Madame de Blavou prend possession d’une closerie, Neuville (49) 1530

table des actes de Blavou

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant les de BLAVOU et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme DE BLAVOU –   

introduction

J’ai mis certes plusieurs actes de Blavou sur mon blog, mais j’en retrouve encore dans mes répertoires de vues non encore transcrites. Il faut que je bosse encore longtemps pour tout vous mettre, tant j’ai encore de vues non transcrites… Que Dieu me prête vie !

la place des femmes chez les protestants

Cet acte est encore une fois une preuve rarissime de la place des femmes protestantes, car Madame de Blavou se déplace au nom de son mari pour un bien acquit par le couple, alors que jamais une femme catholique dont le mari est encore vivant n’a droit d’agir devant notaire ou autre action. Seul son mari a le droit. Et ici, nous seulement elle agit au nom du couple, mais vous voyez que ce déplacement est toute une équipée, probablement en cariole et ensemble car je la voie mal chevauchant un cheval. Et le notaire qui est lui aussi de la partie est HUOT et j’ai déjà vu dans ses actes qu’il traitait plusieurs actes concernant des protestants mais je ne sais, en réalité, si ses confrères en accueillait autant, ou si c’est lui qui était préféré des protestants pour son accueil.

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121

AD49-5E121/1106 – 1530.06.19 – NUM deBlavou-Pierre_1530-AD49-5E121 – A tous ceulx qui ces présentes lettres verront la garde du scel estably aux contractz royaulx d’Angers salut savoir faisons que aujourd’hui 19 juin 1530, en la compagnie et présence de Jehan Huot notaire juré desdictz contractz et honnorable homme et saige maistre Pierre de Blavou sieur du Bois de Allonne honneste personne sire Jehan Dupont marchand et Me Pierre ? tous demourans à Angers tesmoings à ce requis et appellez honnorable femme Jehanne de Blavou femme et espouse de honnorable homme et saige maistre Pierre Loriot licencié en loix sieur de la Gallonnière et lieutenant particulier de monsieur le sénéchal d’Anjou à Angers demourant audit Angers, tant pour elle en son nom propre que pour et au nom dudit Loriot son mary, s’est transporté exprès à cheval en la compagnie des dessusdits au lieu domaine seigneurie et appartenances des Essars et au lieu et clouserye de la Primauldière qui fut aux Hermoyns assis et situés en la paroisse de Neufville et ès environs distant de cesdite ville d’Angers de 4 lieues ou environ, duquel lieu seigneurie et appartenances des Essars ensemble de la moitié dudit lieu et clouserye de la Primaulderye et fief de la Choussée ladite de Blavou, tant pour elle que pour ledit Loriot son mary a prins et appréhendé possession corporelle et réelle et actuelle en allant et venant par les maisons granges vergers jardrins terres et appartenances d’iceulx lieux, ouvrant et fermant les huys desdites maisons, cueillant des fruits desdits lieulx lesquelles choses et chacune d’icelles ladite de Blavou a dit et déclaré audit Huot notaire susdits en présence desdits tesmoings faire en signe de possession tant pour elle que pour ledit Loriot et comme sieur et dame d’ieulx lieux en vertu de l’acquest qu’ils ont fait desdites choses de noble homme René d’Orvaulx sieur de Champiré d’Orvaulx dès le 12 de ce présent mois comme apert par ledit contrat dudit acquest passé (f°4) par ledit Huot notaire ; dont et desquelles choses susdites d’icelles ladite de Blavou en présence desdits tesmoings a demandé et requis ce présent acte ou instrument audit Huot qui luy a octroyé pour servir et valoir audit Loriot son mary et elle en temps et lieu ce que de raison, et nous garde dudit scel.

Renée de Pincé engage une closerie située à Angers car elle doit de l’argent à son époux (sic), 1563

introduction

Pierre Grelier, qui vient de nous quitter, dépouillait assez vite les liasses notariales, et je viens de découvrir ce jour qu’il n’avait pas la même méthode que moi, qui était plus lente sur une liasse. En fait, Pierre ne regardait que la dernière page, celle des signatures, et comme tous ses ancêtres savaient signer il prenait les actes comportant une signature d’un de ses ancêtres. Donc, la vue numérique qu’il avait de l’acte qui suit, il l’avait prise pour la signature de son ancêtre BEAUFAIT, mais l’acte ne l’intéressa pas ensuite puisque ce Beaufait n’était que témoin, donc l’acte fut inutile à Pierre. Moi, aux ancêtres pas tous lettrés, loin de là, je lisais la première page de chaque acte, en me méfiant surtout des mentions en marge qui comportent trop d’erreurs car écrites a posteriori. Ceci explique la raison de ma lenteur… si toutefois on peut parler de lenteur… 
L’acte est assez extraordinaire car c’est une femme qui agit alors que vous savez bien que lorsqu’elles étaient mariés et non encore veuves, elles n’avaient strictement aucun droit d’agir devant notaire, or, elle est séparée de biens, statut qu’elle a obtenu devant la loi, et elle engage une closerie car elle a un besoin urgent de 500 livres d’argent liquide pour payer son époux auquel elle doit cette somme par suite d’une transaction. La transaction doit être passionnante, car je ne me souviens pas en avoir vues entre époux… et le notaire est cité, et sans doute que quelqu’un s’y intéressera car moi, je suis trop vielle pour me déplacer à Angers. Non seulement ceci est passionnant, mais encore mieux l’acquereur n’est autre que sa grand mère Jeanne de Blavou, donc cette dernière ne doit plus être très jeune. En fait, par ce moyen elle contribue à aider sa petite fille comme par un prêt que constitue en quelque sorte l’engagement d’un bien. C’est une forme de prêt avec sureté !
Enfin, je constate ce jour avec plaisir, que j’ai enfin été écoutée et que sur Geneanet les corrections ont été faites sur le patronyme BLAVOU que beaucoup écrivaient encore il y a peu avec un N et donc erroné. Donc, j’en conclue que mes travaux ont été utiles à plus d’un/e, même si ils/elles ont oublié de m’en faire un petit coucou… sur mon blog… Je vous mets ce jour les vues et je me suis permis de souligné de rouge le terme BLAVOU et dessous de ST JULIEN car vous voyez le U final la queue en haut et le N final la queue en bas. Voilà pour mon petit rappel de paléographie attentive en regardant bien l’écriture du notaire et lisant donc tout l’acte.
J’ai aussi vu que les filiations étaient exactes et vous pouvez tous ajouter que la grand mère de Renée de Pincé, Jeanne de Blavou est encore vivante en 1563, ce qui est plus que rarissime et surtout encore plus rare de ne pas être réléguée dans un coin après avoir tout donné à ses enfants, puisqu’elle a assez pour acquérir une closerie !!!

Ma retranscription de l’acte photographié par Pierre Grelier

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5



Le 21 septembre 1563 en la court du roy notre sire à Angers (Poustellier notaire) personnellement establye damoyselle Renée de Pincé femme séparée de biens d’avecques noble homme Jehan de Saint Denys sieur de St Christofle du Tambier demeurante Angers paroisse de St Pierre soubzmetant etc confesse avoir aujourduy vendu quité céddé délaissé et transporté et encores vend etc à tousjours perpétuellement par héritaige à honneste femme Jehanne de Blavou dame de la Gallonière sa grand-mère demeurant Angers paroisse de St Jullien à ce présente stipullante et acceptante qui a achapté pour elle ses hoirs etc le lieu closerye de Chandeyslau avecques ses appartenances et déppendances sis et situé en la paroisse de St Lau en St Germain lez Angers composé entre autres choses de maisons pressouers jardrins de 15 quartiers (f°2) de vigne et tout ainsi qu’elle se poursuyt et comporte avecques toutes ses appartenances et déppendances et comme les prédecesseurs de ladite de Pincé en ont jouy et comme en a jouy depuys le décès de deffuncte damoyselle Françoyse Loryot sa mère, à laquelle ledit lieu appartenoit lors en son vivant, et tout ainsi qu’icelle de Pincé en jouit encores de présent sans riens en excepter retenir ne réservez ; tenu du fief et seigneurie de Nouzil à 12 deniers tz de cens rente ou debvoir pour toutes charges ; transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 1 500 livres tournoys dont et de laquelle somme ladite de Blavou a solvé et payé à ladite de Pincé en notre présence et à veu de nous la somme de 300 livres (f°3) tz et le reste montant 1 200 livres ladite de Blavou a promis est et demeure tenue l’aporter dedans 3 ans prochainement venant à ladite de Pincé ses hoirs ; et à ce faire s’en est soubzmise et obligée soubz la cour royal d’Angers avecques tous ses biens etc à prendre vendre etc o grâce et faculté donnée par ladite achapteresse et retenue pas ladite venderesse de recousser retirer et rémérer ledit lieu et appartenances ainsi vendu comme dit est dedans duy en 3 ans prochainement venant en rendant et payant ladite somme de 300 livres tz avec les loyaulx coustz et mises raisonnables ; à laquelle vendition etc garantir les dommages etc oblige ladite de Pincé etc renonczante etc et par espescial au droit velleyen elle de nous etc et au droit etc foy jugement condemnation etc fait et passé en présence de honneste homme Me Jehan Beaufect licencié es droitz (f°4) avocad Angers et vénérable et discret Estienne Fallard prêtre curé de St Jehan Baptiste d’Angers ; laquelle de Pincé a déclaré vouloir commectre au payment de partye de la somme de 500 livres qu’elle est tenue payer en acquit dudit de St Denys au moyen de l’accord et transaction faite et passée entre ladite de Pincé et ledit de St Denys le 4 aoust dernier par Me Thoublanc notaire royal

La famille de Blavou, Angevine au 16ème siècle, puis éteinte, a une origine Normande

J’avais mis sur ce blog le 1er août 2013 ce billet sous le titre « La famille de Blavou, Angevine au 16ème siècle, puis éteinte, aurait-elle eu une origine Normande ? ». Je viens de trouver sur le site des Archives Nationales, la présence de la famille de Blavou au chateau de Blavou  à St Denis sur Huisne (61 Orne) en 1546 et je pense que c’est la même famille que ceux d’Angers. Vers 1500, une famille de Blavou de St Denis sur Huisne aurait eu trop de fils, et les cadets se seraient exilés à Angers.

Archives Nationales MC/ET/XXXIII/21, fol. 9323 juillet 1546
Minutes et répertoires du notaire Yves BOURGEOIS
Bail, pour trois ans, par Étienne de Blavou, licencié en lois, avocat en cour d’église à Paris et curé de Saint-Denis-sur-Huîne, à Mathurin Nadereau, prêtre, demeurant à Paris, des dîmes, tant vieilles que novalles, du fief de « Gymerdez », en la paroisse de Saint-Denis-sur-Huîne, moyennant 100 s. t. par an ; annulation d’un bail antérieur, du 2 juillet 1546.

Voir le site du château de Blavou

Je poursuis la consolidation de tous mes travaux sur les DE BLAVOU, et j’en constitue une tables des articles parus ; voir la page suivante :

DE BLAVOU ou l’histoire d’une coquille allègrement recopiée de publications en publications : un U final pris pour un N

Je vous mets les vues pour que vous puissiez lire le patronyme DE BLAVOU

Le nom BLAVOU se trouve nom de lieu dans l’Orne, au moins, dans :

Or, les noms de famille, surtout ceux à particule, étaient souvent liés au nom d’une terre.

Sachant que parfois, les Normands sont venus à diverses périodes s’installer en Anjou, on peut se poser la question d’un lien éventuel.
Ceux qui venaient d’une autre province en Anjou avaient suivi soit :

  • une voie marchande
    un grand seigneur possessionné ailleurs qui les a nommés en Anjou (l’inverse était aussi fréquent, la nomination d’un Angevin or Anjou)
    un mouvement militaire

 

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Guyonne de Blavou fait le réméré de la seigneurie du Breil, Freigné (49) 1572

Je poursuis la mise en ligne des actes DE BLAVOU que j’avais autrefois photographiés, afin que vous constatiez l’orthographe DE BLAVOU sur tous ces actes. Ici, Guyonne de Blavou avait vendu la terre du Breil en 1570 sous condition de grâce, et elle en fait le réméré. Cette pratique des ventes sous condition de grâce n’était pas rare autrefois.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


Cliquez l’image pour l’agrandir, et voyez tous les U et N à la fin des mots, surtout les premières lignes (je vous mets en rose les mots des premières lignes). Vous pouvez ainsi constater encore une fois que le patronyme est bien DE BLAVOU
Le 1er juillet 1572 en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou, endroit personnellement establye damoyselle Guyonne de Blavou dame de Chambancet demourant Angers, tant en son nom que au nom et comme ayant les droits céddez de Me Jehan Morineau auparavant mary de deffuncte damoyselle Guillemyne Ledret fille de ladite establye comme ayant par accord faict entre ladite establye et ledit Morineau passé soubz la court royale d’Angers par devant Me Marays notaire d’icelle le 20 décembre 1570 soubzmetant ladite establyz esdits noms et quallytez et en chacun d’iceulx seulle et pour le tout sans division etc confesse avoir aujourd’huy eu et receu de noble homme Me Jehan Raoul docteur en droitz sieur de la Guybourgère et de honnorable homme Me Jehan Lecerf sieur de la Tousche demourant à Candé à ce présent stipullant et acceptans pour eulx leurs hoirs etc et lesquels ont baillé et poyé compté et nombré contant en présence et au veu de nous à ladite de Blavou la somme de 1 000 livres tz en espèces d’or et monnaie bonnes et à présent ayant cours selon l’ordonnance royale pur le prix et sort principal

(f2) de la recousse rachapt et réméré du lieu terre fief et seigneurie domaine appartenances et dépendances du Breil situé et assis en la paroisse de Freigné par cy davant et dès le 2 juillet 1570 vendu et transporté par lesdits Raoul et Lecerf et Julien Langevyn par contrat passé en ladite cour par Huot notaire avescques condition de grace qui encore dure par prorogation d’icelle ainsi que ladite establye a confessé par devant nous, aussi a ladite estably eu et receu desdits Raoul et Lecerf la somme de 41 livres 13 sols 4 deniers pour une demie année escheue de la st Jehan dernière passée de la ferme desdites choses et a confessé avoir esté poyée des autres années de ladite ferme dont elle en a cy davant baillé quictance qui demeurent comprinses en la présente et au moyen dudit poyement de ladite somme de 1 000 livres pour le prix et principal de ladite vendition et du poyment de la ferme desdites choses demeurent ledit lieu du Breil bien et duement rescoussé et réméré au prouffit desdits Raoul et Lecerf (f3) et Langevyn leurs hoirs etc et le contrat de ladite vendition résollu

Gabriel de Blavou et Renée Raoul créent une obligation pour 1600 livres, Angers 1614

Je poursuis la consolidation de tous mes travaux sur les DE BLAVOU, et j’en constitue une tables des articles parus ; voir la page suivante :

DE BLAVOU ou l’histoire d’une coquille allègrement recopiée de publications en publications : un U final pris pour un N

Je vous mets les vues pour que vous puissiez lire le patronyme DE BLAVOU avec un U final qui a la queue en bas, et les termes finissant par un N qui ont la queue en bas. Ceci, afin que tous les futurs généalogistes puissent oublier la coquille écrite et recopiée par Gontard de Launay, Saulnier, Célestin Port et Denais, qui avaient « oublié » d’aller voir l’orthographe des noms sur les documents sources comme les chartriers et les minutes notariales.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le mardi 7 janvier 1614 avant midy devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents noble homme Me Gabriel de Blavou sieur de Launay conseiller du roi, doyen de messieurs les conseillers de la cour de parlement de Bretagne, et demoiselle Renée Raoul son espouze, de luy authorisée par devant nous quant à ce, demeurant en ceste ville paroisse de Saint Jehan Baptiste, lesquels deuement establiz et soubzmis soubz ladite cour eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes de biens leurs hoirs etc confessent avoir vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent par hypothèque général et universel, promis et prometant garantir fournir et faire valloir tant en principal que cours d’arrérages à honnorabe fille Marie Lefebvre demeurant en cette ville paroisse St Maurille à ce présente stipullante et acceptante et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs etc la somme de 100 livres tournois de rente anuelle et perpétuelle paiable et rendable par lesdits vendeurs leurs hoirs etc à l’achaptatesse ses hoirs etc en ceste ville d’Angers franchement et quitement aulx septiesmes jours des mois de juillet et janvier de chacun an par moitié premier payement commançant au (f2) 7 juillet prochainement venant et à continuer etc et laquelle dite somme de 100 livres tournois de rente lesdits vendeurs et chacun d’eulx l’un pour l’autre ont du jourd’huy et par cesdites présentes assise et assignée assient et assignent généralement sur tous et chacuns leurs biens meubles immeubles rentes et revenuz quelconques avecq pouvoir et puissance à l’achaptaresse ses hoirs etc d’en faire déclarer plus particulière assiette en assiette de rente et aulx vendeurs de l’admortit touteffois et quantes à ung ou deulx divers payements par moitié sans que lesdits général et spécial hypothèque puissent se faire préudice ains confirmant et aprouvant l’un l’aultre, ceste vente création et constitution de rente faicte pour et moyennant la somme de 1 600 livres tournois paiées contant par ladite achaptaresse auxdits vendeurs qui icelle somme ont eue et retenue en nostre présence en pièces de 16 sols et aultre monnaye aiant cours suivant l’édit et dont etc quictent etc à laquelle vendition création constitution de rente et tout ce dessus est dit tenir etc dommaiges etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun (f3) d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc foy jugement condempnation etc fait et passé audit Angers maison desdits vendeurs en présence de Pierre Desmazières et Noël Berruyer clercs audit Angers tesmoins

Contrat de mariage de Gabriel de Blavou et Renée Raoul : Angers 1574

Cet acte était paru sur mon blog le 3 février 2017, mais je le remets ici avec des vues soulignant en rouge l’orthographe DE BLAVOU avec un U final la queue en haut et VENDITION ET ALIENATION avec le N final la queue en bas. En effet, une coquille a été commise par Joseph Denais, Célestin Port, Léonce Gontard de Launay, Frédéric Saulnier qui se sont copiés les uns les autres, sans vérifier les documents originaux existants, pourtant nombreux autant dans les chartriers que les minutes notariales aux Archives. Et certains généalogistes peu scrupuleux les recopient. L’origine de la coquille est clairement libellée dans l’ouvrage de Frédéric Saulnier, Le Parlement de Bretagne 1554-1790, tome 1 page 94 : Cet auteur, après avoir donné le conseiller Gabriel de Blavon, ajoute une note fort instructive : « Le nom du conseiller a été quelquefois écrit « Blavou », lui-même signait de telle façon qu’il est difficile de savoir quelle est la forme véritable ; nous avons adopté celle de la liste imprimée en 1754. Nous ne possédons d’ailleurs aucun renseignement sur les origines de cette famille qui devait être angevine. »

Le contrat de mariage ne donne pas les filiations, mais donne à Gabriel de Blavou 2 soeurs, Guyonne mariée à Pierre Common et Françoise veuve Mabile.
L’ouvrage sur le Parlement de Bretagne le donne fils d’Alexandre de Blavou et Marie Le Lou, et le donne né vers 1542 et décédé probablement à Angers saint Jean Baptiste le 3 décembre 1624

Effectivement, voici sa sépulture, très âgé :

Angers saint Jean-Baptiste « le mardy 3 décembre sur les 6 heures du soir est décédé monsieur Me Gabriel de Blavou sieur de Launay cy davant conseiller du Roy en son parlement de Bretagne aagé de 82 ans, lequel a esté inhumé le vendredi 6 dudit mois jour de st Nicolas, aux obsèques duquel ont esté toutes les plus grandes solemnitez qu’on a acoustumé de faire aux obsèques des grands. Ses obsèques ont esté faites en l’église de céans par monsieur Millet archidiacre d’Outre-Loire, monsieur Amy et monsieur Renaut chanoines de l’église d’Angers faisant le diacre seulement, et son corps a esté mis au davant du chœur de l’église de céans au dessoubz de l’autel de st Hilaire à costé soubz la première des grandes tombes à venir du chœur depuis au … la lampe dudit chœur »

Cet acte de sépulture souligne l’importance hors norme des solemnités des obsèques. Il est rare d’avoir autant de références à cette importance.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er septembre 1574 en la cour du roy notre sire et du roy de Poullogne Angers endroit par devant nous (Callier notaire) personnellement estably noble homme Gabriel de Blavou sieur de Launay conseiller du roy notre sire en sa cour de parlement de Bretagne d’une part, et damoiselle Renée Raoul dame de Villeneufve d’autre part, demourans en ceste ville d’Angers paroisse monsieur saint Maurille, soubzmectant respectivement etc au pouvoir etc confessent avoir ce jourd’huy fait entre eulx le traité de mariage comme s’ensuit, c’est à savoir que ledit sieur de Blavou a promis et par ces présentes promet prendre ladite Raoul en mariage, et pareillement a ladite Raoul promis et promet prendre à mari

(f°2 vue ci-dessus surlignée en rouge) et espoux ledit de Blavou o le consentement de noble homme messire Jehan Raoul docteur ès droits sieur de la Guibourgère curateur et oncle paternel de ladite damoiselle de Villeneufve, et aussi o le consentement des autres proches parents paternels et maternels de ladite damoiselle Renée Raoul, et permission de justice, duquel consentement et permission de justice appert par acte expédié en la cour d’Ancenis le 26 août dernier passé, et en faveur duquel mariage qui autrement n’esté fait ne accomply est expréssément convenu et accordé entre lesdites parties que ledit sieur de Blavou ne pourra vendre ne alliéner les biens immeubles ou partie d’iceulx soient héritages patrimoniaux ou matrimoniaux de ladite Raoul ny l’auctoriser à faire aucune vendition ne alliénation de ses biens immeubles appartenant à ladite Renée Raoul en quelque pays qu’ils soient situés et assis, et au cas que ledit de Blavou en vendist ou alliénast aucuns ou donnast son auctorité à ladite Renée de faire vendition ou alliénation de sesdits immeubles ou partie d’iceulx pour quelque cause et tiltre que ce soit, en ce cas ledit de Blavou a promis est et demeure tenu et obligé en faire récompense à ladiet Renée Raoul ses hoirs ayans cause sur tous et chacuns ses biens meubles et immeubles acquests et conquests, à commencer sur le lieu de la Poytenynière ses appartenances et dépendances situé et assis en la paroisse de Juvardeil et à continuer de proche en proche jusques à la concurrence et valleur de ce qu’il en aura alliéné, et ce nonobstant la coustume du pays où lesdits biens immeubles ou de portion d’iceulx de ladite Renée seroient situés et assis, à laquelle coustume ledit de Blavou a expressement renoncé et renonce quant à cest affet ; et a ledit sieur de Blavou assigné et par ces présentes assigné douaire à ladite damoiselle Renée Raoul de la somme de 200 livres tournois de rente ou revenu annuel, qu’elle prendra sur les biens immeubles dudit sieur de Blavou cas de douaire advenant si mieux ladite Raoul ne veult prendre, et ne se veuille contenter, par héritage et jouissance réelle sur les biens immeubles dudit de Blavou son douaire coustumier ; et pour assurance dudit douaire ont esté à ce présentes damoiselles Guyonne de Blavou femme de honorable homme Me Pierre Common licencié ès droits advocat Angers, aussi à ce présent, ladite Guyonne auctorisé dudit Common quant à ce, et damoiselle Françoise de Blavou veufve de deffunt noble homme Claude Mabille dame de la Perrottière sœurs germaines dudit sieur de Blavou qui ont avecques ledit sieur Gabriel de Blavou leurdit frère promis et demeurent tenus payer et bailler à ladite Raoul ladite somme de 200 livres tz par chacun an pour son douaire, cas de douaire advenant, si mieux elle n’aime se contenter du douaire coustumier comme dit est, à laquelle somme de 200 livres tz les parties ont composé par devant nous en faveur dudit mariage qui autrement n’eust esté fait ne accompli, auquel douaire et pour asseurance d’iceluy ainsi que dit est cy dessus, lesdits futurs époux et lesdites femmes scavoir ladite Guyonne auctorisée dudit Common sondit mari comme dit est et ladite Farnçoise soubzmis et obligés avecques tous et chacuns leurs biens présents et advenir chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens eulx leurs hoirs biens et choses présents et advenir renonczant par devant nous quant à ce à toutes choses à ce contraire et par especial au bénéfice de division discussion d’ordre de priorité et postériorité, et encores les dites femmes au droit velleyen et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes qui est que femme ne se peult obliger ne intercéder pour le fait d’autruy mesmes pour le fait de leurs maris que paravant elles n’aient renoncé auxdits droits autrement elles en seroient relevées, lesquels droits lesdites establies ont dit bien scavoir pour en avoir esté adverties par nous, et à tout ce que dessus a esté stipulé et accepté par ledit curateur et nous notaire pour ladite rente, auquel contrat de mariage accords et conventions et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers par devant nous Jacques Callier notaire d’icelle cour en présence de Me Galloys Maunyz prêtre demeurant audit Angers paroisse de la Trinité, noble homme Guy Ladvocat eschevin d’Angers sieur des Faugbois, René Lavocat licencié ès loix advocat Angers, Me Gabriel Ragot escuyer sieur de la Foye