour toutes charges, quite des arrérages du passé

l’Aunay, commune de Marigné-Peuton … René de Laval, 156. – Gabriel Constantin, seigneur de la Fraudière, conseiller-doyen au Parlement de Bretagne, doyen de la cathédrale de Rennes ; il fonde sur cette terre l’entretien de la lampe du Saint-Sacrement ; Charlotte, sa fille, veuve de César de Langan, accomplit cette fondation, 1660 – Pierre-Charles de Langan, marquis de Bois-Février, 1696 … (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900)

transporte etc ladite vendition faite moyennant la somme de 3 158 livres 6 sols 8 deniers de laquelle somme lesdits vendeurs ont quité et quitent ladite damoiselle achapteresse au moyen de ce qu’elle les a quité de la somme de 700 livres tz qu’ils lui doibvent de retour par lesdits partages, et promet acquiter de la somme de 50 livres par une part qu’ils doibvent pareillement de retour par lesdits partages à Claude Foucault tant pour luy que pour ses cohéritiers en sa testée, de la somme de 1 500 livres tz pour l’extinction et admortissement de la somme de six vingt livres tz de rente due au chapitre de l’église d’Angers par ledit défunt Me Jacques Eveillard défunt Michel Eveillard vivant sieur de la Pinelière défunt noble homme Robert Constantin vivant sieur de la Fraudière et ladite Rousseau pour faire plaisir auxdits les Eveillard par contrat passé soubz ceste cour par Quetin notairele 7 mai 1585, 608 livres 6 sols 8 deniers à noble homme Louys Lebigot sieur de Fastine pari de damoselle Renée Foullon pour une année escheue le 5 février dernier de la rente à elle due et de la somme de 301 livres que noble homme Claude Eslant ? sieur de la Courtière à déduire sur la somme de 600 livres à luy deue comme ayant les droits de Suzanne de Glatigné veufve de (blanc) à laquelle lesdits vendeurs estoient redevables comme héritiers de défunt honorable homme Jehan Taillebois et Guyonne Eveillard leur père et mère
revenant lesdites sommes cy dessus à ladite somme de 3 158 livres 6 sols 8 deniers …
car ainsi a esté accordé stipulé et accepté par lesdites parties, à ladite vendition tenir, ce que dessus tenir etc garantir etc obligent lesdits vendeurs esdits noms et qualités en chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc et ladite achapteresse pour l’acquit desdites debtes cy dessus elle ses hoirs etc renonçant lesdites parties etc et par especial aulx bénéfice de division discussion et d’ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison de ladite damoiselle achapteresse en présence de Jehan de Louzier fils de ladite Charlotte Saudreau, vénérable et discret Me Hugues Constantin prêtre chanoine en l’églie royal et collégiale St Martin d’Angers, Me Blaise Chastelier et René Comigne prêtres habitués en ladite église Saint Martin

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Succession de Jacques Eveillard, chanoine de l’église d’Angers, 1607

Cette succession collatérale donne tous les descendants vivants en 1607 de Macé 2e Eveillard x Etiennette Crouillebois. Il permet de les donner dans leur rang de naissance, et permet aussi de savoir pourquoi Jacquine Rousseau était aussi aisée, comme ses contrats passés avec les Allaneaux le laissait entrevoir. Elle est fille unique de Catherine Eveillard et Ambrois Rousseau, et si Catherine Eveillard s’était remarié à Jacques Bouju, il faut souligner qu’elle n’a pas eu d’enfants de son second lit.

Ces partages ont donné lieu à d’autres actes concernant cette fratrie, et je vais vous les retranscrire ces jours-ci ici. En attendant, voici ce que cela donne :

Le 25 septembre 1607, la succession de leur fils Jacques, chanoine d’Angers, donne 4 lots, dans le rang suivant (AD-49-5E8 Serezin notaire Angers)

    1.(de Guyonne) « Me Claude et Anne Tailleboys demeurant Angers Jacques Hamelin et Marie Sau-dreau sa femme, Charles Saudreau demeurant à St Fort près Château-Gontier »
    2.(de Gatienne) « Claude Foucault marchand demeurant paroisse de Marigné père et tuteur natu-rel des enfants de luy et de défunte Thienette Huault et comme au nom et comme procureur de Anne Trochon, Catherine et Yolande Huault »
    3.(de Catherine) Jacquine Rousseau, unique héritière
    4.(de Andrée) « Me François Letessier greffier civil et criminel de Château-Gontier y demeurant, tant en son nom que comme ayant les droits de Gabriel et soy faisant fort de Charles ses frères »
    Voir mon étude de la famille EVEILLARD

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le 25 septembre 1607 (René Serezin notaire royal à Angers) Lots et partages des choses immeubles et héritages de la succession de défunt noble et discret Me Jacques Eveillard vivant prêtre chanoine en l’église d’Angers que noble et discret Me Claude Taillebois prêtre chanoine en ladite église, Charlotte Saudreau, Jacques Hamelin et Marie Saudreau sa femme et Anne Taillebois héritiers pour une quatrième partie dudit défunt sieur Eveillard par représentation de défunte Guyonne Eveillard leur mère baillent et fournissent à chacuns de
Me François Charles et Gabriel les Tessiers, enfants et héritiers de défunte Andrée Eveillard,
damoiselle Jacquine Rousseau dame de la Feraudière fille de défunte Catherine Eveillard,
et à Claude Foucault père et tuteut naturel des enfants de luy et de défunte Thienette Huault, Anne Trochon mère et tutrice naturelle des enfants d’elle et de défunt Jacques Huault, Catherine et Yolande Huault lesdits les Huaults enfants et héritiers de défunte Gatienne Eveillard
lesquelles choses héritaulx ont esté minses en 4 lots pour iceulx lots estre choisis par les dessusdits chacun en son ordre suivant la coustume

  • 1er lot (resté aux Taillebois Saudreau et Hamelin, non choisissants)
  • le lieu et mestairie des Places paroisse de Marigné près Craon comme il se poursuit et compote avecq ses appartenancs et dépendances avecq le clos de vigne fors et réservé 3 quartiers de vignes dudit clos que fait à présent le closier de Lhoudinière qui sont au bout proche et vers ledit lieu de Lhoudayère, réservé aussi une pièce de terre contenant 7 journaulx de terre ou environ avecq les hayes et fossés d’icelle piecze appellée les Sept Journaulx, et une portion de pré contenant 2 hommées de pré ou environ au hault du pré dudit lieu des Places appellé le Pré (blanc) joignant du costé vers et joignant le pré dudit lieu de Lhoudayère une haye entre deux, laquelle portion se prendra d’avecq l’autre pré par un vieil fossé qui aultrefois a esté rompu que celuy qui aura le présent lot sera tenu refaire par l’endroit où estoit l’ancien fossé et en droite ligne si faire se peult, lesquelles vignes terres et pré ainsi rescoussées sont et demeurent du 3e lot cy après à la charge de celuy ou ceulx qui auront ce présent lot de payer 6 deniers par an de cens et debvoirà la seigneurie d’Aulnay et oultre à la charge que celuy ou ceulx qui auront ce présent lot seront tenus de retourner et payer par argent la somme de 850 livres scavoir à celui qui aura le 3e lot la somme de 50 livres et à celuy qui aura le 4e et dernier lot la somme de 700 livres

    les Places, commune de Maritné-Peuton – Cassini – Métairie de 55 journaux, 18 hommées, 7 quartiers de vigne, étant, moulin, de la tenue de l’Aunau, 1506 – Jacques Eveillard, chanoine d’Angers, à ses héritiers, 1607

    Au seigneur d’Aunay, 1712 – Trente Chouans bien armés s’y font servir par Jean Léon, fermier, 28 février 1798 (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900 et en rouge, compléments d’O. Halbert)
    la Lande (Petite), commune de Marigné-Peuton – La Petite Lande, lieu distrait de la terre de l’Aunay, aux héritiers de Jean Recort, 1506 ; Jacques Eveillard, chanoine d’Angers, à ses héritiers, 1607 aux nombreux enfants de François Hoisnard et de Françoise Lalloyer, 1797 (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900, supplément et en rouge, compléments d’O. Halbert)

  • 2e lot (Me François Letessier esdits noms, 1er choisissant)
  • le lieu et métairie de la Grand Lande (lieu non trouvé, seulement trouvé le Petite Lande) et la garenne sise dite paroisse comme il se poursuit et comporte avecq ses appartenances et dépendances fors et réservé une pièce de terre contenant 5 journaulx ou environ qui en dépendent et réservé aussi une portion de pré tant en pré bois et buissons contenant 2 hommées et demie ou environ, qui se prendra dans le pré Louvet qui est du lieu de la Grand Lande depuis le coing du pré de la Petite Lande à tirer jusques à un chesne qui est dans la haye qui sépare ledit pré Louvet en la piecze des Beraults qui est aussi dudit lieu de la Grand Lande auquel chesne le tonnere a cy devant tombé et demeurera ledit chesne du costé de ladite portion de pré, ensemble les hayes boys et fossés qui en dépendent, à la charge de celuy à qui demeurera ladite portion de pré de faire un fossé entre icelle portion de pré et ledit pré Louvet, laquelle piecze des Chaintres et la portion de pré seront et demeureront du 3e lot cy après et portera chemin ladite piecze des Berauls pour exploiter ladite portion de pré cy dessus par une petit chemin qui se prendre au hault de ladite piecze qui sera de terre largeur qu’on y pourra passer commodément avecq bœufs et charte et non plus, et sera tenu celui à aui demeurera ce présent lot de faire un fossé pour faire la séparation de ladite piecze des Beralts et dudit chemin lequel chemin sera et dépendera de ladite portion de pré, à la charge de ce présent lot de payer 4 deniers de cens et debvoirs à la seigneurie d’Aulnay et oultre payera et retournera celuy qui aura le présent lot à celuy qui aura le troisième lot la somme de 300 livres

  • 3e lot (Foucault esdits, 3e choisissant)
  • le lieu et closerie de Lhoudayère dite partoisse comme il se poursuit et comporte avecq ses appartenances et dépendances – Item 3 quartiers de vigne sis au clos des Places tout en un tenant comme les fait à présent le closier dudit lieu de Lhoudayère qui joignant le reste des vignes dudit clos, une raise entre deux qui traverse ledit clos d’une haye à l’autre, avecq les hayes et fossés qui environnent lesdits 3 quartiers de vigne – Itel la piecze de terre nommée les Sept Journaux qui estoit dudit lieu des Places joignant d’un costé la pièce de terre dessus l’estant aboutant d’un bout la grand piece de terre de la Grand Lande et d’autre bout les pièces de terre desdits lieux des Places et de Lhoudayère – Item une petite portion de pré contenant 2 hommées ou environ distraite dudit lieu des Places à prendre comme il est porté par ledit 1er lot joignan d’un costé et aboutant d’un bout les terres et pré dudit lieu de Lhoudayère d’aultre costé à un petit chemin tendant de la Rembergère au Chastelier – Item une pièce de terre nommé les Chaintres contenant 5 journaulx ou environ joignant d’un costé la piecze des Sept Journaulx d’autre costé à un petit chemin comme l’on va de Lhoudayère à ladite piecze des Beraults, aboutté d’un bout les terres dudit lieu de Lhoudayère – Item une petite portion de pré tant en pré bois que buissons icelle portion contenant 2 hommées et demie ou environ joignant d’un costé et abuttant d’un bout le pré du lieu de la Petite Lande, lesquelles pieczes de terre et portion de pré ont esté distraites dudit lieu de la Grand Lande et tout ainsi qu’il est spécifié au 2e lot où est ledit lieu de la Grand Lande avecq le chemin qui se prendre en ladite piecze des Beraults comme il est porté par ledit 2e lot – A la charge de celuy qui aura ce présent lot fera faire un fossé depuis le coing dudit pré de la Petite Lande jusque audit chesne lequel chesne et fossé demeure du présent lot ensemble les hayes boys et fossés dependant desdites deux pieczes de terre – A la charge de payer 2 deniers de cens et debvoirs à la seigneurie d’Aulnay et toutes les autres rentes que ledit lieu de Lhoudayère peult debvoir tant en bled froment que autres grains et argent et comme on a accoustumé les payer à cause dudit lieu.
    Item le lieu et closerie de la Beureurie située en la paroisse de Bazouges comme il se poursuit et comporte avecq ses appartenances et dépendances

    es Beurreries, commune de Bazouges Jacques Eveillard, chanoine d’Angers, à ses héritiers, 1607(Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900 et en rouge, compléments d’O. Halbert)

    tout ainsi qu’en jouit à présent Guillaume Lebrec closier dudit lieu, à la charge aussi de payer les cens rentes et debvoirs et vinates que doibt ledit lieu et qui ont accoustumé estre payés
    Item la somme de 50 livres que doibt de retour le 1er lot et la somme de 300 livres que doibt aussi de retour le 2e lot

  • 4e lot (Jacquine Rousseau 2e choisissante)
  • Le lieu et mestairie de la Houdrière paroisse de Lézigné

    la Houdrière, commune de Seiches et par extension de Lézigné : La Haudière (Cassini) – la Hourdrillère (Etat-Major) – Jacques Eveillard, chanoine d’Angers, à ses héritiers, 1607 Dans la pièce du Desris, en dépendant, furent plantées, par convention du 11 septembre 1636 entre le prière de Seiches et le curé de Lézigné, les bornes formant la séparation de leurs paroisses respectives (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876, et en rouge, compléments d’O. Halbert)

    ainsi qu’il se poursuit et comporte et comme il est exploité par les mestayers dudit lieu
    Item le lieu et closerie de la Roberdière dite paroisse de Lézigné (lieu non trouvé dans C. Port) comme il se poursuit et comporte et comme lesdits lieux de la Houdrière et de la Roberdière ont esté acquis par ledit défunt sieur Eveillard de Anne Devyneau, lesdits lieux situés en la paroisse de Lézigné et autres paroisses circonvoisines – à la charge des cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que peuvent debvoir lesdits lieux
    Item la somme de 700 livres que doit de retour le 1er lot à ce présent lot

    Et pour le regard des sommes de deniers desquelles le 1er et le 2e lot sont chargés par retour de partage vers les 3e et 4e lot, seront tenus ceux qui auront lesdits 1er et 2e lot de payer lesdites sommes de deniers à ceux qui auront lesdits 3e et 4e lots dans un an après la choisie des partages, intérests au denier vingt, jusques au paiement réel qui se fera à la fin de ladite année pour le moins
    et s’entregarantiront lesdits compartageants les uns les autres les choses de leurs lots et partages desquels ils demeureront appropriés
    quant aux ventes qui peuvent estre dues à cause dues du contrat d’acquêt fait par ledit défunt sieur Eveillard desdits lieux de la Houdrière et de la Roberdière avec ladite Devyneau lesdites ventes se paiement par lesdits partageants quart à quart à la raison de chacun lot, à la charge desdits partageants que les mestayers des Places ensepmanceront en l’année présente et non plus lesdits Sept Journaulx de terre qui ont esté pris dudit lieu au lieu de Lhoudaière et fourniront de la sepmance qu’il conviendra à mettre sur le bled qui a esté laissé sur ledit lieu pour sepmer et les fruits qui y proviendront se partageront moitié par moitié entre ceulx qui auront le lot où est Lhoudaière et lesdits mestayers des Places pour tout droit de cession et ne demeure seulement sur ledit lieu des Places que les pailles et le chaulme dudit lieu

    PJ (la choisie) : Aujourd’huy 25 septembre 1607 après midy par devant nous René Serezin notaire royal à Angers feurent présents lesdits Me Claude et Anne Tailleboys demeurant Angers Jacques Hamelin et Marie Saudreau sa femme, Charles Saudreau demeurant à St Fort près Château-Gontier, Me François Letessier greffier civil et criminel de Château-Gontier y demeurant, tant en son nom que comme ayant les droits de Gabriel et soy faisant fort de Charles ses frères, damoiselle Jacquine Rousseau dame de la Feraudière demeurant Angers et Claude Foucault marchand demeurant paroisse de Marigné père et tuteur naturel des enfants de luy et de défunte Thienette Huault et comme au nom et comme procureur de Anne Trochon, Catherine et Yolande Huault, comme il a fait apparoir par procuration spéciale passée par devant Pierre Trochon notaire soubz la cour royale de Château-Gontier le 22 du présent mois, demeurée attachée à ces présentes pour y avoir recours quand besoin sera,
    lesquels après avoir veu les lots et partages cy dessus ont esté prests de procéder à la choisie d’iceulx les trouvant bons et convenants les uns aux autres et y procédant ledit Me François Letessier esdits noms et comme représentant le plus jeune a pris et opté le 2e lot
    ladite Rousseau a pris et opté le 4e lot
    ledit Foucault esdits nom le 3e lot
    et auxdits Taillebois Saudreau et Hamelin est demeuré le 1er lot

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    Vol de poissons dans l’étang du Plessis de Varades, et de lapins dans ses garennes, 1679

    Le fonds des archives notariales des Archives Départementales du Maine-et-Loire différe de celui de Loire-Atlantique.
    • Le Maine-et-Loire a conservé beaucoup plus d’actes des notaires d’Angers du 16ème siècle que la Loire-Atlantique n’en a conservé de Nantes
    • Le Maine-et-Loire a conservé plus de fonds de notaires autres que ceux d’Angers, alors qu’en Loire-Atlantique, il y a peu de fonds hors Nantes
    • Mais, surtout, pour les siècles qui concernent mes recherches, à savoir fin 16ème siècle et début 17ème siècle, les actes eux-mêmes diffèrent, car ne répondant pas aux mêmes droits coutumiers et aux mêmes pratiques. Ainsi, par exemple, les notaires de Nantes conservaient les monitoires, et je n’en trouve pas dans les notaires d’Angers.

    Pour comprendre le monitoire, il faut d’abord se souvenir qu’être témoin d’une atteinte aux biens ou aux personnes, et ne pas témoigner devant la justice, était un péché, et meme punissable d’excommunication c’est à dire d’exclusion de l’église.
    Il faut également se souvenir que les messes étaient des lieux d’informations de tout un tas de choses, ne serait-ce d’ailleurs que parce qu’on se rencontrait entre paroissiens pour discuter longuement, d’autant qu’en l’absence de montre pour savoir l’heure exacte, on devait arriver bien avant la messe et en repartir bien après. Mais, mieux, le curé avait aussi pour mission d’annoncer les criées et bannies, et les monitoires, entre autres…

    monitoire : Lettres d’un Official de l’Evesque, ou autre Prelat, pour obliger, par censures Ecclesiastiques, tous ceux qui ont quelque connoissance d’un crime, ou de quelque autre fait, dont on cherche l’esclaircissement, de venir à revelation

    Varades - collection personnelle, reproduction interdite
    Varades - collection personnelle, reproduction interdite

    Voici donc un exemple de monitoire extrait des Archives de Loire-Atlantique :

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2 – Voici la retranscription de l’acte par P. Grelier : (le 14 mars 1679 classé chez Delalande notaire Nantes) Mathurin Ferrier prêtre docteur en Sorbonne, official de monsieur l’évêque de Nantes, à tous recteurs vicaires prêtes et notaires apostoliques de ce diocèse salut en nostre seigneur,
    de la part d’écuyer Guillaume Rousseau seigneur du Plessis, y demeurant paroisse de Varades, nous a esté exposé afin de preuves valables suivant la permission luy accordée par les sieurs juges de la baronnie d’Ancenis le troisième mars présent mois an 1679,
    se complaignant de ceux et celles qui savent et ont connaissance que certains particuliers malefacteurs se seraient ingérés d’aller nuitemment pescher avec raies filets et autres engins dans un estang dépendant de la maison noble du Plessis, lesquels auraient ainsy qu’ils se sont ventés et jactés pris et emportés quantité de poisson dudit estant tant gros que menus de sorte qu’ils l’auraient dépeuplé
    se complaignant de ceux et celles qui savent et ont connaissance que lesdits particuliers malfacteurs non content d’avoir pris tout ce qu’il pouvait avoir de poisson dans ledit estang auraient aussi nuitemment furester dans les garennes dudit seigneur du Plessis dépendant de sa maison et tendus collets et pris plusieurs lapins ainsi qu’ils se sont vantés en plusieurs endroits et devant quantité de personnes, ce qui préjudice notable audit seigneur complaignant
    à ces causes vous mendant et expressement enjoignant de lire et publier ledit monitoire cy devant par trois jours de dimanches consécutifs aux prosnes de vos grands messes bien et duement advertir et admonester tous ceux et celles qui savent quelque chose du tout ou partie du contenu en iceluy et pour l’avoir vu et entendu ouï dire ou autrement, qu’ils aient à le dire et le révéler à justice huitaine après la dernière publication des présentes sur peine d’estre déclaré excommunié.
    Donné à Nantes ce 14 mars 1679

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    Comptes de Jacques Godefroy, gouverneur de Châteaugiron, en la succession de Marie Rousseau sa belle-mère, 1610

    Anne Allaneau, sa femme, est décédée. Elle était l’aînée des enfants de Julien Allaneau et Marie Rousseau, et c’est donc à Jacques Godefroy qu’il revient le droit d’établir les lots à proposer aux autres.
    Mais, manifestement Jacques Godefroy a eu quelques différents avec sa belle-mère, au sujet de la jouissance de la Thélonnère, qui manifestement revenait à Godefroy, mais qu’il n’a pas touchée, car il réclame les non jouissances. En fait, il défend ici les intérêts de ses enfants !

    Et cela n’est pas fini, j’ai encore d’autres comptes, car ils étaient nombreux ! En tous cas, c’est un bel exercice de succession égalitaire, car chacun remet ce qu’il a perçu ou dépensé, et ce depuis son contrat de mariage !

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 mars 1610 (classé à René Serezin notaire royal à Angers) Demandes que Jacques Godefroy escuyer père et tuteur naturel des enfants de luy et de défunte damoiselle Anne Allaneau fait à ses cohéritiers
    • Paiement et intérests de 300 livres à luy promises en don de nopces depuis la mois d’octobre 1593 jusques au mois de janvier 1605 qui sont 11 ans 3 mois
    • Item la somme de 240 livres pour la non jouissance des années 1601 et 1602 de la Thelonnière et frais faits et autre procédures dont il a partie avecques ladite défunte Rousseau par davant nous le 13 novembre 1603 soit 35 livres
    • Item pour la non jouissance de la Thélonnière de l’année escheue à la Toussaint 1603 à raison de 25 L qui furent payées en l’acquit de ladite défunte Rousseau 35 livres
    • Item les intérests desdits sommes depuis le paiement qui en a esté fait jusques à ce jour
    • Item demande les frais par luy faits contre le sieur de Brenecay à rémérer et alliéner suivant les procurations de ses cohéritiers et obtenu sentence de 7 février et 12 décembre 1609 – alloué 36 livres
    • Item les frais faits contre Raullier en Bretagne suivant la procuration de ladite défunte et de ses cohéritiers 40 livres
    • Item pour sa part et portion des jouissances de ladite succession depuis le décès de ladite défunte Rousseau jusques à ce jour
    • Item les frais des partaiges qui est à chacun 15 livres

      il représente sa défunte femme Anne Allaneau qui était l’aînée, et à ce titre c’est lui qui a fait dresser le document des lots et partages soumis aux autres pour la choisie, et compte tenu du nombre de biens immobiliers il a fallu faire cordeler beaucoup de lieux – bien entendu ce n’est pas Serezin qui est allé cordeler partout autour de Pouancé, mais un autre notaire local ou cordeleur.
      Les lots n’étaient pas fait sans une estimation sérieuse !

    • Item la somme de 60 livres que ladite défunte Marie Rousseau est condemné luy verser pour la Thelonnière en 1604

  • Sur quoi rapporte
  • • le trousseau et habits de ladite défunte Anne Allaneau appréciés à la somme de 150 livres
    • Item 4 écuz receus de (blanc) demeurant au faulxbourg de la Magdeleine de Rennes

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    Le coût des voyages à Paris de Pierre Menoret bailli de Pouancé, 1610

    Je poursuis la succession de Julien Allaneau et Marie Rousseau, et elle comporte beaucoup de comptes, car les partages sont arrêtés seulement 5 ans après le décès de Marie Rousseau. Donc durant des 5 années, les biens immobiliers et les procès ont été gérés un peu par chacun, voici le compte de Pierre Menoret, totalement ahurissant par les montants assez élevés des notes de frais.
    Je vous en conjure, ne manquez pas de lire qu’il a séjourné 5 mois à Paris pour un procès, et sa note salée. Voyant la note j’ai bien réalisé que le Crazy Horse n’était pas encore ouvert et que cela n’est donc pas là qu’il a fait tant de frais, mais il devait bien exister d’autres distractions… Pendant 5 mois !

    Donc vous avez d’abord ce qu’il a perçu, puis ce qu’il a déboursé !
    Je tente inlassablement de tout retranscrire, dans l’espoir d’y lire une quelconque mention de lien du genre « j’ai receu de mon frère untel » etc… Ici je n’ai rien trouvé hélas, mais le prix des multiples voyages vaut bien ma déception !

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 mars 1610 (classé à René Serezin notaire royal à Angers) Compte de Me Pierre Menoret sieur de la Fontaine, bailli de Pouancé
    • reçu de la défunte Rousseau 1 020 livres tz à déduire sur les deniers dotaulx
    • Item 100 livres receues de Mathurin Faverye
    • Item 282 livres receues de ladite défunte Rousseau pour vacquer à ses affaires
    • Item 30 livres receues de Me Lebreton grenetier à Pouancé à déduite sur la ferme du grenier à sel
    • Item receu de Me Pierre Huet 18 livres pour la ferme dudit grenier à sel de l’année courante 1610
    • Item 100 livres tz receue de Me René Quentin recepveur de Château-Gontier à déduire sur les arréraiges de la rente
    • Item 12 livres receue de Me Jehan Gault pour partie de la ferme de la prée de Lyardière
    • Item pour la ferme de 5 années de la moitié de ladite prée de Lyardière écheues à la Toussaint dernière à raison de 24 livres par an dont il en doit la moitié pour en avoir joui d’icelle moitié ces dites 5 années 60 livres
    • Item la jouissance des terres qui sont autour de Pouancé depuis le décès de ladite Rousseau et de la mestairie de Beaurepaire à raison de 90 livres par an depuis le 11 janvier 1605 jusques à présent qui sont 5 années 450 livres
    • Item pour les habits de nopces et trousseau fourny à la femme dudit Menoret se charge de 150 livres sans y comprendre les meubles de bois qui sont à commun 150 livres
    • Item les intérests de la somme de 1 020 livres depuis le décès de ladite Rousseau au denier vingt qui font 250 livres

  • Demandes que fait Pierre Menoret à ses cohéritiers
  • • Il auroit esté exprès à Paris et y avoit séjourné environ de 5 mois et frais d’une consultation faite pour ledit procès en conséquence duquel ledit Menoret auroit esté par deux voyages à Nantes et avoit séjourné au premier voyage 10 jours, et au second pour recouvrir les pièces mentionnées en ladite consultation desquels il auroit recouvré et en auroit prins le nombre de 8 pièces qu’il faut avoir afin d’estre justifiant tant pour ce qu’il y aurait cousté allant à Paris et son retour que ce qu’il auroit payé et déboursé à Nantes requiert luy estre deu 200 escus
    • pour les frais du procès que Favery auroit fait pour le paiement qu’il prétendait pour les adjournés de Vengeau requiert luy estre deu pour ce qu’il luy a cousté à y deffendre où il aurait fait 6 voyages expres en ceste ville pour ce requiert pour tout 400 escuz
    • Item pour le procès que Me Jean Garnier auroit fait audit Menoret pour le paiement d’environ 600 escuz qu’il prétendoit couter le (3 mots non compris – voyez ci-dessous l’original de ce § et merci de m’aider) tant à Paris qu’en ceste ville d’Angers pour ce requiert luy estre alloué pour la part dudit Menoret non compris les jours faits par Me Jacques Sueau 25 escuz

    • Item demande luy estre alloué la somme de 10 escuz par une part que défunte Marie Rousseau debvoir à Ramailler hoste de la Croix Blanche ès forsbourgs de Richebourg ensemble 25 escuz qu’elle debvoit à l’hostellerie de la Corne de Cerf Ancenis, lesquelles sommes elle luy aurait promis les déduite sur la somme de 100 livres consignée par Faverye soit 406 livres
    • Item demande luy estre alloué la somme de 19 escuz portée par la promesse de ladite défunte Marie Rousseau soit 17 livres (il a demandé 19 et le chiffre porté est bien 17)
    • Item pour les frais du procès que damoiselle Clémence Legouz a fait à Paris audit Menoret pour la communauté, pour la part dudit Menoret non compris les frais de Jean Alaneau requiert pour sa part 25 escuz
    • Item pour le voyage et expédition que ledit Menoret auroit fait au procès et demande que défunt monsieur Eveillard luy faisait pour la communauté, requier luy estre alloué 6 escuz
    • Item pour avoir défendu en la cour de parlement à l’encontre de Me Pierre Daburon 6 livres
    • Item pour avoir défendu contre ledit Daburon au procès qu’il faisait Angers 6 livres
    • Item pour les frais par luy faits de procuration pour vendre la Viannière 4 livres 10 sols
    • Item pour vendre la Telonnière en vertu de procuration pour les frais faits en conséquence de ladite procuration 12 livres
    • Item pour avoir défendu contre Bedin 10 livres

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