Création d’obligation par les frères Peju de Château-Gontier, Angers, 1596

Vous allez vous le cardinal de Gondy mentionné dans cet acte, sans que j’ai bien compris à quel titre la procuration était passée à saint Cloud !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 28 juin 1596 après midy, en la court royale d’Angers endroit par devant nous François Revers notaire d’icelle personnellement estably honneste personne Macé Peju demeurant en la ville de Château-Gontier tant en son nom que pour et au nom sitpulant et soy faisant fort et procureur pour l’effet de ces présentes de Me Jehan Peju grenetier au grenier à sel estably pour le roy audit Château-Gontier demeurant audit Château-Gontier son frère comme ledit Macé Peju nous a présentement fait aparoir par procuration en grosse passée soubz le court par Jehan Boutton greffier et tabellyon pour la chatelennie de St Cloud pour le révérendissime cardinal de Gondy évesque de Paris et seigneur dudit St Cloud signé Boutton, scellée, ladite procuration dabtée du 18 des présents mois et an, laquelle procuration est demeurée attachée avecq ces présentes,
soubzmettant ledit Macé Peju esdits noms et en chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc confesse avoir ce jourd’huy esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout vendu créé et constitué et par ces présentes vend cedde et constitue dès à présent à Me Françoys Guillottin commis à la recepte du grenier à sel et mesurage d’Ingrande à présent transférée aux Ponts de Cé et y demeurant lequel a ce présent stipulant et acceptant a achapté et achapte pour lui ses hoirs et ayant cause la somme de 12 escuz et demy sol valant 37 livres 10 solz de rente hypothécaire payable par chacuns ans à l’advenir par ledit Macé Peju esdits noms en la maison de Me Laurens Davy demeurant en ceste ville d’Angers recepveur des deniers communs de ceste ville le premier paiement par quartiers commenczant au 28 septembre par chacun an et à continuer laquelle rente ledit Macé Peju esdits noms et en chacun d’iceuls seul et pour le tout sans division
comme dessus a assigné et assise et assigne et assied sur tous et chacuns les biens meubles et immeubles rentes et revenus dudit Me Jehan Peju son frère et de luy spécialement sur le lieu et clouserie du Boismorin sis en la paroisse de Grez en Boyere pays du Maine, sans que la généralité et spécialité puissent desroger ne préjudicier l’une l’autre
et est faicte la présente vendition et constitution de ladite rente pour et moyennant la somme de 150 escuz sol vallant 450 livres

    si je calcule bien, le taux est de 8,3 % ce qui est anormalement élevé. On ne dépasse jamais les 6,25 à 6,5 %
    Il y a certainement une raison à ce taux anormal, mais elle m’échappe !

quelle somme ledit Macé Peju a eue prinse et receue ce cjour en présence et à veue de nous et des tesmoins cy après nommez en francs et quarts d’escu au poids et prix de l’ordonnance dont et de laquelle somme de 150 escuz sol ledit Macé Peju s’est tant pour luy que pour ledit Me Jehan Peju son frère en en chacun desdits noms seul et pour le tout tenu à content et en esdits noms quité et quite ledit Me François Guillottin
à laquelle vendition constitution de rente et tout ce que dessus est dit tenir etc les choses heritaulx hypothéqués au payement et continuation de ladite tente garantir etc obligent ledit Macé Peju esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division etc foy jugement condemnation etc
fait et passé à notre tabler Angers ès présence de Loys Allain et Pierre Lemaczon praticiens demeurant audit Angers

Château-Gontier, collection particulière, reproduction interdite
Château-Gontier, collection particulière, reproduction interdite

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12 réponses sur “Création d’obligation par les frères Peju de Château-Gontier, Angers, 1596

  1. Toujours épatée et… admirative, par vos savants calculs ! « escuz, solz , livres , taux, pourcentages » etc.

  2. Bonjour,

    dans vos études sur la famille Joubert (p3) et la famille Boucault (p5) se trouve ce paragraphe :

    « Le 9.8.1717 procès entre René Blugneau Sr de la Lande, Cr au présidial d’Angers, héritier de †Marguerite Joubert, ayant les droits de †Pierre Le Poictevin mari de ladite Joubert, contre Jean Bruneau Sr de la Ducherie & François Bruneau Sr de Bois Morin, héritiers en partie, par représentation de leur père, †René Breuneau, de Me Jean Breuneau Sr de Boismorin leur aïeul : saisie des fruits & revenus de la terre & Sgrie de Boismorin en Grez-en-Bouère (AD53-B2/2297) »

    Il s’agit probablement de la même terre, bien que qualifiée de closerie dans cet article sur les frères Péju et de seigneurerie dans le paragraphe ci-dessus. Qu’en pensez-vous ?

    L’Abbé Angot dans son dictionnaire p 310 T1 à l’article Le petit et grand Boismorin semble considérer que la terre de Boismorin dont se titre les Bruneau serait peut-être une closerie. Mais il n’aborde plus cette distinction p 93 du T4. Cette closerie (s’il s’agit bien d’une closerie) pourrait être ce qui est nommée Le petit Boismorin ?

    Cordialement,

    Luc

      Note d’Odile :

    Je pense que cela doit être la même terre.
    Mais, puis-je vous rappeler, malicieusement, qu’autrefois, les notaires écrivaient le plus souvent ce que les parties leur racontait et les notaires n’avaient pas beaucoup de moyens de vérifier les dires.
    D’ailleurs, n’êtes vous pas amusé, chaque fois que dans un acte le notaire écrit la phrase « comme il dit », qui atteste bien que les notaires n’avaient pas beaucoup de confirmations écrites de ce qui était dit.
    Par ailleurs, encore plus malicieusement, certains avaient parfois tendance à « gonfler » la vérité pour le « paraître ». Bon, ici je m’arrête, car je vais devenir méchante et je souhaite m’en tenir à la malice.

    Je pense, sérieusement, que l’abbé Angot a fait un formidable travail, très fiable, mais parfois, il est certains qu’il n’a pas pu avoir accès à tout.
    Bonne journée
    Odile

  3. Néanmoins, le paragraphe que vous citez dans vos études Joubert et Boucault semble montrer que le lien des Bruneau avec une terre de Boismorin est bel et bien réel, puisqu’il s’agit de l’évocation d’un procès au sujet des fruits et revenus de cette terre. La réalité d’un lien avec les terres dont les Bruneau se titrent semble confirmé d’ailleurs par le fait qu’un seul « foyer » à la fois par génération se titre d’un nom d’une même terre. Ainsi, au XVIIème siècle, un frère se titre de la Grande Maison, quand un autre de la Ducherie, et un autre encore de Boismorin. Le neveu ou le fils, suivant sans doute les descendances ou non de chacun, se titrant à leurs tours de ces terres au grès sans doute des héritages. Au XVIIIème siècle, Antoine-François, le frère cadet de Mathieu-Michel Bruneau de Boismorin se titre non pas de Boismorin comme son père et son frère, mais d’Eclevon (ou de Clévon), de son vivant à son mariage en 1748, comme post-mortem au mariage de son fils en 1777.

    Mais il est vrai aussi que ce lien n’est peut-être pas forcément celui de la propriété pleine et entière. Par exemple, si au XVIIIème siècle Antoine-François se titre d’Eclevon, je ne suis pas certain qu’il en soit le propriétaire : car en 1766 son frère Mathieu-Michel Bruneau de Boismorin achète cette terre à la famille Sourdille (suivant les indications de l’Abbé Angot T4). Antoine-François Bruneau d’Eclevon étant décèdé en février 1755. A moins que les Sourdille aient été les héritiers d’Antoine-François Bruneau d’Eclevon (alors qu’il a un fils) ? Soit il n’était que propriétaire en partie, soit (ce que certains de vos articles semblent confirmer l’usage) il s’en titrait bien que n’étant que le fermier (bien qu’aussi fermier de la Joubardière à St Martin du Limet). Fermier, comme son ancêtre Jean qualifié sieur de Boismorin, fermier de l’Abbaye de Bellebranche, mais aussi probablement de la Vezouzière où il demeure en 1607, puisque c’est la propriété à cette époque de la famille d’Epinay (d’après Angot p 873 T 3).

    Comme d’après Angot le logis et fief de Boismorin (le Grand Boismorin) est la propriété au XVIIème et XVIIIème siècle d’autres familles que celle des Bruneau, je me suis souvent demandé si ce titre venait ou de la propriété de la closerie (le petit Boismorin), hypothèse de l’Abbé Angot, et/ou du fermage éventuel du Grand Boismorin ?

    Le lien qu’ont les Bruneau avec la terre dont il se titre durant au moins deux siècles, ne porrait-il pas être soit un lien de propriété (celle éventuelle du petit Boismorin, la closerie), soit un lien de fermage (ou du petit Boismorin, et/ou du Grand Boismorin) transmis de génération en génération ? L’un et l’autre (propriété ou fermage) pourrait-il être aussi bien le sujet du procès pour fruits et revenus évoqué dans vos études Joubert et Boucault ?

    A propos des liens entre fermage et propriété, une autre anecdote : le fils d’Antoine-François Bruneau d’Eclevon sera le fermier du château de Fontenelle à Laigné, dont deviendra propriétaire // le père de son gendre // ! Mais à l’époque, au début du XIXème siècle, la mode n’est plus à titrer son patronyme, bien au contraire !

    Cordialement,

    Luc

      Note d’Odile :

    Ma réponse précédente concernait votre étonnement d’une seigneurie dite par ailleurs « closerie ».

    Pour ce qui est des titres portés il y de tout :

      de vrais propriétaires
      des anciens propriétaires, certains ayant vendus depuis très longtemps voire plusieurs siècles. Et dans cette rubrique on peut classer tous ceux qui ont formé une branche du nom de la terre disparue de la famille mais continuent à en porter le nom, voire à supprimer leur patronyme pour ne conserver que le nom de la terre parée d’une particule « de la »… et j’en connais mais ne peut les citer ici, j’ai déjà tant d’ennemis attirés par mes travaux qui infirment tant de généalogies parues.

    jamais de fermiers de cette terre. En effet un fermier tient à ferme le bien (métairie ou closerie ou seigneurie) d’un propriétaire bailleur, et c’est uniquement ce dernier qui porte le titre (ou pas s’il a beaucoup de terres)

  4. A propos de seigneurie/closerie, je me demandais si le terme de seigneurie pouvait s’appliquer à toute propriété, quelque soit sa taille (un peu comme le « sieur de ») ? Si ce n’est pas le cas, on est effectivement probablement pas à l’abri d’un peu de « vanité »pour en conclure quoi que ce soit…

    Dans l’article « Pierre Garande prend le bail à ferme de la Planche Bellanger, Le Bourg-d’Iré 1618 », il m’avait semblé que vous laissiez entendre que parfois on se titrait d’une terre dont on n’était que fermier. Mais à y retourner vous y parliez en fait du fait de se dire « sieur » d’une terre. Je n’avais peut-être pas fait la nuance entre ajouter le nom d’une terre à son patronyme et se dire « sieur » de cette terre ? Mais l’un n’était-il pas souvent la contraction de l’autre ?

    Cordialement,

    Luc

  5. Note d’Odile :
  6. Si j’ai bien compris vos questions, vous tentez de comprendre d’où vient le titre « de Bois Morin » de la famille Bruneau.
    Mais, il n’existe à cette question de réponse que dans un acte notarié de vente ou une succession, ou un aveu, lesquels documents permettent de savoir qui est propriétaire à une date donnée.
    Les titres ne le permettent pas, car il y a eu trop d’abus.
    L’abbé Angot dans son Dictionnaire de la Mayenne n’a pas utilisé les mêmes méthodes que Célestin Port, et a fait un travail de fons beaucoup plus sérieux, entre autres, il s’est basé sur les aveux etc…
    tandis que Célestin Port est tombé dans le piège des titres dont beaucoup se paraient, et je le soupçonne vivement d’avoir demandé à tous les curés (ou autres bénévoles) de relever dans leurs registres paroissiaux la présence d’un titre dans l’un des actes BMS, et c’est la raison pour laquelle il y a beaucoup d’erreurs dans l’ouvrage de Célestin Port, et aussi la raison pour laquelle il convient toujours de se méfier de cet ouvrage et de tout vérifier.
    En conclusion, pour répondre à votre attente, si la seigneurie du Bois Morin ne donne pas le nom de BRUNEAU dans l’ouvrage de l’abbé Angot, c’est soit qu’il n’a pas trouvé d’aveux plus anciens, soit que les BRUNEAU ont conservé un très ancien titre, d’une terre qu’ils ne possédaient plus depuis longtemps.
    Je vous ai indiqué l’autre jour que nombre de « noblesses d’apparence » actuelles ont cette origine, et même par suppression du vrai patronyme en ne conservant que le nom de la terre qui était titre, parfois indu. Je ne peux citer tout ce que je sais, car j’ai suffisamment d’ennemis comme cela de ce fait et pour d’autres raisons, car je suis méthodique en généalogie.

    En ce qui concerne le terme « seigneur » je j’ai souvent rencontré synonyme de « propriétaire », ce que ne donne pas le dictionnaire du Moyen âge ATILF en ligne, mais je suis certaine de ce que j’écris ici.
    Par contre je ne sais pas si le terme de « seigneurie » pouvait aussi signifier « propriété »

    Par ailleurs, j’ai relu attentivement la retranscription que vous me signalez :
    Pierre Garande prend le bail à ferme de la Planche Bellanger, Le Bourg-d’Iré 1618
    et effectivement il y a bien un titre sur un fermier, mais on pourrait aussi supposer dans ce cas, qu’il s’agissait d’un engagement du bien, car si vous suivez bien les innombrables engagements de biens fonciers qui je mets sur mon blog, vous pouvez constater que celui qui engage le bien, le garde en gestion en fermier, le temps de la grâce.

    Odile

  7. Bonjour,

    merci pour ces précisions et réflexions.

    Cordialement,

    Luc

      Note d’Odile :

    Consultez aussi :

    Le Simili-Nobiliaire Français – Pierre-Marie Dioudonnat, 2012

    je possède l’édition de 1982 qui s’appelait alors « Encyclopédie de la fause noblesse et de la noblesse d’apparence », et j’avais détecté d’autres dans mes recherches mais non signalés.

    Vous serez stupéfait du nombre important ! la grande majorité issus de bourgeois qui se titraient !

  8. Merci,

    depuis que je me passionne sur l’histoire de ces familles du Haut Anjou j’ai effectivement constaté que très peu de ces familles qui se titraient étaient nobles.

    Mais, comme pour l’usage des armoiries, de l’usage de la particule ou du qualificatif de « noble homme » dans les actes, ne portons nous pas un regard anachronique sur ces usages ? A savoir qu’à l’époque ces usages ne faisaient peut-être aucune illusions et n’avaient aucune connotations nobiliaires, parfaitement adaptés au statut de bourgeois ou de propriétaires terriens ? Que s’il y a illusion, ne serait-elle pas plutôt dans le regard (dans certains cas vaniteux ou d’autres cas erroné) que nous portons sur eux ? J’en aurais pour argument le peu d’attention que l’on trouve dans les actes de l’époque à détacher ou non la particule quand elle concerne le patronyme, même pour des familles parfaitement nobles et même parfois prestigieuses. Alors qu’aujourd’hui nous sur interprétons le fait qu’un « d' » un « de » ou un « du » soit détaché ou non du reste du nom.

    Non pas que nos ancêtres aient été à l’abri de la vanité, mais que celle-ci se traduisait peut-être plutôt à partir de l’usage excessif du qualificatif « d’écuyer » ? Et qu’il y avait faute quand ils cherchaient à échapper à leurs obligations fiscales : mais ce qui laisserait à penser que nos ancêtres étaient peut-être en fait plus pragmatiques que vaniteux !!! ; n’oublions pas que contrairement à aujourd’hui l’état de noblesse était alors une réalité concréte, entre autre fiscale. Pour leur défense, j’ai aussi parfois l’impression que les milieux des bourgeois et de la petite noblesse étaient relativement perméables l’un à l’autre, ces bourgeois étant souvent (par alliance ou directement) les descendants, les ascendants ou les cousins très proches de familles nobles.

    Le type d’ouvrage que vous citez permet effectivement d’y voir plus clair dans cet usage du titre venant d’une terre, parfois anachroniquement interprétés aujourd’hui comme étant un signe de noblesse.

    Cordialement,

    Luc

  9. Bonjour Madame,

    Avex vous trouvé des liens avec les Cohon du Parc. Par exemple Sébastien Cohon du Parc (1681.1741) qui est le 10ème baron de Châteauneuf mars octobre 1741 et seigneur de Juvardeil 1733.1741. Il est né le 2 janvier 1681 )à Chateau Gontier de Sébastien Cohon et de Bernardine Amrmenault.

    1. Bonjour
      Je n’ai pas compris votre question car la réponse est dans mon étude de la famille COHON, que manifestement vous n’avez pas regardée. Pour mémoire, je m’efforce chaque jour sur mon blog de vous rappeler les liens vers ces énormes études de familles. Les liens sur mon blog apparaissent quand vous passez sur le passage, ils sont modernes, et je ne peux rien faire de plus.
      Je suis ces temps-ci en train de repointer tous les innombrables actes sur cette famille, et donc je remanie un peu, en le complétant mon énorme fichier de la famille COHON, et je vous informerai tous lorsque ce volumineux travail revu sera mis en ligne, j’ai prévu encore une bonne dizaine et plus de jours.
      Patience, encore beaucoup d’actes COHON que je revois à fonds encore puis le résultat final en ligne, mais je dois vous dire que rien ne changera fondamentalement si ce n’est que ceux de La Rouaudière seront mieux reliés entre eux
      Odile

    2. Rebonjour
      Vous avez écrit dans votre commentaire du 6 septembre 2017 ci-dessus, que Sébastien Cohon aurait été le 10ème baron de Châteauneuf.
      Je ne suis pas de votre avis, car l’achat d’une baronnie par un bourgeois ne lui confère aucun titre de baron, et le raisonnement est identique pour tout achat d’une terre seigneuriale.
      Les titres de noblesse ne s’acquièrent en aucun cas par l’achat d’une terre. Ils ne sont pas liés à la possession de la terre mais à la lignée et la terre n’a rien à y voir.
      La succession des titres de noblesse suit des règles bien définies et même Wikipedia les connaît, alors je vous suggère vivement d’aller vous en informer sur leur site
      Ceci dit, j’ignore comment vous en êtes arrivé à écrire que Sébastien Cohon était le 10ème baron de Châteauneuf, car je suppose que vous avez recopié une erreur propagée par d’autres auparavant ? D’ailleurs, je veux bien admettre que Sébastien Cohon lui-même caressait l’ambition de la noblesse et que c’est lui et son frère qui ont tout fait pour y être admis, et sans doute pour embrouiller l’esprit de leurs contemporains sur ce point.
      Mais il convient de rétablir la vérité, et mon dossier COHON remanié pour d’ultimes précisions, sera prochainement e, ligne, et je vous ai clairement dit que je m’y étais attelée et demain je vous mets le mariage de ses parents, qui atteste la montée sociale. Mais une montée sociale d’un bourgeois ne confère pas la noblesse.
      Odile

  10. Bonjour Odile
    Je pense que la source sur la famille Cohon citée plus haut a pour origine ce livre :
    « Les seigneurs de Châteauneuf-sur-Sarthe en Anjou – de Robert le Fort à la Révolution, vers 852-1791 « Gérard Galand 2005 .On peut en lire des extraits dans Google livres.
    Cette famille s’annoblira par « relief de dérogeance » , c’est à dire qu’il leur faut des preuves familiales de noblesse ancienne qu’elle ‘s’arrange ‘ pour trouver .
    L’auteur signale bien que cette famille est issue d’un marchand de chandelles.
    Un ‘cas d’école’ intéressant en ce qui concerne les généalogies erronées sciemment .
    Je pense que cette famille en était tout à fait consciente et était contrainte de le faire pour satisfaire à une ambition sociale.
    A la différence de personnes plus contemporaines dont vous signaliez la vanité personnelle ,et qui ont fini par croire que tout était vrai…

    Cordialement

    1. Bonjour Elisabeth
      Merci pour la source, mais je maintiens que Sébastien Cohon ne pouvait pas porter le titre de baron.

      Pour les ambitions sociales de cette famille, c’est clairement ce que j’ai écrit depuis longtemps dans mon étude de la famille COHON, laquelle étude a été très souvent copiée. J’ai beaucoup de généalogies sciemment inventées dans le but de paraître socialement, et ce jusqu’à nos jours. Il y en a beaucoup pour lesquelles je ne peux rien dire, car certains descendants sont tout bonnement menaçants. Le plus grand problème de nos jours est que beaucoup n’acceptent pas leurs ascendants tels qu’ils étaient réellement et non tels qu’ils s’inventaient. Je vous rappelle ici le billet que j’ai fait
      Généafolie : la loupe mondaine et la diagonale

      Si je suis en train de retravailler mon étude COHON c’est uniquqement pour démontrer comment s’est opérée cette ascension sociale car j’ai plus de 500 vues dont certaines n’étaient pas totalement retranscrites, et j’aime bien que tout soit correctement retranscrit et analysé.
      J’ai bientôt terminé. Et mon fichier revu et augmenté sera mis en ligne la semaine prochaine.
      Odile

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