Nantes et ses hérons d’autrefois et d’aujourd’hui

Nantes honore ses hérons d’autrefois, avec sa rue de l’Héronnière. En fait il s’agit d’une rue de la Héronnière, prononcée sans le H aspiré. Elle tient son nom d’un lieu où les hérons faisaient leur nid sur les bords de la Loire. Les hérons ont quitté les lieux avant le XVIe siècle, laissant la place aux hommes !
De son côté, Saint-Sébastien-sur-Loire, compte 10 % de son territoire en îles de Loire, appréciées des Sébastiennais, avec le centre équestre, le golf, les aires de jeux pour enfants, une piste de bicross. les terrains de sports municipaux, ceux de la Ligue de Foot, et des km de sentiers. Toujours innondables, elles possèdent des constructions sur pilotis : vestiaires des sportifs, mais aussi estrade d’observation des hérons, sur l’île Héron qui fait face aux îles Forget et Pinette.
Car, si la totalité des îles Forget et Pinette, propriétés municipales, sont ouvertes au public, leur grande sœur, l’île Héron, est restée vierge. Enfin, au XIXe siècle, elle abritait une exploitation agricole, construite sur un monticule artificiel, innondations obligent, et reliée par un gué à marée basse à la terre ferme. Elle est relaissée depuis longtemps à la nature, et aux hérons. Vous pouvez la découvrir sur Internet sur le site du Conservatoire des ïles de Loire.
Car les hérons n’ont jamais déserté complètement les tentacules de la grande ville, et cette île restera encore longtemps je l’espère, un espace naturel, que le Conseil Général et la commune projettent de préserver.

Les hérons se sont même enhardis depuis peu à la reconquête de Nantes. Aussi, depuis peu, partir faire mes recherches à Angers par le train est un pur moment de bonheur, lorsque quittant le Busway, je longe à l’aube le quai de l’Erdre devant le Lieu Unique pour atteindre la gare.
En effet, des hérons hantent les lieux, en pleine ville. Il s’agit probablement d’un couple, car j’en ai vus au moins deux. Moi qui vous avait déjà compté mon plus proche voisin, le faucon crécerelle qui niche au dessus de mon appartement.
Si notre monde moderne tend à s’éloigner de la nature, il est parfois au cœur des villes, de rescapés de la nature : abeilles au Conseil Régional, faucon crécerelle des tours, et maintenant les hérons du Lieu Unique !
J’avais signalé le faucon crécerelle de ma tour à la LPO, je lui signale maintenant les hérons du Lieu Unique.
Fassent les hommes qu’ils les protègent encore, et longtemps !


Photo prises par votre servante cette semaine, avec son modeste appareillage à reproduire plus souvent les minutes du XVIe siècle que la vie sauvage. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

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