Succession de René Delaporte et Marguerite Delahaye : Angers 1646

Malgré toutes mes recherches sur mes DELAHAYE, je n’avais pas à ce jour la preuve exacte de filiation de Marguerite Delahaye épouse Delaporte, ce qui avait aussi indirectement pour effet que Mathurine Delahaye épouse Doisseau était aussi dans le même cas. En fait, j’avais là encore 2 possibilités absoluement proches et cousines, mais tout de même il fallait être exact, et on manque souvent de preuves dans les registres paroissiaux, car les actes ne sont pas assez explicites, même en étudiant tous les baptêmes et tous les enfants et alliances des collatéraux.

Bref, je m’étais lancée la semaine dernière, malgré mon état de santé moins performant, dans l’étude d’une succession de 32 pages !!!
C’était donc au dessus de mes forces…
Mais j’ai fait ce que j’ai pu.
Et même si vous voyez ci-dessous que j’ai sauté rapidement par dessus certaines pages, c’est que j’ai trouvé le fil tant cherché depuis longtemps. Comme quoi d’ailleurs il ne faut jamais désespérer.
Donc il faut bien rattacher Mathurine Delahaye épouse de Jacques Doisseau de Françoise Ogeron.

Donc, le fil figure, tenez-vous bien, à la fin de cet immense acte.
Comme quoi il est important de tout retranscrire, et non utiliser la diagonale.

C’est fou n’est-ce pas ?
Et j’en reviens à nos essais de filiation de Jacques Doisseau car 2 naissances à une mois près sur la même paroisse d’Angers et ensuite une absence de preuves filiatives, ne permettent que de rester aux suppositions, même si elles paraissent certaines. Alors, je suppose qu’un jour, après moi, quelqu’un d’aussi tenace, trouvera une succession dans les notaires d’Angers, car pour ma part, je ne suis plus en forme pour m’y rendre… et je nefais donc que l’exploitation des vues que j’avais soigneusement prises autrefois pour mes très vieux jours…

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 mars 1646, Nous François Delahaye notaire royal Angers, ce requérant honnorables personnes René Delaporte, Pierre Delahaye curateur à la personne et biens de Françoise Martin fille et unique héritière de défunts Me François Martin notaire de cette cour et Françoise Delaporte fille dudit René Delaporte et de defuncte Marguerite Delahaye, et honnorable personne Pierre Doublard marchand bourgeois Angers nommé d’office par la provision de curatelle dudit Delahaye expédiée au siège de la prévosté de cette ville le 15 de ce mois pour aprécier avec les autres ci-nommés les héritages relaissés par la démission dudit Delaporte à ses enfants, sommes transportés de la ville d’Angers au village de Martineau à Juigné-sur-Loire distant de 2 lieues ou étant arrivés sur les 19 heures au lieu dont jouissait ledit Delaporte, trouvé en icelui Mathurin Cambrois closier dudit lieu, lui aurions enjoint d’en faire présentement montrée (f°2) des logements, jardins, terres, vignes et prés, ce qu’il a promis faire, et après avoir fait perquisition si Jean Durand pris d’office par ladite provision de curatelle estoit audit village sa demeure, icelui Cambrois et autres voisins nous auroient fait response ledit Durand estre absent, sommé les parties de convenir d’autre personne en son lieu et place, ce que n’ayant voulu faire, aurions mandé et fait venir Jean Proustier vigneron demeurant audit village de Martineau, beau-frère dudit Durand, lequel venu avons pris le serment en tel cas requis, lesquels nous ont dit estre âgés, savoir ledit Doublard de 40 ans et ledit Proustier de 60 ans ou environ – ce fait sommes avec eulx transportés sur ledit lieu et enjoint auxdits experts le voir, visiter et apprécier, et en faire présentement leur rapport, ce qu’ils nous ont promis faire, sur la monstrance qui leur en a esté faite par lesdits Delaporte et Cambrais, ledit lieu se compose, savoir d’une maison bastie en comble dans laquelle y a une chambre basse à cheminée ayant l’ouverture au soleil de midi, un grenier au dessus, le tout couvert (f°3) d’ardoise, au devant de laquelle maison y a une cour fermée de murs contenant 55 pieds de long, laquelle a son ouverture sur le chemin à venir de Soullaire audit Juigné, fermant d’une grande porte ferrée, les bassres en croix garnie de serrure et couillets, le long de laquelle cour est une grange bastie en comble dans un bout de laquelle est planté le pressoir à fûts et dans l’autre bout d’icelle est le logement du closier, lequel logement est composé d’une chambre basse à four et cheminée ayant son entrée par devant ladite cour, un grenier au dessus, lequel est renfoncé dans ledit pressoir, à côté de laquelle grande porte est une petite étable bâtie en appentis, le tout couvert d’ardoise, au derrière duquel logis et grange est un jardin fermé de murs contenant 1,5 boisselée de terre ou environ, lequel mur du hault est en partie mutuel entre ledit Delaporte & Pierre Durand voisin, comme a semblable celui de ladite cour du côté du jardin de Raphaël Mestairye à cause de sa femme, ladite appartenance joignant d’un côté ledit grand chemin d’autre côté les maisons et jardins de Pierre Durand et autres chacun par (f°4) son endroit, d’unbout les appartenances de Jean Auffrau et Jacques Lebreton chacun par son endroit, d’autre bout le jardin dudit Mestairye, au davant de laquelle maison est une petite cour dans laquelle est une petite estable à porcs et un appentif servant d’estable aux vaches avecq un grenier au dessus, laquelle cour est fermée de murs qui en dépendent pour le tout et à son entier dans ledit chemin, tous lesquels logements, cours, pressoir et jardin lesdits Doublard et Proustière ont estimé valoir la somme de 1 000 livres (f°5) … (f°13) – Item 2 boisselées de terre ou environ en la place appelée la Noue Aubert joignant d’un côté la terre de Gilles Bouvet, d’autre côté la terre de Jean Quenion, d’un bout le chemin du Plessis à Juigné, d’autre bout la terre de René Bouvet, prisées 60 livres. – Sont tous les héritages dépendant dudit lieu de Martineau fait voir auxdits experts lesquels ils ont cy dessus appréciés pièce par pièce suivant leurs situations, le prix desquels héritages se monte et revient à la somme de 3 625 livres, estimé ledit lieu valoir en l’estat qu’il est de revenu annual chargé desdites rentes la somme de 160 livres par chacun an ; ce fait ledit Delaporte a dit n’y avoir autre que ce que dessus. Sur ce requérant les parties, avons dressé le présent procès verbal pour s’en servir en temps et lieu ce que de raison et du consentement (f°14) desdites parties elles emportent assignation a se treouver demain 10 h de la matinée au bourg d’Escouflant, en laquelle paroisse y a partie des autres héritages … signé Delaporte, P. Delahaye, F. Delahaye, Doublard – Et le 27 mars 1646 (f°15) requérant lesdits Delaporte et Pierre Delahaye, nous notaire susdit sommes transporté d’Angers au bourg d’Escouflant distant d’une lieue, sur les 9 heures, aurions fait perquisition chez le nommé Coullombeau nommé expert pour aprécier les héritages sis en ladite paroisse d’Escouflant avec ledit Doublard, y estoit lors et après qu’il nous a esté fait rapport par ses voisins ledit Coullombeau n’estre de présent en ladite paroisse, du consentement des parties avons mandé et fait venir chascuns de Jean Maurillon marchand, et Pasquier Dupont laboureur, demeurant en ladite paroisse, lesquels venus sommé les parties de déclarer s’ils les ont à suspects, ont dit que non et qu’ils se rapportent à eux et audit Doublard de voir les héritages possédés par ledit Delaporte, en ladite paroisse et les apprécier en leurs consciences, et en faire leur rapport par devant nous, au moyen de quoi, serment pris desdits Maurillon et Dupont et réitéré dudit Doublard, ont dit estre âgée savoir ledit Maurillon de 60 ans ou envirion et ledit Dupont de (f°16) 52 ans ou environ, et ledit Doublard de 41 ans ou environ. – Ce fait, les parties les ont prié et requis voir lesdits héritages, lesquels à cette fin ont fait voir les héritages comme suit : 1 maison bastie en comble dans laquelle y a une chambre basse four et cheminée, un grenier au dessus dans lequel y a aussi cheminée, au bout d’icelle maison du côté de la cheminée y a une étable aussi bastie en comble, le tout couvert d’ardoise, aireau et issue au davant, et au derrière de ladite maison y a un petit jardin contenant 0,5 boisselée, joignant le jardin de Bellebranche, d’autre côté les appartenances de Nicolas Guepin, d’un bout à ladit maison ci-dessus et d’autre bout le chemin du bourg d’Escouflant au village du Chesne ; et à l’autre bout de ladite maison y a une petite chambre en appentis, couverte d’ardoise, le tout prisé 300 livres – Item 1 clotteau de terre clos à part devant ladite maison, le haut duquel cloteau l’on fait servir de jardin, lequel contient 4 boisselées, joignant d’un côté (f°17) le jardin de Bellebranche et les appartenances du lieu de la Rivière, d’autre costé la ruette du bas du bourg et un petit jardin des héritiers Jean Langlois, et d’autre bout la maison et terre de Nicolas Guepin, lequel lieu est à présent tenu par René Guépin closier, prisé 100 livres – Item 2 boisselées de terre aux champs du Petit Carrefour, ensepmancées en blé seigle, joignant d’un côté la terre de la veufve Dufresne, d’autre côté le terre des héritiers Thomas Helbert, d’un bout la terre de la cure d’Escouflant, d’autre bout le chemin d’Angers à Briollay, prisées 60 livres – Item 2,5 boisselées de terre aux champs de la Groye joignant d’un côté la terre de Nicolas Guépin, d’autre côté la terre de Pierre Pineau, d’un bout la chemin appellé le Pasty Gasnier, d’autre bout la terre de la cure d’Escouflant, une haye entre, prisées 85 L ; item 1 lopin de terre labourable dans la pièce du Grand Ongras contenant 11 boisselées joignant d’un côté /18 la terre de Guitton, d’autre côté la terre dudit Morillon, d’un bout la terre du Petit Bellemotte d’autre bout le chemin de Lonurie au Péré, ledit lopin partie ensemancé & partie en guere, prisé 450 L ; /25 d’un côté la vigne dudit Coustan d’un bout la vigne ci-dessus ; item 1 grande planche de vigne au clos des Piardièresj oignant d’un côté la vigne de nous Nre & y aboutée d’un bout & en partie, de l’autre côté des héritiers Pieu, d’autre bout le chemin de la Garde à Apvrillé, toutes les vignes au clos des Piardières estimées à 2 quartiers prisées 180 L ; item 1 petit clos de vigne clos à part contenant 3 quartiers devant la porte de la Petite Garde, joignant d’un côté le chemin du Moulin de la Garde à Apvrillé, d’autre côté la terre de la métairie de Lyeru dépendant de Fontaine-Daniel, abouté d’un bout 1 clos de vigne dépendant du temporel de la cure d’Apvrillé, d’autre bout une petite ruette des terres de /26 Item 1 petit cloteau de terre labourable au haut du jardin d’Apvrillé joignant d’un côté & abouté d’un bout la terre dudit lieu, d’autre côté la vigne dela cure, d’autre bout les jardins de la Croix Blanche & de la Fleur de Lis, prisé 100 L ; item 1 cloteau de terre labourable appellé le clotteau de Laire contenant 7 boisselées, joignant d’un côté le chemin ledit logis & jardin, d’autre côté la vigne & terre de Me Greslan, abouté d’un bout la ruette entre la cellerie & ledit cloteau, ds’autre bout la terre ci-cessus, prisé 120 L ; item 1 clotteau de terre labourable appellé le cloteau de la Saullaye contenant 7 boisselées joignant led chemin & pièces ci-dessus, prisé 140 L ; item 1 cloteau appellé le cloteau (f°27) du Puy dans le coin duquel vers le bourg est situé une fontaine en face du puits, contenant ca 10 boisselées de terre, joignant d’un côté ladit chemin d’autre côté la terre dépendant de la Chapelle de la Sellerie, d’un bout la terre ci-dessus, d’autre bout le cloteau de terre appartenant à Pierre Gernon le Jeune, ledit clotteau prisé 200 L : item 1 petit lopin de pré clos à part devant le cimetière d’Apvrillé, joignant d’un côté & aboutté d’un bout le pré de Pierre Gernon, d’autre côté la rue de la Ternière & d’autre bout les jardins de Pierre Gilles, ledit lopin prisé 100 L – Qui sont tous les héritage dépendant dudit leu de la petite Garde, montrés par ledit Delaporte, le prix desquels monte 1 620 livres, et de revenu annuel 70 livres, déclarant ledit Delaporte que René Ballain a droit de guessenier, vendange des vignes qui luy sont escheues en partage de sa deffunte mère sis au cloux des Piardières sur les partages faits entre leurs auteurs de la succession de deffunt René (f°28) Delahaye et Françoise Ogeron. – Fait et arresté audit bourg d’Apvrillé, présents lesdites parties et experts ; et pour voir et apprécier les 2 maisons sises en la ville d’Angers appartenant audit Delaporte du consentement des parties elles emportent assignation à se trouver demain maison dudit Delaporte en ladite ville d’Angers sise au hault de la rue de l’Escorcherie 10 h de la matinée »

Une réponse sur “Succession de René Delaporte et Marguerite Delahaye : Angers 1646

  1. Je reporte ici le commentaire suivant car il aurait dû figurer sur cette page :
    Odile

    Commentaire :
    Le plus marrant : vous avez travaillé maintes fois sur la vie de MES ancêtres !!!
    Les Chandon, les Crannier, les Delahaye etc…MAIS PAS SUR LES BALLAIN !
    Bizarre !
    à part :
    « René Ballain revendique son droit de guéssénier à cause de sa mère »
    ET JE NE PARVIENS MÊME PAS À TROUVER QUI C’EST, ce René Ballain ! (c’est lors d’une succession compliquée au sein de la famille Delahaye je pense).

    Il va falloir que je continue le boulot…
    mais je n’ai pas votre expérience !!!
    À BIENTÔT !
    Françoise BALLAIN-RINALDI

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