Joseph Bernard possédait la Roche aux Fels, Le Lion d’Angers 1714

J’ai mis sur ce blog plusieurs actes concernant la Roche au Fesle au Lion d’Angers, vous les trouverez en cliquant ci-dessous sur le mot-clé la Roche au Fesle et ces mots-clés sont sous l’acte précédé d’un  # et j’y expose le nom de FESLE qui n’a rien à voir avec le nom actuel de Fées qui est une altération du terme qui est à l’origine et existait encore début 19ème siècle, époque où beaucoup de noms de lieux ont été altérés.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 14 mai 1714 par devant nous Jacques Bodere notaire royal en Anjou résidant à Montreuil-sur-Mayenne fut présant en sa personne établi sousmis Joseph Bernard écuier sieur de Boismarais demeurant à Angers paroisse St Michel du Tertre, de présant en sa maison de la Roche aux Felz paroisse du Lion d’Angers d’une part, Jeanne Menard veuve de Pierre Blouin mère et tutrice de leurs enfants, métayère à la métairie de la Roche dite paroisse du Lion d’Angers d’autre part, lesquels sur ce que ledit sieur de Boismarais est en droit suivant la loy des baulx que ledit sieur Bernard luy a cy devant donné et audit Blouin son feu marye à elle comme de luy faire demande de plusieurs plants d’arbres toises de fossé et autre inexécution résultant desdits baux, ledit sieur de Boismarais aurait présanté sa requête pour en faire décrétr procès verbal lesquels deffaults d… desdits baulx ladite veufve Blouin a reconnu n’avoir fait du temps de sadite jouissance pourquoy elle a très humblement requis ledit sieur de Boismarais de bien voulloir ne pas faire faire ledit procès verbal pour évitter au coust qu’il conviendrait et pour nourrir paix et amour entre eux ont présantement convenu à la somme de 100 livres à quoy ledit sieur de Boismarais a bien voully se restraindre pour toutte et chascune lesdites dégradations malversations et inexécutions des clauses de leurs baux, de laquelle somme ledit sieur de Boismarais s’est contenté et a quitté et quitte ladite veufve Blouin et tous autres, de laquelle somme ledit sieur de Boismarais a faire remise touttefois en faveur de Pierre Blouin seul fils de ladite Menard (f°2) et dudit feu Blouin à présent son métayer audit lieu et métairye de la Roche, et par ses mesmes présantes ledit Pierre Blouin s’est chargé de payer et acquiter pour l’année présante les taux baille ustancilles et capitation mises et mit… sur ledit lieu ensemble les servitudes de ladite métairye tant de l’année présante que de l’année présédante ; pourquoy il prendra aussy dès l’année présante tous et chacuns les grains de quelque espèce qu’ils puissent estre recueillis sur ladite métairye avec l’effouel ensmble les chartes charues et plaitz et autres ustancilles survenus au … qu’il soy, la moitié des bestiaux et semances à elle appartenants sur ledit lieu, et meubles érant en ladite maison four et à la réserve de ceux qu’elle se réserve pour s’en servir pendant sa vie à la charge par ledit Blouin de payer et acquitter la somme de 200 livres en principal due par contrat de constitution crée au profit dudit sieur de Boismarais par ladite veufve Blouin, iceluy contrat reçu devant Me Pierre Bodere notaire royal audit Montreuil le 8 novembre 1701 avec les intérests qi en ont couru depuis ledit contrat sous la déduction de ceux que ladite veufve Blouin a su payer …

Françoise Maulevault veuve Hiret fait les comptes avec son métayer Marin Boumier : La Pouèze 1644

Les femmes géraient les affaires lorsqu’elles étaient devenues veuves, je vous l’ai souvent mis ici.
Mais Françoise Mallevault aliàs Maulevault sait aussi compter l’effoil des bestiaux, etc… enfin tous les points de dépenses ou de profits d’une métairie. C’est en effet le propre d’un bail à moitié de devoir tout décompter et il faut donc s’y connaître, c’est donc plus compliqué qu’un bail à ferme pour lequel seul une somme est à connaître et toucher.
De son côté le métayer devait aussi compter et se souvenir de tous les profits ou mises, et je me suis toujours demandée comment ils faisaient pour tenir cette mini comptabilité, ne sachant pas écrire.
Françoise Mallevault a de son côté une magnifique signature, c’est une femme éduquée, et je pense pour avoir beaucoup d’actes la concernant que ce bien est de son propre.
La métairie de l’Ouvrardière est située au Nord du bourg de la Pouèze, et Marin Boumier est mon ancêtre, pour lequel j’ai trouvé beaucoup de baux, et la métairie qu’il tient à bail à moitié porte 2 noms différents, soit la Haye soit l’Ouvrardière. J’avais publié cet acte en novembre 2018 mais je le remets ce jours pour insister sur le fait que les baux à moitié concernent closiers et/ou métayers autant que le bailleur, donc on trouve dans les actes notariés beaucoup sur l’histoire de ceux-ci, considérés par certains généalogistes comme trop pauvres pour figurer dans un acte notarié. Et le plus fort dans cet acte est que je descends du métayer Marin Boumier mais que la propriétaire est ma tante par alliance à Olivier Hiret sieur du Drul. Je vous mets ci-dessous la liste, impressionnante, de tous les actes que j’avais trouvé autrefois concernant Marin Boumier mon ancêtre :

La Hée dite « Couraudière »[1] est une closerie à La Pouèze, qui appartient à Françoise Mallevault. Le 30.6.1623[2] Olivier la baille « à moitié » à Marin Boumier laboureur et Jullienne Lemesle sa femme pour 5 ans. Ollivier recevra en sa maison à Angers chaque année à Noël 30 livres de beurre en pot bon loyal et marchand, un coin de beurre frais honnête, à la Pentecôte 6 poulets et à la Toussaint 4 chappons. Ce bail sera renouvelé les  26.11.1627, 27.7.1633 et 27.7.1641 et le 8.6.1644[3] Françoise devenue veuve traite avec son métayer Marin Bommier pour l’argent du bail, des bestiaux, de fûts neufs, et réparation de couverture. Olivier fait les comptes avec Marin Boumier 8.11.1624[4] pour les bestiaux qui sont à présent à la Hée, et ont été estimés par Jehan Landais marchand arbitre à 155 # dont Olivier a fourni 106 #, et le reste est dû par Bommier. Le 21.9.1625 Olivier fait les comptes avec Jehan Landais. Marin Boumier lui doit 83 # 10 s pour les bestiaux le  26.11.1627[5]. Marin Bommier paie le 5.5.1628[6] les 12 # restant de 32 # tz et 2 # dues par Julienne Blanchet. Le 2.12.1632[7] Marin Bommier laboureur à la Hée, et Jehan Esnou métayer à la Babinière mandatent Olivier pour poursuivre leurs instances d’appel en la cour des Aides à Paris.  Le 10.6.1635[8] Olivier prolonge le bail de Marin Lebommier laboureur à la closerie de Louvardière à La Pouëze

[1] Célestin Port ne donne aucune Haye ou Couraudière à la Pouëze, mais Françoise Mallevault reparle de la Couraudière dans son testament

[2] AD49-5E6 Louys Couëffe notaire royal Angers

[3] AD49-5E6 Louys Couëffe notaire royal Angers

[4] AD49-5E6 Louys Couëffe notaire royal Angers

[5] AD49-5E6 Louys Couëffe notaire royal Angers

[6] AD49-5E6 Louys Couëffe notaire royal Angers

[7] AD49-5E6 Louys Couëffe notaire royal Angers

[8] AD49-5E6 Louys Couëffe notaire royal Angers

 

 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le vendredi 8 juin 1644 avant midy par devant Louys Couëffe notaire royal à Angers, furent personnellement establis et eument soubzmis honorable femme Françoise Mallevault veufve de Olivier Hiret vivant sieur du Druil advocat au siège présidial de ceste ville, y demeurant paroisse st Michel Du Tertre d’une part, et Marin Boumier métayer de la Hée autrement l’Ouvrardière appartenant à ladite Mallevault paroisse de la Pouëze, lesquels ont présentement compté les sommes de 83 livres 10 sols par une part, 35 livres 12 sols 6 deniers par autre que ledit Boumier debvoit à ladite Mallevault par contrat et obligation passé par devant nous les 26 novembre 1627, 10 juillet 1633 et 27 juillet 1641, qu’elle a entre mains, d’autant que ledit deffunt sieur du Druil et ladite Mallevault auroient reçu le tout de l’effoil des bestiaux dudit lieu depuis l’année 1633 icelle comprise jusque à ce jour, rentes payées par iceluy deffunt Hiret à cause dudit lieu pour ledit Boumier, deniers que ledit Bommier auroit pareillement reçu pour le tout de l’effoil des bestiaux, autres deniers qu’il auroit pour les cens dudit lieu et pour l’extinction d’icelle depuis ladite année 1633 date du cordelage fait entre les cofrarescheurs jusques à l’année dernier, icelle comprise, et depuis l’année 1624 jusques à l’année 1633 tant de ce que ledit Boumier auroit trop payé de ladite rente pour sa part, et en ce qu’il auroit déboursé pour la façon des futs neufs qu’il auroit fait faire sur ledit lieu comme despens, outre le nombre qu’il en doit par ledit bail dont il demeure quite jusques à ce jour, et pour la réfection et couverture à neuf d’ung appentit estant sur ledit lieu de la Hée, et ledit Boumier s’est ainsi trouvé devoir à ladite Mallevault 107 livres 2 s sur lesquels elle luy a volontairement déduit et remis 7 livres 2 s et des frais qu’elle auroit à sa charge l’acquitte, et il promet l’acquitter de ce qu’il peut devoir en la maison de ladite Mallevault à Angers dans le terme de Toussaint prochaine »

Bail à moitié de la Tricardais par Dominique Guillot, La Ferrière de Flée 1798

Le calendrier républicain devait être parfois redoutable pour les notaires et autres personnes, car j’observe sur plusieurs baux de cette époque quelques dates surprenantes pour le terme des baux, mais ici, le notaire a bien fait son travail et la date du 11 brumaire dernier correspond bien au 1er novembre 1798.
Quant au bail à moitié, il est ici qualifié de « colonie partiaire » terme que je n’avais par encore rencontré.
Ce Dominique Guillot est mon cousin car je descends de Mathurin Guillot et Madeleine Vergnault, et comme vous pouvez le constater il a fait comme son frère, il a épousé une cousine, car mon ancêtre, son frère, a aussi épousé une cousine tout ce qu’il y a de plus germaine. Ces mariages entre cousins étaient plus rares avant la Révolution, car il fallait alors une dispense de Rome. J’en conclue que les parents de mon ancêtre Jean Guillot et de ce Dominique Guillot son frère, n’étaient pas si observants des règles de l’église catholique. Et pour mémoire je trouve bien sur internet « Contrairement à une idée reçue, le code civil ne prohibe pas totalement le mariage avec un membre de sa famille. Il est ainsi tout à fait possible de se marier avec son cousin, germain (les fils ou les filles de votre tante) ou issu de germain (les fils ou les filles des cousins germains de vos parents). » Donc, le code civil avait bien autorisé ce mariage et gommé par là les règles de l’église catholique.

Dominique-Pascal GUILLOT °Chazé-sur-Argos 22.12.1770 †1843/ Fils de Mathurin GUILLOT & de Madeleine VERGNAULT. cultivateur à la Ferrière x Chazé-sur-Argos 26.11.1793 sa cousine Françoise-Mathurine RABAUD °SteGemmes-d’Andigné 25.4.1772 †Chazé-sur-Argos 20.11.1830 fille de Jean et Renée Guillot
1-Françoise-Adélaide GUILLOT °Angers 7 Prairial VII (1799) x 1817 Frédéric PARAGE

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

 « Le 7 nivose 8 (28 décembre 1798) avant midi, devant nous Pierre Louis Champroux notaire public au département de Maine et Loire résidant à Segré furent présents Dominique Guillot Md fermier demeurant au Pont Chauveau à Chazé-sur-Argos bailleur d’une part, Mathurin Gachot métayer et Françoise Jamet sa femme preneurs d’autre part, entre lesquels a été fait le bail à moitié et colonie partiaire pour le temps et espace de 3 années entières et consécutives qui ont commencé le 11 brumaire dernier et qui finiront … la métairie de la Tricardais commune de La Ferrière où ils demeurent …

Laurent Gault sieur de la Saulnerie baille à moitié la métairie de la Grange, Feneu 1658

 

 Clément Gault sieur de la Grange, qui a vécu à Valpuiseaux s’est dit « copropriétaire » du lieu de la Grange lorsqu’il assure une hypothèque, mais sans préciser où cette Grange était située. Or, le nom de lieu « Grange » est très répandu. Aujourd’hui, je vais procéder par élimination, car la Grange des Gault avocats à Angers n’a rien à voir avec la région de Pouancé dont ils sont issus, et leur vient sans doute d’une épouse ou d’un acquêt. Donc, voici la preuve que la Grange des Gault avocats à Angers est située à Feneu.

 Les Gault de Pouancé ont donné plusieurs avocats à Angers dont 3 sont « sieur de la Grange », mais toutes les dates sont postérieures à Clément Gault de la Grange, et surtout le bail de 1658 donne cette Grange à Feneu. Mais rassurez-vous, j’ai encore 2 hypothèses pour Clément Gault de la Grange, que je vous propose cette semaine.

 

1700    3          GAULT Christophe, sieur de Bassecour « était fils de Michel Gault sieur de Bassecour et de Louise Trouvé, lequel était fils de Michel Gault et de Marie Bienvenu. Il avait épouse Françoise Pousset »

1649    5          GAULT Jean, Sr de la Grange « était fils de Laurent Gault et Jeanne Loyauté »

1692    1          GAULT Laurent, sieur de la Grange « était fils de Louis Gault et Jeanne Esnault. Il avait épousé en 1693 Renée Loyant »

1674    6          GAULT Laurent, Sr de Baubigné « était l’aîné des enfants de Laurent Gault et de Renée Delahaye. Il avait épousé en 1671 Guyonne Trioche »

1610    12        GAULT Laurent, Sr de la Saulnerie, échevin en 1645 « fils de Laurent Gault et de Jeanne Morineau, épousa Jeanne Loyauté »

1645    1          GAULT Laurent, Sr du Hardas et de la Saulnerie (Pouancé, 49) « épousa Renée Delahaye. Il était fils de Laurent Gault sieur de la Saulnerie et de Jeanne Loyauté. Il fut inhumé le 20 août 1669 »

1689    7          GAULT Louis, sieur de Bassecour (Armaillé, 49) « avait épousé Claude Hardy »

1660    8          GAULT Louis, Sr de la Grange « était fils de Laurent Gault et de Jeanne Loyauté. Il avait épousé Jeanne Esnault »

1610    18        GAULT Michel, Sr de la Basse-Cour « était fils de René Gauld et Anne de Clermont, épouse en 1621 Marie Bienvenu »

1700 3 GAULT Christophe, sieur de Bassecour « était fils de Michel Gault sieur de Bassecour et de Louise Trouvé, lequel était fils de Michel Gault et de Marie Bienvenu. Il avait épouse Françoise Pousset »
1692 1 GAULT Laurent, sieur de la Grange « était fils de Louis Gault et Jeanne Esnault. Il avait épousé en 1693 Renée Loyant »
1674 6 GAULT Laurent, Sr de Baubigné « était l’aîné des enfants de Laurent Gault et de Renée Delahaye. Il avait épousé en 1671 Guyonne Trioche »
1610 12 GAULT Laurent, Sr de la Saulnerie, échevin en 1645 « fils de Laurent Gault et de Jeanne Morineau, épousa Jeanne Loyauté »
1645 1 GAULT Laurent, Sr du Hardas et de la Saulnerie (Pouancé, 49) « épousa Renée Delahaye. Il était fils de Laurent Gault sieur de la Saulnerie et de Jeanne Loyauté. Il fut inhumé le 20 août 1669 »
1689 7 GAULT Louis, sieur de Bassecour (Armaillé, 49) « avait épousé Claude Hardy »
1660 8 GAULT Louis, Sr de la Grange « était fils de Laurent Gault et de Jeanne Loyauté. Il avait épousé Jeanne Esnault »
1610 18 GAULT Michel, Sr de la Basse-Cour « était fils de René Gauld et Anne de Clermont, épouse en 1621 Marie Bienvenu »

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 mai 1658 avant midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers furent présents establis soubzmis noble homme Me Laurent Gault sieur de la Saulnerye advocat au siège présidial de cette ville y demeurant paroisse saint Maurille d’une part, et Raoul Leroy laboureur à beufs demeurant en la paroisse de Cantenay au lieu de la Petite Souselle tant en son nom privé que se faisant fort de Andrée Gautier sa femme à laquelle il promet faire ratiffier ces présentes et la faire avec luy solidairement obliger à l’effet et entier accomplissement d’icelles et d’elle en fournir en nos mains ratiffication vallable dans 8 jours prochains à peine etc d’autre part, lesquels ont fait le bail à tiltre de moitié qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit sieur de la Saulnerye a baillé et par ces présentes baille audit Leroy présent et acceptant audit tiltre de moitié et non autrement pour le temps et espace de 5 années et 5 cueillettes entières et conscutives qui commenceront au jour et feste de Toussaint prochaine et finiront à pareil jour scavoir est le lieu et métairie de la Grange sise et située en la paroisse de Feneu avecq deux clotteaux de terre appellés Leliray une pièce de terre appellée la Coullée, une autre pièce de terre appellée la pièce de la Chapelle, une grande ballize de pré située dans les ballizes de Cantenay,

balise : en Anjou, portion de bois qu’un ouvrier est chargé de couper (Michel Lachiver, Dictionnaire du Monde rural, 1997)

et ce que ledit sieur bailleur a acquis de pré de la veufve Pierre Carmet en la petite ballize de Noyant ainsi que lesdites choses baillées se poursuivent et comportent sans en rien réserver fors la coupe des souches qui sont alentour d eladite pièce de la Chapelle et des saules d’autour de ladite grande ballize sans que ledit preneur y puisse rien prétendre pour au surplus desdites choses que ledit preneur esdits noms a dit bien cognoistre en jouir et user par luy comme un bon père de famille doibt et est tenu faire sans y rien malverser, à la charge de tenir entretenir et rendre à la fin dudit temps les maisons et logemens en bonne et suffisante réparations de terrasse et couverture et les terres et prés dudit lieu bien clos de leurs clostures ordinaites et comme le tout luy sera baillé au commencement du présent bail, de labourer, cultiver, greser et ensepmancer par ledit preneur les terres dudit lieu bien et deument comme il appartient en temps et saison convenable, d’ensepmancer par chacuns ans la tierce partie des terres dudit lieu sans les pouvoir destier sayer et pour cet effet founiront de sepmances par moitié et fournisont pareillemetn de besetiaux par moitié pour embestialler ledit lieu dont ils feront assemblage au commencement du présent bail, servira baller et agrener par ledit preneur les foins et grains dudit lieu en rendra à ses frais le moitié audit sieur bailleur en ses greniers en cette dite ville, seront les rentes deues pour raison dudit lieu levées chacuns ans sur le monceau commun, lesquelles iceluy preneur sera tenu porter ou envoier aux seigneurs auxquels elles sont dues et en acquitera ledit sieurbailleur, baillera iceluy preneur audit bailleur par chacune desdites années 6 chapons et une fouasse de la fleur d’un boisseau de froment mesure d’Angers aux Rois, 8 poulets à la Penthecoste, 4 coings de beurre frais de une livre et demye chacun aux 4 festes sollemnelles de l’an, fera 5 journées avecq ses beufs et charte pour labourer pour ledit sieur bailleur sans salaire et nourritures, fera le nombre de 25 toises de fossé neuf ou réparé autour des terres dudit lieu es endroits les plus nécessaires, plantera 12 aigrasseaux de poiritiers et pommiers dans le jardin et sur les terres dudit lieu ès endroits les plus necessaires, fera les antures qui se trouveront bonne à faire qu’il entera de bonnes matières et les armer d’épines pour les conserver du dommage des bêtes à sa possibilité, charoira iceluy preneur les vendanges dudit bailleur du clos du Pont dans son pressouer de sondit lieu de Laillée quand il en sera requis aussi sans nourritures non salaire, le tout par chacune desdites années pendant ledit bail, ne poura iceluy preneur coupper ny esmonder par pied branche ne autrement aulcuns arbes frutuaux ny marmentaux dessus ledit lieu fors les esmondables qui ont accoustumé d’etre coupés qu’il pourra couper et esmonder une fois seulement pendant le présent bail en temps et saison convenable, ne pourra ledit preneur oster ny enlever aulcuns foings pailles chaulmes ny engrais dessus ledit lieu, ains les y délaissera pour le tout, ne pourra iceluy preneur cedder le présent bail à autre sans l’express consentement dudit sieur bailleur auquel il fournira copie des présentes à ses frais et ce dans 8 jours prochains, baillera oultre iceluy preneur audit sieur bailleur par chacune desdites années 25 livres de beurre net et marchand empotté aux jours et festes de Toussaint, accordé que ledit sieur bailleur paiera le passage au port d’Espinard lors que ledit preneur amènera ses fruits en cette ville, mesme l’entrée de ville si aulcune estoit deue, et en considération de ce que ledit bailleurs a comprins audit présent bail le pré qu’il a achepté de ladite veufve Carmet, iceluy preneur esdits noms promet et s’oblige bailler et rendre audit sieur bailleur sur sondit lieu de la Laillée chacun an 2 chartres de foing sans payement ni diminution des clauses cy dessus, par ce que ainsi les parties ont le tout voulu, consenty stipulé et accepté, et à ce tenir etc dommages etc s’obligent lesdites parties respectivement mesme ledit preneur esdits noms et en chacun d’iceux solidairement comme dit est biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc dont etc fait et passé audit Angers en notre estude présents Me René Moreau et Jean Pillastre praticiens demeurant audit Angers tesmoings, ledit estably a dit ne savoir signer

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Bail à moitié de la métairie de la Plessetaie en 1618 : aujourd’hui la Piècetaie, à La Pouèze (49)

Cliquez sur le titre de l’article pour le lire pleine page et accéder aux commentaires et outils de recherche.

La Plessetaie est clairement écrite ainsi sur l’acte qui suit, et je ne la trouvais ni dans le dictionnaire du Maine et Loire de Célestin Port, première édition 1876, ni sur la carte IGN actuelle en ligne. C’est Josselin, ci-dessous dans les commentaires, qui a retrouvé la Piècetaie, son nom actuel. Et la voici donc actuellement sur la carte IGN :

Je vous mets la vue de l’acte qui donne ce nom de lieu qui a donc varié de Plessetaie à Piecetaie.

J’ai en ligne sur mon site l’étude de familles CORMIER, bien que je ne descende pas des Cormier, car j’avais autrefois beaucoup étudié ces familles, même pour d’autres.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 août 1619 avant midy, devant nous Jehan Baudriller notaire royal à Angers furent présents en leurs personnes Claude Cormier sieur des Fontenelles demeurant en cette ville paroisse de la Trinité d’une part, et Pierre Lefrançois mestayer et Jacquine Seard sa femme, de luy suffisamment autosisée, demeurant au lieu et mestairie de la Plessetaie paroisse de la Pouèze, lesquels deument soubzmis et establis soubz ladite cour mesmes lesdits Lefrançois et sadite femme eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc ont recogneu et confessé avoir fait et par ces présentes font le marché de bail et prinse à mestairaige dudit lieu de la Plesseraie tel et en la manièe que s’ensuit, c’est à savoir que ledit Cormier a baillé et par ce présentes beille auxdits Lefrançois et sadite femme à ce présents et acceptans chacun d’eux seul et pour le tout audit tiltre de mestairiaie et pour le temps et espace de 7 ans et 7 années et cueillettes et parfaites qui ont commancé au jour et feste de Toussants dernière 1617 et à finir à pareil jour lesdites 7 années fynies et …

 

 

 

Etude socio-professionnelle des Poiroux de Saint-Clément-de-la-Place depuis 1630

Depuis quelque temps déjà, je tente de compléter mes études par patronyme pour analyser l’aspect socio-professionnel, et je présente mes observations et/ou conclusions. En fait, il s’avère que certains individus se démarquent socialement au fil des siècles, et je tente de comprendre.

Pour les Poiroux en effet, il s’avérait très intriguant le fait qu’ils soient parmi les ascendants d’un industriel comme Bessonneau, et je vous explique en détail demain cette ascencion.

Mes Poiroux sont restés modestes. Les Poiroux sont closiers, puis métayers, maçons, sabotiers. Je vous mets en ligne le fruit des 3 semaines que je viens de passer pour tenter de compléter mon étude, ou tout au moins de l’améliorer.

Pour mémoire, la closerie était une exploitation moitié moins importante que la métairie, et ne nécessitait qu’un couple. La métairie avait une superficie de 30 ha comparable aux exploitations modernes, mais demandait plus de bras (les machines n’existaient pas).

Le métier est rarement indiqué, voire totalement absent des registres paroissiaux, comme c’est le cas au début des registres de Saint Clément de la Place. Mais, j’ai eu la chance de trouver aux Archives Départementales à Angers, dans les documents des notaires, une prorogation de bail à moitié, qui concerne directement Pierre Poiroux, premier connu du nom à Saint-Clément. En effet, contrairement à ce que certains pourraient penser, les minutes des notaires ne concernent pas que les gens riches, puisque dans un bail on a certes le propriétaire ou le fermier bailleur, mais on a toujours le preneur du bail or closiers et métayers ne possédaient pas la terre, au moins avant la révolution, en Anjou au nord d’Angers. Donc, on a grâce à tous les baux, qui sont toujours passés devant notaire, une source sociale importante pour les exploitants directs.

Mon blog vous a mis en ligne plusieurs centaines de baux concernant le Haut-Anjou, vous les trouvez dans la case CATEGORIE à droite en faisant dérouler le menu de cette case.

Une fille Poiroux aura une postérité exceptionnelle : les Bessonneau industriels à Angers (1840-1966) Je vous mets demain le mécanisme de cette ascencion sociale.

Ma branche part du closier en 1630, devient métayer vers 1770, puis alliance avec un maréchal.