Abraham Thomassin marchand à Montargis et Gaspard Thomassin marchand à Provins sont fils de feu Nicolas Thomassin marchand, Provins 1561

Introduction

Les notaires de Provins que j’indexe exhaustivement actuellement sont une mine d’or pour la généalogie, car ils contiennent une multitude de ventes foncières de parties de biens suite à partages et donnent longuement d’où viennent ces biens et leurs bornages en détail… Je vous mets ici un exemple de ce que je trouve et tente d’indexer, et non seulement je fais le résumé comme ci-dessous mais dans un immense tableau je mets :

  • communes concernées et ces noms me prennent beaucoup de temps car souvent les paroisses en 1560 sont écrites différement ou ont changé de nom et je recherche donc le nom de la commune actuelle parfois difficile à identifier… j’ai donc GEOPORTAIL et https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/arrondissement/773-provins pour identifier ces communes actuelles
  • le type d’acte par exemple vente foncière, cession de rente etc…
  • les patronymes
  • les métiers

les fils de feu Nicolas Thomassin

Voici un exemple, dans le fonds AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire royal à Provins

1561.05.23 -p306 vue 325- … honorable homme Abraham Thomassin marchant demeurant à Montargis héritier pour une troisiesme partie de feu Gaspard Thomassin …. vendu … à honorable homme Jehan Duhamel marchant demeurant à Provins la troisiesme partie par indivis … à cause de la succession de deffunt Nicolas Thomassin père desdits Gaspard et Abraham …

 

 

Contrat de mariage de Manot Soudain et Antoinette Boschot, Provins 1561

Introduction

Les notaires de Provins en 1560 avaient à traiter beaucoup de ventes foncières qui étaient des parties et même souvent des parties de  parties d’héritages. Je me  demande toujours comment pratiquement les possesseurs de ces parties de biens pouvaient voir ce qui leur appartenait réellement et en jouir réellement. Pour moi c’est inimaginable… Mais ce jour je viens de voir le pire cas que j’ai pu lire depuis plusieurs semaines. C’est tellement incompréhensible de savoir ce qui appartient réellement que je vous offre ce découpage invraisemblable et je vous l’ai mis en surbrillance rose pour que vous tentiez de comprendre, sachant que j’ai relu et relu et que j’affirme que c’est bien ce que le notaire a écrit.

contrat de mariage, Provins 1561

AD77-1056E474 devant Ponthus notaire royal à Provins. 1561.03.24 n.s. (1560) -p292 vue 311- … Manot Soudain tixerant en thoilles demourant à Provins d’une part et Anthoinette Boschot fille de Gilles Boschot cordonnier demourant audit Provins et de deffuncte Marion Maisières femme dudit Boschot en premières nopces en la présence et de l’autorité et du consentement dudit Gilles Boschot son père tuteur et curateur d’autre part, lesquelles parties … accords de mariage … et aussi moyennant le quitement cy après déclaré dudit Boschot père baille transporte et délaisse audit Soudain et Anthoinette Boschot Fontnos ? Marion ad ce présent et acceptant pour eulx une cinquiesme partye et la moityé d’une autre cinquiesme partye par indivis en la moitié de la moitié d’une d’une cinquiesme partie aussi par indivis dont l’autre quarte partye font le tout en l’autre moitié et tout tel autre droit part et portion nom raison … qui audit Boschot à cause de l’acquisition par luy faite audit nom de tuteur de sadite fille dès la (f°2) veille ou le jour de leurs espousailles habiller vestir et unstronsseiller ? ladite Anthoinette sa fille et luy bailler trousseau de lits linge et autres choses selon son estat et qualité, le tout bon et faire la moitié des frais qu’il conviendra faire à leur banquet d’espousailles et quant à l’autre moitié a esté accordé entre les dessusdits qu’il se fera aux despens dudit Soudain et moiennant ces présentes lesdits futurs mariés mesmes ladite Anthoinette de l’autorité dudit Soudain ont quitté et quittent par ces présentes ledit Gilles Boschot leur père ad ce présent de la charge et administration qu’il a eue de nourrir ladite Anthoinette … après le décès de ladite deffunte sa mère envers lequel Gilles Boschot lesdits futurs mariés sont demeurés quittes de la somme de 40 livres tz qu’ils ont dit avoir esté frayée pour la part de ladite Anthoinette en exécution du testament desdits deffunts et des salaires qu’iceluy Boschot eu peu prétendre à cause de ladite administration qu’il a faite des héritages de ladite mineure …

L’office de greffier des Foires de Champagne et Brye cédé pour 250 livres mais à rente, et la rente impayée, Provins 1561

Introduction

Les fonds des notaires de Provins en 1558-1561 montrent que la majorité des ventes se font à rente perpétuelle, et le paiement comptant est plus que rare… Donc les notaires sont très occupés par les différents qui s’ensuivent, que ce soient les changements de destinataires par succession ou autre, et les impayés. L’acte qui suit explique un différend à la suite d’une cession d’office mais l’acte a surtout le mérite de nous donner le montant de cette cession, à savoir 250 livres ce qui est à l’époque une somme très élevée, puisque les biens fonciers y compris maison que je vois ne s’élèvent qu’à 10 à 50 livres au maximum.
Mieux, à cette époque peu de ventes se font en termes d’argent, car l’immense majorité des transactions même foncières se font en nature et je vous avoue humblement que j’ai bien du mal à évaluer à quelle somme les rentes en septiers de blé froment correspondent … mais ici, dans la vente de l’office de greffier des Foires de Champagne et Brye on est en argent pas en nature. J’ai lu quelques études historiques sur ces rentes en natures, et elles semblent attester qu’à cette époque on est encore face aux rentes en nature mais c’est leur fin, et en outre les ventes et/ou rentes en argent ne sont alors que dans les milieux aisés. Mais vous l’avez compris, le greffier des Foires de Champagne et Brye est du milieu aisé de Provins.

Différent suite à la vente de l’office de greffier

AD7761056E475 – 1561.01.29 n.s. (1560 on est dans le calendrier Julien et donc en 1561 en grégorien notre calendrier actuel) -p283 vue 302- … noble homme et sage Me Simon Denise licencié ès loix demeurant à Provins au nom et comme procureur et soy faisant fort de noble homme Me Jacques Denise procureur en la cour de parlement à Paris son frère d’une part, et François Peze praticien demeurant audit Provins d’aultre part, disant lesdites partyes que par cy devant par le moyen dudit Me Jacques Denise Me Nicole Moreau lors greffier des Foires de Champagne et Brye au siège de Provins auroit passé procuration pour résigner ledit office de greffier desdites foires au proffit dudit Me François Peze lequel (f°2) office iceluy Moreau auroit délaissé audit Me Jacques Denise moyennant certaine somme de deniers envers lequel Me Jacques ledit Peze auroit en ce faisant constitué la somme de 20 livres tz de rente racheptable de la somme de 250 livres tz des arrérages de laquelle ledit Peze n’auroit aulcune chose payée synon 12 livres tournois et n’auroit iceluy Peze moyen de soy faire pourvoir dudit estat … sur ce recognurent lesdites partyes scavoir est ledit Peze qu’il n’entend soy ayder de la procuration à luy passée par ledit Moreau pour ledit office ny en vertu d’icelle soy faire pourvoir d’iceluy ains s’en est déporté et déporte par ces présentes au proffict dudit Me Jacques Denise ce stipulant et acceptant par ledit Me Simon Denise son frère en quoy faisant iceluy Me Simon Denise audit nom de procureur a quicte et quicte desdits 20 livres tz de rente consentant par cesdites présentes ledit Peze et ses héritages en estre ores et pour l’advenir du tout libres quictes et deschargés et que les les lettres de la vendition et constitution d’icelle luy soient rendues comme cassées …

Un contrat de mariage très déroutant dans le fonds de Ponthus Baisela, notaire à Provins en 1560

Introduction

J’ai retranscrit tant de contrats de mariage très anciens que je pensais avoir tout vu et que rien ne pouvait plus m’étonner ! Eh bien ce jour je vous mets le plus surprenant contrat de mariage que j’ai jamais vu. J’ai même cru avaler mon bulletin de naissance lorsque j’ai lu et retranscrit ces lignes stupéfiantes… Et à vrai dire, je suis heureuse d’avoir pu trouver cet acte exceptionnel… et je dois le mérite des vues prises aux Archives de Seine-et-Marne au CGHSM que je remercie pour cet instant de bonheur. Mais comme je suppose que mes lecteurs sont tous très doués, je vais les laisser d’abord lire cet acte, et je ne mettrai l’analyse qu’après cette lecture et non avant, afin qu’ils puissent eux-mêmes prendre la mesure de cet acte exceptionnel. Donc rendez-vous après l’acte… mais respirez un grand coup quand même avant… car c’est stupéfiant…  

Lupien Martin et Eustache Bonnamyet, 1560

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1560.10.24 -p251 vue 270- … Lupien Martin le jeune fils de Lupien Martin lesné laboureur demeurant au Plessis paroisse de Leschelles de l’auctorité en la présence et du consentement de Lupien Martin son père d’une part, et Eustache Bonnamyet fille de feu Jehan Bonnamyet lesné demeurant à la Dardelle paroisse de St Bris aussi en la présence de l’autorité et du consentement de Claudine Chollet femme de Pierre Bonnamyet sa sœur et Pasquette Bonnamyet veufve de feu Nicolas Martin sa sœur et délibération de dessusdits et auctorité de leurs proches parents et amys comme ils on dict et certiffié d’aultre part, qui ont fait entre eulx les traicté accords et promesses de mariage qui s’ensuyvent c’est à scavoir que lesdits Lupien Martin le jeune et Eustache Bonnamyet de l’auctorité susdite ont promis et promettent prendre l’’un l’aultre par ordre de mariage si Dieu et Notre Mère sainte église si accordent et le plus tost que faire se pourra ; en faveur et contemplation duquel mariage ladite Eustace auctorisée a baillé et doueré ledit Martin à ce présent (f°2) de la moityé de tous et chascns ses héritaiges tant maisons granges courtz jardins lieux communs terres labourables prés et tous aultres héritages à elle appartenant en quelques lieux qu’ils soient situés et assis et pour en jouyr par ledit Martin sa vie durant seulement à la charge qu’il sera tenu de payer les redebvances que peuvent debvoir lesdits héritaiges, le présent don fait entre lesdites partyes pour les causes susdites que ledit Martin son futur espoux ayt occasion de la bien et doulcement traicter et oultre pour la bonne amour que ladite Eustace a dict avoir audit Martin, que autrement ce mariage ne se fust faict sinon au moyen de ces présentes promettant etc renonçant etc présents ad ce Denis Dargent marchant demeurant à Provins et Nicolas Boileaue et Jehan Gouard clercs demeurant à Provins – signé Baisela

Analyse

  • La mariée a pour prénom EUSTACHE, mais je vous ai déjà montré beaucoup de cas de prénoms non genrés à Provins, donc je ne me suis pas étonnée de trouver cette fille au prénom que nous donnerions aux garçons… D’ailleurs je rencontre souvent un prénom dont je ne vous ai pas encore parlé alors que le cas est fréquent à Provins, donc je vais penser à vous mettre sur ce blog cet étrange cas : les Nicole qui sont des hommes. On y reviendra…
  • Les contrats de mariages de Ponthus Baisela, extrêmement rares, ne sont pas bavards quant à la dot ou autres biens des futurs… et ils ne donnent que la clause de douaire, pourtant relevant du droit coutumier, donc clause non nécessaire puisqu’automatique en droit coutumier. Le douaire est toujours le mari à son épouse si elle lui survit…
  • Et bien ici, c’est elle qui douaire son époux !!!! Mieux encore, après cette mention de douaire au futur, il est vraiement question de biens et on lit même le terme MAISONS au pluriel, bref, on comprend que la demoiselle Eustache a quelques biens… Pourtant ce n’est pas une fille unique puisqu’elle à 2 soeurs déjà mariées et indiquées dans cet acte.
  • La raison de ce douaire exceptionnel est donnée en termes couverts… et on peut comprendre que la future est probablement handicapée …

 

Contrat de mariage de Pierre Fauveau et Louise Lasseron, Provins 1560

Introduction

J’ai déjà dépouillé plusieurs centaines d’actes de Ponthus Baisela qui donnent une multitude de filiations dans des actes biens moins considérés par certains qui n’aiment que les contrats de mariage. Pourtant voici enfin que je trouve un contrat de mariage, mais ce contrat ne dit rien de plus que la filiation, certes avec un oncle et un ayeul qui peuvent toujours être utiles, mais aucune donnée financière comme nous les avons toujours en Anjou et en Bretagne…

mariage de Pierre Fauveau et Louise Lasseron

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1560.08.05 -p232 vue 251- … Pierre Fauveau fils de feu Jehan Fauveau et Nicole Poussard ses père et mère en la présence de l’autorité et du consentement de Jehan Larcher marchant drappier demourant audit Provins son tuteur et curateur et de ladite Nicole sa mère d’une part, et Loyse Lasseron fille de feux Jehan Lasseron et Marie Dargent ses père et mère aussi en la présence de l’auctorité et du consentement d’honorables hommes Denis Dargent bourgeois dudit Provins son ayeul Mathieu Leplaideur marchant demeurant audit Provins son oncle tuteur et curateur de ladite Loyse et Jehan Dupas sergent royal des foires de Champagne et Brye cousin germain dudit deffunt Lasseron d’aultre part, lesquelles partyes de l’auctorité desdessus dits recognurent et confesserent avoir fait et font entre elles les traité accords et promesses de mariage qui s’ensuyvent c’est à scavoir que lesdits Pierre Fauveau et Loise Lasseront ont promis et (f°2) promettent prendre l’un l’aultre par ordre de mariage sy Dieu et Notre Mère sainte église s’y accordent ; en faveur et contemplation duquel mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et solempniser en face de sainte église au jour qui sera cy après advisé entre lesdits parents et amys ledit Pierre a doueré et douère par ces présentes ladite Loyse du douaire coustumier selon la coustume dudit baillage et ont lesdits Leplaideur et Larcher promis et promettent esdits noms rendre compte auxdits futurs mariés chascun en leur regard de tous et ung chascuns leurs biens meubles et revenu d’immeubles qu’ils ont et leur appartenant et payer le reliqua si tost qu’ils seront mariés, sans toutefois autrement judicier au contrat de desdommagement cy devant fait et passé entre lesdits Larcher Plaideur et Poussart pour raison de l’administration des corps et biens dudit Pierre Fauveau que lesdites partys ont entendu avoir force et lieu ; oultre et avec ce en considaration et par le moyen dudit mariage ledit Leplaideur a par la teneur de ces présentes donné ceddé transporté et délaissé à ladite Loyse et Marion Lasseron sa sœur à présent femme de Charles Mynost ladite Loyse présente et acceptant de l’auctorité que dessus tous ses meubles et conquests immeubles qui se trouveront à luy appartenir au jour et heure de son trespas quelques parts qu’ils soyent situés et assis, lesquels lesdites Loyse et Marion porteront à l’encontre de ladite Nicole Poussart au ses héritiers pourvu que ledit Leplaideur décedde sans hoyrs procédé du corps de ladite Poussart à présent sa femme ou d’aultre femme si aucune en espouze ; à la charge expresse que lesdites Marion et Loyse (f°3) seront tenues accomplir son testament et ordonnance de dernière volonté à quelque somme qu’il puisse monter et néanmoings s’il sembloit à icelles Marion et Loyse que l’accomplissement dudit testament exédoit la valeur desdits meubles et conquests auquel cas se pourront désister de la présente donnation sans que l’héritier les puisse contraindre à fornir audit accomplissement du testament sy bon leur sembloit promettant obligeans l’un envers l’autre renonçant etc présents ad ce André Leblanc menuisier et Nicolas Gaulthier chappellier demeurant audit Provins tesmoings ad ce requis et appellés – signé Baisela

Autrefois la lettre V se confondait avec la lettre B : tutelle de Jean Vatin, Sourdun (77) 1560

Introduction

J’indexe le fonds notarial de Ponthus Baisela notaire à Provins en 1560. La lettre V y est souvent écrite B et j’ai donc beaucoup de mal à retranscrire au mieux les patronymes et autres noms propres… Je vous en donne encore un exemple.

la tutelle de Jean Vatin, Sourdun 1560

Je reste persuadée que le patronyme est Vatin, enfin du moins de nos jours, et je vous ai souligné en rouge sur l’image la lettre V pour que vous puissiez vous rendre compte de mon petit travail… Ceci dit, on voit ici qu’un laboureur était un bon tuteur et savait réclamer les droits de son protégé… et même quand il y avait des difficultés comme les meubles manifestement pris par le second mari de sa mère. Et au passage, on peut voir la nécessité de nommer d’autres tuteurs que la mère…

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1560.07.21 -213 vue 232- Furent présents en leurs personnes Jehan Rousselot laboureur demeurant à Villexandre paroisse de Sordun et Charles Valtin vigneron demeurant à Charlmaison la Petite es noms et comme tuteurs et curateurs de Jehan Valtin fils mineur de deffunt Regné Valtin et Jehanne Champdavoyne sa femme d’une part, et Herbert Ligeau laboureur demeurant au Paraclet paroisse dudit Sordun et ladite Jehanne Champdavoyne à présent sa femme de luy auctorisée quand ad ce d’aultre part, lesquelles partyes pour terminer et mettre fin au différend et procès naguères meu entre elles par devant monsieur le prévost de Provins auquel lesdits tuteurs estoient demandeurs et lesdits Lignau et sa femme deffenders en icelluy, lesdits demandeurs auroient requis contre lesdits deffendeurs qu’il feust dit que partage et division seroient faits des biens meubles demeurés de la succession dudit deffunt et en ce faisant que moitié d’iceulx appartenant audit Jehan Valetin mineur seront baillés et délaissés auxdits tuteurs esdits noms pour en rendre compte à l’advenir audit mineur si mieulx ne voulloient iceulx deffendeurs eulx chargés desdits biens et eulx obligés de les rendre et les en acquiter cy après ledit mineur sur ce recognurent (f°2) …