Les Le Poulchre doivent 300 livres à Gaston d’Andigné, qui n’a manifestement pas les moyens de faire pression sur eux pour se faire rembourser, et je suppose ici que Nicolas Allaneau a été pressenti comme intermédiaire par Gaston d’Andigné. D’ailleurs, les 2 hommes habitent Pouancé et Chazé-Henry et ils ne passent pas cet acte à Pouancé où il y a pourtant notaire, mais se sont déplacés jusqu’à Angers soit 70 km, et ils sont venus ensemble certainement.
Nicolas Allaneau fut un remarquable homme d’affaires et ici je présume qu’il avait des qualités pour traiter avec les réformés (la famille le Poulchre), et c’est pourquoi il a parfois bien réussi.
Voir mes pages sur Pouancé
Voir mon étude des ALLANEAU
Acte des Archives Départementales du Maine-et-Loire 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 10 juin 1554 en la cour royale d’Angers endroit par davant nous Michel Théart notaire de ladite cour personnellement estably honneste personne Nycollas Allasneau marchand demeurant en la ville de Pouancé soubzmeetant etc confesse avoir du jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores vend quite cède délaisse et transporte dès maintenant perpétuellement par héritage à noble homme Gaston d’Andigné seigneur de la Poulcheraye demeurant en ladite paroisse de Chazé-Henry, qui a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc la somme de 40 livres tz de rente perpétuelle annuelle rendable par ledit vendeur ses hoirs audit achapteur ses hoirs par chacuns ans à l’advenir audit lieu et maison de la Poulcheraye aux premiers jours de septembre, décembre, mars et juin par quartiers le premier payement commençant le premier septembre prochain /2 laquelle rente de 40 livres ledit Alasneau a assise et assignée sur tous et chacuns ses biens et choses et sur chacune pièce seule et pour le tout, meubles et immeubles présents et advenir, o puissance d’en faire assiette selon et au désir de la coustume du pays ; et est faite cette présente vendition pour le prix et somme de 500 livres payées content audit Alasneau en présence de nous notaire qui les pris et reçus ; à la charge dudit Alasneau lequel a promis et par ces présentes promet de recevoir pour d’Andigné sa somme de 24 livres de rente annuelle et perpétuelle due /3 par François Le Poulcre seigneur de la Bénestaye pour la fresche du Boys Rondeau
rien in Angot et Port. Je trouve seulement le Bois Rondeau à Touvois au sud de la Loire-Atlantique, ce qui est impossible car cette fresche est manifestement dans le pays Pouancéen.
pour la somme de 300 livres ; et quand au reste de ladite somme de 40 livres de rente revenant à la somme de 16 livres de rente ledit d’Andigné a donné et donne grâce audit Allasneau stipulant et /4 acceptant pour luy ses hoirs icelle somme rémérer d’huy en ung an prochainement venant en payant et refondant ladite somme de 200 livres pour ladite somme de 16 livres de rente ; à laquelle vendition cession et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc, et ladite rente rendre payer servir et continuer etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc ses biens à saisir et vendre par default d’accomplissement du contenu en ces présentes et du jour au lendemain etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé Angers en présence de honneste personne Nouel Labbé marchand et Pierre Leroy demeurant à Angers tesmoings