La mesure des superficies foncières a beaucoup changé au fil des siècles et même récemment, nous sommes passés de la corde au mêtre puis désormais au satellite pour déterminer ces superficies. Avant la révolution, la mesure de la superficie à la corde et les innombrables boisselées etc…, infiniement changeantes d’une province à l’autre, étaient toujours notée par le notaire « environ » et ce terme important définissait bien l’inexactitude de la mesure, dont tout le monde avait bien conscience. En 1868, les notaires utilisaient bien les hectares dans leurs actes, mais ils savaient que la marge d’erreur était encore importante et je vous mets un acte sur lequel le notaire écrit » sans garantie de la contenance qui vient d’être indiquée » et je trouve cette mention encore bien plus jolie que le terme « environ » pour avouer l’incapacité dans laquelle on était encore de donner une mesure exacte. De nos jours, on se croit plus exact, enfin c’est ce qui ressort de l’acte d’achat de mon appartement il y a 40 ans, mais pourtant je vous mets mon étude de la modification récente de la superficie de ma copropriété due au nouveau cadastre fait avec le satellite, car vous y trouverez l’histoire du cadastre et la nouvelle méthode et l’accès au cadastre moderne pour que vous puissiez aussi savoir si votre bien foncier a changé de superficie avec la nouvelle méthode du cadastre… C’est un fichier .PDF que vous pourrez lire dans cette page grâce à la barre dessous la page qui vous permet de tourner les pages etc… CLIQUEZ SUR cette PAGE pour obtenir la barre de naviguation dans mon fichier BONNE LECTURE de mon propre vécu du changement de superficie, car en copro cela n’était pas rien de voir de nouveaux propriétaires avoir une superficie différente de la mienne sur leur acte d’achat !
en 1868 l’exactitude n’est pas garantie :
Acte aux AD49-5E12/105 Le 30 octobre 1868 devant Me Adam Paul Roussier notaire au Lion d’Angers a comparu madame Perrine Marie Marion propriétaire veuve de M. Dominique Guillot, demeurant à la Marionnière comme de La Chapelle sur Oudon laquelle a par ces présentes donné à ferme pour 9 années entières et consécutives qui commenceront à courir au 1er novembre 1869 et finiront à pareille époque de l’année 1878 au sieur Jacques Fromy laboureur et à Renée Fouillet son épouse demeurant ensemble à Quarqueron commune du Lion d’Angers, preneurs solidaires, à ce présents et acceptants, le domaine de la Marionnière situé commune de La Chapelle sur Oudon composé d’une maison d’habitation pour le fermier, bâtiments d’exploitation, étables à bœufs et à vaches, toits à porcs, grange, aire, issues, cour, jardin, prés et terres labourables, le tout, y compris 3 morceaux de terre nouvellement acqis, d’une contenance totale de 11 hectares 33 ares 30 centiares d’après le cadastre ; ainsi que ce domaine existe, avec ses dépendances, mais sans garantie de la contenance qui vient d’être indiquée, la différence entre cette contenance et la mesure réelle fût-elle de plus d’un vingtième ; … (suivent toutes les clauses habituelles) … Réserves : Madame Guillot se réserve le droit de déposer ses pailles dans l’aire de la ferme et d’y faire mettre sa fosse à chaux, ainsi que le droit au four et au pressoir pour en user quand bon lui semblera ; elle se réserve encore la récolte d’un châtaigner à son choix, dont elle fera abattre les châtaignes à ses frais – Il est aussi convenu que les préneurs n’auront que le droit de passage dans la cour des bâtiments occupés par Madame Guillot pour aller au puits et à la cave, sans pouvoir séjourner dans cette cour ni y rien déposer. Prix de ferme : En outre, ce bail est consenti et accepté moyennant la somme de 1 000 F de fermage annuel … et en sus les preneurs seront tenus de fournir chaque année à madame Guillot en sa demeure à la Marionnière à titre de redevance et en sus du prix de la ferme : 2 oies, 4 poulets et 2 canards, 10 doubles décalitres de pommes que ladite bailleresse prendra à son choix sur les arbres qui lui conviendront, et avant toute récolte des preneurs, et une barrique de bon cidre sans eau que les preneurs fourniront quand il y en aura