Marguerite Allaneau de la Bonaudière interdite, Paris 1721

Cet acte est aux Archives Nationales, AN-Y4348 Registre des tutelles 1721 f°293/1117 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 juin 1721 veu par nous Hierome Dacgouges chevalier la requeste à nous présentée par demoiselle Françoise Renée Allaneau de la Bonnodière, fille majeure, tendante à ce que pour les causes y contenues et attendu que dame Marguerite Agnès Allaneau de la Bonnodière sa soeur cadette, épouse de deffunt Pierre Adam Rollant escuier sieur de Montataire, est tombée dans des accès de vapeurs sy fortes qu’elles troubloient la tranquilité de sa raison, il nous plut après l’avoir veu et interrogé et entendu les parents et amis et autres personnes que nous jugerions convenable de ladite dame, pour voir ainsy que notre prudence aviseroit à la seureté de la personne et conservation des biens de ladite dame de Montataire ladite requeste signée de ladite Françoise Renée Allaneau de la Bonnodière et de Bechu et Adam Legrets procureur de ladite demoiselle, au bas de laquelle est notre ordonnance du 6 du présent mois et an, portant soient les parents et amis assemblés en notre hostel et que nous transportions chez ladite dame de Montataire à l’effet de connaître l’état de son esprit, le procès verbal d’audition de ladite dame fait en conséquence de notre dite ordonnance le 7 juin ensuivant au bas duquel est notre ordonnance portant dont et de ce que dessus avons dressé le présent procès verbal pour estre communiqué aux parents et amis de ladite dame Allaneau de Bonnodière et ensuite estre sur l’avis desdits parents et amis ordonné par nous ce qu’il appartiendroit, le procès verbal fait par devant nous contenant la comparution de ladite demoiselle Françoise Renée Allaneau de la Bonnodière assisté de d’Adam Legrets son procureur et le dire des autres parents et amis de ladite dame de Montataire le 11 du présent mois et an, au bas duquel est notre ordinaire dont nous leur aurions donné lettres de leurs comparutions requisitions nominations serments et avis et pour estre fait droit ordonné quelles pièces seroient mises en nos mains pour en faire raport au conseil, ce qui seroit exécuté sans préjudice de l’appel cy après, qu’il a esté du tout par nous fait rapport au conseil et le tout veu et considéré.
Vous par délibération du conseil, disont que ladite dame de Montataire est interdite et l’interdiction du mainement et administration de sa personne biens et affaires, luy faisons deffence de s’obliger contracter vendre aliéner ny hypothéquer ses biens et à tous notaires de recevoir d’elle aucuns contrats obligations ny autres actes, à peine de nullité et afin que ces présenets soient notoires ordonnons qu’elles seront signifiées aux notaires de cette vour, et à tous autres qu’il appartiendra à la diligence de Jean Baptiste Turpin, lequel est et demeure curateur à la personne et aux biens de la dite dame de Montataire, laquelle sera mise dans le couvent des dames religieuses du donne à Charenton, pour la pension de laquelle dame et de la personne qui y sera au prix du bois, chandelles et blanchissage, disons que le curateur est et demeurera authorisé à l’effet de payer la somme de 1 200 livres par chacun an, auquel curateur avons accordé la somme de 150 livres aussi par chacun an pour des peines et soins, ce qui sera exécuté sans préjudice de l’appel et comparoistra ledit Jean Baptiste Turpin par devant nous pour accepter ladite charge et faire le serment, jugé le 13 juin 1721
Et le 14 desdits mois et an est comparu ledit sieur Jean Baptiste Turpin lequel a accepté la dite charge de curateur et fait le serment accoutumé et assigné. Signé Turpin

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

3 réponses sur “Marguerite Allaneau de la Bonaudière interdite, Paris 1721

  1. Bonjour,
    en cherchant tout autre chose, je suis tombé sur un article concernant des personnages frères de votre étude sur les Allaneau au T3 de l’Abbé Angot p 748 à l’article sur la Téloinière à Quelaines : « … – n.h. René Rousseau, mari de Renée Rousseau, fille de Mathieu R., acquéreur en 1556, 1568 ; – Julien Alasneau, 1588 ; Marie Rousseau, sa veuve, 1602 ; – Renée Furet, veuve de Clément Alasneau, 1605 ; …
    Cordialement,

      Note d’Odile :

    Bonjour Luc
    Merci
    Je prends note et je vais voir cela
    Odile

  2. Bonjour Luc
    J’ai inséré cette importante information dans mon étude des ROUSSEAU car manifestement elle la Toilonière était dans la famille de Marie Rousseau épouse de Julien Allaneau.
    J’ai d’autres alliances Rousseau x Allaneau, dont l’une dont je descends par ailleurs, mais pas de cette Marie Rousseau, dommage !
    encore merci
    Si les Rousseau vous intéressent, merci un jour où vous aurez le temps de voir mon étude des familles ROUSSEAU et me dire si vous avez des compléments ou autres infos supplémentaires.
    Cordialement
    Odile

  3. S’agit-il d’une fille de Jean-René Allaneau de la Bonnodière
    dont je ne trouve presque pas d’information sauf qu’il était traducteur du Latin (« De la sobrieté et de ses avantages. Ou le vray moyen de se conserver dans une santé parfaite jusqu’à l’âge le plus avancé. Traduction nouvelle de Lessius et de Cornaro. Avec des notes par Mr. D[e] L[a] B[onodière]. » Paris: Louis Coignard, 1701); et membre de l’Académie Royale des Inscriptions & Belles Lettres (1701-1705)

      Note d’Odile :

    Bonjour Ilse
    Je suis très impressionnée par vos connaissances.
    Sur le site de la BNF la notice de cet ouvrage donne :

    De la sobriété et de ses avantages ou le vray moyen de se conserver dans une santé parfaite… Traduction nouvelle de Lessius et de Cornaro avec des notes par D. L. B
    Description matérielle : In 12
    Édition : Paris : L. Coignard , 1702
    Éditeur scientifique : Jean-René Allaneau de La Bonnodière

    il semble donc que Jean-René Allaneau de la Bonnodière est qualifié d’éditeur d’un côté et de traducteur de l’autre.
    Je vais aller voir demain la publication en question sur le site de la BNF pour tenter de voir où ils ont noté qu’il était éditeur.

    De mon côté j’ai dans mon étude de la famille ALLANEAU :

    René ALLANEAU Sr de la Bonnaudière °Noëllet 10.1.1619 †/1686 Cr & Me d’hostel du roy. Filleul de h.h. René Davoine Sr de la Jaille & de Nicolas Allaneau Dame de la Rivière x Marguerite DROUILLARD †1686/
    1-Marguerite-Agnès ALLANEAU de la Bonnaudière x Pierre-Adam ROLLAND

    et cette Marguerite est bien celle qui figure dans l’acte ci-dessus.
    Mais je constate que son père est décédé avant 1686, ce qui ne lui permettait pas d’être éditeur en 1702.

    Par contre il est très probable que ce soit la même famille, mais je la connais mal sur Paris, et mes compétences sont plus en Anjou, et je suis désolée de ne pouvoir vous apporter plus de précisions.
    Cordialement
    Odile

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