Maison couverte d’aissis à Fontaine Yot, Champcenest (77) 1559

Champcenest relevait de Provins, et les habitants devaient se rendre à Provins pour passer une vente devant notaire. A cette époque, l’immense majorité des ventes foncières sont payées à rente perpétuelle en nature, c’est à dire en blé. Le notaire dont j’ai déjà relevé 400 actes en 1558-1559 fait court, et pourtant très riche en informations, ainsi il donne très souvent l’origine du bien vendu ou l’origine de la part en indivis d’un bien, et indique donc le nom des défunts dont c’était la succession, en d’autres termes le document que je dépouille depuis 4 semaines est une mine d’or pour les origines familiales, donc la généalogie, malheureusement, rares sont les généalogies qui remontent à 1558 dans cette région…
Ce notaire a une autre particularité : ses clients sont tous manuels : vigneron, laboureur, maçon, colleron, manouvrier etc… et aussi quelques tanneurs bien que pour ces derniers, que je connais pour les avoir étudiés, ce n’est pas une profession pauvre, mais des revenus intermédiaires… Le fonds de ce notaire est donc particulièrement intéressant…
J’y rencontre le plus souvent des difficultés à identifier les noms de tous les lieux, très nombreux à avoir été modifiés au fil des siècles et même parfois disparus… mais ici je suis certaine de la Fontaine Yot qui existe encore ainsi, même si en 1559 elle est écrite Fontaine des Yaunes. Ainsi, la modernité a conservé le Y et la phonétique…
Mais cet acte nous délivre une maison très particulière, car malgré l’immensité de mes dépouillements et curiosités, je n’avais encore jamais vu une telle couverture de maison. Je vous ai souligné l’original.

Vous lisez bien AISSIL avec un magnifique L à la fin. Il n’en est rien car voici ce que donne M. Lachiver, Dictionnaire du monde rural, 1997 :

  • aissil : vinaigre
  • aissis : petit ais, petite planche mince qui sert à couvrir les maisons et les granges

C’est la première fois que je rencontre des planches et pour tout vous dire, j’ai été autrefois une petite fille qui connaissait la grande brière et les maisons couvertes de paille, et je les regardais toujours avec beaucoup d’émotion… mais jamais de planches… Le notaire de Provins en 1558 donne le plus souvent les maisons couvertes de tuiles.

Voici la retranscription : Le 24 novembre 1559 Gilet Bourgeois laboureur demourant à la Fontaine des Yaunes paroisse de Champsecret recognait avoir baillé et délaissé à tiltre de rente annuelle et perpétuelle et promis garantir de son fait et obligation seulement et pour toute autre garantage de Jehan Cheneau aussi laboureur demourant en ladite paroisse ad ce présent preneur audit tiltre 7 arpents de terre en une piece ou y a maison couverte d’aissil court lieu et comme le tout contenant ensemble assis et situé à ladite Fontaine des Yaunes tenant d’un bout à Jehan Cheneau d’autre à Raolin Guillault d’un costé sur les … (AD77-216E1258)

Pierre Auvray, teinturier à Nantes Ste Croix, acquiert une maison à Angers, 1626

Introduction

Cette vente fait suite à l’héritage des Molendin, et de nombreux Molendin sont cités, donc intéressent un certain Jean Claude LECOINTE qui en descend, et faîtes lui signe car l’acte ci-dessous l’intéresse pour compléter son arbre.
Le teinturier Auvray est-il à l’origine de l’immense teinturerie que donne Wikipedia à Rouen. C’est fort probable… En tous cas, le fait qu’il soit allé à Angers acquérir une partie de cette maison, bien située qui plus est, semble montrer un entrepreneur qui entreprend …
J’ai sur mon site plusieurs teinturiers de cette époque, dont l’un à Angers, l’autre à Craon, etc… et même l’inventaire de la boutique.

 

Voici sa retranscription 

acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 
Le lundy 15 juin 1626 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire gardenottes royal à Angers fut présent Mathurin Goubault marchand tant en son privé nom que de Marye Molandin sa femme, fille et héritière en partie de deffunct Henry Molandin et Louise Hardy sa première femme, et de Claude Molandin fille du second lit dudit feu Molandin, promettant luy faire avoir ses présentes agréables, et à lacomplissement d’icelles solidairement obliger et à l’acquéreur cy après en fournir lettres de ratiffication et obligation solidaire dedans le payement du prix du contrat cy après à peyne etc ces présentes néantmoins demeurant en la propre de sieur Pierre de Cheville, lequel esdits noms et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens estably et deuement soubzmis a volontairement confessé avoir vendu vend quitte cedde délaisse et transporte a honnorable homme Pierre Auvray marchand tainturier et bourgeoys demeurant en la ville de Nantes paroisse St Nicollas à ce présent tous et chacuns les droits noms raisons (f°2) et actions qui audit Goubault sa femme peuvent compéter et appartenir en la succession desdits deffunts Molandin qui consistent en une maison située sur la rue St Noz de ceste ville, laquelle fut acquise et bastie par ledit feu Molandin durant son second et dernier mariage avecq deffuncte Marye Pinain et en sa part et portion des raports que ledit Auvray comme mary de Marguerite Molendin a comme héritière de ladite Claude Molendin vivante femme de Jean Menard décédée audit Nantes 5 ou 6 ans sont ou environ, est tenu de raporter à ladite Marye et Jean Molendin aux enfants et héritiers de defunte Anne Molendin qui sont les trois enfants dudit premier mariage, pour par ledit Auvray prendre et disposer de ses droits ainsi qu’il verra bon estre et comme eust fait peu faire et faire pourroit ledit vendeur esdits noms … (f°3) … transportant ceste présente vendition delaye transport faite pour et moiennant la somme de 112 livres tz laquelle somme ledit acquéreur aussy estably soubzmis et obligé a promis et demeure tenu la payer audit vendeur dedans d’huy en ung an prochain venant et jusques à payement rente ou intérests stipulés à la raison du denier seize … (f°4) … et encores à la charge dudit acquéreur de payer et acquite pour le vendeur esdits noms tous et chacuns les raports tant en principal que intérests qu’il pourroit estre tenu de raporter tant audit Molandin que aux héritiers Hector Levyre et Anne Molendin sa femme et à ladite defunte Claude Molendin et le rendre quite de ce qu’il en pouroit estre vers ledit acquéreur tenu au désir de son contrat de mariage passé par Guibert notaire de Chemillé le 22 septembre 1620 et outre de payer et acquiter les parts et portions en quoy ledit vendeur esdits noms peult estre tenu des rentes créées par ledit deffunt Molendin aux chappittres St Maurille St Maimbeu et au couvent de St Serge de ceste ville qui reviennent à 55 livres 16 sols 2 deniers par an et en faire les admortissements en la descharge dudit vendeur qu’il aquitera aussi de la rente de 4 livres 10 sols deue par ladite maison à noble homme (blan) Davy (f°5) sieur de la Bournée conseiller du roy et juge magistrat au siège présidial de ceste ville gendre du deffunt sieur Joachin Vollage, et du tout lessdites parties sont demeurées d’accord et l’ont ainsy voullu stippullé et accepté tellement que audit contrat de vendition et ce que dit est tenir etc garantir etc payer …
 

François Fouquet, ancêtre de Nicolas Fouquet, acquiert la maison à l’angle de la Grand Rue, Angers 1519

table des actes sur les FOUQUET

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « FOUQUET » et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme FOUQUET –   

introduction

François Fouquet est l’ancêtre de Nicolas Fouquet. Il acquiert en 1519 la maison dans laquelle il vivait déjà à l’angle de la Grand Rue. C’est une veuve qui lui vend. Elle a déjà eu 3 maris, preuve au passage que les femmes pouvaient autrefois survivre aux hommes… Mais, malgré 8 longues pages de l’acte qui suit, le notaire Huot, pourtant un excellent notaire, n’a pas mentionné le patronyme de la vendeuse, seulement son prénom Catherine. Certes, à cette époque, on voit souvent dans les actes notariés autant que dans les actes de l’état civil religieux qu’on omet le patronyme de l’épouse, mais là la vendeuse n’est pas l’épouse d’untel mais bel et bien celle qui vend et elle n’est pas là en ombre d’un homme.  C’est étrange de voir qu’en 8 pages on ne découvre jamais ce patronyme ! Et en outre, il semble bien que le notaire ait eu une légère distraction car vous allez voir qu’il nomme soudain l’acquéreur Katherine Fouquet alors que c’est François Fouquet.
L’acte qui suit est très long car tout le début retrace cette vente quelques mois auparavant mais sans citer de notaire, ce qui est toujours cité, donc il faut croire que François Fouquet avait oublié de passer devant notaire et ce n’est que quelques mois après cette transaction qu’il s’en aperçoit et doit aller tout faire légalement authentifier devant notaire. Les conditions de cette vente sont assez particulières, et on peut se demander si il existait un quelconque lien de famille entre François Fouquet, ou son épouse Perrine, avec la vendeuse Catherine, manifestement sans hoirs directs pour avoir procédé à une telle cession.

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121

Le 16 septembre 1519 sachent tous présens et advenir que comme ainsi soit que Katherine veufve de feu Pierre Bertere paravant femme de feus Adam Bellanger et Jehan Joubert paroissienne de Saint Pierre d’Angers ayt donné baillé quicté ceddé délaissé et transporté dès le 27 may dernière passé de l’année présente 1519 à honneste personne François Foucquet marchant demourant à Angers et Perrine sa femme pour eulx leurs hoirs et ayans cause deslors et à perpétuyté une maison avecques ses appartenances et déppendances hault et bas comme elle se poursuyt et comporte appartenant à ladite veufve paravant ledit transport, sise et située ladite maison sur la grant rue Saint Noz de ceste ville d’Angers faison le coign de la rue par laquelle l’on dessant de ladite grant rue Saint Noz en la rue de la Concherie de ceste ville d’Angers ou est la fontaine de la Petite Godeline et d’autre cousté à la maison de maistre François Ragot sieur de la Fuye abouctant d’un bout davant sur le pavé de ladite grand rue Sainct Noz et du bour derrière à la maison de Guillaume Lerebous qui fut à feu Joncheray ciergier, à la charge de payer et acquier par lesdits Foucquet et sadite femme leurs hoirs etc la somme de 10 livres 4 (f°2) sols 2 deniers tournois de cens rentes et debvoirs deuz par chacuns ans sur et à cause et pour raison de ladite maison aux seigneurs qui s’ensuyvent c’est à savoir 4 deniers tournois de cens à monseigneur l’évesque d’Angers au fief duquel elle est tenue, la somme de 8 livres tournois de rente deuz envers les doyen et chappitre de l’église collégial de monsieur sainct Maurice d’Angers … (f°3) à la charge desdits Foucquet et sadite femme preneurs de loger en icelle maison Allierte veufve de feu Bertran Joubert sa vie durant, et aussi o retencion de partie des chambres hautes de ladite maison pour soy y loger et demeurer ladite Katherine sa vie durant seulement et outre à la charge desdits Foucquet et sadite femme de réparer et faire réparer toute ladite maison à leurs despens et icelle tenir et entretenir en bonne et suffisante réparation, en laquelle maison tant hault que bas lesdits Fouquet et sadite femme pouvoient édiffier pour augmenter et acroistre les chambres de ladite maison et mesmement les basses chambres d’icelle à ce que lesdits Fouquet et sadite femme puissent estre myeux et plus prouffitablement logés, et avait esté fait ladite baillée et transport aux charges et modifications dessusdites et pour ce que très bien avoir pleu et plaisoit à ladite veufve, de laquelle maison et appartenances ladite Katherine veufve susdite ait dèslors baillé et délaissé auxdits Foucquet et sadite femme la réelle possession et saisine … au moyen de ce que … (f°4) ladite baillée et transport lesdits Foucquet et sadite femme avoient depuis tousjours honnestement joy de ladite maison et appartenances demeurer et icelle tenir posséder et exploiter comme ils font encores de présent est dèslors lesdits Katherine Foucquet et sadite femme ( !!!) demeurer à vie et d’accord des choses susdites sans autre rétention ne réservation faire par ladite veufve fors ce que dessus, et depuis lesdits Foucquet et sadite femme ayent payé et requis ladite Katherine de leur en bailler et passer lettres pour leur valloir et servir à perpétuel mémoire ce que ladite veufve ayt voullu et aussi requis estre faict ; pour ce est-il que en notre court royal à Angers endroit etc personnellement establiz ladite Katherine veufve dudit feu Bertere d’une part et lesdits Foucquet et sadite femme d’autre part, soubzmectant eulx leurs hoirs etc confessent etc et mesmesment ladite Katherine les choses dessusdites et chacune d’icelles estre vrayes et dès ledit 27 (f°5) mai dernier passé avoir donné baillé céddé délaissé et transporté auxdits Fouquet et sadite femme ladite maison et appartenances à perpétuité par héritage aux charges et conditions dessusdites et encores par devant nous et par la teneur de ces présentes dabondant et en tant que mestier est ladite Katherine baille et transporte perpétuellement par héritage auxdits Foucquet et sadite femme présents et acceptans pour eulx leurs hoirs et ayans cause ladite maison appartenances et dépendances d’icelle ainsi quelle se poursuit et comporte avecques la seigneurie possession et saisine d’icelle maison et appartenances avecques tous et chacuns les droits noms raison et action que ladite Katherine y avoit et pouvoit avoir pour en joyr faire et disposer par lesdits Foucquet et sadite femme leurs hoirs et ayans cause dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement (f°6) par héritage et est faite ladite baillée transport auxdites charges de payer et acquiter lesdits Foucquet et sadite femme lesdits cens rentes et debvoirs desdites choses comme dit est montant 10 livres 14 sols 2 deniers, et aussi à la charge de faire dire et célébrer après le décès de ladite Katherine par chacuns ans ledit nombre de 40 messes comme dit est et aussi aux autres charges et la rétencion par modifications cy dessus déclarées dont et desquelles choses dessusdites lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord ensemblement, à laquelle baillée et transport et tout ce que dessus est dit tenir faire et acomplir sans jamais faire ne venir encontre en aucune manière et lesdites choses ainsi baillées et transportées garantir vers tous et contre tous par ladite venderesse ses hoirs et ayans cause (f°7) audit Foucquet et sadite femme leurs hoirs et ayans cause et sur ce les garder de tous dommages et intérests obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacun en droit soy et pour tant que à luy touche respectivement eulx leurs hoirs avecques tous et chacuns leurs biens etc renonçant mesmement ladite Katherine au droit Velleyen et à l’espitre de divi Adriani et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes et aussi ladite femme dudit Foucquet auctorisée de sondit mary … et ladite Katherine pour les chambres de partye de ladite maison qu’elle tiendra sa vie durant seulement elle s’est constituée et constitue possesseresse pour et au nom ddudit Fouquet et de sadite femme lesquels néanmoins en pourront prendre possession réelle et de fait si bon leur semble … (f°8) davant et de tout ce que dessus est dit tenir faire et acomplir l’un vers l’autre sont tenues lesdites partyes l’une vers l’autre chacun par la foi et serment sur les croyes sur ce donné en notre présence dont nous les avons jugés et condemnés à leurs requestes par le jugement et condemnation de notre dite court, ce fut fait et passé à Angers en ladite maison dessus déclarée et transportée en présence de Pierre Dugrat et Jehan Varice le jeune dessous signés tesmoings à ce requis et appellés le 17 septembre 1519 – signé Varice, Dugrat, Huot notaire

Pierre Lemelle et Michelle Lepage vendent une part d’héritage en une maison à Angers, 1569

introduction

En hommage à Pierre Grelier qui vient de nous quiter. Avec  Françoise, sa femme, nous avons autrefois fait tant de voyages aux Archives Départementales d’Angers, où nous faisions nos moissons d’actes dans les notaires, les aveux etc… mais de très vieux actes à la paléographie certaine que nous maîtrisions tous deux. Nous avions parfois des ascendants en un même lieu, mais jamais cousiné, et voici à votre mémoire à tous deux qui me furent si chers, un Lemelle que vous aviez dû prendre en photo en pensant être vôtre. Vous descendiez d’Anne CHAILLOU °Angers St Pierre 12 mars 1554 x François LE MESLE sieur de la Hamonaye, hoste de Sainte Barbe à Angers. Moi, je descends de Pierre LEMESLE Il n’est pas né au Lion mais né vers 1595 † après août 1652 x1 Le Lion-d’Angers 25 juin 1617 Renée ROCHEPAULT † Le Lion-d’Angers 9 septembre 1627 x2 Le Lion d’Angers 15 juin 1628 (sans filiation) Jacquine VERGER.  
Reposez en paix tous deux, vous avez laissé à vos descendants une moisson de vieux actes, méthode où nous fûmes pionniers aux Archives, et que beaucoup d’autres devraient suivre…
L’acte qui suit donne l’oncle de Michelle Lepaige, qui était prêtre. Son mari, Pierre Lemelle, vend la part d’héritage de sa femme en une maison à Angers rue de l’Ecole. Le couple pour sa part demeure à la Houssaie en Saint-Jean-des-Marais qui fut autrefois le nom d’une partie de la paroisse de Saint-Clément-de-la-Place. Pierre Grelier et moi-même avions des ascendants à Saint Clément de la Place, sans cousiner, et surtout avions pu constater les énormes lacunes des registres de cette paroisse, qui empêchent toute ascendance, sauf à faire n’importe qu’elle hypothèse invérifiable…

Ma retranscription de l’acte photographié par Pierre Grelier

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36

Le 17 décembre 1569 en la courd du roy notre sire à Angers et de monseigneur le duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par devant nous (Mathurin Le Pelletier notaire) personnellement establys Pierre Lemelle demeurant au lieu de la Houssaye paroisse de St Jehan des Marays tant en son propre privé nom que pour et au nom de Michelle Lepaige sa femme et soy faisant fort d’elle, héritière en partie de deffunt Me Thomas Michel vivant prêtre et oncle maternel d’icelle Lepaige et à laquelle Lepaige ledit Lemelle a promis et promet outre demeure tenu faire ratiffier et avoyr agréable le contenu cy après et la faire lyer et obliger avecques luy seule et pour le tout renonçant au bénéfice de division ordre et discussion au garantage des choses cy après et l’entretenement des présentes … (f°2) soubzmectant ledit Lemelle esdit nom privé et en chacun desdits noms seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens luy ses hoirs etc avecques tous et chacuns ses biens et choses etc confesse etc avoir du jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores vend quite cedde délaisse et transporte du tout dès maintenant et à présent par héritage à vénérable et dicret Me Pierre Fourmy prêtre curé de St Lambert du Lattay demeurant en icelle ville d’Angers paroisse de la Trinité présent et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc scavoyr est la tierce partye par indivis sur le total et la quarte partye aussi par indivis d’une aultre tierce partye dudit toutal … (papier abimé) … encore 10 pages qui sont précisions sur les pièces de l’héritage…    

 

Raimond Fouquet et Myne Cornu, de Villevêque, vendent un bien, 1515

Cet acte a plus de 5 siècles. Le vendeur est mineur car il doit se faire cautionner par son curateur et pour mémoire la majorité est alors à 25 ans, donc il a sans doute 24 ans. Il vend les biens de son épouse, mais rassurez vous autrefois le mari était alors redevable sur ses biens…
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 :



Le 29 décembre 1515 en notre court à Angers (Huot notaire Angers) personnellement establiz Raymon Foucquet marchant et Myne Cournu sa femme de luy suffisamment auctorisée par davant nous quant ad ce paroissiens de Villevesque ainsi qu’ils dient soubzmectans etc confessent erc avoir aujourduy vendu et octroié et encores vendent et octroient dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige à honnorable homme et saige maistre Jehan Bressouyn licencié es loix et Nicolle son espouse paroissiens de St Michel de la Paluz de ceste ville d’Angers qui ont achacté pour eulx leurs hoirs etc les choses héritaulx qui s’ensuivent c’est à savoir tout tel droitz noms raisons et actions part et portions qui auxdits vendeurs à cause deladite Myne Cournu leur peult compecter et appartenir et qui est escheu et advenu à ladite Myne de succession par la mort et trespas de ses feuz père et mère en deux maisons sises en la rue St Aulbin de cestedite ville près et contigues l’une l’autre joignant d’un cousté la maison de Seoudin Brocquart et d’autre cousté la maison d’une chapelle appellée les troys eschalbes aboutant du bout davant au pavé de ladite rue St Aulbin et d’autre bout à ung jardrin estant de ladite chapellenie des troys Eschalbes ensemble les lauaiges si aucuns estoient deuz du passé jusques à présent, ou fyé de St Aulbin d’Angers et tenuz de là aux debvoirs anciens et acoustumés ; Item le nombre de 14 boesseaulx de blé seigle mesure d’Angers que ledit vendeur a à cause de ladite Myne Cournu avoit droit de prandre et avoir (f°2) par chacuns ans sur Micheau Herbert et Jehan Herbert Mathurin Vallin et Phelippon Brient leurs hoirs et aians cause ainsi qu’il peult apparoir par lettres de baillée à rente sur ce faictes et passées avecques touz et chacuns les arréraiges qui en pourroient estre deuz et escheuz du temps passé jusques à présent sans aulcunes choses en excepter ne réserver, rendables et paiables ledit blé par lesdits destenteurs desdites choses baillées à icelle rente à Angers en la maison desdits achacteurs à leurs coustz et mises, et générallement tout tel droit et action part et portion de blé de rente qui à ladite Myne luy pourroit appartenir et appartient et qui luy seroit escheu de succession de ses feuz père et mère, que autres ses parents et amys es paroisses de Brain, Andart, Corné que ailleurs, transportans etc et est faicte ceste présente vendition pour le pris et somme de 30 livres tournois paiez baillés et nombrés content en notre présence et à veue de nous par lesdits achacteurs auxdits vendeurs qui les ont euz et receuz en 10 escuz d’or au merc du soulleil bons et de poix et le surplus en monnaie de douzains dont lesdits vendeurs se sont tenus par davant nous à bien paiez à content et en ont quicté et quictent lesdits achacteurs leurs hoirs etc et sera tenu ledit vendeur rendre et bailler audit achacteur une lettre de curatelle en laquell eil dit autreffoy avoir esté mys auparavant ces présentes dedans 15 jours prochainement venant à la peine de 10 escuz d’or de peine commise à appliquer en cas de deffault auxdits achacteurs et oultre sera tenu ledit vendeur faire ratiffier ces présentes et icelles faire avoir agréables à ses curateurs et en rendre et bailler lettre vallable de ratiffication auxdits achacteurs dedans ung an prochainement venant à la peine de 10 escuz d’or de peine commise à (f°3) appliquer comme dessus ces présentes demourant en leur force et vertu, et à faire et passer ces présentes estoit présent Jehan Ducourt qui a pleny et caucionné lesdits vendeurs pour raison dudit blé de rente vendu comme dit est ; à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et acomplir etc et aulx dommaiges etc obligent lesdits vendeurs et pleige eulx leurs hoirs etc renonçant etc et par especial ladite Myne au droit Velleyen à l’espitre divi Adrien et touz autres droits faitz et introduitz en faveur des femmes elle sur ce de nous suffisamment entrenue, et à tout ce que dessus est dit tenir etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce Pierre Trousseau marchant libraire et Brient Bouchereau cellier demourant à Angers tesmoings

Pierre Chartier maçon à Villevêque vend un quart de maison à Angers, 1546

Pierre Chartier signe, et même signe fort bien, donc il a un poste plus élevé dans la hierarchie des maçons, car à cette époque l’architecte, le mettre d’oeuvre, sont aussi dénommés maçon, tout comme celui ui travaillait de ses mains à la maçonnerie. Donc, à Villevêque, il y avait un architecte, et il a hérité d’un frère chapelain à Angers, dont il vend un quart de maison. Je suis toujours sidérée de cette méthode d’autrefois de vendre des parts de maison.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 :



Le 3 mai 1546 en la court du roy nostre sire à Angers (Lemelle notaire) estably Pierre Charetier maczon demeurant en la paroisse de Villevesque soubmis soy ses hoirs etc confesse avoir ce jourduy vendu quicté ceddé et transporté par pies par héritaige à Nycolla Dube aussi maczon et Marie Chaptesne sa femme demeurant au bourg St Jacques les Angers lesquels présents ont achacté pour eulx leurs hoirs etc la quarte partie par indivis d’une maison jardins et apprtenances sis audit bourg st Jacques, qui fut feu maistre Macé Charetier (f°2) en son vivant prêtre l’un des chappelains de l’église d’angers ainsi que lesdites choses se poursuyvent et comportent o leurs appartenances et où à présent demeurent lesdits achacteurs, toute ladite maison jardin et appartenances joignant d’un cousté à la maison jardrins et appartenances de Guillaume Belet et des héritiers feu Jehan Bauce et d’autre cousté la maison de Jehan Coué et aux jardrins des héritiers feu maistre Chauvin Sauvestre abouté d’un bout au pavé de la rue dudit bourg St Jacques d’autre bout aux jardrins de maistres Yves Eruault et ainsi que ladite (f°3) quarte partie desdites choses est escheue et advenue audit Pierre Charetier de la succession de feu maistre Macé Charetier son frère sans ausune chose en excepter retenir ne réserver, tenus toute ladite maison jardin et appartenances du celerier de St Nicolas les Angers à 40 sols de cens ou debvoir et en la somme de 4 sols pour la dixme dudit jardin le tout rendable par chacun an aux termes accoustumés pour toutes charges et debvoirs quelconques ; transportant etc et est faicte ceste présente vendition pour la somme de 80 livres paiés content en notre présence en or bon et de prix et (f°4) à laquelle vendition tenir et comme dessus est dit tenir et garantir etc obligent ledit vendeur soy etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit bourg St Jacques par devant nous jJehan Lemelle notaire royal présents Symon Coquereau menuisier demeurant audit bourg st Jacques et François Peltier