famille Leroyer de la Roche, du Lion-d’Angers (49)

liée à la famille Crannier (AD49 série 5E5)

Nous avons vu que les obligations par constitution de rente hypothécaire, impliquaient des liens étroits entre les emprunteurs, car ils étaient totalement solidaires sur leurs biens.

Voici un lien, qui me paraît certain, entre les Crannier et les Leroyer de la Roche, car ils empruntent solidairement. Craon est à 58 km d’Angers, et comme un cheval fait 40 km par jour, François Crannier s’est arrêté au Lion d’Angers chez Jean Leroyer, et ils sont partis ensemble à Angers, enfin, c’est ainsi que je reconstitue les choses.

Auparavant, Jean Leroyer est manifestement allé à Craon demander à François Crannier ce service. En effet, un prêtre ne fait pas de commerce, et ce n’est pas lui l’emprunteur vrai. Par contre Jean Leroyer a des enfants en âge de se marier : qu’il est un besoin se comprend, car il faut doter les enfants, et cela n’est pas une mince affaire, d’autant que la dot est généralement environ 1/6e à 1/10e de la fortune des parents.

Voici la retranscription de l’acte : Le 9 mai 1626 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers personnellement establiz discret Me François Crasnier prêtre demeurant en la ville de Craon,

    François Crannier est né au Lion d’Angers le 21 juin 1590, fils d’Etienne et de Perrine Leroyer. Il va devenir chanoine de St Nicolas de Craon, ce qui atteste une bonne naissance car les chanoines sont tous bien nés, et aisés. Lors de cet acte il est âgé de 35 ans. Je n’ai jamais pu remonter sa mère, Perrine Leroyer, mais jusqu’à ce jour, par étude de tous les parrainages réciproques, je la supposais soeur de Jean Leroyer Sr de la Roche.

honorable homme Jean Leroyer Sr de la Roche demeurant au bourg du Lion d’Angers

    que je supposais, comme je viens de le dire, frère de Perrine Leroyer épouse d’Etienne. Il s’est marié quelques années après elle.

et noble homme Me Jacques Bernard Sr du Breil greffier à la prévosté de ceste ville demeurant paroisse St Maurille d’Angers,
lesquels deuement soubzmis chacun d’eux l’un pour l’autre seul et sans division confessent avoir vendu créé et constitué et par ces présentes par hypothèque ont promis et promettent garantir fournir et faire tant en principal que comme d’arrérages à noble homme Me Nicolas Cornuau Sr de la Grandière advocat en parlement demeurant en ceste ville paroisse Saint Maurille à ce présent,
lequel a stipulé et accepté etc la somme de 37 L 10 s de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle rendable et payable franche et quitte chacun an par les années et à la fin de chacune le payement de la première année eschéant d’huy en un an prochain venant et à continuer faisant assiette de ladite rente laquelle lesdits vendeurs ont du jourd’huy et par ces présentes assize et assignée assiéent et asssignent généralement et spécialement sur tous et chacuns leurs biens tant meubles que immeubles présents et futurs sans que le général et spécial hypothèque se puissent faire aucun préjudice l’un l’autre … ladite constitution de rente faicte pour et moyennant la somme de 600 livres tournois payée contant aux vendeurs devant notaire auxdits vendeurs qui ont receu ladite somme en pièces de 16 solz …
fait audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Jean Becheux Jacques Bouvet et André Dureau clercs demeurant Angers tesmoings.

Voir les familles CRANNIER et LEROYER du Lion-d’Angers. Cliquez sur l’image pour l’agrandir :Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.


Cette carte postale est issue de collections privées qui sont publiées sur mon site. Pour répondre à Marie-Laure, les vaches sont certainement des Maine-Anjou, dont voici le site Internet Collections privées – Reproduction interdite, y compris sur autre lieu d’Internet comme blog ou site

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.