Laval est un monde de tissiers, et ici la dot illustre un milieu à la limite de la pauvreté, c’est à dire uniquement des meubles d’occasion, et même depuis utilisés depuis plusieurs générations, car même si la dot était utilisée tout entière pour l’achat d’un lit neuf, elle n’y suffirait pas.
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Le vendredi 4 juillet avant midi 1625 par devant nous Jean Huneau notaire de la cour de Laval y demeurant et establi ont esté personnellement establis René Demondot marchand tissier d’une part, et Claude Fortin fille légitime de defunts François Fortin et Renée Bourgert assistée de Jean et François les Fortins ses frères, tous demeurant en la paroisse de la sainte Trinité de ceste ville d’autre part, entre lesquelles parties après submission par eux faite de leurs personnes, a esté fait et accordé ce qui ensuit, c’est à scavoir que lesdits Demondot et Claude Fortin, de l’advis et consentement de sesdits frères, ont promis se prendre en mariage fiance en face de sainte église apostoliquqe et romaine toutefois et quantes que l’un en sera par l’autre sommé et requis, pourveu que ne se trouve légitime empeschement, avecq leurs droits, lequel Demondot a recogneu que ladite Fortin future espouse a à présent en meubles et droits jusques à la concurrence de la somme de 80 livres tz, de laquelle somme en entrera en la communauté future entre eux qui s’acquerera par demeure d’an et pour la somme de 40 livres tz, et pareille somme de 40 livres qui de meurera réputée le propre patrimoine de ladite Fortin, que ledit Demondot demeure tenu employer en contrats d’héritage au profit de ladite Fortin qui demeurera censé et réputé son propre ou à défaut d’employ en prendra par ladite Fortin ses hoirs etc sur tous et chacuns les biens meubles du plus claire de leur communauté et autres biens ; laquelle Fortin sera douairière sur tous les biens dudit Demondot subjets à douaire …, et à ce est intervenu Jacques Person marchand tissier demeurant an ladite paroisse de la Trinité lequel après submission a recogneu avoir en deniers appartenant à ladite Fortin la somme de 60 livres faisant partie des 80 livres quelle somme il est soubmis et obligé bailler et payer auxdits Demondot et future espouse dans un mois prochainement venant, et le surplus desdites 80 livres montant 20 livres iceluy Demondot recognait ladite Fortin les avoir et lits et autres meubles ; dont de ce que dessus lesdites parties stipulantes et acceptantes sont demeurées d’accord et à ce tenir etc obligent etc renonçant etc dont les avons respectivement jugés et condamnés etc fait et passé en la rue de Beauvais de ceste ville maison dudit Person en présence de Me Michel Gigonderie prêtre chapelain en l’église de la sainte Trinité, et Ollivier Marchais marchand dudit Beauvais et Jean Demondot frère dudit René demeurant ès forsbourgs du Pont de Mayenne de ceste ville tesmoins, lesquelles parties ont déclaré ne savoir signer