René Avril vend sa part de la succession d’Adrien Desalleuz, Cossé le Vivien 1608

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 14 janvier 1608 devant nous Guillot notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably honorable homme Me René Avril conseiller des traites aux ponts de Cé y demeurant tant en son nom privé que pour et au nom et comme mary et sa faisant fort de honorable femme Perrine Thenier sa femme héritière en partie de deffunt Adrian Desalleuz vivant sieur de la Cuche et demeurant paroisse de Cossé à laquelle il a promis et promet faire ratiffier et avoir pour agréable ces présentes et la faire obliger avec luy solidairement o les renonciations requises au garantage et en fournis à l’acquéreur cy après nommé lettres de ratiffication vallables dedans 15 jours, soubzmettant ledit Avril esdits noms et qualités que dessus et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division confesse avoir ce jourd’huy vendu quitté ceddé et transporté et par ces présentes vend quitte cedde et transporte dès à présent
à honneste homme Nycollas Boucault sieur de la Cruardière demeurant paroisse de Nyafle près Craon présent et acceptant lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs
tout et tel part et portion qui audit Avril esdits noms compète et appartient peult compéter et appartenir et escheu demeuré dudit deffunt Adrien Desalleuz en quelque lieu et place qu’ils soient situés et assise et de quelque nature espèce et qualité qu’ils soient, sans par ledit vendeur esdits noms aucune chose en excepter de ladite part et portion comme dit est …
sont aussi comprins en la présente vendition la jouissance fruits et revenus desdits choses pour la part audit Avril eschu de deffunte (blanc) Blanchet veufve et usufruitière dudit deffunct Adrien Desalleux par cession …
à la charge d’iceluy acquéreur de paier et acquiter les cens rentes et debvoirs que peuvent debvoir lesdites choses tant que en puisse debvoir ladite deffunte Blanchet
et est faite la présente vendition et transport pour et moyennant le prix et somme de 1 000 livres tz que ledit acquéreur pour cest effet par davant nous estably et obligé soubz notre dite cour a promis et promet paier et bailler audit vendeur esdits noms en escuz en ung an prochain venant
et de faire bailler et fournir dedans deux mois prochain une bonne et suffisante caution qui se constitue et oblige avec luy solidairement à en faier son propre fait et debte et en fournira audit Avril lettre en bonne forme dedans ledit temps après cesdites présentes
à esté convenu et accordé entre lesdites parties sur ce présentes que ledit Avril n’eust vendu autrement que ledit acquéreur a pris et accepté prend et accepte ceste présente vendition à tous ses périls et fortunes sans aucun garantage mesme par quelque occasion que ce soit sinon du fait dudit Avril non seulement dece qui est qu’il est héritier dudit deffunt Adrien Desalleuz que autrement vendu esdits droits en tout ny partie …
et pour l’effet et entretennement des présenets ont lesdites parties respectivement esleu et eslisent leur domicile en ceste ville scavoir ledit vendeur en la maison de Me Christophe Dupont et ledit acquéreur en celle de Me René Hoyau leurs advocats et pour y estre faits et donnés tous adjournements et exploits de justice qui vaudront de pareil effet et force et vertu que si faits et donnés estoient à leur propre personne ou domicile naturel, prorogé et prorogent juridiction par devant messieurs les gens tenant le siège présidial audit Angers pour y esetre traités poursuivis et condemnés comme devant leurs juges naturels et ordinaires renonczant à tout déclinatoire …
ce que dessus stipulé et accepté et ce que dit est tenir, à laquelle vendition et accords etc dommages obligent lesdites parties mesme ledit Avril esdits noms que dessus et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens, renonczant etc et par especial au bénéfice de division discussion et ordre
fait et passé audit Angers en notre maison présents honneste homme Julien Huet capitaine de milice ? Jacques Mynau sieur de la Suardière Michel Guillet et Jehan Giroust demeurants audit Angers

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

5 réponses sur “René Avril vend sa part de la succession d’Adrien Desalleuz, Cossé le Vivien 1608

  1. Bonjour

    X Blanchet ne serait elle pas Jeanne Blanchet vve de Guy Desalleuz, mère de Gilles Desalleuz et grand mère de Jean de la Cuche(voir vos travaux sur la reconnaissance de Jean de la Cuche fils de Gilles Desalleuz par ces Grand Parents). Celle ci doit être la mère de ce dit Adrien Desalleuz (ce dernier sans doute le 1er époux de Perrine Thenier)

    Cordialement
    Stéphane

      Réponse d’Odile :

    L’hypothèse semble crédible.
    Avez vous vu l’ensemble des actes Desalleuz que j’ai mis en ligne, en cliquant sur le TAG (mot-clef) « Desalleuz » ?
    Car je vois une Jeanne Blanche qui fait donation avec son époux à Jean de La Cuche, et est-ce cela que vous avez en mémoire ?
    Donation de Guy Desalleuz et Jeanne Blanchet à Jean de la Cuche et Jeanne Richard, Cossé-le-Vivien 1585

    Odile

  2. Bonsoir

    oui, je fais référence à cet acte. Ce couple fait parti de mes ancêtres par leur petit fils Jean de la cuche notaire Royal dcd à Renazé le 25/02/1651 le Bourg aux Nonains (Guyonne de la Cuche sa fille épousera François Dugrais Notaire)

    Merci pour votre proposition, lorsque je suis passé aux AD du 53, j’ai été étonné par le peu d’acte (quelques actes par pochettes), je suis habitué avec les AD 49, a des cartons pleins de 10 cm d’épaisseur pour des communes comme M/M Cheffes Cherré Juvardeil Ecuillé Champigné……, quand j’ai vu arrivé les pochettes pour la commune de Château Gontier!!!
    Si vous avez donc des actes concernants cette famille, je suis donc preneur
    Merci
    Stéphane

      Réponse d’Odile

    Oui, je me souviens des AD53 et il y a longtemps que je ne peux plus m’y rendre, cela me coûtait trop cher, même en prenant l’hôtel bas prix dont je me souviens qu’il était situé sur leur périf nord à un carrefour.
    J’ai toujours pensé que les liasses peu épaisses étaient une invention diabolique pour gonfler leurs statistiques de consultation.
    Il s’en suivait que dans la journée j’avais plus de 50 % de chômage technique !!!
    J’ai même le souvenir d’une erreur de leur logiciel, qui avait omis de comptabiliser l’un de mes retours de documents, et de mes vaines tentatives de réclamations, durant plus d’une heure, avant qu’on veuille bien m’avouer l’erreur de leur part, sans excuses, et sans compensation. Ce jour là, j’avais dépassé les 50 % de chômage technique, et mon porte-monnaie ne pouvait pas le supporter alors j’ai renoncé à ces archives, pour consacrer le peu que j’ai de monnaie et ce qui me reste de forces à un travail plus rentable.
    Odile
    PS : j’ai commencé hier soir à pointer tout ce qui concerne les Desalleuz que j’ai encore à mettre sur le blog, patience

  3. J’ai aussi été confronté aux liasses indigentes de certains notaires : 1 seul acte est le record. Ce sont certainement des liasses de composition, retrouvées par ailleurs et classées chez les notaires. Mais au lieu de créer une liasse avec divers notaires (par étude par exemple, ou par lieu de résidence), les archivistes d’antan (car cela semble généralement ancien) ont préféré créer une cote par notaire différent, ce qui est très frustrant.
    Le « chômage » était en effet un problème assez récurrent aux AD53, mais cela venait pour l’essentiel d’une seule et même personne, heureusement aujourd’hui à la retraite. Il préférait certainement lire son journal bien plus que de se préoccuper des lecteurs. Cela s’est beaucoup amélioré désormais !

  4. Bonsoir

    L’acte unique m’est aussi arrivé dans le 53(année 1600/1630); le chômage technique est le bon terme(je n’y avais pas pensé)
    Une autre chose étonnante, le fait de venir chercher le document demandé dans un bac (ou tout les autres lecteurs ont aussi des documents), la recherche ne commence pas en ouvrant la pochette, mais dans ce bac, pour retrouver la côte demandée. An niveau traçabilité on fait mieux.
    Je pense que les AD53 ont pas les mêmes moyens que les AD du 49.
    Aujourd’hui j’étais au AD85 pour mes ancêtres Buor, on fait sa demande comme à Angers, mais par contre, pour récupérer les côtes, il faut aller leur demander pour voir si elles sont arrivées(on a toujours l’impression de déranger): la question au bout de combien de temps sont elles censées arriver!!!

    Cordialement
    Stéphane

  5. Oui, cette façon de faire est étrange et parfois dangereuse. Cela permet aussi de consulter rapidement un registre sans le commander, à condition de ne pas déranger la personne qui l’a fait sortir des réserves… Cela m’est arrivé une ou deux fois.
    Il y a des systèmes, toutefois, qui ne demandent pas de grands moyens : un meuble avec un casier pour chaque table, un tableau avec des aimants que l’on met quand le casier est plein et le tour est joué ! Le même système qu’aux AD49 mais sans l’électronique en somme.

      Note d’Odile :

    Oui Jérôme, je vous crois respectueux des autres.
    Cela n’est pas le cas de tout le monde.
    Il y a 19 ans aux AD49, pas encore équipées de leur système actuel, les documents arrivaient sur une grande table d’accès libre au public.
    J’avais demandé vers 15 h mon second document qui était un livre, mais en l’occurence le Gontard des familles des avocats d’Angers, qui fait beaucoup de volumes, et on m’avait dit que cela n’était qu’une seule cote, donc une pile de livres. Je finissais entre temps un liasse de notaires et cette pile était destinée à faire la jonction entre ma liasse et la sortie en fin de journée, soit durant environ 1 h 30
    Effectivement j’ai bien vu la pile à un certain moment, bien à sa place.
    Puis, ma liasse de notaire termnée je m’approche de la table, et là, stupéfaction, il n’y avait plus rien.
    Je m’approche alors du personnel de salle pour exprimer calmement ma stupéfaction d’avoir commandé les ouvrages de Gontard et de ne pas les trouver.
    Visages dans le vague, car ma question dérangeait manifestement le personnel, on me rétorque qu’on n’est pas responsable.
    Alors, calmement, j’entreprends d’arpenter la salle afin de découvrir qui avait pris ma liasse, et je découvre.
    Je me redirige vers le personnel afin de leur demander de me restituer ce que j’estime à juste titre « ma » demande. Et bien sûr je pointe le doigt vers la table coupable.
    Nouvelle stupéfaction, on me rétorque qu’on ne bougera pas.
    Et je comprends à mi mots que cette personne a tous les droits.
    Je me redirige vers la personne pour lui réclamer poliement mes documents, et je me heurte au même refus.
    Et, comme chacun sait quand on me voit en salle à Angers, que je viens de Nantes, je dois subir l’affront et rentrer sur Nantes une heure et demie plus tôt pour cause de chômage technique dû au vol de mes documents en salle.
    Je ne vous nomme pas ici la personne, dont je sais bien sûr le nom et qui fait de la compilation une activité soutenue par les Archives dès lors que c’est une Association.
    Les Associations ont tous les droits, même celui là !
    Odile
    PS : une aventure comparable m’est arrivée aux AD53, et là, le personnel m’avait rétorqué ne pas être là pour s’interposer entre les lecteurs, et que je devais me débrouiller toute seule avec mon problème.

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