François Poulain, laboureur à Montigny le Guesdier, emprunte 80 livres à rente perpétuelle, 1559

Introduction

La somme de 80 livres est élevée pour un laboureur, mais on voit qu’il possède assez de terres pour les hypothéquer. Si on ne voit pas sa signature, cela ne signifie rien, car le notaire Defontaines en 1559 ne fait signer personne, et pour mémoire, les signatures n’étaient pas encore obligatoires.
Si j’ai retranscrit toutes ces terres hypothéquées, c’est que je connais quelqu’un qui s’intéresse à Montigny le Guesdier, commune proche de Bray sur Seine, qui relevait autrefois de la Brye. Comme les terres étaient autrefois dénommées par leur bornage, il est intéressant de pouvoir y rencontrer plusieurs habitants de Montigny le Guesdier en 1559, et ce sont sans doute des noms qui y étaient encore au 17ème siècle.

liste des terres hypothéquées à Montigny

Les laboureurs de la Brie possédaient des terres comme je vous l’ai déjà démontré ces jours-ci sur mon blog. Si vous voulez calculer en ha, reportez vous à mon calcul précédent.

 

 

AD77-260E290 Pierre de Fontaines notaire royal à Provins – 1559.10.23 vue 10 – fut présent en sa pesonne François Poullain laboureur demeurant à Montigny le Guesdier lez Bray sur Seyne lequel de son bon gré sans force regognut et confessa avoir vendu constitué assis et assigné et promis garantir paier fournir par chacun an le jour de feste de Thoussaints à tousjours à honorable homme Jehan Marchand bourgeois (f°2) de Provins ad ce présent achapteur et acquereur la somme de 6 livres 10 sols tournois de rente annuelle et perpétuelle dont le premier terme de payement sera et commencera le jour de Thoussaints prochainement venant en ung an, en et sur la moityé d’une maison – Item sur 3 quartiers de vigne au finage dudit Montigny au lieudit Brisolles tenant d’une part à Serenne Mathe d’aultre Saingy Leroy d’un bout sur ladite damoiselle de Rieulx et d’altre sur plusieurs – Item sur 3 quartiers tant terre que vigne sis à la Mallardière dudit Montigny tenant d’une part à Edmé Jouy et d’autre à Edmé Milonche d’un bout au chemin de Bray et d’autre à plusieurs tournailles – Item sur demy arpent de terre sis au lieudit aux Carpes ? tenant d’une part à Claude Jounneau d’autre à Jehan Miloche d’ung bout sur les terres du Chasteau Thierry et d’autre à Me Ambroise Houllier – Item sur demy arpent de terre sis en Bellaine tenant d’une part à Pasquier Baudin d’aultre à (blanc) Jouy d’un bout sur Lupin Charpentier et d’aultre sur plusieurs tournailles – Item sur le mesme lieu demy arpent de terre tenant d’une part à Jehan Channurain d’aultre à Denis Milloche d’un bout aux Gryons de Bray d’aultre à Nicolas De Janlane – Item sur demy arpent en ce mesme lieu tenant d’une part à Guillaume Hochebref d’aultre à Nicolas Rousseau d’un bout sur le chemin de Villiers et d’aultre sur les hoirs Jehan Marchant – Item sur demy arpent demy quartier de terre à faire chenevière situés dans le clos de Montigny tenant d’une part à Gilles Comperat d’aultre à Estienne Mathe d’un bout sur le grand chemin de Troyes et d’aultre sur les tournailles – Item sur quartier et demy de vigne sis au finage dudit Montigny au lieudit Cornilly tenant d’une part à Edmé Hunot d’aultre à Jacques Moreau d’un bout sur les hoirs Mathias Poullain et d’aultre sur plusieurs tournailles – Item sur ung quartier de terre en ce mesme lieu tenant d’une part à Jehan Hunot d’aultre à Jehan Charpentier d’un bout sur le chemin des misniers et d’aultre à Gillette Comperat – Item sur 3 quartiers sis au finage dudit Montigny tenant d’une part aux hoirs Jehan Marchant d’aultre à Edmé Milloche d’un bout sur la ruelle commune et d’aultre sur les vignes – Item sur 3 quartiers au lieu dit la Haye le Bute tenant d’une part à Denis Jouy d’aultre à Denis Milloche d’un bout sur les hoirs Charpentier et d’aultre sur les hoirs Quentin Poullain – Item sur demy arpent de terre au lieu dit le Haut de Crosle tenant d’une part à Jacques Glambe d’aultre à mademoiselle de la Marcellerye d’un bout sur les tournailles et généralement sans ca que la généralité déroge à la spécialité ne la spécialité à la généralité ; cette vendition set constitution faite (f°3) moyennant la somme de 80 livres tournois argent francaudit vendeur qui présentement luy ont esté payés en douzains

 

Il y avait beaucoup de tanneries à Provins, dont celle des Lecourt rue des Bordes, 1599

Introduction

Je poursuis l’étude des LECOURT à Provins, car ils sont nombreux, et je descends d’Elisabeth Lecourt
Sydrac FAUCHON °Provins St Pierre 6 novembre 1557 †/1597 Fils de Claude FAUCHON apothicaire x /1583 Elisabeth/Isabelle LECOURT †1612/ remariée à Jérôme Guichard
1-Antoine FAUCHON °Provins Ste Croix 7 août 1583 « baptisé Anthoine Fauchon fils de Sidrac et Ysabel Lecourt, parrains Loys Fauchon et Anthoine Lecourt procureur au siège présidial [oncle par alliance avec Jeanne Fauchon], marraines Anne Charron et Martine Fauchon (selon le relevé du Cercle Généalogique de la Brie sur le registre, car l’acte, qui suit, est illisible) »
2-Claude FAUCHON °Provins Ste Croix 1er août 1586 « baptisé Claude fils de Sidrac Fauchon et Elisabeth Lecourt parrains Me François de Beaufort advocat du roy à Paris, et Genest Bourgeois, marraine Jehanne Fauchon veuve d’Anthoine Lecourt [tante paternelle] … »

Une tannerie Lecourt rue des Bordes

Les Lecourt sont nombreux et je relève beaucoup de minutes notariales les concernant, sans qu’à ce jour je puisse relier les tanneurs à ceux qui ont des offices. Les successions de tanneurs devaient être compliquées car je suppose qu’une tannerie ne faisaient pas vivre 5 familles, car ici il s’agit de la revente d’une cinquième partie à celui qui reste tanneur.

AD77-260E290 Defontaines notaire à Provins – 1559.11.05 vue 9 – Pierre Sachot charron demeurant à Provins et Marguerite Barrier sa femme à cause d’elle vendu à Simon Lecourt fils de feu Jehan Lecourt marchand tanneur demeurant à Provins ad ce présent achapteur la cinquiesme partie par indivis les cinq parts faisant le tout de tout tel aultre droit part et portion qui à ladite Marguerite Barrier peult compéter et appartenir par le décès de feu François Barrier son père en une maison couverte de thuille tannerye aussi couverte de thuille court et jardin devant le lieu ainsi qu’il se poursuit et comporte assis en ceste ville de Provins rue des Bordes …

Contrat de mariage de Jean Prevost et Louise Leger, Provins 1670

Introduction

Les Prevost sont nombreux à Provins, comme je l’ai vu dans le fonds des notaires depuis 1502. Je n’en descends pas mais Jules Verne en a une branche que je tente de reconstituer.

Les enfants de Jean Prevost

Jean PREVOST †/avril 1665 Elu en l’élection de Coulommiers (selon le ct de mariage de son fils Charles en 1665) x /1635 Anne PHILIPPE °Provins St Quiriace 27 juillet 1609 †/avril 1665
1-Claude PREVOST °Provins St Quiriace 31 octobre 1632 « baptisé Claude fils d’honneste personne Jean Prevost marchand demourant au chastel de Provins et Anne Philipe parrain Me Claude Philippe (s) fils de feu hionorable homme Claude Philippe marchand audit Provins marraine dame Marie Minert (s) »
2-Charles PREVOST °Provins St Quiriace 7 janvier 1634 « baptisé Charles fils d’honneste homme Jean Prevost marchand demeurant au chastel de Provins et de dame Anne Philippe parrain honntete homme Charles Marquant marchand audit lieu marraine Marguerite Philippe fille de feu honneste homme Claude Philippe vivant huissier en l’élection dudit Provins »
3-Charles PREVOST °Provins St Quiriace 13 juillet 1635 « baptisé Charles fils de honneste personne Jehan Prevot marchand au chastel de Provins et honneste femme Anne Philippe, parrain Charles Mitaine fils de Me Robert Mitaine conseiller esleu audit Provins, marraine Catherine Ferry fille de Me Edmé Ferry notaire royal demeurant audit Provins »
4-Jean PREVOST x (contrat de mariage 16 septembre 1670) Louise LEGER

Il semble bien avoir vécu à Provins et non à Coulomniers. Ou bien il serait parti à Coulomniers après la naissance de ses enfants à Provins ? Les fonctions de ce type étaient en fait achetables comme les offices et il aurait pu prendre cette fonction à Coulomniers après la naissance de ses enfants !

et dans ce cas il est bien de Provins là où je le cherche.
La généalogie est  peu faite en Seine-et-Marne mais il faut dire que ce département souffre de ne pas avoir de grande ville sorte de capitale du département, et ne possède qu’une multitude de villes de 20 et/ou 10 000 habitants, et aussi d’une multitude de mini cercles de généalogie, qui oublient de préciser et/ou définir un territoire, et je suis incapable de trouver qui a dépouillé COULOMMNIERS malgré le fait que j’adhérère au CGHSM et au Cercle de la Brie, soit 2 associations, en vain.

contrat de mariage de Jean Prevost

AD77-260E71 – Le 16 septembre 1670 furent présents en leurs personnes Me Jean Prevost praticien demeurant en cette ville de Provins fils de deffunt Me Jean Prevost vivant conseiller du roy et controlleur en l’élection de Coulomniers en Brye et de deffunte dame Anne Philippes ses père et mère, ledit Prevost à présent majeur d’ans usant et jouissant de ses droits, assisté de Me Charles Prevost procureur es sièges royaux dudit Provins son frère d’une part, et honneste fille Louise Leger fille de deffunt honneste personne Léonard Leger vivant marchand demeurant audit Provins et de honneste femme Sébastienne Thibault à présent femme d’honneste personne Nicolas Ledigne marchand audit lieu ses père et mère, assistée et auctorisée et de l’advis et consentement dudit Ledigne son beau père et Sébastienne Thibault sa mère d’autre part, lesquels Jean Prevost et Louise Leger ont promis et promettent se prendre l’un l’autre por loy et foy de mariage et iceluy solemniser en face de n,otre mère Ste Eglise le plus tost que faire se pourra et sera advicé … sy Dieu et la mesme église s’y consentent et accordent pour estre ung et commung en tous biens meubles acquets et conquests et … d’immeubles suivant la coustume de Meaux, et en parlant dudit mariage a esté par ces présentes convenu et accordé entre les partyes que lesdits futurs seront mariés avec tous leurs droits mobiliers et immobiliers qui leur sont escheus, scavoir ceux dudit Prevost futur par les droits de sesdits père et mère et de ladite future par le droit de sondit feu père suivant le contrat de mariae passé entre ledit Ledigue et sadite femme et suivant l’inventaire fait après le décès dudit feu Leger … et au surplus a ledit futur doué et doue ladite future du douaire coustumier ou de la somme de 60 livres de douaire prefix au choix de ladite future duquel elle demeurera saisie du jour du décès dudit futur sans en faire aucune signification ni demande en justice nonobstant la coutume de Meaux à quoy lesdites parties ont dérogé et dérogent par ces présentes en cet esgard, lequel douaire sera racheptable … (f°2) au denier 10 ; et a esté accordé qu’arrivant la dissolution dudit futur mariage le survivant desdits futurs reprendra par preciput et avant partage … la somme de 300 livres avecq ses habits et linges à son usage, et le surplus sera partagé par moitié entre le survivant et les héritiers du premier décédé, et où il n’y auroit d’enfants …

Contrat de mariage de Pierre Lecourt et Gabrielle Regnard, Provins 1605

Introduction

Gabrielle Regnard est marraine d’Anthoine FAULCHON °Provins St Ayoul 28 octobre 1615 « fils de honnorable homme Anthoine Faulchon parrains honnorable hommes Gaspard Lecourt (s) et Robert Michau (s) marraine dame Gabrielle Regnard (s) veuve de feu honnorable homme Me Louys [sic, j’ai vérifié ce prénom, il est bien écrit Louis et non Pierre] Lecourt -vue127 »
Les LECOURT, nombreux à Provins, ne sont surtout pas étudiés en ligne, et je tente de comprendre les liens entre eux, car ils parrainnent souvent les miens. Dans le cas de Gabrielle Regnard, manifestement le prêtre qui a noté en 1615 le nom de son époux a été un peu étourdi. Quoiqu’il en soit, Gabrielle Regnard n’a pas longtemps été mariée puisque son mariage est en 1605.

pas de nom des parents

En général, un contrat de mariage donne les parents, mais j’observe souvent cette lacune à Provins. Ainsi, le contrat de mariage de Pierre Lecourt ne donne qu’un frère Jean. Pourtant l’acte est très long, pas moins de 5 pages très denses, surtout précises quant aux clauses.
Ce long contrat de mariage ne m’a pas permis de situer Pierre Lecourt dans tous les Lecourt que je tente de reconstituer.

contrat de mariage

J’ai retranscrit tant de contrats de mariage en Anjou à cette époque, que je peux comparer les termes, les sommes citées, etc… Donc, le contrat de mariage qui suit est tout à fait semblable en clauses, et montants de dot etc… Je signale seulement que sagissant de familles aisées, les hommes ont des chevaux pour se déplacer et les femmes de bagues et autres bijoux.

AD77-260E96 le notaire est probablement celui qui signe QUILLET – Le 13 novembre 1605 furent présents en leurs personnes noble homme Me Pierre Lecourt advocat à la cour de parlement demourant en ceste ville de Provins d’une part, et Gabrielle Regnard fille de noble homme et sage Me Vallentin Regnard conseiller du roy notre sire lieutenant général au baillage dudit Provins et de deffunte dame Jehanne Tugues jadis sa femme d’autre part, lesquelles parties assistées auctorisées de l’advis et consentement à savoir ledit Lecourt de noble homme Me Jehan Lecourt lieutenant de la Prévosté de ceste ville son frère, Jehan Saulsoy conseiller et esleu pour le roy notre sire en l’élection dudit Provins, garde des sceaulx royaulx audit lieu son oncle maternel et tuteur, Loys Saulsoy recepveur du taillon, Jehan Truffe conseiller audit baillage et siège présidial aussi ses oncles, Pierre Retel conseiller du roy lieutenant particulier civil et assesseur criminel audit baillage et siège présidial, Loys Saulsoy laisné ses grands oncles maternels, et vénérable et discrete personne maistre Martin Girori prêtre curé de Fontaine … et de ladite Gabrielle dudit sieur Regnard son père, de noble homme Me Gerard Janvier conseiller notaire et secrétaire du roy maison et couronne de France, Nicolas Perron escuier conseiller du roy damoiselle Marguerite de Choumedon veufve de feu Jehan Alleaume vivant escuier conseiller de longue roble en ceste dite ville de Provins, ont promis et promettent par ces présentes prendre l’un l’autre par ordre et sacrement de mariage, iceluy solempniser au plustost que faire se pourra si Dieu et notre mère sainte église y consente et accorde ; en faveur duquel futur mariage (f°2) ledit sieur Regnard lieutenant a promis et promet bailler et payer audit Lecourt futur espoux la veille de ses espouseilles la somme de 3 600 livres tz et oultre habiller sadite fille de luy donner un trousseau comme il est accoustumé le tout bien et deument et selon qu’aux qualités desdits futurs mariés appartient de faire, moitié des frais des nopces et banquets qu’il conviendra faire ; et ledit Me Pierre Lecourt de l’auctorité advis et consentement susdit a doué et doue ladite Gabrielle sa future espouze de la somme de 250 livres de rente de douaire prefix pour en jouir par elle tant que douaire aura lieu, et auquel elle s’abstiendra si bon lui semble sinon prendra le coustumier et lequel douaire préfix ne se pourra rachepter sinon qu’il y eust enfants de leur mariage auquel cas ladite future espouse sera tenue soufrir le rachapt dudit douaire prefix seulement en luy baillant payant à une seule fois par sesdits enfants ou leurs tuteurs et curateurs la somme de 1 500 livres tz ; sera tenu ledit futur espoux remployer moitié de ladite somme de 3 600 (f°3) livres tournois en rentes ou héritages qui sortiront nature de propre à ladite future espouse ses hoirs et ayans cause et néanmoings où il y auroit enfants dudit mariage futur, ledit remploy ne se fera que d’un quart de ladite somme de 3 600 livres ; seront lesdits futurs époux communs en biens meubles acquets et conquests immeubles sinon qu’il leur advienne quelque succession ou successions directes ou collatérales auquel cas les deniers ou héritages desdites successions demeureront propres à celuy des deux auquel elles adviendront nonobstant les us et coutumes des lieux ou lesdites rentes et héritages sont assis, desquelles dès à présent et en tant que besoing seroit lesdites parties ont dérogé et dérogent par cesdites présentes ; a esté accordé que si pendant et constant ledit mariage il y eu des rentes racheptées ou héritages vendus remploy en sera fait au profit de celui ou celle desdits futurs conjoints auquel ils appartiennent et où ledit remploy ne seroit fait auparavant dissolution d’iceluy mariage ladite future épouse reprendra par préciput le prix desdites rentes ou héritages vendus sur les biens de la communauté s’ils suffisent sinon sur les rentes et héritages dudit futur espoux et toutefois où ledit futur conjoint pour parvenir à ung estat ou autrement vendrait ou alinéait (f°4) toutes ses rentes constituées ou la pluspart d’icelles et que par son décès ledit estat fut perdu aulcun remploy n’en sera au préjudice de ladite future espouse, laquelle pareillement ne sera tenue des debtes de leur communaulté encores qu’elle s’y fust obligée ; au payement et continuation du douaire cy dessus accordé de remploy susdit ledit futur espoux a obligé affecté et hypothéqué tous et chacuns ses biens meubles immeubles présents et à venir quelque part qu’ils soient assis et situés et spécialement ses terres du chastel de ceste ville les ungs respondant pour les autres sans que la généralité déroge à la spécialité ni au contraire ; advenant le décès de l’un desdits conjoints le survivant reprendra par préciput et hors part après l’accomplissement des articles cy dessus accordés à savoir ledit futur espoux ses habits livres armes et chevaux de monsture ou la somme de 600 livres tz à son choix, comme au semblable ladite future espouse rendrendra ses habits bagues et joyaulx ou pareillement la somme de 600 livres aussi à son choix ; car ainsi accordé entre lesdites parties ans lesquelles clauses et conditions n’eut esté ledit mariage fait ni accordé,

Elisabeth Lecourt, veuve de Sydrac Fauchon, encaisse une obligation, Provins 1598

Introduction

Autrefois, les femmes ne créaient ni encaissaient de prêts et/ou obligations chez le notaire, car seul leur mari avait le droit de le faire pour elles, mais les femmes célibataires et les veuves avaient ce droit. C’est toujours un plaisir pour moi qui suis une femme de voir une femme encaisser chez le notaire en 1598.
Et mieux encore quand cette femme est mon ancêtre. Je descends des familles FAUCHON, LECOURT,  CHARPENTIER, LANGLOIS 1540-1668, puis plus rien en Seine-et-Marne. Je n’avais pas encore la signature ni même les dates de décès de ces ascendants, et c’est grâce à une minute notariale que j’ai le bonheur de trouver la signature de mon ancêtre Elisabeth Lecourt.
Vous allez pouvoir voir le prénom de son défunt mari, prénom dont je vous ai déjà parlé, mais ici orthographié avec un H à la fin, SYDRACH, donc le notaire Jacques Delanoe connaissait bien ce prénom car c’est certainement la meilleure orthographe.
Je n’avais aucune idée de la date de décès de Sydrac, mais maintenant je sais qu’il était décédé avant 1597 date à laquelle sa femme fait seule ce prêt. Et c’est pour moi toujours un grand bonheur de pouvoir préciser ce point, même s’il reste encore assez vague. Au moins on sait qu’elle lui a survécut.

LECOURT et LE COURT

Les noms écrits par le notaire tout comme par le prêtre étaient uniquement connus oralement, et ils écrivaient donc sans aucune règle que la leur… Ainsi, à travers toute la France, bon nombre de noms commençaient par LE et à leur gré, notaires et prêtres, mettaient ou ne mettaient pas d’espace.
Hélas, de nos jours, bon nombre de prétendus généalogistes n’ont pas encore compris qu’ils doivent comprendre et écrire une unique orthographe, sans l’espace. Ainsi, en Brie, ceux qui ont fait les relevés ont mis les deux orthographes, rendant impossible au système informatique de faire une unique famille…
Et vous allez voir, dans la minute notariale de 1598 qui suit que 2 membres de la même famille LECOURT signent l’un sans espace, l’autre avec espace, mais ils sont bel et bien parents !!!

 

Elisabeth Lecourt encaisse 100 écus d’or

C’est une somme importante, car à cette époque les maisons valaient entre 100 à 200 livres, donc je l’estimerais les 100 écus de nos jours à 900 000 euros. Il faut aussi se souvenir de ce que je tente depuis quelques mois de vous retransmettre, à savoir l’argent liquide circule peu, et une grande majorité des prêts, obligations et même ventes sont effectués en nature, le plus souvent en septiers de blé froment. Les historiens disent que l’argent liquide était plus le fait de la bourgeoisie… effectivement Elisabeth Lecourt est veuve d’un apothicaire, et issue elle-même d’une famille de tanneurs, et les tanneurs n’étaient pas pauvres.

AD77-1057E424 Jacques Delanoe notaire royal à Provins – Ledit jour 21 octobre 1598 fut présente honneste femme Elizabeth Lecourt (s) veuve de feu Sidrach Faulchon vivant apothicaire demeurant à Provins laquelle recognut avoir eu et receu de Pierre Ythier marchand tanneur demeurant audit Provins présent et acceptant la somme de 100 escuz d’or sol pour le remboursement rachapt extinction et admortissement de 8 escuz ung tiers de rente qui font moitié de 16 escuz 2 tiers que ledit Ythier et Léonie Garnier sa femme … ont vendue et constituée au nom et proffit de ladite Lecourt par contrat passé par devant ledit juré le 21 avril 1597 de laquelle somme de 100 escuz … présent Mathurin Lecourt (s)

 

Contrat de remariage de Valentin Langlois, Provins 1626

Introduction

Je descends des familles FAUCHON, LECOURT,  CHARPENTIER, LANGLOIS 1540-1668, puis plus rien en Seine-et-Marne. Je perds mes LANGLOIS avec Valentin Langlois remarié à Ayoule Guerin, et voici enfin le contrat de ce remariage, hélas non filiatif pour Valentin, mais il confirme qu’il a bien des enfants, non nommés, lors de ce remariage et je vous ai surligné en rose le passage qui dit qu’il a des enfants d’un premier lit. Malheureusement, il est dit marchand à Augere, qui est de nos jours Augers en Brie, minuscule commune de 300 habitants à 15 km de Provins, dont les registres paroissiaux ne commencent qu’en 1737. Je suppose donc qu’avant cette date ce lieu d’Augere était sur une autre paroisse voisine, car le Cercle Généalogique de la Brie n’a rien relevé d’Augers en Brie.
Si ce contrat de mariage ne donne aucune filiation, il donne une présence certainement importante, celle de Charles Retel, car je trouve ce personnage tuteur plus tard de mes Fauchon enfants de la fille de Valentin Langlois, et j’ai commencé des recherches sur ce Charles Retel qui est probablement un beau frère de Valentin Langlois ?

généalogie de Valentin Langlois

Voici ce que je savais à ce jour de Valentin Langlois :
Valentin LANGLOIS †1637/ x Ayoule GUERIN mais cette femme, vivante en 1637, est sans doute une seconde épouse et non la mère d’Edmée
1-Edmée LANGLOIS †/1637 x ca 1615 Antoine CHARPENTIER †/1637
11-Louise CHARPENTIER x (contrat février 1637) Louis FAUCHON Dont je descends
2-Nicolas LANGLOIS conseiller du roy esleu en ladite eslection, oncle maternel de Louise Charpentier à son mariage en 1637
3-Marguerite LANGLOIS marraine à Provins St Ayoul le 1er mars 1619 de Jacques Thomasssin et dite « Marguerite Langlois (s) fille de Me Valentin Langlois »

Remariage de Valentin Langlois

 

AD77-1056E505 Anthoine Dechoisy notaire à Provins – Le mardy 13 janvier 1626 après midy furent présents en personnes honnorable homme Vallentin Langlois marchand à Augers assisté de Mathieu Plaideur le jeune (blanc) Legran demeurant audit Augers et Me Charles Retel lieutenant en l’élection de la ville de Provins d’une part, et honneste femme Ayoulle Guerin veuve de feu honorable homme Estienne Thezin demeurant à Provins assistée d’Estienne et Pierre Ruffier et Georges Lambert demeurant audit Provins d’autre part, lesquels Langlois et Guerin ont promis et par ces présentes promettent prendre l’un d’eux l’autre par loy et foy de mariage lequel sera fait et solempniser en face de notre mère ste église si elle sy consent et accorde au plus tost que faire se pourra : en faveur duquel mariage ledit Langlois a doué et doue ladite Guerin future espouze de la somme de 50 livres tz de douaire prefix à avoir et prendre incontinet que douaire aura lieu, ledit douaire racheptable de la somme de 400 livres tz pour une fois payé sy mieulx n’ayme les héritiers dudit Langlois le continuer la vie durant de ladite Guerin : et moyennant ledit douaire prefix icelle Guerin dès à présent a renoncé et renonce au douaire coustumier qu’elle pouvait prétendre sur les héritages dudit futur espoux – Et advenant le décès dudit futur espoux sans hoirs procédés dudit mariage sy bon semble aux héritiers dudit Langlois ladite Guerin sera tenue prendre la communaulté et en ce faisant partie des meubles acquests et conquests d’icelle et debtes ; en laquelle communaulté n’entrera la rédition de compte que les enfants du premier lit dudit Langlois pourroient rendre de la succession de leur mère, de laquelle rédition de compte ladite Guerin ne sera tenu en aulcune sorte et manière que ce soit sinon et au cas que les héritiers dudit Langlois ne veullent que ladite Guerin prenne ladite communaulté et en faisant partage avecq eulx pour et au lieu de ce ladite Guerin prendra sur les biens de ladite communaulté oultre les meubles qu’elle porte en icelle ou la valeur d’iceux sur l’estimation qui sera faite auparavant leurdit futur mariage aux choix d’icelle future espouze la somme de 500 livres tz avecq ses habits bagues et joyaulx franchement et quittement de toutes debtes, le surplus des meubles de ladite communaulté appartenant aux héritiers dudit futur espoux ; et advenant le décès de ladite Guerin sans enfants paravant ledit futur espoux / en accomplissant par iceluy Langlois le testament de ladite Guerin jusques à la somme de 100 livres et payant en deniers aux héritiers de ladite future espouze la somme à laquelle se montera l’estimation de sesdits meubles francs et quittes de toutes debtes