Vente des meubles de défunte Guillemine Bouvet, et aussi de feu le grand père Gardais, Montreuil sur Maine 1640

ATTENTION, vous avez bien lu mon titre, car cet acte très long, est un suite d’actes écrits les uns après les autres sur le même document car ils concernent Mathurin et Pierre Bouvet, enfants mineurs qui sont aussi petits enfants de Jean Gardais. Et je vous ai donc surgraissé à la fin le lien important, mais attention, au fil de ces ventes de meubles vous allez voir d’autres oncles et tantes.
J’ai certes des BOUVET et des GARDAIS mais pas ceux-ci, alors bonne lecture à ceux qui les ont.

Ceci dit sur le plan social, ce document est intéressant car il illustre le peu de biens meubles en fin de vie chez les métayers. Et surtout la manière dont tout est immédiatement vendu sur place.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 mars 1640 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lyon d’Angers a comparu en sa personne Pierre Beaumond demeurant à la Maison Neufve paroisse de Montreul sur Maisne curateur à la personne et biens de Mathurin et Pierre les Bouvetz héritiers pour une huitiesme partie de deffuncte Guillemine Bouvet et luy pour une autre huitiesme partye lequel a dite que combien autres héritiers de ladite deffunte se doibvent trouver mardy prochain au lieu de la Roussière paroisse de Monstreuil sur Maisne pour faire faire inventaire des meubles demeurés du décès de ladite deffuncte nous a requis transporter audit lieu pour faire ledit inventaire et vente de ce qui appartiendra auxdits mineurs ce que luy avons auctroyé et décerné acte audit Beaumond pour luy servir ainsi que de raison
fait audit Lyon présents Nicollas Blouyn et Ambroys Charlot clercs demeurant audit Lyon tesmoings
le dit Beaumond a dit ne savoir signer

Et advenu ledit prochain mardy 6 mars 1640 nous notaire susdits avec Ambroys Charlot clerc sommes transportés au dit lieu de la Roussière dite paroisse de Monstreul ou estant ont comparu ledit Beaumond curateur, ledit Jehan Gaultier curateur de Marye Bouvet, Pierre Bouvet laboureur, Jehanne Bouvet veufve feu Jehan Thibault, André Delahaye père et tuteur naturel des enfants issus de luy et de deffunte Ollive Bouvet, Michelle Allaire veuve feu Jehan Bouvet demeurant à l’Hommaye paroisse de Champteussé, ledit Delahaye comparant et se faisant fort de Renée Garnier veufve feu Jacques Bouvet tous héritiers pour chacun une huitiesme partye de ladite deffunte Guillemine Bouvet lesquels nous ont tous requis procéder à l’inventaire des meubles demeurés du décès de ladite deffunte Guillemine Bouvet auquel avons procédé comme s’ensuit
Du mardy 6 mars 1640
Premier ung charlit de bous de (pli) à quenouille à esquerre qui est au lieu du Bois Hinebaut qui a esté prisé 16 livres
ung marchepied fermant de clef un claveure prisé 4 livres
en une huge platte de boys de chesne avec clef et claveure 2 livres
une couette de plume prescle ? avec la souille 26 livres
item ung rouet à filler fil 8 soulz
Item ung cotillon de bure doublé de toille 30 soulz par Mathurin Corbin
Item ung autre vieil cotillon de bellinge moitié laine et fil 10 souls par ledit Beaumond
Item ung autre cotillon de tirtaine doublé de toille 12 soulz ledit Beaumond
Item ung vieil garderobbe de toille de gros lin 10 soulz par ledit Beaumond
Item ung autre vieil garderobe de grosse toille à 10 soulz par Clément Turbon
Item ung autre garderobe de grosse toille à 5 souls par ledit Beaumond
Item une vieille paire de brassières blanches de sarge drappée à 25 soulz par Pierre Lemée
Item une paire de manchons de sarge drappée avec un corps de toille à 20 souls par ledit Beaumond
Item ung corps de sarge 100 souls par ledit Gaultier
Item une paire de brassière de toille crouesée à 10 souls par ledit Beaumond
Item une autre vieille paire de brassières avec ung bout de chausse de sarge 100 soulz par ledit Corbin
Item une courtine de lit de toille 100 soulz par ledit Beaumond
Item ung vieil corps (corsept) de couetiz à 5 souls par ledit Turbon
Item une couverte de bellinge blanc 25 soulz par ledit Beaumond
Item deux vieils daventeaux (tablier) à 2 souls par ledit Beaumond
Item deux livres de fil de lin douge à 4 livres par ledit Lemée
Item 2 livres de pouppées de lin à 10 souls par ledit Turbon
Item 8 livres de pouppées de brin à 1 soul la livre par ledit Turbon
Item 12 livres de chanvre à 2 soulz la livre par ledit Turbon
Item 4 livres et demye de lin en braye à 3 soulz la livre par ledit Beaumond
Item 4 livres de pouppées de chanvre et lin à 8 souls par ledit Beaumond
Item 5 draps de brin en réparon à 7 livres par ledit Turbon
Item une petite nappe à 12 souls par ledit Beaumond
Item 2 aulnes de toille de brin en réparon à 100 soulz par ledit Turbon
Item demye aulne de toille de gros lin à 8 soulz par ledit Beaumond
Item une paire de mouchoirs de toille à 4 soulz par ledit Beaumond
Item 10 vieilles chemises de toille à usage de femme 25 soulz par ledit Beaumond
Item 13 collerettes de peu de valleur à 10 souls par ledit Beaumond
Item une aulne de toile à faire couverte à 12 souls par ledit Beaumond
Item 5 vieils couvrechefs 10 souls
Item une escuelle d’estain 8 souls
Item 5 boisseaux de bled appartenant pour le tout audits mineurs desdits Beaumond et Gautier par moitié
Auquel inventaire a esté fait arrest par lesdites partyes par devant nous notaire susdit et ce fait ont esté partagés par les susdits héritiers et a ledit André Delahaye prins et emporté sa part et portion desdits meubles
la part et portion de ladite Renée Garnier veuve dudit deffunt Jacques Bouvet
ensemble les autres héritiers ont aussi prins et emporté chacun leur huitiesme partie desdits meubles et se sont deschargés les ungs les autres de ce que chacun leur appartient et pour sa part des meubles appartenant auxdits mineurs desdits Beaumond et Gaultier les ont présentement mins et exposés en vente ensemble pour en partager l’argent par moitié et en tenir cy après compte auxdits mineurs à la vente desquels a esté procédé comme s’ensuit
premier 2 livres de fil de lin adjugés audit Beaumont curateur pour 4 livres 12 souls
Item 2 livres de pouppées de lin vendues et adjugées à Clement Turbon pour 28 soulz
Item 5 boisseaux de bled venduz et adjugés à 100 souls l eboisseau audit Corbin
Item 12 livres de chanvre vendu et adjugés audit Guettier pour la somme de 54 soulz
Item ung marchepied et un charlit à quenouille carré adjugé audit Guettier pour 4 livres 15 soulz
Item la part des pouppées de chanvre des poupillons et des 5 livres de lin adjugés audit Corbin pour 22 soulz 8 deniers
La vente appartenant auxdits mineurs a monté et revenu à la somme de 16 livres 11 soulz 8 deniers
Les deniers de laquelle vente lesdits Beaumond et Gaultier es qualités qu’ils procèdent ont partagés par moitié à la charge d’en tenir compte auxits mineurs toutefois et quantes et de laquelle vente leur en avons décerné acte présents Pierre Lemée mamrchand et Clément Turbon marchand demeurant audit Lyon tesmoings
lesdites parties ont dit ne savoir signer

PS : Aujourd’huy sabmedy 15 septembre 1640 avant midi, par devant nous René Billard notaire de la chastelenye du Lyon d’Angers susdit a comparu en sa personne et en notre maison tabler audit Lyon Pierre Beaumond curateur aux personnes et biens de Mathurin et Pierre les Bouvets enfants mineurs héritiers de deffunts Mathurin Bouvet et Jeanne Gardais leurs père et mère vivants métayers demeurant au lieu et mestairye du Boys en la paroisse de Chanteussé et par la représentation de ladite deffunte Gardays leur mère héritier pour une huitième partye de deffunt Jean Gardays leur ayeul vivant mestayer et demeurant au lieu et mestairye de la Chante Pierre en la paroisse du Lyon demeurant au lieu et closerie de la Maison Neufve paroisse de Monstreul sur Maisne lequel nous a dit qu’il auroit apris que faisant ledit deffunt Bouvet partage des meubles qui luy appartenoient et à ses frères et soeurs de la succession dudit deffunt Gardays entre ses frères et soeurs il auroit relaisse audit lieu partie de ce qui luy avoyent escheuz de son lot en la garde de deffunt Jean Gardays son beau frère vivant mestayer audit lieu … en sa demeure avec le linge estain arrain et autres … qu’il a cy devant pris jour et assignation avec Mathurin Gardays mestayer oncle maternel desdits mineurs demeurant au lieu et mestairye du Cormyer dite paroisse dudit Lyon à se trouver audit lieu et mestairye de la Chantepierre demeure dudit deffunt Gardays et ou il est décédé pour faire vente de ceux que ledit deffunt Bouvet y auroit relaissés le jour de vendredi prochain venant jour et feste de monsieur st Mathieu 21 du présent mois sur les 10 heures attendant une heure de la matinée dudit jour, nous a requis nous transporté audit lieu et mestairie de la Chantepierre ledit jour et heure susdits pour procéder à la vente desdits meubles qui y sont appartenant auxdits mineurs qui y avoient esté relaissés par ledit deffunt Bouvet leur père
ce que luy avons octroyé et promis nous transporter avec luy audit lieu ledit jour et heure pour procéder à ladite vente dont luy en avons décerné acte pour luy servir et valloir ce que de raison
fait audit Lyon en notre maison et tabler de nous notaire présents Ambroys Charlot et Nycolas Blouin clercs demeurant audit Lyon tesmoings

PS : Advenu ledit jour de vendrery jour et feste de monsieur saint Mathieu 21 septembre 1640 nous notaire susdit avec Nycolas Blouyn clerc sommes transportés audit lieu et mestairye de la Chantepierre avec ledit Beaumond curateur susdit et Mathurin Gardays suivant et en conséquence de l’assignation prise avec nous par ledit Beaumond audit Lion le jour de sabmedy dernier l’onzième du présent mois affin de procédder à la vente des meubles que ledit deffunt Bouvet avoir relaissé audit lieu ou estant arrivés sur les 10 heures de la matinée dudit jour avons procédé à la vente desdits meubles ànous représentés par Françoise Caillard veufve dudit deffunt Jehan Gardays mestayère dudit lieu de la Chantepierre et y demeurant, comme s’ensuit :
Audit jour de vendredi jour et feste de monsieur saint Mathieu 21 septembre 1640
Premier une bencosse ? adjugée à Mathieu Plassays pour 66 sols
Item vendu et adjugé une couschette à la femme de Jean Resnyer pour 20 solz
Item vendu et adjugé deux brayes à brayer lenfoir pour 20 sols
Item un vieil fust de pippe adjugé à ladite veufve Gardays pour 8 sols
Item une cramaillère avec son cramaillon adjugée à ladite veufve Gradays pour 13 sols
Item vendu et adjugé un grand coffre de bois de chesne tenant 12 boisseaux ou environ où il y a serrure et morailles avec clerf à ladite veufve Gardays pour 31 sols
Item un laveurier desert adjugé à ladite veufve Gardays pour 10 sols
Item une lege de charte adjugée audit Mathurin Gardays pour 3 sols
Item vendu et adjugé un fust de busse à Pierre Pasquer pour 12 sols
Item un vieil marchepied dessoubasté et presque deffoncé sans moraillon ny clef estant de boys de chesne adjugé à Jacques Leroux pour 8 sols
Item une grande esse fort large comme en façon de dessus de table adjugée audit Mathieu Plassays pour 4 sols
Item un grand vieil greuze de boys de chesne adjugé à ladite veufve Gardays pour 30 sols
Item un vieil fust de pippe fasné adjugé à ladite veufve Gardays pour 8 sols
Item une busse en laquelle lesdits mineurs y sont fondés pour un quart seulement n’ayant esté mise au partage entre les enfants et héritiers dudit deffunt Gardays ayeul desdits mineurs adjugée audit Mathurin Gardays pour 2 sols 6 deniers pour la part desdits mineurs faisant la quarte partie de la somme de 10 sols à laquelle elle a esté adjugée

A laquelle vente a esté fait arrest par ledit Beaumond audit nom en présence dudit Mathurin Gardays après que ladite Caillard veufve Gardays a dit estre tous les meubles qeu ledit deffunt Bouvet luy avoit laissés audit lieu de la Chantepière, la vente desquels meubles susdits ce jourd’huy vendus et adjugés comme dit est cy dessus se monte et revient à la somme de 13 livres 5 sols 6 deniers, de laquelle il s’est chargé pour l’avoir receuv contant faisant ladite vente des adjucatayres dessus dénommés en icelle et promis en tenir compte auxdits mineurs toutefois et quantes
dont l’en avons jugé après qu’il en est deuement soubzmis estably et obligé soubz ladite cour et chastelenye dudit Lyon d’Angers susdits, à ce tenir etc oblige etc
fait et arresté audit lieu et mestairye de la Chantepierre en présence dudit Blouin clerc et d’Ambroys Charlot aussy clerc
ledit Beaumond a dit ne savoir signer

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Pierre Beaumont acquiert le bail à rente foncière de la veuve Bedouet, Montreuil sur Maine 1629

en fait, même si pudiquement dit, il s’agit bien de mettre fin à un procès et des poursuites par transaction. Sans doute la veuve a-t-elle négligé le paiement de la rente, et il est donc préférable de céder les biens en question.
Mais à la fin de l’acte, oh surptise !
En effet, le vin de marché est là, et il s’agit donc d’une vente, et je suppose alors que Beaumont s’est comporté plus que correctemetn avec la veuve Bedouet, et ils sont sans doute parents assez proches ?

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 décembre 1629 avant midy, par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers furent présents en leurs personnes establiz et soubzmis soubz ladite cour chacune de Jeanne Lemoine veufve de deffunt Jacques Bedouet tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants dudit deffunt et d’elle d’une part
et Pierre Beaumont laboureur (ici un mot non compris) demeurant au village de la Petite Preselinière paroisse de Monstreul sur Maisne,
lesquels confessent avoir fait la cession et transport qui s’ensuit c’est à savoir que ladite Lemoine tant en son nom que audit nom confesse avoir aujourd’huy quitté céddé délaissé et transporté et encores etc audit Beaumont présent stipulant pour luy ses hoirs etc le contrat de prinze à rente fait par ledit deffunct Bedouet avecque Jean Gaultier et Simone Delanoue sa femme par contrat passé par Richoust notaire royal Angers le 17 janvier 1608 de certains héritages situés audit village et environs de la Pressellinière dite paroisse de Monstreuil et tout ainsi que lesdites choses sont confrontées et spécifiées par ledit contrat de bail à rente sans aulcune chose en retenir réserver
tenus du fief et seigneurie du chasteau du Bois aulx charges des cens rentes et debvoirs deuz pour raison desdites choses que ledit Beaumont paiera et acquitera pour l’avenir francs quitte du passé
transportant etc et est faite la présente cession et transport pour et moiennant le prix et somme de 6 livres tz de rentes foncières que ledit Beaumont paiera et acquitera à l’avenir à commencer des le premier terme qui eschera au mois de janvier ou febvrier prochain entre les mains de ladite Delanoe pour les causes de sa baillée à rentes à elle deue pour raison desdits héritages de ladite baillée à rente cy dessus dapitée (sic)
et en faveur des présentes ledit Beaumont a baillée et donné et par ces présentes baille et donne à ladite Lemoine les grains de blé et paille qui proviendront en l’année prochaine en 4 boisselées de terre appartenant audit Beaumont situés en une pièce de terre appellée la Grée proche ledit lieu de la Petite Presselinière
oultre confesse ledit Beaumont avoir eu et receu de ladite Lemoinne pour et en l’acquit des héritiers de deffunt Pierre Lehaier la somme de 7 livres 10 souls tz pour la ferme de certains héritages audit Beaumont appartenant situés près ledit lieu de la Petite Presselinière eschus au jour de saincte Chaterine (sic) dernière dont il s’est tenu à contant et en a quitté lesdits héritiers dudit deffunct Lehaier
et au moien des présentes sont et demeurent lesdites parties hors de cour et de procès sans aultres despens et ladite Lemoine deschargée de la condemnation contre elle rendue au proffit dudit Beaumont par davant messieurs tenant le présidial d’Anjou Angers le 12 août 1628 en conséquence de ladite baillée à rente
dont etc et ladite cession tenir etc obligent lesdites parties respectivement eulx leurs hoirs etc et ledit Beaumont à deffault de paiement de ladite rente ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnaiton etc
fait et passé audit Lion maison de nous notaire présents Mathurin Allard marchand et Nicolas Lecerf cordonnier et Julier Guedier clerc demeurant audit Lion tesmoings
lesdites parties ont dit ne savoir signer
en vin de marché paié contant par ledit Beaumont du consentement de ladite Lemoine 20 soubz

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Michel Beaumont et Jacquine Perrault acquièrent une petite maison, Le Lion d’Angers 1647

cet acte est passé le même jour que celui que je vous ai mis ici hier, et avec les mêmes personnes, mais diffère totalement car la maison est bien une autre maison, plus petite, et montre que Bonneau, le vendeur, a en fait des dettes.

center>J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 19 novembre 1647 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers fut présent en sa personne estably et deument soubzmis soubz ladite cour honneste homme François Bonneau le jeune marchand demeurant au dit Lyon lequel confesse avoir présentement vendu quitté ceddé délaissé et transporté et encores etc perpétuellement par héritage
à Michel Beaumond laboureur et à Jacquine Perrault sa femme demeurant en la paroissse de Monstreul sur Maisne à ce présents stipulants pour eux etc
le contrat et héritages fait par ledit Bonneau de Me Ollivier Perrault prêtre passé par Levannier notaire de st Laurent des Mortiers le 7 janvier 1640 sans desdites choses dudit contrat en rien retenir ne réserver
à tenir lesdites choses du fief et seigneurie que les parties n’ont peu déclarer adverties de l’ordonnance à la charge de paier les cens rentes seigneuriaux et féodaux laiz et autres charges et du tout en acquiter ledit Bonneau à l’advenir
transportant etc et est faite la présente vendition cession delais et transport pour et moiennant la somme de 73 livres tz sur quelle somme a esté desduit par lesdites partyes la somme de 58 livres tz 6 soulz 8 deniers que ledit Bonneau debvoir auxdits acquéreurs pour les fermes de partye des héritages de ladite Perrault du passé et dont ils ont présentement compté jusques à Toussaint
et le surplus montant 15 livres lesdits acquéreurs establis et deument soubmis soubz ladite cour ont icelle somme promis et s’obligent paier audit Bonneau ou etc dedans Noel prochain venant à peine etc
dont et à ladite cession et vendition tenir etc obligent etc lesdits acquéreurs au paiement de ladite somme de 15 livres tz leurs biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Lyon présents honneste homme Claude Delahaye marchand et Me Vincent Bouglier sieur de la Garenne demeurant Angers paroisse de la Trinité tesmoings
lesdits acquéreurs ont dit ne savoir signer

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Olivier Perrault engage une maison, Le Lion d’Angers 1647

et le tout se passe manifestement en famille et fait suite à des partages.
Je suppose que la maison est assez belle car le prix de 700 livres à l’époque pour une maison est un prix élevé.

center>J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 novembre 1647 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers fut présent en sa personne estably et deument soubzmis soubz ladite cour Ollivier Perrault prêtre demeurant à Beauregard paroisse de Chambellé lequel confesse avoir présentement vendu quitté ceddé délaissé et transporté et encores etc promet garantir de tous troubles ou empeschements quelconques
à Michel Beaumond laboureur et à Jacquine Perrault sa femme demeurant au village des Giraudières paroisse de Monstreul sur Maisne à ce présents stipulants eux leurs hoirs etc
savoir est une maison couverte d’ardoise composée d’une chambre bouticque et entichambre (sic pour le « e ») par bas avec une chambre et superfice par hault située sur la grand rue Lyonnaise dudit Lyon joignant d’un costé la maison de denys Guyot d’autre costé la maison et apentiz de Mathurin Lebouvier mareschal aboutté d’un bout ladite Grand Rue et d’autre bout le jardin de deffunt Jehan Leroyer
Item 4 boisselées de terre ou environ situé en une pièce appellée Pierre Blanche joignant d’un costé la terre du lieu de la Seaucallerie ? d’autre costé la terre de la veufve Me Jehan Boumyer aboutté d’un bout le chemin tendant dudit Lyon au moullin de Chauvon et d’autre bout la terre du lieu de Beaumont,
Item ung jardin clos à part contenant 9 hommées ou environ joignant d’un costé la terre du Prieuré dudit Lyon d’autre costé la terre de François Biraceau (sic, sans doute pour « Brianceau ») aboutté d’un bout la terre de la cure dudit Lyon et d’autre bout la terre de Nicollas Cocquereau
et tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent sans aucune réservation en faire et comme le tout est escheu et advenu audit vendeur de la succession de ses deffunts père et mère et comme il est propriétaire par les partages faits entre ledit vendeur et ses frères et soeurs passés par Me Estienne Sigoigne notaire de ceste cour
tenues lesdites choses des fiefs et seigneuries que les parties n’ont peu déclarer adverties de l’ordonnance à la charge de paier les cens rentes et debvoirs deuz pour raison desdites choses à l’advenir
transportant etc et est faite la présente vendition cession délais et transport pour et moiennant le prix et somme de 700 livres tz sur laquelle lesdits acquéreurs deument soubzmis establys et obligés soubz ladite cour avec les submissions obligatoires et renonciations à ce requises sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc ont promis et s’obligent paier et bailler à honneste homme François Bonneau le jeune marchand demeurant audit Lyon la somme de 420 livres tz tant pour le principal vin de marché et autres frais du contrat a condition de grâce desdites choses passé par nous notaire le 24 novembre 1642 dedans 4 jours prochainement venant à peine etc néantmoings etc
et outre demeurent lesdits acquéreurs tenuz paier en l’acquit dudit vendeur la somme de 40 livres tz à René Perrault frère dudit vendeur qu’il luy doibt de retour de partage fait entre eux
et encore a esté desduit sur ladite somme par ledit vendeur auxdits acquéreurs pareille somme de 40 livres tz qu’il doibt auxdits acquéreurs par lesdits partages le tout revenant ensemble à la somme de 500 livres et le surplus montant la somme de 200 livres tz lesdits acquéreurs sont et demeurent tenus et obligés sicelle somme paier audit vendeur ou etc d’huy en 7 ans prochainement venant à peine etc et jusques auquel jour lesdits acquéreurs sont et demeurent tenus en paier par chacun an la rente audit vendeur à raison du denier vingt le premier terme et paiement commensent (sic) d’huy en ung an et à continuer etc
et ou ledit vendeur ne feroit rescousse desdites choses et grasse (sic) du présent contrat escheu seront lesdits vendeurs (ici, le notaire fait manifestement un lapsus, car à mon sens on ne peut que comprendre « acquéreurs ») tenuz de payer ladite somme de 200 livres à la fin d’icelle audit vendeur
o condition de ladite grasse (sic) accordée entre les dites parties de ravoir recourcer et rémérer lesdites choses par ledit vendeur d’huy en 7 ans prochainement venant et paiant et refondant par ledit vendeur ou etc auxdits acquéreurs ou etc ladite somme de 200 livres tz si lesdits acquéreurs la paie audit vendeur dedans ledit temps avec les loyaulx cousts frais et mises et abondances du prix dudit contrat
et a esté à ce présent ledit Boneau le jeune marchand demeurant audit Lyon, lequel deument soubzmis estably et obligé soubz ladite cour confesse avoir présentement eu prins et receu desdits Beaumond et sa femme ladite somme de 420 livres tz pour le principal et loyaux cousts frais et mises du contrat à condition de grace desdites choses passé par nous le 24 novembre 1642 de laquelle somme ledit Bonneau s’est tenu et tient à content et bien paié et en a quitté et quitte lesdits Beaumond et sa femme et ledit Perrault vendeur leurs hoirs etc
et au moyen duquel paiement lesdites choses sont et demeurent deuement bien rescoussés et rémérées au profit dedits Beaumont et Perrault leurs hoirs etc
et demeurent lesdits Beaumond et sa femme subrogés au droit d’hypothèque du contrat dudit Bonneau du consenteent desdites parties
dont et audit contrat et quittance et rescousse tenir et garantir par ledit vendeur luy etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnaiton etc
fait et passé audit Lyon maison de honneste homme Claude Delahaye marchand oste de l’Ours et de Me Vincent Bouglier sieur de la Garenne demeurant Angers paroisse de la Trinité tesmoings
lesdits Beaumond et sa femme ont dit ne savoir signer
en vin de marché paié content par lesdits acquéreurs du consentement dudit vendeur la somme de 4 livres tz dont ledit vendeur s’est tenu à content et en a quitté lesdits acquéreurs leurs hoirs etc
auxquels ledit Bonneau a baillé et délivré la grosse dudit contrat qu’ils ont prinse et receue et en ont quitté ledit Bonneau luy etc et encore demeurent lesdites acquéreurs tenus paier les vacations dudit Sigoigne qui a fait lesdits partages et en acquitter ledit Bonneau

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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Vente à rente entre les frères Beaumont, Faye-d’Anjou 1550

j’ai compris qu’ils avaient en commun leur père, mais lorsque la mère est citée elle ne l’est que pour l’un d’eux et je n’ai pas su comprendre si c’était leur mère commune, enfin, je me pose la question.

Une chose est certaine, ils savent bien signer tous deux, et sont manifestement à des activités autres qu’exploitants directs, car à cette époque l’immene majorité des exploitants directs ne sait pas signer, si ce n’est la totalité.

La vente à rente est un véritable cadeau au preneur, car il ne paie que 50 livres par an pour un capital de 1 300 livres, ce qui ne fait que du 3,8 % alors que le cours des prêts est de 6,25 %, et le rapport des baux à ferme supérieur à 6,25 %

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er mars 1549 (avant Pâques, donc le 1er mars 1550 n.s. – devant Huot notaire Angers) en la cour du roy notre sire à Angers endroit personnellement estably honnestes personnes François Beaumont demourant en la paroisse et bourg de Marigné d’une part
et Rolland Beaumont sergent royal demourant en la paroisse de Faye soubz Thouarcé d’autre part
soubzmectant lesdites parties confessent c’est à savoir ledit Françoys Beaumont avoir baillé quicté céddé délaissé et transporté et encores etc baille quicte cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige à rente annuelle et perpétuelle audit Rolland Beaumont qui a prins et accepté prend et accepte par cesdites présentes à ladite rente annuelle perpétuelle pour luy ses hoirs etc les choses héritaulx qui s’ensuyt
c’est à savoir les maisons granges et pressouer tetz logis jardin vergers rues et yssues qui furent feu Jehan Beaumont leur père sises et situées au bourg de Faye et tout ainsi que ledit feu Beaumond les tenoit et exploitoit lors de son dcès
Item une pièce de pré appellée le pré des vignes en tant qu’il en appartenoyt audit feu Beaumond sis près le moulin du Petit Baillaud ?
Item 3 quartiers et demy de verger ou environ sis au cloux de Font paroisse de Thouarcé
Item ung cloux de vigne appellé Houet en ladite paroisse de Thouarcé estant de présent en gast
Item ung autre petit cloux de vigne appellé Jubin sis en ladite paroisse de Thouarcé contenant ung quartier et demy ou environ
Item 2 septercées de terre ou environ sises près le village de Challes contenant quelques noyers
Item 2 septiers de blé l’un de métail l’autre de fourmond mesure de Thouarcé que ledit bailleur a droit d’avoir et prendre par chacun an sur le lieu et mestairie de Gruettes
Item 2 chappons et 5 sols tz aussi de rente à luy deuz par la veufve et héritiers feu Mathurin Bastard
Item une petite enclose de terre sise près la closture des jardins du seigneur de Thouarcé
tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent avecques toutes et chacunes leurs appartenances et dépendances et comme elle sont demeurées en partaige audit bailleur à cause de la succession dudit feu Beaumond son père et de Katherine Dufou sa mère par partaige fait avecques ledit preneur et autres leurs cohéritiers sans aucune chose y retenir ne réserver
tenues scavoir lesdites maisons jardin et appartenancese du seigneur de Thouarcé à 14 deniers tz de cens, ledit cloux de Houet de ladite seigneurie à 10 sols tz, lesdites vignes de Fontenes de la seigneurie de Chanzé à 2 sols 6 deniers tz et ledit pié de vignes du seigneur du Fresne au debvoir accoustumé et le surplus desdites choses des seigneurs des fiefs dont elles sont tenues aux charges deuz pour raison desdites choses lesquels parties ont vérifié et assuré ne scavoir déclarer et protestent les déclarer quand ils en auront congnoissance
transporté etc et est faite ceste présente baillé prinse et acceptation desdites choses pour en payer et bailler par ledit preneur ses hoirs etc audit bailleur ses hoirs etc outre les charges rentes et debvoirs deuz pour raison desdites choses baillées lesquels ledit preneur sera tenu payer et continuer à l’advenir la somme de 50 livres tz d’annuelle et perpétuele rente rendable et payable par chacun an en ladite maison cy dessus déclarée et comprinse en ladite baillée le jour et feste de la nativité Notre Dame dite l’Angevine le premier payement commençant le jour et feste de la nativité Notre Dame dite l’Angevyne prochainement venant et à continuer à l’advenir audit jour et terme
laquelle baillée et prinse à ferme faisant ledit bailleur a donné et donne par ces présentes audit preneur grâce et faculté de pouvoir par ledit preneur ses hoirs admortir lesdites 50 livres tz de rente jusques à d’huy en 8 ans prochainement venant en payant et baillant par ledit preneur ses hoirs etc audit bailleur ses hoirs etc pour l’admortissement et extinction d’icelle dite rente la somme de 1 300 livres tz avecques les arréraiges si aucuns sont deux d’icelle dite renet lors dudit admortissement avec tous autres loyaulx coustements
auxquelles choses dessus dites tenir etc et à garantir etc et ladite rente rendre et payer etc et aux dommages etc obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce discrette personne missire Symon Legrand prêtre demourant à Faye soubz Thouarcé et maistre Jacques Bourdillon escolier estudiant en l’université d’Angers tesmoings
fait et passé audit Angers les jour et an susdits

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Enchères et décret d’adjudication de la terre et seigneurie de Juillé en 1610

Ces enchères de la terre de Juillé concernent la famille Allaneau, branche des conseillers au Parlement de Bretagne, qui fut la branche aînée à la mienne puinée, et donc plus riche que la mienne.
L’acte classé chez Chesneau à Angers est volumineux, aussi je vais devoir l’éclater sur 2 jours, car il contient les procurations diverses, et surtout le long inventaire des pièces relatant par le menu les enchères. Cet inventaire me semble bien illustrer le déroulement de cette procédure des enchères, aussi je vais vous le mettre intégralement demain, même s’il est fort long, afin que vous puissiez vous rendre compte de l’importance des personnes intervenant pour les pubications des enchères, etc… jusqu’au décret d’adjudication.

Jean Allaneau chatelain de Pouancé avait laissé à ses enfants une dette active de 11 000 livres sur Thiboust baron de Juillé. Juillé est situé en Sarthe, près Beaumont. De Juillé il reste aujourd’hui 431 h, un château féodal ruiné, des vestiges de la villa Juliacus, l’église romane des 12e, 15e avec statues classées (Dict. d’Amboise des Pays de Loire, 1996).
Au fil des successions Allaneau, les impayés s’accumulant, les héritiers de Jean Allaneau intentent à plusieurs reprises des procès. Le 26 janvier 1588 Clément Alaneau Sr de la Grugerie, fils aîné de Jean, nomme Vincent Menard Sr de Langenerie At pour poursuivre Messire Thiboust Sr du Grés à fin de payement de 611 livres 6 s 8 d faisant le 1/3 de 5 500 L faisant 1/2 de la somme de 11 000 L qu’il doit audit Alaneau & à ses cohéritiers (AD49-E4263 Mathurin Grudé Angers). A la suite de quoi un accord est signé le 10 février 1590 par Guillemette de Thouars femme de Jacques Thiboust Sr du Grés. (Dvt René Héron tabellion de Fallaize).
L’acte que je vous mets durant 2 jours est la saisie de Juillé en 1610 soit plus de 22 ans après les premiers procès. Nous sommes donc rendus aux petits enfants de Jean Allaneau, celui qui avait prêté les 11 000 livres, ce qui était un montant très élevé.
Les pièces que je vous mets spécifient qu’il existe alors 8 cohéritiers. Hamelin sieur de Richebourg, qui est l’un des 8 cohéritiers dont il est question ici, a épousé Renée Eveillard, fille de Marie Alaneau, elle-même fille de Jean.

    Voir mes pages sur Pouancé
    Voir mes travaux sur la famille Allaneau
collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

Alors, avant de continuer cette lecture, imaginez vous en procès pour récouvrer des sommes dues à vos grands parents !!! c’est difficile de nous imaginer de telles choses de nos jours !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

PS

    je commence par ce qui est écrit au bas des pages de l’inventaire, écrites par François Allaneau, car sur le bas de la page 14 commence l’acte du notaire Chesneau à Angers, ce qui est curieux puisque d’habitude le notaire écrit d’abord son acte et met en pièces jointes des documents tels qu’inventaire, procuration, etc… Il s’agit du reçu par Hamelin des pièces ci-dessus inventoriées par Alaneau et vous aurez le long inventaire des pièces, faisant 14 pages, demain sur ce blog

Le 23 août 1613 devant nous René Chesneau notaire royal Angers fut personnellement estably et deument soubzmis noble homme René Hamelin sieur de Richebourg advocat au siège présidial d’Angers y demeurant paroisse de Sainte Croix desnommé en l’inventaire cy dessus, lequel a ce jourd’huy eu et receu de François Alaneau escuyer sieur de la Grugerie et d’Orvaux conseiller du roy en sa cour de parlement de Bretagne qui luy a envoyé et fait tenir en conséquence et suivant le consentement de Gilles de Rommelin escuyer sieur de Mille les Loges Carbein etc père et garde naturel des enfants mineurs d’ans de luy et de deffuncte damoiselle Charlotte Alaneau vivant sa compaigne en premières nopces et de damoyselle Saincte Alaneau femme de Gilles du Boulet escuyer sieur de Rescuz Bonabry Carmoran etc autorisée à la poursuite de ceste action sur le refus de son mary suivant l’acte que ledit de Rommelin et Saincte Alaneau en ont passé audit sieur Alaneau devant Grignel et Mazette notaires royaux à Rennes le 5 juillet dernier, et aussy en conséquence et suivant autre consentement de damoiselle Renée Alaneau dame de Marcé passé devant Pierre Ledin notaire de la cour de Nyoyseau le 14 de ce moi copie duquel consentement desdits sieur de Nuillé et damoiselle Saincte Alaneau signée desdits notaies et la minutre du consentement de ladite damoiselle Renée Alaneau Signée Renée Alaneau Brossaud et Ledin sont demeurez attachés à le minute des présentes pour y avoir recours
toutes et chacunes les actes et pièces mentionnés audit inventaire cy dessus et procurations que lesdits Alaneau et Rommelin ont consenty audit Hamelin pour faire la poursuite du décret de la terre Juillé rapportée par lesdits Grignet et Mazette notaires
desquels actes et pièces s’est ledit sieur Hamelin tenu à contant et en a quité et deschargé quite et descharge lesdits Alaneau absent à ces présentes nous notaire stipulant pour luy et a promis les représenter toutefois et quantes besoin sera le tout sans préjudice du procès et instance mentionné en ladite procuration que ont lesdits Alaneau et de Rommelin contre ledit Hamelin et ses cohéritiers pendant en parlement de Paris pour le remboursement des frais que lesdits Alaneau et de Rommelin ont fait pour l’advancement dudit décret, obtenir lesdits arrests faire faire les enchères et publiquation d’icelles retirer lesdits actes et pièces tant au parlement à Paris que ailleurs suivant le compte desdits frais que ledit de la Grugerie a tenu et que ledit Hamelin a dit qu’il ne reçoit lesdites présentes que pour les envoyer à Paris à leur procureur commun et protesté n’estre tenu des frais prétendus par lesdits Alaneau et cohéritiers que pour une huitième partie comme aussi lesdits ses cohéritiers sont tenus à contribuer avec ledit Hamelin pour tous lesdits procès jusques au mois de juillet 1612 qu’il auroit accepté la procuration desdits sieurs et autres conditions …
fait et passé audit Angers en la maison dudit Hamelin en présence de Loys Poyrier et Mathurin Gaultier praticiens demeurant audit Angers tesmoins

PJ (procuration de Renée Alaneau) Le 14 août 1613 devant nous Pierre Ledin notaire de la cour de Nyoiseau, fut présente personnellement establie et duement soubzmise damoiselle Renée Alaneau dame de Marcé demeurant en la ville d’Anger s paroisse de Sainct Denis, estant de présent au lieu seigneurial d’Orvaux à StAubin-du-Pavoil, laquelle a consenty que François Alaneau écuyer sieur de la Grugerie et d’Orvault conseiller du roy en sa cour de parlement de Bretaigne envoit à Me René Hamelin sieur de Richebourg advocat Angers les arrêts enchères publications d’icelle actes et pièces desquels ledit sieur de la Grugerie est saisy, touchant la seigneurie de Juillé suivant la procuration qui en a été faite audit Hamelin pour faire la poursuite dudit décret et tirer récépissé dudit Hamelin desdits actes et pièces et le faire obliger de les représenter toutefois et quantes sans préjudice du procès et instance mentionné en ladite procuration que ont lesdits Alaneaux et leurs cohéritiers contre ledit Hamelin et ses cohéritiers pendant au parlement de Paris concernant les frais que ledit sieur de la Grugerie leur en te tenu
promettant avoir agréable la délivrance que ledit sieur de la Grugerie fera desdits actes en vertu des présentes …
fait au bourg de Nyoiseau en la maison de nous notaire en présence de Me Charles Gerard praticien et de vénérable & discret Me Daniel Brossard sieur de la Charterye prêtre au bourg de Nyoiseau signé Renée Allaneau, P. Ledin, Brossard, Girard

PJ (procuration de Gilles de Rommelin et de Saincte Alaneau à Rennes) Le 5 juillet 1613, devant nous notaires royaux à Rennes (Gicquel et Mazette notaires Rennes) ont comparu en leurs personnes Gilles de Romelin écuyer sieur de Mille conseiller du roi en sa cour de parlement de ce pays père et garde naturel des enfants mineurs de lui et de déffuncte Charlotte Alaneau résidant à Rennes, et damoiselle Sainte Alaneau autorisée de justice à la suite de ses droits sur le refus de Gilles de Bouillys écuyer sieur de Rinon son mari de la vouloir autoriser, ont consenti que François Allaneau écuyer sieur de la Grugerie et d’Orvault conseilelr du roi en sa cour de parlement de ce pays envoie à Me René Hamelin sieur de Richebourg les actes touchant le décret de la terre et seigneurie de Juillé …
signé Mazette et Gicquel

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