Je vous ai déjà mis sur ce blog des actes notariés qui montraient que les artisants n’étaient pas toujours payés comptant, et que c’était devant notaire que le paiement différé était enregistré, ce qui nous semble aujourd’hui inconcevable, car nous avons certes les crédits bancaires, mais tout de même on paie comptant les vêtements, car ce jour je vous mets un vêtement. Cest une luxueuse robe de chambre, mais manifestement l’acheteur n’a strictement pas de quoi la payer, car la phrase qui dit comment il va payer est HALLUCINANTE et mérite bien de figurer sur mon blog en ce jour de canicule, où mon appartement dépasse 30° malgré ma lutte tout fermé dans l’obscurité. Aussi je vous laisse découvrir cette phrase AHURISSANTE.
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le vendredi 6 février 1615 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably Me Guillaume Martineau demeurant en cette ville paroisse st Jehan Baptiste lequel soubzmis soubz ledite cour a recogneu et confessé debvoir à René Rousin Me tailleur d’habits Angers y demeurant paroisse st Pierre à ce présent la somme de 40 livres tz pour la vendition et livraison d’une robe de chambre de serge de Beauvois tannée roserse garnie d’un gallon et doublée de frison violet baillée et livrée par ledit Rousin audit Martineau présentement, dont ledit Martineau s’est tenu et tient contant, laquelle somme de 40 livres ledit Martineau a promis et s’est obligé payer audit Rousin quand il sera prêtre moine mort ou mary ou à la première succession qu’il luy viendra et à ce faire s’est obligé et oblige luy ses hoirs etc renonczant etc fait et passé audit Angers présents Me Nicolas Jacob et Mathurin de Crespy demeurant audit Angers tesmoings, ledit Rousin a dit ne savoir signer