Saint Potentien, compagnon de saint Savinien, donna son prénom en particulier dans la Brie

Introduction

Les prénoms étaient infiniement plus variés en Brie qu’en Anjou et après avoir découvert mon ancêtre Sydrach, j’ai rencontré beaucoup de prénoms qui m’étaient totalement inconnus. Ces jours-ci j’ai rencontré 2 Potentien à Sainte Colombe et à Rouilly, je vous en livre un.

Potentien Faroüel, Rouilly

Ladite veufve a déclaré qu’il est deub à la succession par le nommé Potentien Faroüel vigneron à la Berthomine paroisse de Rouilly la somme de 80 livres aux causes de son obligation passée devant ledit juré soubzsigné le 12 may 1661 sur quoy il y a plusieurs payements de faicts (extrait de : 1670.07.04 – Inventaire fait par moy Jacques Beschefer notaire et tabellion royal gardenote héréditaire en la ville et baillage de Provins soubzsigné à la requeste poursuitte et dilligence d’honneste femme Edmée Louguer veufve de deffunt honneste personne Toussaint Lancelot vivant détempteur du moulin de Sepveilles paroisse de Sainte Colombe)

Saint Potentien

Le voici selon le dictionnaire de L.M. Pétin, et je découvre qu’il était avec saint Savinien que je connais mieux.

POTENTIEN (saint), Potentianus, martyr avec saint Savinien, premier évêque de Sens, dont il fut le compagnon, annonça l’Evangile à Troyes et à Chartres. Il se trouvait à Sens lorsqu’il fut martyrisé avec saint Savinien après le milieu du IIIe siècle. – 31 décembre

 

 

 

 

 

Colin Lecourt tanneur à Provins, vend à rente perpétuelle en nature une terre de son feu père Jean, 1503

Introduction

Il y a peu je vous mettais la preuve que Jehan Lecourt le jeune, tanneur, fils de feu Colin, vend un jardin près des murs de Provins, 1558

les nombeux tanneurs à Provins

et je vous ai aussi mis Les tanneurs de Provins, 1503  qui listait les 13 tanneurs que j’ai pu trouvés en 1503 dans le fonds du notaire Dechoisy, sachant qu’il y en avait certainement plus car tous ne venaient pas tous les ans chez le notaire et pire il y avait plusieurs notaires à Provins. Donc beaucoup de tanneurs en 1503.

ma Elisabeth Lecourt, épouse de Sydrac Fauchon

Elisabeth Lecourt est mon ascendante à la 14ème génération du côté maternel de Clisson (44) remontant à Provins (77). Elle vivait encore en 1578 et serait née vers 1555-1560. Elle est liée à Gaspard Lecourt tanneur à Provins, qui est soit son père soit son frère, au stade où en sont mes recherches à travers les actes notariés. Or, même si les tanneurs étaient nombreux à Provins, on peut supposer que la tannerie Lecourt est unique, et que les Lecourt n’ont pas eu plusieurs tanneries. Donc puisque Colin Lecourt est tanneur, et mieux encore fils de Jean, on peut pour le moment supposer que ma Elisabeth Lecourt descend de Jean Lecourt père de Colin, ce qui la remonte vers 1480.

15-Claude Fauchon apothicaire à Provins St Pierre en 1554 x/1540
14-Sydrac Fauchon x /1583 Elisabeth Lecourt
13-Antoine Fauchon apothicaire à Provins St Ayoul x /1612 Anne Guichard
12-Louis Fauchon apothicaire x Provins 1637 Louise Charpentier
11-Louise-Catherine Faulchon x Paris 10 décembre 1692 René Audineau arquebusier à Chemillé (49)
9-Etienne Audineau x Clisson Notre Dame 24 novembre 1717 Jeanne Dutemple
8-Etienne Audineau x Clisson Notre-Dame 28 janvier 1744 Jacquette Boisseau
7-Bruno Audineau x Maisdon-sur-Sèvre 14 novembre 1768 Jeanne Leroy
6-François Audineau x Clisson 8 juin 1817 Elisabeth Mechinaud

les nombreux Lecourt à Provins en 1502

Depuis un an que je dépouille exhaustivement quelques notaires anciens à Provins, certes représentant une partie infime des fonds notariés, je n’ai vu aucun Fauchon, mais des centaines d’actes sur des Lecourt, soit tanneur, soit possédant un office, ce qui signifie qu’ils étaient très prolifiques. On peut s’étonner de voir sur les bases de données actuelles aussi peu de généalogies sur Provins !!! Une chose est certaine, les notaires n’intéressent pas grand monde dans la Brie !!! J’ai l’impression d’être une pionnière.

les Chaises à Hermé

Hermé est situé au sud de Provins, à aller vers la Seine.

Le fait d’y posséder des terres pour un bourgeois de Provins ne signifie pas qu’il en est natif, seulement qu’il fait des placements qui rapportent.

Colin Lecourt tanneur fils de feu Jean

AD77-1056E586 Dechoisy notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1503.02.21 n.s. (1502) vue 3274 – Martin Petit demourant à Toury paroisse d’Ermée, Estienne Lambert le jeune demourant aux Chaises en leurs noms et Estienne Lambert laisné au nom et comme tuteur et curateur de Perrette fille de feu Pierre Lambert père dudit Estienne son frère, recognut retenir à tiltre de rente annuelle et perpétuelle de Colin Lecourt marchant tanneur demourant à Provins la moitié des héritages que tenait feu Jehan Lecourt père dudit bailleur assis es finages des Chaises Ermée Toury et es environs qui jadis furent à feu Pierre Moynel, de la déclaration situation tenans et aboutissant desquels lesdits preneurs se sont tenuz pour contens et bien notierez, dont l’autre moitié desdits héritages ung nommé Mathe Bureau tient dudit bailleur à rente ; pour de ce que dit est jouir et posséder par ledit preneur ses hoirs etc dès maintenant à tousjours moiennant trois septiers de bled froment de rente annuelle et perpétuelle bon grain marchand mesure de Provins et rendu audit Provins es greniers à douze deniers pres du prix du meilleur chacun septier chacun an au jour de saint Martin diver …

 

Guillaume Gentil, vigneron à Villenauxe la Grande (77) emprunte 6 livres, 1558

Introduction

Au 16ème siècle, pour emprunter il n’existait pas encore de banques, et les prêts étaient de particulier à particulier, consignés devant notaire. C’est dire que les archives notariales contiennent beaucoup de prêts.

le prêt à rente perpétuelle 

La plupart des prêts de l’époque n’ont pas de délais, mais ils pouvaient soit être vendus à un tiers, soit rachetés. Donc le remboursement anticipé existait bel et bien.
Comme on mourrait alors relativement jeune, ces prêts se transmettaient aux descendants dans la succession. C’est ainsi qu’on héritait aussi bien des dettes que des créances de ses parents, ce qui est toujours le cas : on peut encore hériter des dettes de ses parents…

la rente annuelle

La rente est le plus souvent payée chaque année le jour de la fête de Saint Martin d’hiver en Brie. Il s’agit du 11 novembre. Ainsi, même si le jour précis diffère d’une province à l’autre, il est voisin et le début novembre presque toujours. En effet, tout le monde de l’agriculture, alors dominante en population, a alors terminé son année de revenus de la terre.
Certes, lorsque le montant est élevé, il était parfois en 2 termes par an, mais ici, bien que peu élevée, il est payé en 4 termes, ce qui est rare.

Guillaume Gentil emprunte 6 livres

On peut supposer qu’il marie une fille ou bien qu’il a de gros travaux dans sa maison

AD77-216E1258 Duret notaire Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation – vous pouvez zoomer ou enregistrer la vue pour la lire plus grande

1557.03.19 Guillaume Gentil vigneron demeurant à Villenauxe la Grande recognait avoir vendu constitué assis assigné promis garantir à Mathurin Lecourt marchand tanneur demeurant audit Provins ad ce présent acheteur la somme de 10 sols tournois de rente annuelle et perpétuelle … par chacun an de trois mois en trois mois premier paiement montant 3 sols 6 deniers du jourd’huy en trois mois et ladite somme continuer par chacun an de trois mois en trois mois à tousjours assise sur une maison et jardin sis audit Villenauxe en la rue des Chasnets tenant d’une part à Colin Marye d’autre à Guillaume Gentilz dit charetier butant d’un bout à Jehan Nesle d’autre au chemin royal ; item sur trois arpents de terre sis audit finage de Villenauxe au lieu dit la Magdeleine tenant d’une part à Gilet Le tixerant d’autre à Pierres Prieur abutant d’un bout à Jehan Chamerel d’autre audit Pierres Prieur que ledit vendeur dit avoir acquit du sieur Carneille ; Item sur 6 quartiers et demy de vigne en plusieurs pieces sises audit finage de Villenauxe … ceste vente moiennant la somme de 6 livres tournois  (vue 118)

 

Jehan Lecourt le jeune, tanneur, fils de feu Colin, vend un jardin près des murs de Provins, 1558

Introduction

Autrefois on cultivait soi même un potager pour avoir des légumes, et plus riche on avait un employé chargé de faire le jardin potager ou on achetait des légumes aux précurseurs des maraîchers. Donc, dans les actes des notaires, je trouve beaucoup de ventes de jardins à Provins, souvent dans les murs, mais aussi à l’exérieur proche des murs. De nos jours, il existe encore quelques rares jardins proche la ville mais rares il faut bien le reconnaître.

les Lecourt à Provins

Je vous ai mis en ligne 1502 où ils sont déjà très présents, et comme je suis intéressée à titre personnel car je descends d’Elisabeth Lecourt épouse vers 1583 de Sydrac Fauchon apothicaire à Provins, je collectionne tous les actes concernant des Lecourt, et j’en ai déjà plusieurs dizaines, qui permettront sans doute un jour de mieux les reconstituer car on y trouve des liens, ainsi aujourd’hui je sais que Colin est décédé avant 1558 et avait au moins un fils Jean, tanneur à Provins.

Jean Lecourt vend son jardin

Cette vente à rente annuelle perpétuelle est très présente en 1502 mais existe encore en 1558, de façon moindre, car la vente à argent a pris plus de place déjà. La somme est toujours minime dans ce type de vente et ressemble presque à celle d’un loyer… mais à perpétuité.

AD77-216E1258 Duret notaire Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation – vous pouvez zoomer ou enregistrer la vue pour la lire plus grande

1558.07.06, Denis Musson marchant tanneur demeurant à Provins recognait avoir prins et retenu à tiltre de rente annuelle et perpétuelle de Jehan Lecourt le jeune marchant tanneur fils de feu Colin Lecourt demeurant à Provins ad ce présent bailleur qui a promis garantir c’est à savoir une planche de jardin sise audit Provins près les murs de la ville de Provins … tenant d’une part à la veufve feu Michau Sangeot d’autre aux hoirs Lecourt d’un bout au hurt de la rivière de la Volsie et d’autre au fossé devers ladite muraille, pour en jouir par ledit Musson ses hoirs moiennant 6 sols 8 deniers tournois de rente annuelle et perpétuelle que pour ce ledit preneur ses hoirs seront tenus paier par chacun an audit bailleur ses hoirs au jour st Martin diver premier commençant audit jour qui sera 1559 … (vue 186)

 

 

Denis Lecourt sergent du gué à Provins devenu sergent dangereux à Marly, 1570

Introduction

Autrefois il fallait acheter au roi de très nombreux postes. On appelait ce système ingénieux du roi pour faire rentrer l’argent : l’achat des offices. Leur prix variait bien entendu selon l’importance de la fonction : notaire, avocat, juge, sergent etc… et vous avez sur mon blog une catégorie OFFICES (ci-dessous, sous les articles vous avez des fenêtres de recherches) qui vous donne beaucoup d’exemples d’achats ou cessions d’offices divers. Ici il s’agit d’une cession car Denis Lecourt a pris un autre office, certainement plus à son goût et selon une disponibilité qui s’est présentée.

sergent dangereux

Denis Lecourt était sergent du gué à Provins et cède cet office car il a trouvé un office de sergent dangereux à Marly. Manifestement il aime la forêt plus que les rondes de gué à Provins.
J’avoue que lorsque j’ai rencontré cet acte j’ai été un peu stupéfaite car je ne comprenais pas ce que faisait ici le terme dangereux, croyant qu’un sergent était précisément fait pour préserver du danger. Ce n’est pas Littré qui m’a donné la réponse, mais le Dictionnaire du moyen français

Sergent dangereux. « Officier chargé de surveiller les bois soumis au droit de tiers et danger«  : [C’est Renart qui parle] Et je feroi du lou sergant dangereus, que, se il treuve veel, ne brebis, ne pourchel pres du bois, il les cachera dedens, puis les[s] prendra comme forfaiz. (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 156). [Cf. note 80 :«Les sergents dangereux veillaient à ce qu’aucune bête n’entrât dans les bois en défens. S’ils y trouvaient des bêtes, ils avaient le droit de « les prendre comme forfaiz », c’est-à-dire de les confisquer. Le sergent de Renart pousse les bêtes à dessein dans les bois en défens pour pouvoir « les prendre comme forfaiz ».»] …il est venu à nostre congnoissance que ceux qui ont gouverné lesdites Eaux et Forests, ont fait ou temps passé plusieurs Sergens dangereux, lesquels ont fait plusieurs griefs et oppressions à nos sujets, dont plusieurs plaintes ont esté faites à Nous (Ordonn. rois Fr. V., t.10, 1413, 132).

Denis Lecourt sergent dangereux

AD77-216E1258 Duret notaire à Provins – 1559.03.22 (avant Pâques dont le 22 mars 1560 n.s.) Denis Lecourt sergent dangereux au baillage de Marly pour le roy notre sire fait ses procureurs maîtres Philemon Maillard (blanc) et leur donne pouvoir de résigner et remettre es noms du roy notre sire ledit office de sergent du gué audit baillage pour et au proffit de Jehan Guarenjou demeurant audit Provins … (vue 472)

Contrat de vente à l’Université de Paris du papier fabriqué à Saint Rémy de la Vanne (77), 1635

Introduction

L’université de Paris était utilisatrice de papier, et avait même au moins un responsable de la gestion du papier de l’université, dénommé papetier juré en l’université.

Maison de la bannière de France rue St Antoine, Paris

Pour passer son contrat de vente à l’université de Paris, Victor Thomé, papetier à Saint Rémy de la Vanne (77) doit dormir à Paris.  La rue St Antoine était alors assez aristocratique, et si la maison de la bannière de France a disparu de Paris, il existe encore en France à Laon, un hôtel de ce nom.  Je suppose que cette hôtellerie portait en enseigne le drapeau du roi : « La bannière de France, drapeau de nos anciens rois lorsqu’ils allaient à la guerre, et qui était parsemé de fleurs de lis. »  (dictionnaire Littré)

Contrat à l’année, livraisons chaque mois

Les contrats de vente de marchandises étaient autrefois passés devant notaire, et c’est ainsi que le contrat suivant nous est parvenu. Il fait manifestement suite à des contrats annuels précédents, et il est fort bien structuré, car tout y est défini, même les risques d’imposition lors du transport, car autrefois, certes on ne connaissait pas les péages d’autoroute, mais on avait bien des péages divers. Le contrat prévoit aussi quelques défauts de qualité, et un prix dans ce cas, et il faut se souvenir que ces moulins à papier d’autrefois subissaient les aleas du temps, humide ou sec etc… et la qualité du papier pouvait dépendre du temps qu’il faisait ce jour-là.  Enfin, les quantités achetées par l’Université de Paris sont importantes.

2 qualités de papier

le moyen et le commun, mais ce dernier est meilleur que le moyen car son prix est supérieur : « le moyen de 40 sols par rame, et le commun 50 sols » J’ai compris que le payeur était l’université, qui avait donc des fonds pour l’achat du papier, mais je croyais qu’alors les étudiants venaient avec leur propre papier, et il faut sans doute comprendre qu’ils pouvaient aussi en acheter à l’université, car je pense pas qu’on leur donnait gratuitement.

Victor Thomé, frère d’Antoine aussi papetier

Antoine Thomé, ascendant de Jules Verne, est papetier au moulin voisin de la Fontaine Chailly à Saint Rémy de la Vanne. Victor, don frère, a 35 ans en 1635 et manifestement il est chargé de vendre non seulement le papier produit au moulin de la Planche, mais aussi celui d’autres moulins à papier voisins. Je vous ai montré combien les papetiers étaient solidaires entre eux. D’ailleurs les quantités livrées sont importantes et dépassent probablement les capacités d’un moulin.
Les registres paroissiaux de Saint Rémy de la Vanne sont plus que lacunaires, car si l’un est très lacunaire, l’autre n’est qu’une table et non le registre. Ainsi, il est impossible de retrouver la naissance d’Antoine, mais on a sa filiation prouvée par son contrat de mariage devant notaire. D’autres Thomé vivent alors à Saint Rémy de la Vanne, manifestement issus d’une même branche car on y retrouve les prénoms Antoine, Victor etc… Je les ai tous reconstitués tant bien que mal. Je les publierai.

contrat de vente à l’université de Paris, 1635

L’acte est passé à Paris le 7 mars 1635  par le notaire Renault VAUTIER cote MC/ET/CXII/25 « Le 7 mars 1635, fut présent Victor Thomé marchant papetier juré en l’Université de Paris, demeurant au moulin à papier de la Planche paroisse St Remy de la Vanne en Brye, estant à Paris logé rue St Anthoine en la Maison de la bannière de France, paroisse St Germain, a recognu avoir vendu et promis fournir et livrer à honnorable homme Romain Bouteleu marchant papetier juré en ladite université demeurant rue St Denis enseigne du chapeau royal paroisse saint Jacques de la Boucherie à ce présent, la quantité de 1 200 rames de moyen de poix (poids) de 7 à 8 livres, de 400 rames de commun du poix de 9 à 10 livres, le tout bon loyal et marchant bien collé et conditionné, et de la fasson dudit Thomé, que ledit Thomé sera tenu amener et rendre à ses fraiz et despens à Paris pendant un an commencé le premier de ce mois et livré chacun mois 100 rames jusques à la révolution dudit an, sans que ledit Thomé soit tenu payer aucun droit d’import pour la ferme de Paris, sinon qu’il acquittera ce qu’il est deub de ferme sur les lieux ; et lequel droit de Paris ledit Bouteleu payera. Ce marché fait moyennant que ledit Bouteleu s’est obligé vers ledit Thomé de luy fournir et… délivrance eschera à la fin du présent mois et ainsy continuer de mois en mois (f°2) et livré au fur et à mesure de ladite délivrance de payer jusques à concurrence de vingt milliers de vieux chapeaux que ledit Thomé yra prendre et recevoir au magasin du faulxbourg St Marcel à raison de 40 livres le millier, et ce pendant ladite année, et pour le surplus du poix (poids) … rames de papier à raison scavoir le moyen de 40 sols par rame, et le commun 50 sols, ledit Bouteleu sera aussy tenu le bailler et payer audit Thomé à fin de la délivrance après disjonction faicte de ce qui luy sera livré à chacun jour de vieux chapeau (sic), et s’il se rencontre par la tradition (action par laquelle on livre quelque chose à quelqu’un) qui sera faite de ladite marchandise de papier y en a de défectueuse et non recepvable ledit Bouteleu sera tenu pourtant la prendre en luy rabatant 11 sols sur chacune rame sans que ceste clause puisse donner lieu audit Thomé de fournir aultre marchandise que bien et duement conditionnée comme dit est, et pour … des présentes a ledit Thomé esleu domicile en la maison de François Bonnin Me de la Bannière (f°3) de France ou il est logé … nonobstant … »