Avant l’eau courante, il y avait à Nantes le métier de porteur d’eau : Nantes Sud Loire 1846

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En 1846, l’eau courante n’est pas encore arrivée dans Nantes Sud Loire, et pour vous faire une idée de l’arrivée de l’eau au robinet, à Nantes voyez le catalogue de l’exposition réalisée en septembre 2002 par les Archives Municipales de la ville de Nantes.

Donc, en 1846, l’eau est prise soit au puits, quand on en a un, et j’y reviendrai, ou aux rivières proches, la Sèvre et la Loire. Mais tout le monde ne peut pas aller chercher son eau, donc il existe encore en 1846 un porteur d’eau.

Il s’appelle Joseph Chevrier, 35 ans, marié, père d’un garçon, et il demeure au n°52 de la rue Dos d’Âne, soit à peu près au niveau actuel du rond point entre le parking et la station de tramway Pirmil.

Avec toutes les personnes âgées, incapables de porter l’eau aux étages, mais dépourvues de retraite, je ne sais s’il pouvait leur monter l’eau. Je pense donc que ces personnes âgées se contentaient d’eau à boire, et rien pour l’hygiène.  Et le porteur d’eau livrait surtout les nombreuses maisons sans puits, mais qui pouvaient payer le service du porteur. Je sais, c’est terrible ce que je suis en train d’écrire, pourtant, après mure réflexion, c’est ma seule certitude. Et inutile de vous dire combien je pense à l’immense, immense progrès dont nous bénéficions, nous les personnes âgées à domicile, car nous avons retraite et eau au robinet.

 

Nantes Sud Loire et le noir animal : 1846

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Lorsque je revenais dans les années 1970 de la place François II par le bus, via le pont de Pirmil, qui n’était pas encore doublé pour Rezé, mon nez savait que la place Pirmil n’était pas loin, tant tanneries et usine de noir animal parfumaient l’air. Et, de temps à autre, on pouvait alors apercevoir des camions bennes à ciel ouvert, des abattoirs à la fabrique de noir animal.

Le noir animal a une histoire tout à fait nantaise, comme vous pouvez le découvrir sur Internet aujourd’hui :

Vers 1820, on utilisait à Nantes un produit, nommé le « noir animal », pour la purification des sucres bruts importés des Antilles. Un industriel, Fabre, rejetait les résidus de ces filtres et observa que ces « noirs de sucrerie » étaient un engrais particulièrement efficace. En effet, le noir animal est fabriqué par combustion d’ossements dans des fours à l’abri de l’air, il se forme du pyrophosphate qui possède une capacité d’échange très élevée.

C’est ainsi que le recensement de 1846 4ème canton, serie déposée aux Archives Municipales, donne rue Dos d’Âne, au n°10

Joseph Texier, 29 ans, né à Rennes, depuis 20 ans à Nantes, exerçant la profession de négociant de noirs.

Rassurez-vous, cette curieuse dénomination de la profession n’a rien à voir avec ce que vous pourriez penser, surtout compte-tenu du passé de la ville de Nantes. Il s’agit en effet tout simplement de la vente de noir animal dont l’usine est proche. Et les innombrables cultures environnantes profitaient certainement de cet engrais, tout autant que les sucreries nantaises. Mais ce jeune négociant vient de Rennes, et manifeste un goût très prononcé de l’entreprise pour avoir débouché sur une telle profession, venu d’ailleurs, et aussi jeune ! Il est vrais qu’à Nantes Sud Loire on vient de partout et de loin, et j’y reviendrai, et même souvent et même de très, très loin.

 

 

 

Les personnes âgées, sans retraite, isolées ou regroupées entre elles : Nantes Sud Loire 1846

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Les personnes âgées sont relativement nombreuses en 1846 à Nantes Sud Loire, mais ce qui me surprend c’est qu’elles vivent seules, et non dans la famille de leurs proches parents. J’avais dans l’esprit qu’autrefois les personnes âgées étaient prises en charge par leur famille, et je tombe de haut, en voyant ces femmes, isolées comme moi, mais moi j’ai une retraite, le confort, et Super U qui livre à domicile, et elles, elles n’avaient rien. Et elles sont nombreuses en 1846, alors que je pensais qu’on vivait moins longtemps.

Sans doute, les personnes âgées étaient mieux considérées en 1846 à la campagne qu’en ville ?

J’observe quelques rares cas de regroupements, mais pour partager ce que j’appellerai l’indigence.

Par ailleurs, leur logement n’est pas des meilleurs, et elles sont relégués en haut souvent. Les maisons de la rue St Jacques ont le plus souvent 2 étages, rarement 3, mais voici un regroupement dans les mansardes du 8 rue St Jacques, c’est à dire au bas de la rue à droite en montant vers Bonne Garde.

Je pense à elles, montant à leur âge leurs 3 étages, et dans ces mansardes peu isolées. Et si je dis « peu isolées » c’est que j’en témoinge, pour l’avoir vécu, les mansardes étaient autrefois juste sous les ardoises, très chaudes l’été et froides l’hiver. Et l’eau courante absente, comme je l’ai vécu durant 2 ans pendant mes études à Angers dans une mansarde, avec un sceau hygiénique et un broc, que je descendais chaque matin sales, et que je remontais chaque soir propres. Comment faisaient ces personnes âgées ? Sans doute jamais de toilette, seul le sceau hygiénique à aller vider dans les toilettes au banc de bois dans le jardin.

Les voici : (nom, âge, profession, n° dans la rue St Jacques, nom du propriétaire, type de logement). Elles sont 3 dans le 2ème mansarde :

Blanloeil Julienne 75 journalière 8 Guilbaud mansarde 3ème
Guilliard Vve Bossard 79 sans état 8 Guilbaud mansarde 3ème
Perreau Vve Godineau 75 cardeuse
Bourreau Vve Rousseau 75 cardeuse

 

 

On pouvait emprunter un livre en 1846 à Nantes Sud Loire : chez la veuve Keramina au 25 rue St Jacques au fond de la cour

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Dans cette période de reconfinement, nous entendons souvent le cri des libraires. Je ne sais ce qu’il en est des bibliothèques, mais à cette occasion je rêve à ces bibliothèques d’autrefois, et je découvre en 1846 comment emprunter un livre à Nantes Sud Loire. Voici, il suffit de se rendre au 25 rue St Jacques, au fond de la cour.

En 1846, au 25, qui est le côté disparu de la rue St Jacques, une maison à 2 étages, cour et petite maison au fond de la cour. Le tout appartenait à Galpin.

Sur la rue, Louis Brelet tenait boutique de cordonnier et habitait une pièce au premier étage. Sur le même palier, vivait Pierre Cormerais, 60 ans, veuf, charpentier.

Au 2ème étage, la veuve Marchand née Pasquier, 40 ans, foureuse, occupait une pièce, travaillant sans doute à domicile pour un foureur tenant boutique au centre de Nantes, à moins que ce ne soit pour faire à domicile les retouches pour restaurer des manteaux déjà portés, car j’ai connu dans les années 1970 une telle profession rue du Frère Louis.

Sur le même palier, la veuve Menard née Fonteneau, 72 ans, occupait l’autre pièce.

Mais la maison recelait un petit logis au fond de la cour, comme cela était souvent le cas autrefois, et là, une unique pièce au rez-de-chaussée. La, la veuve Keramina née Guichais, 74 ans, vivait avec son fils et sa fille, célibataires de 50 et 53 ans. Outre les 3 lits, la pièce recelait un trésor dans ce quartier : des livres, et des livres à emprunter.

Car la veuve Keramina était loueuse de livres, et l’unique possibilité d’emprunter un livre dans tout le sud de Nantes.

Puis, la loueuse de livres disparut. Mais une bibliothèque subsista, sans doute issue du fonds de la veuve Keramina. Elle était à l’entrée gauche de l’église St Jacques et dépendait de la paroisse. Car pour ce qui est de la bibliothèque municipale, il fallait aller en ville, dans l’ancien local de Halle au Blé, car la bibliothèque n’était pas encore rue Gambetta, là où je l’ai connue dans ma jeunesse.

L’extraordinaire bureau de tabac rue Dos d’Âne à Nantes en 1846

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On disait alors « débitant de tabac », tout comme on disait pour les bistrots « débitant de vin », et les boutiques de tabac étaient très rares à Nantes. Pourtant sud Loire, on en trouvait une, qui a précédé celle qui tient encore le coup rue St Jacques suite à la démolition de la rue Dos d’Âne, car le tabac était autrefois dans cette rue démolie.

Mais en 1846, la boutique de tabac, est tenue par 5 soeurs, toutes les 5 assez âgées et célibataires. J’ai moi-même 4 soeurs, mais elles sont toutes les 4 mariées, je suis la seule célibataire. Je ne pensais pas qu’une pareille suite de soeurs célibataires ait pu exister. C’est incroyable, extraordinaire, et pourtant vrai, alors voici les 5 soeurs débitantes de tabac rue Dos d’Âne en 1846 :

Fleuranceau Clarice 74 débitante de tabac
Fleuranceau Adèle 70 débitante de tabac
Fleuranceau Pauline 67 débitante de tabac
Fleuranceau Julie 68 débitante de tabac
Fleuranceau Caroline 54 débitante de tabac

Leur boutique était au n°2, donc près de la Sèvre, au bas de la rue Dos d’Âne.

Ces notes sont extraites du recensement de 1846 en ligne aux Archives Départementales. Une autre version des recensements est aussi en ligne sur le site de la ville de Nantes. Et comme vous l’avez bien compris je relève entièrement le recensement de 1846 comme je l’ai terminé pour 1901 et je vais vous montrer l’énorme changement dans les métiers entre ces 2 dates, car elles sont cruciales et émouvantes sur le plan historique du quartier.

En 1901 la Loire faisait vivre 41 pêcheurs à Nantes Sud quartier St Jacques : quelques uns avaient leur fils reprenant le métier

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Née en 1938 je me souviens de l’ancienne côté St Sébastien, passé l’hôpital, c’était un chemin creux, le long duquel des piquets soutenaient des fils pour y étendre les filets de pêche. Le chemin n’était que pierres inaccessible à vélo, sauf mettre pied à terre. La voie actuelle est très surélevée par rapport à cet ancien chemin qui devait être facilement innondable.

Le recensement de Nantes Sud en 1901 donne 41 pêcheurs, dont 31 sont patrons, les 10 autres vont d’un pêcheur à l’autre et n’ont donc pas de bâteau en propre. Certes, le quartier est ouvrier et même relativement pauvre comme je vais vous le faire découvrir ici, et ces pêcheurs survivaient sans doute plus qu’ils ne s’enrichissaient, mais pourtant c’est bien leur métier déclarer pour faire vivre leur foyer.

Le métier n’est pas encore condamné car vous allez voir que quelques fils ont repris le métier de leur père, même si d’autres pères n’ont pas laissé leur fils reprendre leur métier.

Ces 41 pêcheurs font vivre (ou survivre pauvrement) 115 personnes sur 4 243 soit 2,7 % de la population recensée (sauf appelés au service militaire alors de 3 ans).

les pêcheurs travaillant « en famille » :

On compte 41 pêcheurs, mais seulement 35 foyers car fils ou frères sont aussi pêcheurs dans un même foyer :

  • Jean Reiner, patron, 46 ans, 73 rue Dos d’Âne, a 2 fils pêcheurs de 16 et 18 ans qui sont dénommés « patron » comme leur père, mais on peut supposer que le bateau est celui de leur père et que les fils ne sont que salariés de leur père. Il faut donc compter 2 bateaux de moins sur les 41 « patrons »
  • Théodore Carteau, patron, 33 ans, 65 rue Dos d’Âne, a 6 enfants, dont un fils pêcheur et 2 fils de 13 et 15 ans calfats aux chantiers de la Loire.
  • Julien Rocher, patron, 59 ans, rue Brassereau, a un fils pêcheur, même raisonnement que ci-dessus pour le terme « patron ».
  • Eugène Chesneau, patron, 65 ans, côte St Sébastien, a un fils pécheur, même raisonnement pour le terme « patron ». Cette famille est la mieux lotie car l’épouse est marchande de poissons.
  • Léon et Gustave Leplain, 34 et 49 ans, 158 cour rue St Jacques, sont frères, et vivent ensemble seuls. On ne sait s’ils sont patrons car le recensement omet cette précision sur quelques pages.

les pécheurs sans famille ou dont la famille est partie

Puisqu’on en vient à ceux qui vivent seuls, sans épouse ni enfants, il faut ajouter plusieurs autres pêcheurs. Mais auparavant je précise que ce recensement montre que ce sont surtout les personnes âgées qui vivent seules, et les jeunes rarement sans avoir fondé un foyer. Il est probable que les pêcheurs qui suivent et sont âgés, avaient famille auparavant et se retrouvent dans le cas de solitude des autres personnes âgées, tout en ayant conservé leur bateau, ce qui signifie au passage qu’ils n’auraient pas eu de fils pour reprendre ce bateau et cette activité. Bre, voici les pêcheurs qui vivent seuls, outre les 2 frères précédents vivant ensemble (cf ci-dessus) :

  • Louis Chatelier, 39 ans, 1 rue Dos d’Âne, n’est pas patron donc va sur le bateau des autres
  • Alexandre Hamelin, 49 ans, 33 rue du Frère Louis, n’est pas patron.
  • Henri Blanc, 21 ans, 4 rue St Jacques, est patron à son âge et vit seul, sans doute prêt à fondé un foyer après avoir hérité tout au moins de la barque.
  • Emile Boursier, 33 ans, 22 rue St Jacques, patron
  • Jules Rousseau, 63 ans, 63 rue St Jacques, patron
  • Jean Braud, 72 ans, côte St Sébastien, patron

les femmes de pêcheurs qui travaillent à un autre métier

Les femmes alors sont censées ne pas travailler, ainsi que les recensements les notaient autrefois, sous l’horrible dénomination « métier néant ». Peu après, du temps de ma maman, 6 enfants, on notait « sans profession », ce qui n’était pas mieux, comme si elles ne faisaient rien. Bref, difficile de savoir quelles femmes en 1901 aidaient leur mari dans leur travail, si ce n’est pour les jardiniers, pour lesquels il est évident que la femme aidait aux travaux de jardinage. Cependant quelques femmes ont un métier noté, et je vais donc me contenter ici de vous donner les couples de pêcheurs qui sont enregistrés avec un métier pour madame :

  • Elisabeth Douillet, 39 ans, 69 rue Dos d’Âne, épouse de Joseph Legoat, patron pêcheur, est piqueuse
  • Marie Papon, 44 ans, 23 rue St Jacques, femme d’Alfred Jaunin, patron pêcheur, est épicière patronne
  • Rose Chevrier, 48 ans, 35 rue St Jacques, femme de Louis Rousseau, patron pêcheur, est journalière
  • Fernade Cadoret, 29 ans, 46 rue St Jacques, femme d’Auguste Renier, patron pêcheur, est journalière
  • Augustine Jahan, 49 ans, côte St Sébastien, femm d’Eugène Chesneau, patron pêcheur, est marchande de poissons

 

les fils qui n’ont pas repris le métier de pêcheur

  • Ambroise Deshogues, 19 ans, rue Ledru-Rollin, fils de Louis, pêcheur sans bateau, est manœuvre aux chantiers de la Loire
  • Alexandre Caillous, 16 ans, 72 rue St Jacques, fils de Alexandre Caillous, patron pêcheur, est manœuvre aux chantiers de Loire.

Mais je tiens à souligner qu’un recensement est toujours fautif, en ce sens qu’il manque ceux qui font leur service militaire, alors de 3 ans. Malgré les exemptions possibles, on ne peut oublier que ces jeunes hommes, qui vont s’empresser de fonder un foyer à leur retour, ne sont pas comptabilités ici.

Vous avez déjà vu apparaître ici les chantiers de la Loire, et je vais vous mettre tous les employeurs et métiers, patience… je les ai, mais je souhaite vous les analyser comme je viens de le faire pour les pêcheurs.

Ronan Viaud, archiviste à Rezé, donne pour sa part environ 200 familles pour tout le sud Loire, de Rezé à Saint Sébastien, donc voici un chiffre qui complète ses données, et voici même la liste de ces 41 pêcheurs, triés par rue, sachant que Dos d’Âne, Esseaux, Brassereau étaient sur l’espace de la place Pirmil actuelle, et que la côte St Sébastien s’étant de Pirmil au chemin de la Fonderie, marqué par un feu tricolore qui marque la séparation entre Nantes et St Sébastien, et sachant que mon étude s’arrête à ce feu tricolore et Nantes et ne porte pas sur St Sébastien.

lieu d’habitation des pêcheurs de Nantes Sud Loire

Tous ne demeurent pas sur les bords de la Loire, car 2 d’entre eux demeurent à la Grèneraie, et un autre rue Ledru Rollin. Manifestement ils pêchent encore l’alose, l’anguille, la civelle, le saumon, et livrent en ville leurs pêches.

rue maison nom prénom âge foyer métier employeur
cote St Sébastien 9 Braud Jean 72 chef pêcheur patron
cote St Sébastien 8 Chesneau Eugène 65 chef pêcheur patron
cote St Sébastien 8 Chesneau Joseph 15 fils pêcheur patron
cote St Sébastien 8 Chesneau Auguste 27 chef pêcheur patron
cote St Sébastien 11 Rousseau Louis 60 chef pêcheur patron
cote St Sébastien Boutin Geffier François 43 chef pêcheur patron
cote St Sébastien Boutin Ragueneau Edouard 40 chef pêcheur patron
cote St Sébastien Moreau Pétard Louis 40 chef pêcheur patron
cour des Esseaux Pineau Vve Boscher Jacques 48 chef pêcheur patron
grande Grèneraie Lecomte Pécot Constant 71 chef pêcheur patron
petite Grèneraie Fonteneau Rocher Louis 56 chef pêcheur patron
rue Brassereau Rocher Rocher Julien 59 chef pêcheur patron
rue Brassereau Rocher Rocher Jules 28 fils pêcheur patron
rue Dos d’Âne 30cours Rivet Auguste 49 chef pêcheur divers
rue Dos d’Âne 61 Verger Jean Marie 36 chef pêcheur divers
rue Dos d’Âne 65 Carteau Théodore 33 chef pêcheur divers
rue Dos d’Âne 65 Carteau Henri 16 fils pêcheur divers
rue Dos d’Âne 65 Carteau Adolphe 41 chef pêcheur divers
rue Dos d’Âne 65 Millet Julien 68 chef pêcheur divers
rue Dos d’Âne 73 Gilbert Adolphe 31 chef pêcheur divers
rue Dos d’Âne 69 Le Goyat Joseph 38 chef pêcheur patron
rue Dos d’Âne 73 Rivet Louis 54 chef pêcheur patron
rue Dos d’Âne 73 Reiner Jean 46 chef pêcheur patron
rue Dos d’Âne 73 Reiner Louis 16 fils pêcheur patron
rue Dos d’Âne 73 Reiner Henri 18 fils pêcheur patron
rue Dos d’Âne 16 Chatelier Louis 39 chef pêcheur divers
rue du Frère Louis 33 Hamelin Alexandre 49 chef pêcheur divers
rue Ledru Rollin Leclaire Deshogues Louis 25 fils pêcheur divers
rue St Jacques 4 Blanc Henri 21 pêcheur patron
rue St Jacques 20 Rivet Charles 28 chef pêcheur patron
rue St Jacques 22 Boursier Emile 33 chef pêcheur patron
rue St Jacques 23 Jaunin Alfred 51 chef pêcheur patron
rue St Jacques 34 Boursier François 31 fils pêcheur patron
rue St Jacques 33 Leteuil Langé 60 chef pêcheur patron
rue St Jacques 35 Rousseau Louis 50 chef pêcheur patron
rue St Jacques 46 Renier Auguste 35 chef pêcheur patron
rue St Jacques 63 Rousseau Jules 63 chef pêcheur patron
rue St Jacques 64 Reuzé Louis 69 chef pêcheur patron
rue St Jacques 72 Caillous Alexandre 44 chef pêcheur patron
rue St Jacques 158cour Leplain Léon 34 chef pêcheur
rue St Jacques 158cour Leplain Gustave 49 frère pêcheur

l’âge des pêcheurs de Nantes Sud Loire

La moyenne d’âge est de 42 ans, avec 2 anciens de 71 et 72 ans, mais cet âge avancé au travail est alors dans tous les métiers car on ne connaît pas encore la retraite qui ne viendra que bien plus tard. On pourrait penser que le métier s’essoufle mais on observe tout de même 5 fils qui travaillent avec leur père donc qui font du métier de pêcheur leur vie future, au lieu d’avoir choisi un des innombrabes métiers qui existent alors. Il faut croire qu’il y a donc encore du poisson pour faire vivre quelques foyers.