Contrat d’apprentissage, autrefois

C’est le premier contrat rencontré dans une vie. Il est plus répandu que de nos jours puisque seul moyen de formation, et le meilleur pour la pratique.

J’ai toujours été ahurie de constater la variété des métiers appris autrefois ainsi ! Si vous voulez, je vous en ferai découvrir.
Le contrat de’apprentissage est souvent passé chez le notaire, et pour cause. Pour passer un contrat d’apprentissage il faut savoir lire et écrire, penser à toutes les clauses, bref, un savoir-faire que détenait le notaire.
Peu de ces actes ont été conservés, mais on en trouve, avec un peu de chance, tel une aiguille dans la motte de foin.

Le contrat, terme qui nous est resté, fourmille de synonymes.
Marché : Toute convention verbale ou écrite, renfermant les conditions d’une vente.

Contrat : Paction, Convention, Traité entre deux ou plusieurs personnes, & rédigé par écrit, sous l’autorité publique.
Paction : Terme vieilli. Action de faire un pacte, une convention. (Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877).

Ajoutons la transaction, lorsqu’on met fin à une longue dispute, parfois devant la justice, par un accord devant notaire.

Nous avons conservé le terme contrat, aujourd’hui sans l’officier public, puisqu’il est préimprimé sur un modèle digne de chaque profession. Nous avons conservé l’apprentissage, certes moins pratiqué en France que dans d’autres pays Européens de nos jours, la France d’aujourd’hui ne croyant plus à la formation sur le tas… dommage !

Donc, autrefois pas d’enseignement technique, mais une formation chez papa, ou chez un maître… Lorsque papa n’est plus là, ce qui est fréquent, ou bien lorsqu’il a trop de fils, ou encore lorsque les parents ont les les moyens d’offrir un métier plus valorisant, le jeune est mis en apprentissage chez un maître. Celui-ci n’a pas le droit de prendre plus de un ou deux apprentis, selon les corporations.
Et vous l’avez remarqué comme moi, parfois, il arrive que faute de fils, papa prend un apprenti qu’il aura soin de marier à sa fille pour reprendre sa suite… histoire de transmettre à la fois le patrimoine et le savoir-faire.

Lors du contrat d’apprentissage on découvre que le jeune apprenti est toujours logé, nourri, blanchi dans la maison du maître, doit lui obéir, ne pas s’absenter sans avoir obtenu un congé. Le seul temps défini est la durée de l’apprentissage, qui varie selon les métiers de 6 mois à 4 ans pour certains métiers, selon la difficulté du métier. Pas question d’horaire hebdomadaire…
Cet enseignement est presque toujours payant, pour une somme globale divisée et réglée par années. Il est rarement gratuit. Pourtant c’est le cas du contrat de Pierre Pineau chez Charles Marchais tanneur aux Pont-de-Cé. Soit le maître prend là une main-d’œuvre en même temps qu’un apprenti… soit il sait que la famille est pauvre et ne réclame rien…

Rien n’est laissé au hasard, ainsi même l’achat des chaussures est prévu, et à la charge du maître, alors que les vêtements sont à la charge de la mère. Ce qui serait intéréssant maintenant c’est de savoir si Charles Marchais avait des fils… et qui lui a succédé à cette tannerie.

Nous revenons demain sur ce métier de tanneur , si répandu autrefois… à moins que vous n’ayez d’autres idées plus en rapport avec l’actualité… que je tente pourtant de suivre au mieux..

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

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