Jean Saulsoy docteur en médecine à Provins créé une rente à son profit, 1584

Introduction

Jean Saulsoy était le plus souvent dénommé docteur en médecine de la faculté pour se distinguer des chirurgiens qui règnaient encore comme médecins n’étant que des barbiers-chirurgiens n’ayant pas appris leur métier à la faculté de médecine. Il avait épousé Louise Fauchon dont je n’ai pas encore le lien précis avec mes Fauchon, ce que je tente encore de chercher. Or, je trouve un acte notarié qui donne Louis Fauchon beau-frère de Jehan Saulsoy, et c’est un lien précis qui me permettra d’avancer un peu.

mes Fauchon

Ma méthode de recherches rejette totalement geneatique et geneanet, et n’est basée que sur des sources fiables déchiffrées moi-même. Rares sont les chercheurs utilisant les notaires en généalogie, et surtout pour le 16ème siècle, car rares sont les paléographes avertis, et surtout ne songez pas à l’IA ce que prétend généatique ce que je tiens à denoncer ici, ainsi Paris pour Provins etc… donc des erreurs monstrueuses !!!
Mon étude FAUCHON contient donc déjà 75 pages et ceux qui les résumeront avec l’IA sont des amateurs de n’importe quoi, mais pas de recherche de la vérité.

Mes familles 

Toutes les fiches des familles que j’ai étudiées sont en ordre alpha sur mon site

Louis FAUCHON beau-frère de Jean SAULSOY

Grâce à l’acte notarié qui suit, je sais que Louis FAUCHON époux d’Anne LECOURT est le frère de Louise FAUCHON épouse de Jean SAULSOY docteur en médecine. Comme certains ont vu Paris au lieu de Provins, je vous est entouré d’un rond rouge Provins qui est écrit 4 fois, de manière différente, mais les trois dernières fois il est bien écrit audit Provins, preuve que le premier terme est bien Provins. Et je rappelle qu’en paléographie il existe l’abréviation pour PRO ici utilisée

AD77-1057E414 Delanoe notaire à Provins

1584.11.06 – vue 181 – compareut personnellement Jehan Guerin sergent à cheval au baillage de Provins demeurant audit Provins et Jehanne Thomassin sa femme de luy auctorisée, lesquels de leurs bons grés recogneurent avoir vendu constitué assis assigné et par ces présentes constituent promis et promettent l’un pour l’autre et l’un seul et pour le tout sans division ne discussion auxdits droits mesmes ladite Thomassin aux droicts de veleyan et à l’authenticque et si qua mulier et tous autres faits et introduits pour et en faveur des femmes … à  honorable homme Me Jehan Saulsoy docteur en la faculté de médecine absent stipulé et accepté par Me Loys Faulchon son beau frère demeurant audit Provins ad ce présent, c’est à savoir la somme de 25 livres tz revenant selon l’édit à 8 escuz ung tiers de rente annuelle et perpétuelle à icelle doresnavant avoir prendre gager recepvoir et percepvoir ahacun an le novembre dont le premier terme de paiement sera et commancera le jour de demain en ung an et ainsi en continuer assis sur une maison couverte de thuilles assise audit Provins ou demourent de présent lesdits constituants en la rue de la Cordonnerye tenant d’une part à Jehan Dupas d’autre aux enffans feu Me Anthoine Macé d’un bout sur la pavé de ladite rue de la Cordonnerie d’autre sur la Vielle Rue … (f°2) … ceste constitution faite moyennant le prix et somme de 100 escuz d’or sol argent franc

Le bail d’héritage : la vente foncière à rente perpétuelle, d’où aveu à chaque décès, Chalmaison (77) 1596

Introduction

Je vous mets ce jour un aveu suite à un décès pour une maison acquise à bail d’héritage, type de vente foncière à rente perpétuelle, que je rencontre souvent en Brie mais que je n’avais jamais rencontré en Anjou. En Brie, quand le notaire écrit « prend à tiltre rente annuelle et perpétuelle » il veut dire « achète et acquiert »

la vente à rente annuelle perpétuelle

Je rencontre souvent en Brie au 16ème siècle la vente d’un bien foncier à titre de rente annuelle et perpétuelle. Certes, parfois le notaire, ainsi Jacques Delanoe notaire royal à Provins, écrit « cède » au lieu de « vend » et même parfois il écrit l’acte à l’envers en commençant par l’acquéreur qui « prend à rente annuelle et perpétuelle » d’untel… mais je n’avais encore jamais rencontré dans ces actes le terme « bail ». Or, ce jour je rencontre dans un aveu faisant suite à une telle vente le terme « bail d’héritage » bien défini comme synonyme de vente à rente annuelle et perpétuelle.

lors d’un décès, on rend aveu au nouvel interlocuteur

C’est ainsi que j’ai rencontré des aveux en Anjou, qui faisaient suite à des afféagements du seigneur. En Brie, la vente à rente perpétuelle entraine donc souvent des aveux, car la vie est alors assez courte et les interlocuteurs changent donc souvent. On devait donc repasser devant notaire pour réécrire les nouveaux interlocuteurs. Je vous mets ce jour une veuve, qui apparemment a oublié de payée depuis près de 3 ans la rente, ce qui pourrait être grave, et comme vous allez le lire expréssement à la fin de l’acte, le vendeur qui n’a pas été payé a droit de faire mettre en vente au meilleur offrant le bien, donc on pouvait perdre son droit de propriété en cas de non paiement. On peut en conclure dans l’aveu qui suit que cette veuve s’en est bien tirée et que Catherine Philippe, la venderesse qui perçoit la rente perpétuelle, a été bienveillante envers elle.

Catherine Philippe est ici la venderesse

La famille Philippe est ascendante de Jules Verne, et Catherine est une proche parente, sans que j’ai encore pu à ce jour indentifier le lien exact, mais cela viendra car je poursuis mes recherches. Voici ceux de Jules Verne :

Claude PHILIPPE †/octobre 1632 (selon le baptême du 31 octobre 1632 de Claude Prevost) sergent au baillage de Provins x /1609 Denise DESOUBZMARMONT
1-Claude PHILIPPE parrain à Provins St Quiriace le samedi lendemain de St Paul 1613 de Gabriel Philippe fils de Daniel Philippe et Anne Lelorgne – Parrain Provins St Quiriace le 31 octobre 1632 de Claude Prevost fils de Jean et Anne Philippe et dit « Me Claude Philppe fils de feu Claude »
2-Anne PHILIPPE °Provins St Quiriace 27 juillet 1609 « baptisé Anne fille de Claude Philippe marchand demeurant au chastel de Provins et Denise Desoubzmarmont parrain honneste personne … praticien demeurant audit lieu et marraine Jehanne Chanterie femme de Jehan Desoubzmarmont huissier audiencier au bailly du Palais à Paris et Marye Triollet (ns) fille de noble homme Jehan Triollet
3-Marguerite PHILIPPE °Provins St Quiriace 15 janvier 1612 « baptisé Marguerite fille d’honneste personne Claude Philippe sergent royal à Provins et Denise Marmont parrain François Briantes (s) fils d’honorable homme Me Jehan Briantes Me chirurgien à Provins marraines honneste femme Marguerite Petit (s) femme d’honorable homme Me Edmé Fleury notaire royal à Provins, et Anne Marchand fille d’honorable homme Me André Marchant bourgeois à Provins » x (contrat de mariage 14 novembre 1636 AD77-260E8 père vivant huissier élection de Provins) Nicolas MICHAL
4-Pierre PHILIPPE °Provins St Quiriace 1er août 1614 « baptisé Pierre fils d’honorable homme Claude Philippe sergent au baillage de Provins et Denise Doubzmarmont parrain honneste personne Pierre Legrand marchand demeurant au chastel de Provins, et Claude Philippe fils de feu Pasquier demeurant audit chastel, marraine Loyse Desoubzmarmont fille d’honneste personne Nicolas Desoubzmarmont marchand demeurant audit Provins »
5-Marie PHILIPPE °Provins St Quiriace 17 janvier 1617 « baptisé Marie fille d’honorable homme Claude Philippes sergent à Provins de de Denise Soubzmarmont parrain Abraham Briantes (s) fils d’honneste personne Me Jehan Briantes chirurgien audit Provins marraines Marie Colombeau fille d’honneste personne Pierre Colombeau marchand audit Provins et Anne Benard (s) fille d’honneste personne Jacques Benard aussi marchant audit Provins »

aveu de Noelle Demanthe veuve Barbotte, Chalmaison 1596

L’acte ne précise pas laquelle des deux dames, la venderesse ou la détempteresse, est à l’origine du passage chez le notaire, mais on peut supposer que c’est la vendereses, ne voyant plus la rente arriver, qui a fait une démarche pour paiement et s’ensuit le passage chez le notaire..
La langue française dans tous les actes que je vous retranscris est certes un peu vieilli, mais parfois elle offre de belles surprises, ainsi vous avez la venderesse et la détempteresse. Nul doute que de nos jours on apprécie beaucoup ces féminisations longtemps oubliées… et qui reviennent à la mode…

 

AD77-1057E422 Jacques Delanoe notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation – vous pouvez zoomer ou enregistrer la vue pour la lire plus grande

1596.10.19 vue 295 – Du samedy 19 octobre 1596 fut présente en sa personne Noelle Demanthe veuve dudit Jehan Barbotte en son vivant vigneron et laboureur demeurant à Everly paroisse de Challemaison fille et héritière de deffuncte Estienne Demantes laquelle a recognu et confessé estre détempteresse et propriéteresse d’une maison couverte de feneze court jardin et aireau le lieu comme il se comporte assis audit Everly en ladite paroisse de Challemaison contenant le tout ung quartier ou environ et en laquelle demoure de présent ladite recognaissante, tenant d’une part à Jehan Lombart d’autre à Pierre et Fiacre Barbotte d’un bout sur la rue d’Everly et d’autre bout sur ledit Fiacre Barbotte – Item d’une pièce de terre contenant demy arpent demy quartier assis audit finage d’Everly au lieudit le Closeau aux Paullens tenant d’une part et d’autre à Jacques Paullens dict Thierry fils d’Anthoine d’un bout sur ung chemyn d’autre sur une sente – Item de 4 perches de jardin près la maison susdite tenant d’une part et d’autre audit Fiacre Barbotte d’un bout sur ledit Barbotte et d’autre bout sur les (f°2) Paullens tous lesquels héritage sont tenuz chargez et redevable chacun an le jour et feste de St Martin Dyver à et envers honneste femme Catherine Philippes veuve de feu Jehan Robinot lesné vivant bourgeois de Provins tant en son nom pour son droit de douaire que soy faisant fort des enfants dudit deffunt et d’elle de la somme de 20 sols tz de rente foncière annuelle et perpétuelle et de bail d’héritage, laquelle ladite recognaissante a promis et promet par cesdites présentes payer par chacun an à ladite veuve esdits noms présente et acceptante ou au porteur, premier payement commançant audit jour St Martin Dyver prochainement venant et à continuer d’an en an ledit jour à tousjours en et sur lesdits héritages qui en sont et demourent chargés obligés ypothéqués et asservis pour sy mestier est et à faultre de payement estre vendus et adjugés par decret à l’achapteur plus offrant et encherisseur, et laquelle maison et lieux ladite recognaissante sera tenue entretenir maintenir labourer lesdites terres et faire valloir tellement et en sorte que ladite rente puisse parcepvoir et aussy a ladite recognaissante promis payer à ladite acceptante ung escu sol par trois années dernières de ladite rente escheues au jour st Martin Dyver dernier passé icelle comprins le cout de la grosse de ces présentes quant requis … fait en l’estude dudut juré devant midy présents Gabriel Babee clerc à Provins et Garud Rousseau demeurant audit Provins tesmoins, ladite recognoissante a dict ne savoir signer ne pareillement ledit Rousseau

Le bail à 3 vies et le bail à 99 ans, Provins 1500

Introduction

Les actes notariés de Provins que je retranscris diffèrent de ceux de l’Anjou que j’avais aussi dépouillés. En effet, en Anjou je rencontrais peu de propriétaires terriens, à savoir uniquement la bourgeoisie et jamais l’exploitant agricole, lequel prenait ce qu’on appelait en Anjou le bail à moitié de revenus,  du propriétaire ou de son intermédiaire le marchand fermier, classe très aisée, et qui s’enrichissait beaucoup de ce travail intermédiaire. A Provins, nul marchand fermier intermédiaire puisque tous les exploitants possèdent de la terre. Et très peu d’entre eux exploitent à bail, mais les baux de Provins sont tout à fait exceptionnels par leur durée.

A Provins, les exploitants agricoles sont propriétaires

et non locataires ; ainsi à Provins, le bail à moitié de revenus n’existe pas, le marchand fermier non plus, par contre l’immense majorité des exploitants agricoles sont propriétaires de terres, et lors de leurs successions on assiste à un grand nombre de reventes entre eux, faute de pouvoir diviser l’indivis. Au passage, ces actes de transmission très fréquents, regorgent de données filiatives donc sont hyper intéressants pour la généalogie mais rien actuellement sur les bases de données qui ne remontent pas encore si haut.
Donc la majorité des actes passés chez le notaire sont des ventes foncières et non des baux, mais ce sont des ventes à rente annuelle et perpétuelle, soit en nature et parfois en argent. Ce type de vente existe déjà dans le fonds du notaire Louis Dechoisy en 1500 et il serait plus qu’intéressant qu’ils fassent l’objet d’une thèse d’histoire.

Les différents types de baux à Provins en 1500

Les quelques baux qui existent à Provins pour les quelques exploitants ne possédant pas de terre sont totalement différents de ceux d’Anjou. Tout d’abord ils sont dénommés des baux à moisson alors que je rappelle qu’en Anjou ce sont des baux à moitié. Et ces baux à moisson sont en fait des loyers avec une rente annuelle fixée et non la moitié de la récolte.
Mais encore plus différent c’est la durée des baux à Provins. Alors qu’en Anjou ils sont de 3, 6 ou 9 ans, à Provins ils sont de 99 ans ou à 3 vies.

Le bail à 3 vies

Rare, il existe cependant quelques uns et je dois ici avouer que le premier que j’ai rencontré m’a beaucoup intriguée. Je me demandais littéralement si mon cerveau n’était pas atteint d’une quelconque dégénérescence dont on menace les seniors !!! Je tappais en essayant de comprendre et j’avais du mal à comprendre tant c’était surprenant. Alors, je vous offre ici la vue de ce que je déchiffrais pour que vous puissiez mesurer mon étonnement, et vérifier que j’ai bien lu pour en jouir et posséder par lesdits preneurs les vies durant des dits Pierre Mulot Jehanne sa femme Grantin Jehanne sa femme et de leurs enfants et des enfants de leurs enfants nés ou à naître et procédés de leur mariage et du suivant d’eulx. Et puis, hier, je découvre une autre formulation pour ce type d’acte et il est clairement écrit baillées à trois vies

1503.02.20 n.s. (1502) vue 3271 – Pierre Mulot boulanger et Noel Grantin tanneur demourant à Provins recognurent avoir prins et retenu conjointement ensemble des religieux prieur et couvent de Saint Ayoul de Provins bailleurs au proufit dudit poste une pièce de peleux à faire vigne contenant 3 quartiers et demy ou environ la pièce comme elle se comporte sise au dessus de la croix des filles Dieu lez Provins tenant d’un costé et d’un bout à Jehan Thierry corraieur d’autre costé à ung chemin de … pour en jouir et posséder par lesdits preneurs les vies durant des dits Pierre Mulot Jehanne sa femme Grantin Jehanne sa femme et de leurs enfants et des enfants de leurs enfants nés ou à naître et procédés de leur mariage et du suivant d’eulx tant seulement moiennant ung denier tz de cens pour les lots et ventes au jour de Sainct Remy et 6 sols 8 deniers tz de rente à moisson annuelle chacun an au jour de Sainct Martin diver premiers termes de paiement commençant audit jour prochainement venant et ainsi à continuer, et seront tenuz lesdits preneurs de faire bonne vigne suffisamment audit peleux et l’entretenir et faire valoir deuement etc, et a esté dit que par faulte de paiement de ladite rente trois ans consécutifs en ce cas lesdits bailleurs se pourront rembourser audits héritages, et ne pourront transporter à aucun lesdits héritages sans le congé desdits bailleurs

AD77-1056E586 Louis Dechoisy notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1503.12.22 vue 3503 – (illisible à droite) Colin Guiart dit Moreau … demourant à Ecounlay en la paroisse d’Augere … qu’à luy par la succession de feu Denisot Guiart compète la 6ème partie de pièce de terre où il y a maison granche … baillées à trois vies par ledit feu Musson audit feu Denis Guiart à 6 septiers et mine de froment de rente viagère …

 

Marion, veuve de Jean Lecourt, acquiert des rentes foncières, Provins 1503

Introduction

L’argent circulait peu autrefois, et j’ai trouvé sur Internet une seule étude sur ce sujet mais pas dans la Brie. Selon cette étude, la vente à rente foncière perpétuelle, le plus souvent en nature, était pratique courante, et c’est ce que j’observe dans mon dépouillement exhaustif des anciens notaires de Provins, et même déjà en 1500. Toujours selon cette étude l’argent circulait chez les marchands et les bourgeois.
Je vois cependant parfois le prix en argent, surtout lors du rachat de rentes foncières par des bourgeois de Provins.

la valeur de l’argent en 1500

Toujours selon mes relevés, qui commencent à dépasser plusieurs milliers d’actes, même le prix d’une maison ou d’une métairie était peu élevé en chiffre, et ne dépasse pas 100 livres. La majorité des pièces de terre ne dépassait pas 5 à 6 livres etc…

Marion acquiert 65 livres de rentes foncières

Ces 2 rentes, pour un total de 65 livres, sont sur une maison à Provins et une métairie à Poigny près Provins. Je descends personnellement des LECOURT de Provins, et ils sont encore nombreux dès 1500, en une branche de tanneurs sur plusieurs siècles et d’autres dans les offices du baillage de Provins. Il est fort probable que je descende de Marion, alors depuis que j’ai trouvé cet acte je suis très amusée à l’idée que j’avais une ancêtre riche !!!

AD77-1056E586 Louis Dechoisy notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1503.10.21 vue 3464 – vénérable et discrete personne Me Anthoine Fevrier prêtre doyen de Provins recognut avoir vendu cédé transporté à tousjours et promis garantir de son fait et obligation seulement à Marion veufve de feu Jehan Lecourt demeurant audit Provins les rentes qui s’ensuivent c’et à savoir 4 livres tz de rente annuelle et perpétuelle qu’il avoit droit de prendre et recepvoir par chacun an sur une maison sise à Provins en la rue de Changy devant le prieuré dudit Changy et sur une terre et mettairie sise à Hanepon en la paroisse de Pougnis par vendition à luy faite de ladite rente par Colin Macé tanneur demeurant à Provins et feu Symone jadis sa femme dès le 4 juillet 1495 et 50 sols tz d’autre rente qu’l auroit droit de prendre sur lesdites maison et mettairie par vendition à luy faite par lesdits Macé et sa femme le 30 décembre dudit an, au paiement dsquelles rentes lesdits Macé et sa femme auroient obligé et ypothequés lesdits héritages et tous leurs autres biens meubles et héritages à ceulx de leurs héritiers présents et advenir aux termes et ainsi qu’il est à plein déclaré es lettres desdites constitutions faictes et passées soubz ce scel lesdits ans et jours que ledit vendeur a baillées pour toutes aides … ceddant par ledit vendeur tout droit nom raison … ceste présente vendition ainsi faite moiennant la somme de 65 livres tz que ledit vendeur en a confessé avoir euz et receuz pour le principal d’icelles rentes le sort de 20 livres tz pour arrérages d’icelles en chacune desdites rentes qui deubz estoient à iceluy vendeur qu’il a cédés et tranportés aussi à ladite achapteresse, lesdits deniers payés contens en présence dudit juré Dont etc promettant etc obligent etc présents ad ce Jehan Hardoin et Pierre Moreau manouvriers.

Quelques margoulins/ines ont parfois sévit aux archives, hélas !

Introduction

Autrefois, quelques margoulins/ines ont parfois sévit aux archives, soit en piquant le document, soit en écrivant n’importe quoi dessus… Le fonds du notaire Ponthus Baisela à Provins en 1558-1562 a été gribouillé par un/e margoulin/ine, qui écrivait parfois en marge les noms qu’il croyait déchiffrer, mais en fait il déchiffrait mal faute de connaissances paléographiques suffisantes. Hélas pour les archives !!! Depuis quelques jours je m’abstenais de vous faire voir ces horreurs, mais je crois qu’il est préférable d’en parler, donc voici un exemple de ce que je vois… hélas !!!!

même pas vu la différence entre B et V

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1562.01.09 n.s. (1561) -p371 vue 393- (je mets la date en calendrier Grégorien, et je mets les références de pages et vues pour pouvoir s’y retrouver ultérieurement une fois l’indexation terminée et publiée) Fut présent en sa personne Pasquier Vilain laboureur demeurant à Saint Yllier lequel recognut et confessa avoir vendu ceddé quicte transporté et délaissé et promis garantir envers et contre tous à venerable et discrette personne messire Guillaume Vilain prêtre vicaire de l’église monsieur saint Quiriace de Provins demeurant audit Provins présent la quantité de 3 quartiers de terre en une pièce ainsi qu’elle se comporte au lieudit le Perrot tenant d’une part à Nicolas Vilain d’aultre part à noble homme Jehan Alleaume d’un bout sur le chemyn de Mortery et d’aultre bour sur le chamin de Provins moiennant en censyve et rente envers les religieuses Cordelières de Provins à la raison de 4 boisseaux de bled froment pour arpent sans aultres charges audit vendeur appartenant de son propre et à luy advenu et escheu par la succession et trespas de ses père et mère pour en jouyr par ledit achepteur dès maintenant …

Nicolas de Villiers seigneur de Chalmaison (77) vend une pièce de terre, 1560

Introduction

Chalmaison est située à 13 km S.O. de Provins, dont il relevait autrefois. Poursuivant mes recherches sur Provins, j’y rencontre assez souvent le patronyme « de Villiers » mais dans tous les actes que je dépouille prêtres et/ou notaires ne notaient pas clairement de titre de noblesse, donc il m’est difficile de les situer. Cependant je vous mets ci-dessous un acte dans lequel le notaire donne clairement le titre de « seigneur de Chalmaison ». Ce lieu s’écrivait autrefois Charlemaison, et comme vous le savez on a modifié beaucoup de noms de lieux depuis le 16ème siècle.

les Nicolas de Villiers au 16ème siècle

Roglo en donne à Paris, sans toutefois donner de sources notariales qui sont plus précises. Or, il est à noter que les Provinois faisaient leurs études à Paris, et s’y installaient parfois. Il est donc possible qu’il existe des liens entre ceux de Paris et celui qui suit.

Nicolas de Villiers seigneur de Chalmaison

Il vent une pièce de terre à rente. Il est clairement dénommé seigneur de Charlemaison, et même si souvent ce titre est plus ou moins signe de la possession de la terre, je crois qu’ici c’est fiable puisqu’il vend une pièce de terre sur ce finage.

Le 25 février 1559 (avant Pâques, donc le 25 février 1590) Jehan Passavant charpentier demeurant à Charlemaison recognait avoir prins et retenu à tiltre de rente annuelle et perpétuelle de noble homme Nicolas de Villiers seigneur de Charlemaison ad ce présent bailleur qui a promis garantir etc ung jardin contenant environ 9 perches et demy le lieu comme il se comporte sis audit Charlemaison au lieudit au Moucel tenant d’une part au grant David à ung sentier … (AD77-216E1258)

il était fils de Louis de Villiers

Je viens de trouver la suite de l’acte ci-dessus, et le nom de son père y est donné, je vous mets cela demain sur ce blog, tant cette filiation sera sans doute importante pour certains.