Contrat de mariage de Rolland Bodin et Philippe Dubreil, Angers 1524

famille de licenciè ès loix, comme mes Daigrement, Furet et autres. La dot est de plus de 900 livres, mais comme nous sommes en 1524 vous pouvez multiplier au moins par 2 pour comparer avec les dots de 1600.
Les Bodin étaient nombreux en Anjou, et l’une des familles Bodin, celle de Guillaume Bodin, couturier, marié à Anne Dutertre, aura au moins 7 enfants, dont Jean Bodin, le célèbre jurisconsulte, auteurs de tant d’ouvrages d’économie politique. D’ailleurs, ici, vous allez voir que l’un des témoins est un Guillaume Bodin, dont j’ignore totalement si c’est le père de Jean Bodin. En tout cas, il est contemporain du père de Jean Bodin, puisque Jean Bodin est né en 1529 et était le 7e enfant.
J’ai moi même une ascendance Bodin, mais aucun lien.

J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 8 avril 1524, sachent tous que traitant parlant et accordant le mariage estre fait et accomply (devant Cousturier notaire royal Angers) entre maistre Rolland Bodin licencié ès loix sieur de Lormoys fils de feu honorable homme et saige maistre Jehan Bodin licencié ès loix sieur de la Cour et d’Ysabeau Perrin d’une part
et de Phelippes Dubreil fillede honorable homme et saige maistre Jehan Dubreil licenciè ès loix sieur de Dangé et de Hélys Boudasne son espouse d’autre part
et tout avant que aucunes fiances ayent esté faites entre ledit Bodin et ladite Phelippes ont esté fait en faveur dudit mariage les accords promesses et pactions entre lesdites parties comme s’ensuit
pour ce est-il que en la cour du roy notre sire à Angers (Cousturier notaire) personnellement establis ledit maistre Jehan Dubreil et sadite femme et aussi ladite Phelippes leur fille d’une part, et ledit maistre Rolland Bodin et Ysabeau Perrin sa mère d’autre part
soubmettant etc confessent etc c’est à savoir que ledit Bodin a promis et par ces présentes promet prendre ladite Phelippes à femme et à espouse et icelle Phelippes ledit Bodin à mary et espoux pourvu que notre mère saincte église se y accorde
allusion à l’empeschement canonique
toutefois et quantes que l’ung d’eux ou aucuns de leurs parents et amis en somme l’autre
je découvre, comme vous sans doute, que les parents et amis peuvent faire la demande à la place de l’un des futurs !
en faveur duquel mariage et lequel autrement ne se fust fait ne accomply ledit Dubreil et sadite femme ont promis et par ces présenes promettent bailler et payer auxdits futurs espoux dedans le jour des espousailles la somme de 900 livres tournois en advancement de droit successif de ladite Phelippes, dont il y en aura 200 livres pour meuble et le reste d’icelle somme de 900 livres montant la somme de 700 livres ledit Bodin et sadite mère sont tenus et ont promis et promettent instemment icelle receue desdits Dubreil et sadite femme ou jusques au plus tôt que se faire pourra les convertir en acquest d’héritages qui seront censés et réputés le propre héritage et patrimoine de ladite Phelippes sur la succession de sesdits père et mère
et au cas que ledit Bodin et sadite mère ne convertissent en acquests d’héritages ladite somme de 700 livres tz durant le mariage desdits Bodin et Phelippes, audit cas iceulx Bodin et sadite mère dès à présent comme dès lors et dès lors comme dès à présent ont constitué et constituent par ces présentes à ladite Phelippes ses hoirs etc pour ladite somme de 700 livres tz la somme de 35 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle par hypothèque universel sur tous et chacuns leurs biens et héritages présents et avenir et sur chacune pièce seule et pour le tout o (avec) puissance d’en faire assiette etc
o grâge donnée par lesdits Dubreil et sa femme audit Bodin et sadite mère leurs hoirs etc de rescourcer et admortir ladite rente de 35 livres dedans 3 ans après la dissolution dudit mariage en un seul payement à ladite Phelippes ses hoirs etc ladite somme de 700 livres tz avec les arréraiges de ladite rente
et si ledit Bodin va de vie à trépas auparavant ladite Phelippes elle aura son douaire sur ses héritages selon la coustume dudit pays
et outre ont promis lesdits Dubreil et sadite femme vestir ladite Phelippes d’habillements honnestes selon son estat
(3 lignes très raturées et impossibles à lire) choses dessus etc obligent renonçant etc foy jugement condemnation
fait en présence de noble homme Jehan Cadu conseiller du roy notre sire juge … d’Anjou, sieur de la Couste, Me Jacques Dumortier, Jehan Gohin lesné, Jehan Gohin le jeune, René Juffé licenciè ès lois, Me Guillaume Bodin prêtre, tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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