Généafolie : aggravation des erreurs et des copies d’erreur

généafolie, c’est le titre des pages qui sont sur mon site depuis 25 ans, mais depuis je constate que ce que j’avais écrit est non seulement encore vrai, mais la situation s’est agravée et c’est encore plus fou qu’il y a 25 ans, voici ce que j’avais écrit et qui est donc encore vrai.

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maternité
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paléographie
bénévole
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géné-incorrect

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pièges,
erreurs
fables
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faux
race
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laïcité

géné-voyoux

yaka
proprio
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voyeur
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vie privée
fouille-merde
court-circuit

Julien Simoneau, meunier à La Chapelle Basse Mer fait baptiser son fils Jean mais le déclare à la mairie Pierre, 1801

Nous avons la chance d’avoir en ligne le registre clandestin (pendant la révolution) de La Chapelle-Basse-Mer, et de l’état civil des mêmes années. C’est formidable. Si ce n’est qu’ils ne disent pas toujours la même chose. Ainsi Julien Simoneau et Marie Gallon font baptiser le lendemain de sa naissance leur fils Jean, et le déclarent aussitôt à la mairie sous le prénom Pierre. Mais, par la suite c’est uniquement sous le prénom Pierre qu’il se marie, etc…, puisque la mairie ne connaissait que son acte de naissance, alors pourquoi donc ce couple de meuniers a-t-il fait baptisé son fils sous le prénom Jean ? J’ai sur mon site mon ouvrage AUX SOURCES CITOYENS dans lequel j’avais autrefois énuméré et expliqué le nombre élevé de sources d’erreurs dans notre région de Loire-Atlantique et Vendée par suite de la période révolutionnaire.

Dieu ne sépare pas les couples, le droit funéraire Français actuel non plus

Je peux vous certifier, pour avoir les 2 volumes du droit funéraire (DUNOD) que jamais en France on ne peut interdire l’inhumation du second décédé du couple près du premier
Mais certains généalogistes l’ont fait. Je vois cette horreur sur Geneanet où certains donnent le décès de Pierre Aumont époux de Julienne Jouguest :

Inhumé dans l’église Pierre Aumont  90 ans environ, présents Thomas Heuzé (s) et Pierre Duchesnay (s)


Julienne Jouguest est inhumée « Beauchêne 21 mai 1724 Julienne Jouguet veuve de Pierre Aumont, dans le cimetière, 60 ans environ, présents Julien Gigant prêtre et Louis de Bonne Chose » Cet acte donne bien son état civil, donc c’est bien elle, mais jamais on ne l’aurait séparé de son mari dans la tombe, et on l’aurait mise à l’église et non dans le cimetière, donc celui qui est inhumé le 24 avril 1719 n’est pas son mari. Or, on sait fort bien qu’il existe 2 Pierre Aumont contemporains, car autrefois en cas d’homonymes contemporains les prêtres avaient parfois la gentillesse de nous le préciser, en écrivant « fils d’untel », et l’époux de Julienne Jouguet est libellé « Pierre Aumont fils d’Eustache » sur le baptême de leur fille Louise le 8 novembre 1689 à Beauchêne (61).  Ce libellé nous donne la certitude de l’existence d’un homonyme. En conclusion, l’acte de 1719 n’est en aucun cas l’époux de Julienne Jouguet, et si on ne trouve pas son décès c’est qu’il est décédé ailleurs, car les cloutiers de Beauchêne (ils sont quasiment tous cloutiers à Beauchêne) livraient leurs marchandises fort loin et cela n’était pas rien, car ils fabriquaient à Beauchêne et paroisses voisines tous les clous d’ardoise.

Bétisier de l’orthographe des prénoms : je vous laisse déchiffrer pour le plaisir

Autrefois notaires et prêtres écrivaient phonétiquement ce qu’on leur disait pour ce qui concerne les noms, prénoms et noms de lieux, et parfois cela devient amusant. Ici c’est le notaire de Tinchebray dans l’Orne, et je vous rassure ce prénom je le connais beaucoup car elle est marraine plusieurs fois dans mes Aumont avec l’orthographe de son prénom correctement écrit. 
Je vous laisse deviner le prénom ici écrit par le notaire pour vous amuser un peu, car j’ai compris à la télé que la mode était aux bétisiers.
Marguerite Aumont fille de feu Julien et de … Garnier ses père et mère d’autre part, tous deux de la paroisse de Beauchesne, auquel traité

Nombreuses erreurs sur Geneanet pour Maisdon, devenus Maisdon-sur-Sèvre (44)

Je vous remets encore une grossière erreur sur Maisdon, celle du décès de Toussaint Leroy, car il y a eu plusieurs Toussaint Leroy contemporains, enfin au moins deux, probablement cousins mais à ne pas confondre

Je suis depuis 5 semaines à tenter de trouver mieux que ce que j’avais autrefois, il y 40 ans, relevé à Maisdon. Au passage, Maisdon ne s’appelait pas Maisdon-sur-Sèvre, mais Maisdon tout court.
Je vois de nombreuses erreurs sur Geneanet, et je pense qu’il existe chez ces généalogistes 2 sources d’erreur :
1/ ne remontent que sur les tables de relevés, et ne vérifient que plus que rarement
2/ ne s’occupent plus que rarement des parrains, marraines, et autres personnes présentes dans les actes et qui sont pourtant proches parents donc dignes d’intérêt pour établir les filiations
3/ ne tentent que rarement de reconstituer les fratries
4/ ne lisent qu’au point par point sans vue d’ensemble d’où l’abscence de vérification des cohérences
5/ beaucoup ne font que copier les autres

Jean Heurtin époux Branger n’est pas celui qui décède en août 1720


Maisdon le 6 août 1720 inhumé Jean Heurtin âgé de quarante ans ou environ décédé hier Il n’est absolument pas écrit 45 et en fait il existe un autre Jean Heurtin que l’époux de Jeanne Branger, qu’on trouve, entre autres, parrain d’un enfant de Jean Heurtin et Jeanne Branger, donc proche parent sans doute cousin. Il est aussi par ailleur impossible qu’avec 40 ans ce soit l’époux de Jeanne Branger car ils se marient en 1695 et il serait alors enfant. Il faut toujours regarder tout le registre pour comparer le mode d’écriture du prêtre car chacun avait son style, et on voit qu’il écrit très curieusement « ou environ », et par contre qu’il sait fort bien écrire « cinq » avec un Q bien nettement lisible

quarante ans ou environ

quarante cinq ans

Toussaint Leroy époux d’Hymène Maillard n’est pas décédé en 1736

car elle décède veuve bien avant, et aussi 2 de leurs enfants se marient sans leur défunt père, donc 3 actes prouvent qu’il est décédé avant 1689
Toussaint LEROY †/1689 x /1677 Hymeine MAILLARD †Maisdon 6 décembre 1693 « inhumé Imeine Maillard veuve de Toussaint Leroy, présents François Maillard, Mathurin Biron, Michel Riviere »
1-Mathurin LEROY la Maere en 1693 en Maisdon †1729/ x Maisdon 13.2.1691 « mariage Mathurin Leroy fils de defunt Toussaint et Hymene Maillard, avec dispense d’affinité obtenue de Rome, avec Marguerite Bureau mineure fille de feu Jacques et Jeanne Guilbaud, présents François Maillard, Marie Jasneau, Pierre Gaillard, Pierre Leroy et Mathurin Brochard tous parents » Marguerite BUREAU °ca 1663 †Maisdon 16.9.1729 fille de Jacques et Jeanne Guilbaud
11-Anne LEROY °Maisdon 3.1.1692 †idem 9.4.1714 SA la Hautière, filleule de Pierre LEROY
12-Marguerite LEROY °Maisdon 8.2.1694
13-Jean LEROY °Saint-Fiacre x Saint-Fiacre 23.11.1734 Madeleine ANDRÉ
2-N? (fille) LEROY x Pierre BARBOTIN cité en 1729
3-Jean LEROY x Saint-Fiacre 25.1.1684 Marie JASNEAU Dont postérité suivra
4-Marie LEROY x Maisdon 16 août 1689 Pierre MARCHAIS « mariage Pierre Marches fils de Martin, avec Marie Leray fille de defunt Toussaint et Hymoine Maillard, présents ledit Martin Marchais, François Maillard et Jean Viau leurs plus proches parents »

Pierre Heurtin époux Moriceau n’est pas décédé en 1724

L’acte qui suit illustre l’absence de cohérence recopiée par tous, car elle est décédée veuve en 1720 donc il ne peut pas être celui qui décède en 1724 :

Perrine Moriceau est inhumée à Maisdon « le 13 janvier 1720 Perrine Moriceau en son vivant femme de feu Pierre Heurtin, du village de la Feuvrie, décédée hier, environ 70 ans, présents Pierre Heurtin (s) Guillaume Heurtin, François Maillard [son gendre] Jeanne Branger [sa belle-fille épouse de Jean Heurtin] »

Pierre HEURTIN †/elle x ca 1665 Perrine MORICEAU °ca 1650 †Maisdon 12 janvier 1720
1-Jean HEURTIN x Maisdon 30 mai 1695 Jeanne BRANGER Dont postérité suivra
2-Pierre HEURTIN °ca 1664 †Maisdon 18 mai 1724 « inhumé Pierre Heurtin, 60 ans, décédé hier, présents Gilles Moriceau, Julien Cheneau » cité en 1723 au mariage de son neveu Jean Heurtin Il ne peut pas être l’époux de Perrine Moriceau car décédé avant elle
3-Guillaume HEURTIN cité en 1723 au mariage de son neveu Jean Heurtin
4-Perrine HEURTIN °Maisdon 23 février 1687 « baptisé Perrine fille de Pierre Heurtin et Perrine Moriceau, parrain Jean Heurtin (s), marraine Françoise Bouchaud » †Maisdon 21 novembre 1723 « inhumé Perrine Heurtin femme de François Maillard, 29 ans » x François MAILLARD

Le baptême était autrefois obligatoirement dans les 3 jours suivant la naissance

Après 3 jours, il fallait obtenir un dispense à l’évêché, donc très peu de familles se permettaient de transgresser cette règle. J’ai observé quelques transgressions, suivies de dispenses, parfois dans quelques familles aisées. Jamais chez les autres familles. Ici, j’observe un cas rare de différent entre le prêtre et le père de l’enfant car le prêtre refusait le parrain faute de respect de ce dernier de la procédure habituelle, à savoir les vérifications du prêtre sur son état religieux.  Le parrain et la marraine devaient en effet être garants de la religiosité future de l’enfant, et non comme il s’avère souvent de nos jours, uniquement pour offrir quelques cadeaux…
L’acte qui suit est à Maisdon, que je travaille depuis plus de 4 semaines pour les patronymes Heurtin, Leroy, Metaireau, Bouchaud

° 01.07.1687 BIRON Denis « fils de Denis et Marguerite Cheverier, parrain François Biron, marraine Marguerite Metaireau, présent le père de l’enfant et Menard lesquels ont déclaré ne savoir signer, fait par moi soussigné après que sommation a été faite au père de l’enfant de faire porter à l’église son enfant qu’il aurait gardé plus de 8 jours à cause qu’on n’avait pas voulu recevoir pour parrain un homme qui refusait d’être interrogé »