Guillaume et Claude Chevrolier font rapport de leurs avancements d’hoirs repectifs, puis compensation au plus mal loti, Angers 1622

et quand je dis « plus mal loti », il est tout de même bien loti, puisqu’il a l’office de conseiller à la prévôté d’Angers, mais son frère a reçu plus du double, donc est encore mieux loti.
Ils s’entendent bien et font ensemble, sans notaire, l’état de ce qu’il convient de donner sur les biens paternels à celui qui a le moins reçu du vivant de leur père.

Ceci indique par ailleurs qu’ils ne sont que 2 frères sinon ils auraient établis ces compensations avec les autres aussi.
Je classe cet acte aussi dans la catégorie OFFICES car il donne le prix de l’office de procureur en question, soit 3 900 livres, frais inclus.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 novembre 1622 (classé chez Nicolas Leconte notaire royal à Angers, mais acte sous seing privé fait pas les Chevrolier eux-mêmes à la succession de leur père) Nous soubsignés Guillaume Chevrollier procureur en parlement et Claude Chevrollier conseiller au siège de la Prévosté d’Angers, frères et enfants et héritiers de deffunts Me Jehan Chevrollier vivant sieur de Beauchesne et de Guyonne Mouchaud nos père et mère avons fait et par ces présenes faisons respectivement nos rapports de ce que chacun de nous a eu et receu de nostre dit deffunt père en avancement de droit successif en la forme et manière qui s’ensuit
scavoir est que moy Guillaume fait rapport de la somme de 7 900 livres que je recognais avoir eue et receue de nostre dit deffunct père savoir la somme de 4 000 livres qu’il m’avoit promise par le contrat de mariage d’entre Catherine Nanteau ma femme et moi, et 3 900 livres qu’il m’avoir donné, déclarant n’avoir aucune autre chose en avancement de droit successif qui soit subject à rapport, aussy avoir jouy des choses portées par mondit contrat de mariage ou quoy que soit avoir esté satisfait desdites jouissancse desquelles au jour de la Toussaint dernière 1620
et moy Claude recognoit que notre dit deffunct père a payé mon office de conseiller audit siège de la prévosté d’Angers dont je suis à présent pourveu et qu’il me l’a donné en avancement de droit successif par mon contrat de mariage d’entre Françoise Chenaye et moy pour raison de quoy et duquel office je fais rapport de la somme de 3 700 livres à laquelle l’avons trouvé revenir et qu’il a cousté à nostre dit deffunt père soit pour le prix du concordat fait avec Me Nicolas Herbereau qui estoit auparavant pourveu d’iceluy le 10 août 1616 par devant Serezin notaire royal à Angers, soit pour les frais des expéditions d’iceluy, et déclare au surplus n’avoir receu aucune autre chose en avancement de droit successif qui soit subjecte à rapport, bien recognoit pareillement avoir jouy et estre satisfait des jouissances des choses qui m’avoient esté bailllées à jouir par nostre dit père par mon contrat de mariage
Ce que dessus ainsi stipulé et accepté avons advisé pour plus grande facilité que pour m’esgaler moy Claude sur la dite somme de 7 900 livres

    suivent 4 pages de détails de rentes obligataires et de métairies qu’il a en compensation

fait et arresté comme dessus subz nos seings le 8 novembre 1622

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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